![]() |
#33
|
||||
|
||||
![]()
1672 – 1680. L’agnelet Suédois lutte pour sa survie
Depuis des décennies et des décennies, le royaume protestant de Courlande souffrait de l’opression barbare de la Pologne catholique et ne cessait d’appeler à l’aide, mais ses cris désespérés se perdaient dans les plaines glaciales et désertiques de la région : ce royaume courageux était à bout de force et, dans une ultime tentative avant l’impitoyable agonie dans d’atroces souffrances ![]() ![]() Miracle de la foi, ce cri fut si puissant qu’il parvient à traverser la baltique et parvient aux douces oreilles du Roi de Suède, homme délicat et raffiné qui ne saurait laisser son prochain dans le besoin, lui qui dirige un pays qui a tant souffert de la malédiction que dame nature a jeté sur notre glacial pays ![]() Chose incroyable, la Courlande était encore plus mal en point que nous, et il apparut bien vite que nos maigres ressources ne parviendraient pas à rendre honneur et dignité à ce peuple martyrisé depuis des décennies : il fallait chercher ailleurs les richesses nécessaires pour sauver le protestantisme aimant dans la région. La province d’Hinterpommern était riche et grasse, de plus elle était jadis Polonaise : comme de plus normal que l’ancien bourreau paye pour sauver sa victime à peine libérée de son joug infernal ![]() La Suède fit connaître ses légitimes prétentions sur la dite province auprès de l’Empereur d’Autriche, nouveau maître d’Hinterpommern, mais le bougre refusa d’entendre raison, et cela même après le début de sa guerre contre la France. Une ultime ambassade fut reconduite manu militari par les Autrichiens, la guerre était devenue inévitable et elle fut déclarée en 1678. Les opérations militaires commencèrent fort bien, même si, en Suède, l’on évitait de crier victoire : l’Autriche n’avait pas encore réellement réagi, empêtrée dit-on par une révolte en Hongrie. L’avance Suédoise n’avait ainsi rien à voir avec la blitzkrieg menée jadis en Russie : l’on avançait lentement, pas à pas, en narguant les espions ignobles qui rapportaient le moindre de nos faits et gestes à Vienne ![]() La bataille de Wiekepolska ![]() De profonds désaccords au sein du haut commandement Suédois fut la cause de l’immense tragédie qui frappa nos preux : les armées arrivèrent en ordre dispersés et furent massacrés par les Autrichiens au moral d’élite ![]() L’Empereur ordonna une contre-attaque généralisée pour pousser au maximum sur sa lancée : ses hordes se précipitèrent, mais, cette fois, se heurta à un haut commandement Suédois parfaitement unifié qui sut coordonner ses mouvements de la meilleure façon : pendant que la première armée résistait farcouchement et que la deuxième volait à son secour, la troisième se précipitait pour couper la retraite des Autrichiens qui allaient et devaient être vaincus ![]() Ferdinant écrasé ![]() Ce fut la déroute complète pour les Autrichiens, complètement écrasés ![]() ![]() Naturellement, n’écoutant que leur courage indomptable ![]() ![]() La flotte Batave écrasée ![]() Les Vikings du nord, une fois de plus victorieux, repartirent aussitôt à l’est (on raconte que les vils espions toujours embusqués attrapèrent à cette occasion un torticoli épouvantable tant nos mouvements étaient rapides ![]() ![]() La poursuite des Autrichiens ne put cependant avoir lieu à cause de l’arrivée inattendue de 35.000 soldats Bavarois : ils ont été massacrés jusqu’au dernier pour avoir osé s’interposer entre nous et le fruit de notre légitime colère ![]() C’est à ce moment que nos plus chers amis d’Europe, dupés sans doute par ces espions malhabiles qui ne comprenaient décidémment rien à rien et ne cessaient d’envoyer des rapports toujours plus stupides, toujours plus insensés à leurs supérieurs (certains d’entre eux auraient même prétendu que la Suède, nation continentale et terrestre, s’apprétait à fondre sur des empires coloniaux qui ne l’ont jamais intéressée ![]() Nos chers amis d’Angleterre ![]() ![]() Une grande réunion au sommet eu lieu et, au sortir de celle-ci, la paix était retrouvée : l’Empereur accédait à nos demandes et nous cédait Hinterpommern ![]() Quelle noble volonté, quelle fabuleuse idée ! En vérité, je vous le dis, mes frères, la guerre est désormais bannie de ce monde ! Démobilisons donc tous nos armées et faisons joyeusement, paisiblement, du commerce libre partout où l’on trouve quelque chose à négocier ! Une ère de paix sans précédent s’ouvre pour le monde ![]() Dernière modification par Danton ; 07/10/2006 à 20h00. |
|
|