Chambellan Jag

[marlouf]

Dois-je préciser qu'en femmes de lettres, je ne laisse aucune bassesse impunie ? (Madame de la Chouinerye se rappele comment, sur quelques mots et une incompréhension mutuelle, elle s'était retrouvée en la Bastille)

Pour avoir intrigué à mon exil, le comte Evéque de la Perfydie en paiera le prix : il perdra charge, puis tête, et ce dans l'année, avant d'avoir pu agir avec plus de veulerie. Madame la comtesse de la Perfydie, préparez votre veuvage, car déjà votre mari n'est plus et votre fortune est faite !

Quant à m'atteindre, n'y comptez plus : nul poignard ne peut traverser les mers, mais ma vengeance sera, elle, homérique - et rentrera, je n'en doute pas, dans la Pléiade !

[curTis newTon]

"Ma bonne amie,

Hier soir, je me suis précipitée en grand équipage au Théâtre-Français. J'y voulais voir la pièce de Mademoiselle Rouqmouton avant qu'elle ne soit retirée de l'affiche. A ma grande surprise, c'était déjà le cas, et la troupe proposait une tragédie héroïque, "Phocée subjuguée", sans nom d'auteur.

M'étant déplacée, je surpassai ma déception et entrai. Je fis bien, car le Roi était présent également, et je pris soin de me faire remarquer alors que je gagnai ma place.

La pièce - que j'ai fort apprécié - est une allégorie quelque peu obscure décrivant le triomphe et la gloire du génie français en butte à ses ennemis, dont une sorte de chimère au rendu fort impressionnant, grâce à une machinerie sophistiquée.

La fin, surtout, me prit le tripes - je veux dire, ne manqua pas de me susciter quelque émoi. L'incarnation du Triomphe descend les marches d'un escalier de marbre immense, une large cape pourpre déployée autour de lui, et tenue par plusieurs jeunes vierges en habit de lin blanc. Une couronne de lauriers dorés lui ceint la tête, et il tient dans ses mains une lyre percée d'une épée, les palmes de la victoire, des chaînes d'argent pour asservir ses ennemis, et le flambeau de la gloire. Certes, cela fait beaucoup, mais l'acteur les tint avec tant de grâce et de conviction que cela passa très bien. Alors que mille colombes s'envolent et que le tonnerre retentit, que Zeus et les autres dieux de l'olympe s'agenouillent à ses pieds en implorant son pardon, les choristes entonnent un puissant chant évoquant des sillons abreuvés de sang impur par des corbeaux sur la plaine.

Le public - même le Roi ! - était debout, et les applaudissements durèrent vingt bonnes minutes. On scandait : "L'auteur ! L'auteur !". Alors, tel un lion puissant et généreux, l'incarnation du Triomphe, ôta ses lauriers, s'avança et les déposa au pieds du Roi. Quel étonnement ! Cet acteur, c'était l'auteur, c'était Monsieur du Marseillicide !

Le Roi, sous le charme, murmura : "Quel magnifique acteur !" et ajouta sur un ton plus haut, avec un sourire : "Tant de justesse ne peut demeurer sans récompense... Monsieur le Marquis". Sa Majesté ceignit lui-même sur la tête du nouveau Marquis la couronne de lauriers d'or qui lui avait été remise, lui fit l'honneur d'une accolade, et quitta le théâtre sous les murmures et les cris d'enthousiasme."

Monsieur du Marseillicide devient Marquis
+ 1 pioche dans la Maison du Roi

A Messire Palpat !

[Coelio]

Et moi ?

[curTis newTon]

Aaaaaah pardon
Bin oui, tu peux jouer, Coelio

A Messire Coelio, donc !

[curTis newTon]

"Ma bonne amie,

Depuis l'accession au trône du Roi Philippe, qui se pose en protecteur des arts et des lettres, des talents insoupçonnés se révèlent à la Cour, surtout chez les dames. Des talents artistique, j'entends. Afin de tromper son veuvage, et sans doute piquée au vif par les succès théâtraux de Mademoiselle Rouqmouton, la Duchesse de la Jaguerie a décidé de révéler au monde son affinité pour la peinture. On dit qu'elle a tout appris du grand peintre qui a embelli le palais des Romanov, Monsieur de Choukalovsky.

L'artiste a ainsi proposé au Roi de réaliser son premier portrait en majesté, et le Roi a trouvé l'idée amusante. Après quelques jours de travail, pendant lesquels le modèle posa de bonne grâce, l'oeuvre fut enfin livrée à l'appréciation de la Cour :

Portrait du Roy Philippe VII
par la Duchesse de la Jaguerie
(huile sur toile)

Le résultat fut jugé très "moderne". Monsieur Poussin se récria devant cette "baroquité". La Duchesse de la Jaguerie expliqua qu'elle était surtout, plus que peintre, une tisseuse d'espace, une dissolutrice de vide, une étayeuse de déséquilibre, une sursoyeuse d'infini, avant qu'on ne la fît taire.

Quoi qu'il en soit, le Roi apprécia hautement les oeuvres de la Duchesse, et le temps passé avec elle. Il se murmure que l'atelier ducal accueille à nouveau le Roi, pour une nouvelle séance de pose. Cette fois-ci, il s'agirait d'une statue, représentant (je cite) "Priape en majesté."

Grisé par ses talents, le Roi fait de la Duchesse de la Juristerye sa Favorite
+ 1 pioche

Cette fois-ci, c'est à Palpatounet !

[jagermeister]

Ma Grande Reine,

Il se murmure dans les couloirs du Palais que la Duchesse de la Jaguerie à peine veuve se serait vite consoler auprès de nostre Roy, on dit même qu'un bâtard pourrait venir au monde très bientôt.
Ceci causerait un énorme scandale dans le Royaume, je vous suggère donc, ma Grande Reine, d'écarter aussi vite que possible celle qui vous remplace désormais dans le coeur du Roy.
Un serviteur fidèle anonyme...

[curTis newTon]

Mademoiselle de la Moustacherye reste assises sur ses sacs d'or en se frisottant des anglaises : deux pioches pour Palpat

A Messire Latiatia !

[curTis newTon]

"Ma bonne amie,

Ne croyez pas que notre bon Roi, Philippe le Mécène, Philippe le Magnifique (car tel est le surnom qui lui est déjà accolé dans toutes les cours d'Europe), néglige l'activité favorite des rois ; je veux parler de la chasse.

Le Roi a ainsi ordonné, hier, une grande courre au daim, dans la forêt de Compiègne. On dit cependant que Sa Majesté a vite perdu la piste de la bête, et qu'il s'est retrouvé perdu en compagnie de la Duchesse de la Jaguerie, dans quelque clairière retirée. On murmure aussi que le Roi n'a pas été perdu pour tout le monde.

Quoi qu'il en soir, c'est le Maréchal de la Noobitude qui, aussi fin tacticien sur le front hollandais que sous les ombrages de Compiègne, a su débusquer la bête et l'a ramenée en trophée, trophée qui a été déposé au pied du Roi. La Duchesse de la Jaguerie a immédiatement proposé d'immortaliser la scène, par une grande peinture du Roi "en majesté au retour de la chasse". Sa Majesté a approuvé, et les séances de pose ont sur le champ commencé dans l'atelier de la Duchesse. Tous deux sont en train en ce moment, le vent apporte jusqu'à ma fenêtre les exclamations royales, sans doute provoquées par l'extase devant les talents artistiques de cette grande artiste.

Ne vous l'ai-je point dit ? Avant de pénétrer les intérieurs de la Duchesse, le Roi a tenu à récompenser la vaillance du Maréchal en lui attribuant la charge vacante de Maître de Chasse. Le Maréchal s'en est trouvé fort content, et sa fortune ne s'est point arrêtée là, puisque le soir-même, au jeu de la Reine, Monsieur de la Noobitude a empoché la coquette somme de 5000 louis. Stratège, robuste et béni de la fortune, le Maréchal est le prototype de la vaillance française. Nul doute que son épouse doit le chérir, et que la Duchesse de la Jaguerie tiendra bientôt à venir le faire poser dans son atelier."

Requête accordée pour la charge de Maître de Chasse
+ 1 carte "gain au jeu" jouée

C'est à Messire Sent Kevinus !

[Kevinus Pontifex]

Bravo mon gentil mari!


cette somme est bien entendu a séparer en 2, a moins que vous ne me l'offriez totalement ?

[latiatia]

Ne rêvassez point ma bonne épouse, cette somme sera pour nous deux, et j'attends aussi que vous me fassiez dont de la moitié de votre fortune pour dot, car votre besoin de luxe et de faste m'a couté cher sachez le