Chambellan Antonius

[curTis newTon]

Ben oui, puisque c'est le dernier tour

[curTis newTon]

"Ma chère,

Vous connaissez comme moi le marquis du Marseillicide. Vous savez bien, sans doute, qu'il n'est point à laisser un affront impuni, ou quelque souillure d'honneur sur le revers de son pourpoint.

A peine séchée l'encre du traité établissant la paix avec l'Espagne, voici que le Secrétaire d'Etat à la Guerre a ainsi envoyé une seconde déclaration de guerre à Madrid ! Foin des artistes, de la pampre, de la pourpre et du luxe, qui ont rendu alambiquées nos manoeuvres d'il y a quelques semaines. Monsieur du Marseillicide veut cette fois des tenailles d'acier, de furia francese, de la jugulaire. Les armées françaises ont déjà fait demi-tour et repris l'assaut de Charleroi !

L'extrême habileté diplomatique de Monsieur du Marseillicide (déclarer la guerre juste après avoir signé le traité de paix) lui a valu l'admiration des cours d'Europe. "Cet homme-là a du sang de Chouinerye dans ses veines" a asséné l'ambassadeur d'Autriche (et c'est un compliment). Le Secrétaire d'Etat, une fois de plus, se rendra sur le front afin de diriger les opérations et veiller au salut, au triomphe et à l'honneur de la France.

Une pensée mélancolique l'a-t-elle assailli au moment de partir ? Il a tenu, avant son départ, à célébrer ses noces avec la Duchesse de la Jaguerie, dont - pouvez-vous le croire ? - le galant marquis tirait la chevillette depuis quelques temps déjà. J'aurais dû, je l'avoue, m'en rendre compte, en les voyant échanger billets doux sur billets doux.

Voilà donc un homme bon, pétri d'honneur, droit et rigide comme une vivante statue de la France, qui s'en va et nous quitte. Que Dieu le garde des dangers de la guerre, et que le Secrétaire d'Etat nous en ramène un triomphe !"

Requête accordée pour un mariage avec Coelioi
+ 2 cartes transmises à Coelio
Pouvoir : la guerre est déclarée à l'Espagne - les Espagnols de la Cour perdent 3 points de cote Roi - la Cour est à la Guerre

A Messire Coelio !

[curTis newTon]

"Ma chère,

La Duchesse de la Jaguerie, fraîchement marquise du Marseillicide ne se tient plus.

Je la vis hier chez elle, assise auprès du feu, dévidant et filant, envoyant sa servante quérir quelque nouvelle, et se languissant de son époux absent. C'est pitié de la voir, tous les jours, traversant les galeries de Versailles, les mains pressant un mouchoir humide de larmes, le corps - que les outrages du temps n'ont pas épargné, mais qu'elle a encore fort giron - tordu par la douleur, guettant tous les visages, espérant voir celui de son cher époux jaillir de la foule des Courtisans.

Cette épreuve ne la rend que plus belle et digne, mais aussi plus méchante. Avant-hier, au jeu du roi, elle persifla de manière fort vipérine sur les bonnes grâces perpétuelles que la Reine daigne accorder au petit-fils du chancelier de la Jaguerie, Monsieur Alexandre-Benoît. Ses paroles insinuantes firent tant que le Roi, mis en alerte, conçut quelque soupçon, probablement infondé, et déclara tout haut qu'une telle amitié, entre une Reine et un hobereau de province, quelque illustre que fût sa famille, était fort malséante.

Voilà ce jeune homme, à la fort belle figure, mais trop fraîchement arrivé à la Cour, déjà bien mal auprès du Roi. Il se murmure même que la Duchesse, aurait supplié le Roi, en souvenir de la faveur qu'il daigna lui accorder voici quelques années, d'embastiller le jeune de la Jaguerie. Mais si celui-ci est bien mal auprès du Roi, la Duchesse n'a plus, depuis longtemps, l'oreille de Sa Majesté, ni d'ailleurs aucune partie de son corps.

Le Roi, qui est juste et probe, refusa bien entendu cette demande extravagante. Repoussée, piquée au vif, désappointée, la Duchesse prit la décision de se retirer de la vie mondaine. J'apprends par mon laquais qu'elle a réalisé en or, hier, tous ses avoirs, et est partie sur le front rejoindre son cher et tendre époux, le marquis du Marsecillicide."

"Disgrâce" joué sur Jag + requête refusée pour une lettre de cachet

A Messire Palpat !

[jagermeister]

La garce !

[curTis newTon]

"Ma chère,

Cette seconde guerre d'Espagne vide Versailles de ses forces vives. Après le couple du Marseillicide, c'est maintenant Mademoiselle de la Moustacherye qui nous quitte. Elle a pris hier matin la malle-poste pour Lille, avec armes et bagages.

Le marquis d'Assange, maître-espion royal, m'assure en toute confidence que le voyage de Mademoiselle de la Moustacherye ne s'arrêtera pas aux Flandres, mais se prolongera jusqu'à Amsterdam, comme le laisse à penser une missive chiffrée, trouvée dans son appartement désormais vide, et que le marquis d'Assange s'occupe à décrypter.

Selon cette source, Mademoiselle de la Moustacherye se retirerait dans la seigneurie de Matahari, près de Breda, pour se livrer à des activités colombophile. Nous regretterons tous cette charmante demoiselle,qui eût pu faire une excellente diplomate tant elle aimait à s'enquérir de ces matières, avec un le plus vif intérêt, auprès de nos ambassadeurs.

Tenez, pour prouver à la fois son assiduité en ces sujets, et son extrême discrétion : une nuit où j'étais victime d'insomnie, je la vis sortir, par une fenêtre, du Cabinet des Traités Secrets, une pile de dossiers sous le bras.

J'ai récupéré chez elle quelques objets qu'elle a abandonnés, et je les conserve précieusement en souvenir : une charmante ombrelle, qui - ô ingéniosité - peut également servir de tisonnier, puisque un mouvement du manche fait surgir à son extrémité une pique rétractable. Une amusante horloge, du cadran de laquelle on peut tirer un long fil de fer, sans doute pour y étendre son linge à sécher. Enfin, sa calèche personnelle, qui nécessite néanmoins réparation : mon cocher s'étant assis sur le siège du conducteur, une fausse manoeuvre fit que son siège fut propulsé en l'air par un très robuste ressort."

Deux pioches

C'est à Messire Latiatia !

[curTis newTon]

"Ma chère,

La guerre n'en finit pas, et chaque jour, me voilà de plus en plus seule. Avant-hier, c'est le Maréchal de la Noobitude qui a plié bagages vers le front (et je crois que son épouse la Maréchale le rejoindra sous peu).

A peine arrivé devant les murailles de Charleroi, le Maréchal, changeant à peine de monture, a déjà pu faire valoir ses talents militaires, en dirigeant un assaut triomphal. Les fortifications tombèrent. Charleroi est prise ! Les oriflammes capturées ont été aussitôt expédiées à Versailles et viennent de parvenir au Roi, qui a été fort impressionné par la variété de leurs couleurs chamarrées.

Ce haut fait d'armes a complètement effacé dans le coeur du Roi la disgrâce relative dans laquelle était plongée Monsieur de la Noobitude, d'autant qu'une missive accompagnait les drapeaux, ne réclamant aucune gloire pour le Maréchal, mais tous les soins et l'attention possible pour la santé et les intérêts de son épouse. Cette lettre apparut si touchante, si émouvante, que le Roi accepta Madame de la Noobitude à sa table de jeu, ce qui fut l'occasion pour elle de placer sur la table ses meilleurs atouts."

Le Maréchal se distingue à la guerre et fait monter sa cote +
louanges auprès du roi quant à son épouse : la cote de Sent auprès du Roi augmente de 3

C'est à Messire Sent !

[GA_Thrawn]

Plus personne ne joue?

[jagermeister]

Il aurait mieux fallu finir cette partie avant d'en entamer une autre.

[marlouf]

Farpaitement !

[Coelio]

Ah non, je veux la finir, je veux savoir si je vais gagner (malgré le plan foireux Dantonien du dernier tour) ou si la Jaguerie ou la Maréchale ne va pas me griller au poteau