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  #1  
Vieux 25/06/2008, 07h30
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Bravo!

J'aime beaucoup le ton! Et un AAR avec la lithuanie, quel que soit le jeu où elle est présente, c'est rare.
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  #2  
Vieux 25/06/2008, 12h31
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Merci de vos encouragements. L'écriture est un art difficile et je suis loin d'avoir le niveau de certains franconautes.


La deuxième bataille de Kaunas :

L'humiliation n'a que trop duré, l'heure de la revanche a sonné. Je rassemble autour de moi les archers baltes descendus de Daugavpils ainsi que les rescapés de la première bataille de Kaunas, à savoir : une unité de Dzukija à cheval, deux milices de cavalerie armés de javelots, une unité de lanciers tartares et une unité de Samogites. Autant dire que nous sommes loin de faire le poids face aux armures de l'ennemi. Mais qu'importe, s'il faut mourrir que ce soit en brave.

Les Teutons ont décidé de se battre en dehors de la ville, sans doute pour pouvoir user de leurs mangonneaux et de leurs catapultes, inutiles derrière des murailles. Du reste, ils ne nous craignent pas vraiment, ces dernières années n'ont vu que des victoires de l'Ordre.
Leur armée est commandée par le maître Gerhard Erlarch, un jeune général inexpérimenté. Il dispose de nombreux engins de siège, des archers, des lanciers teutons et d'une cavalerie non négligeable de chevaliers.

Je positionne mes archers en haut d'une colline. Ils sont particulièrement exposés en cas de charge de l'ennemi. Lorsque l'armée d'Elarch s'approche à portée de tir les flèches enflammées répondent aux projectiles des trébuchets et mangonneaux.


J'envoi alors les Dzujikas et les miliciens contourner l'arrière de l'ennemi pour charger les engins de siège. Trop occupé à grimper la colline, Erlach ne s'aperçoit pas du danger. Tous les servants seront taillés en pièce. Et pour bien faire ils continueront sur leur lancée jusqu'aux archers teutons positionnés sur les arrières.
Erlach, fou de rage, sonne la charge générale. Ses chevaliers traversent littéralement les rangs des archers baltes, causant mort et mutilation parmis mes braves qui ne reculent pas.
Je lance ma garde sur celle d'Erlach. A mes côtés, les Samogitiens tranchent à coup de hache les rangs des lanciers en armures.


Erlach tombe, tué de ma propre main. Les rangs de l'ennemi se dispersent, harcellés par mes cavaliers et mes archers, avant de fuir. Je suis déterminé à ne laisser aucun survivants. Je ne ferais pas de nouveau l'erreur de Daugavpils (Dunabourg), où mon noble geste envers Dieter Mandorf avait coûté la vie à nombre de mes hommes. J'ordonne donc d'exterminer les prisonniers, afin qu'aucun d'entre eux ne se réfugient à Kaunas. L'heure n'est plus à la noblesse et à la charité chrétienne, l'heure est à la vengeance et j'invoquerai les anciens dieux sauvages de la guerre jusqu'à ce que l'honneur de la Lithuanie soit lavé dans un bain de sang. Les cadavres teutons sont assemblés puis décapités. Leurs têtes sont nouées par les cheveux et trainées par nos cavaliers tout le long de la route vers Kaunas. Et c'est ainsi que nous entrons dans la ville libérée, sous les vivas de la population.

1263 de l'ère chrétienne, la Lithuanie vit dans la misère. Les Teutons tiennent toujours une partie de l'ouest du pays. Les champs sont laissés à l'abandon car tous les hommes valides sont mobilisés pour la guerre de libération.
Les Russes de Novgorod, menés par Orekh Sbyslavov et ses Boyards, fondent sur Riga. Cette offensive permet de relâcher la défense de Daugavpils. Les troupes d'infanterie descendent du nord : lanciers tartares à pied, arbalètriers, Coumans et même des guerriers sudoviens, habituellement plutôt rétifs à l'autorité ducale.
Menés par les Zlachtas de Vilnius, ils repoussent les armées teutones de chevaliers et de hallebardiers qui pillaient la campagne environnnante, terrorisant le peuple, tuant au nom du Christ.
Forte de cette victoire, la population de Vilnius est galvanisée. Les offrandes à Dievas se multiplient et les jeunes hommes prennent les armes au nom de leur dieu. Ces cavaliers de Dievas un peu spéciaux sont armés d'un lance en fourche, rappellant ainsi aux chrétiens les diables et les démons qu'ils redoutent tant.
Ces cavaliers rejoindront mon armée à Kaunas, ainsi que de nouvelles recrues Samogites, les sudoviens, les arbalètriers et les Tartares.



Cavaliers de Dievas et Sudoviens
Au nord, Riga est tombée aux mains des Boyards. Je crains toutefois qu'ils ne poussent leur offensive jusqu'à Palanga. Et il n'est pas du tout certain qu'ils me restituent la ville à la fin de la guerre. Je pourrais donc les prendre de vitesse. Mais une armée teutonique menée par le Grosskomtur Markus de Brême s'approche de Kaunas par le sud. Le Grosskomtur est le second [héritier de faction] dans la hierarchie de l'Ordre Teutonique, l'occasion est trop belle. Et de toute façon, je ne peux laisser Kaunas sans protection. Je me dirige donc au sud pour éliminer l'armée du Grosskomtur et dans la lancée, libérer Hrodna.



La bataille de Marijampole :
La bataille aura donc lieu près du petit village de Marijampole. Comme d'habitude, je positionne mes arbalètriers en haut de la colline. Mais cette fois ils sont protégés par une ligne de lanciers Tartares et Estoniens devant lesquels ils se tiennent pour tirer. Une troisième ligne constituée de Samogites et de Sudoviens se tient en réserve.
L'expérience m'amène à diminuer sensiblement la cavalerie, trop faible contre les armes de l'Ordre. Mais j'en prendrais la tête, à l'abri dans la forêt. Les Coumans et les Dzukijas iront quant à eux sur le flanc droit pour harceller l'ennemi.
Les teutons montent à l'assaut. Essuyant de nombreuses pertes sous les carreaux des arbalètes. Au dernier moment, les arbalètriers se réfugient derrière les lanciers qui encaissent le choc de la charge de cavalerie et de lanciers en armure teutons. Déjà les sudoviens et et Samogites se jettent dans la mêlée. Sur le flanc droit mes chevaliers sont aux prises avec la garde du Grosskomtur Markus.
Le combat est terrible. Au nombre et à la haine des Lithuaniens répondent le fanatisme et la puissance des Teutons.


C'est du côté de la cavalerie que le vent de la bataille tourne. La garde de Markus est décimée par mes braves Zlatchas et il s'enfuit. J'envoi les cavaliers de Dievas le capturer...vivant. L'infanterie teutone se battra bravement jusqu'au dernier, seuls les archers et la milice tenteront de fuir.
A la fin de la bataille, nos pertes sont de seulement 1 pour 4. Je ne parlerais pas avec le prisonnier mais j'ai décidé de ne pas le tuer. Un personnage aussi important dans la hierarchie de l'Ordre nous rapportera certainement une belle rançon.
Elle sera négociée à 6500 ducats en tout. De quoi lever une belle armée et et rebâtir les villes conquises. Les prisonniers relâchés rejoindront Hrodna. Nous les y rejoindront dans quelques mois pour y livrer une nouvelle bataille. Avec de la chance, le Grosskomtur sera à nouveau fait prisonnier et nous pourrons négocier une nouvelle rançon. Mouahaha !..

Dernière modification par Tovi ; 25/06/2008 à 16h19.
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  #3  
Vieux 25/06/2008, 13h44
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Cool bon AAR
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  #4  
Vieux 25/06/2008, 17h59
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C'est une faction jouable l'ordre teutonique?

Si oui, ils doivent être redoutables...
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  #5  
Vieux 25/06/2008, 18h09
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Ha, l'add on de MTW2.
J'ai hésité à le prendre. les autres campagnes portent sur quelles régions?

Bon AAR en tout cas.
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Allez les Cajuns!! http://www.youtube.com/watch?v=0dglMqP_zEI
Parleeeez-nous à boire....

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  #6  
Vieux 26/06/2008, 00h53
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Envoyé par Cypho51
Ha, l'add on de MTW2.
J'ai hésité à le prendre. les autres campagnes portent sur quelles régions?

Bon AAR en tout cas.
Il y a les îles britanniques : William (traduit par Guillaume...) Wallace contre les anglois.
La campagne teutonique : Norvège, Dk, Lithuanie, Teutons, Novgorod, Mongols, Pologne, SERG (l'Union de Kalmar apparait je crois mais n'est pas jouable)
Les croisades : j'ai pas vraiment accroché. Je préfère le mod Broken Crescent.
L'Amérique : Les Espagnols et diverses tribus d'indiens. Pas encore essayé.
J'étais un peu réticent vis à vis de ce mode, mais finallement je trouve ces scénarios plus intéressants que la (les, avec les mods) grande campagne. Pour plusieurs raisons :
- la carte est moins grande et, au bout du compte, en GC on en utilise rarement plus de la moitié. Sauf si on joue la conquête totale, mais c'est fastidieux de toute façon.
- Le point précédent a comme résultat des passage de tours moins longs, car moins de calculs.
- Je trouve l'échelle un peu plus adaptée au concept une ville= une province, et même en ce qui concerne la taille des armées en nombre d'hommes, plus réaliste (mériterait bien d'être multiplié par 10 mais bon).
- Les campagnes sont plus courtes et plus scénarisées, donc moins longues et moins répétitives, donc moins lassantes.
- L'échelle permet aussi de jouer de petites factions qui ne pourraient probablement pas apparaitre dans la GC.


Un point noir : la réalisation est toujours en dessous des mods, tant au niveau graphique qu'au niveau de la gestion de la dipomatie ou du réalisme historique. Ca ne change pas vraiment de l'original à ce niveau là, donc en comparaison des mods ça fait un peu mal au coeur de dépenser ses sous...

Une interrogation : pourquoi ne pas avoir mis toutes les factions jouables ? D'autant qu'il suffit d'aller dans le descr_strat pour pouvoir les prendre. Ca les fatiguait juste d'écrire un historique ? Par exemple dans la campagne teutonique, Norvège et Mongols sont dans les non-jouables, alors qu'ils le pourraient parfaitement.

Un regret : Pas de campagne "Guerre de 100 ans" (les 2). Pourtant il y avait de quoi faire avec Azincourt, la Bourgogne, la Bretagne, Jeanne d'Arc etc.

Dernière modification par Tovi ; 26/06/2008 à 01h02.
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  #7  
Vieux 26/06/2008, 09h41
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Pas de campagne en Europe Occidentale?
Bien dommage çà, çà pourrait être super interessant.

Mais sinon le mod a l'air pas mal du tout, c'est séduisant.
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  #8  
Vieux 26/06/2008, 11h53
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Ben si, les îles Britanniques, c'est à l'ouest.

Mais un petit scenar "Reconquista" ça l'aurait bien fait aussi.
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  #9  
Vieux 27/06/2008, 23h12
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Chapitre IV : Une nouvelle province.

1269 de l'ère chrétienne. Voilà quelques années que la guerre s'est calmée. Il y a encore de nombreuses escarmouches à la frontière mais peu de grandes batailles. La Livonie a été reprise par l'alliance. Edivydas de Siauliai a lancé son armée de Samogites sur Palanga et l'a libérée du joug teuton. L'église y a été détruite pour reconstruire un temple de Perkunas. Plus au nord c'est Windau, une ville teutone, ou plus précisemment de l'Ordre de Livonie, qui a été conquise par Novgorod. C'est cet Ordre religieux : la Milice du Christ de Livonie , qui par le passé fit appel à l'Ordre Teutonique pour nous convertir de force. Cet Ordre a aujourd'hui complètement disparu. Pour nous, ce là ne fait pas une grosse différence, puisqu'ils seront orthodoxe plutôt que catholiques. Mais Novgorod est un allié puissant et je ne peux renier mon serment envers Jesus Christ sans les voir se retourner contre moi.

Je suis las de la guerre. Mais il existe à l'ouest de Hrodna une petite province, Bialystock, aux deux tiers "païenne" et sous domination teutonique. Je tâcherai de la libérer avant ma mort. Le temps presse à présent, j'ai 55 ans et mon fils Nameisis n'a que 8 ans. Le même âge que Casimir, mon petit-fils. Je les élève comme des frères mais je ne sais lequel sera mon héritier. A moins que je ne marrie une de mes deux filles avant. Auquel cas... ma lignée risquerait d'être déshéritée. Et la noblesse Lithuanienne fait pression pour accelerer un tel marriage. Mais je me refuse à les marrier aussi jeunes. Nous ne sommes pas des barbares !

La bataille de Bialystock :

Les maraudeurs Teutons ont pour habitude de s'introduire dans les villages païens la nuit et d'y tuer tous les hommes et violenter les femmes. Je n'ose pas évoquer ce qu'ils font aux enfants. Or, la province de Bialystock compte beaucoup de païens et est mise à sac par le Maître Dietrich Von Schwarzenburg. Avec sa petite troupe il écume la province pour y lever l'impôt avec une incroyable brutalité et un mépris sans limite pour tous les non-chrétiens.
Avec une armée réduite je m'introduit dans la province, avec le soutien de la population locale pour ne pas ébruiter ma venue.
Nous le surprenons dans un petit village situé en haut d'une colline. Un endroit idéal pour un piège.



Sa troupe, constituée de chevaliers, de lanciers en armure et d'archers, pille la place du village alors que nous en fermons les issues . Lorsque les archers nous repèrent il est déjà trop tard. Nos arbalètriers sont déjà positionné à l'abri et vident leur carquois sur eux. Tous les archers mourront ainsi. Les chevaliers tentent alors une sortie desespérée et viennent s'empaler sur les lances des Estoniens. Dietrich mort, les teutons survivants défendrons chèrement leur peau avant d'aller peser leur âme à la face de leur Dieu et des crimes qu'ils se sont autorisés en son nom.
A moins qu'ils n'apparaissent devant Giltine, la déesse de la mort à la langue vénimeuse, particulièrement vénérée chez les Samogites !



Je laisse la région sous le contrôle d'une partie de mes cavaliers Tatares. Je ne peut m'attarder dans ces contrées perdues car l'ennemi a eu vent de mon expédition et les maraudeurs se sont réunis pour lancer une offensive sur Hrodna. Je prend donc ma maigre troupe pour aller à la rencontre de l'ennemi.
Leurs forces sont réellement impressionantes !




Je crains de ne pouvoir faire le poids seul. Heureusement, la garnison de Hrodna s'est portée à notre secours. Arrivera t'elle à temps ?
Ma cavalerie est disposée sur les flancs, tandis que l'infanterie, au centre, attend le choc de la charge teutone.
Les Estoniens seront balayés sous la puissance des Chevaliers Halbbruders. Les arbalètriers font ce qu'ils peuvent mais sont massacrés un par un. J'ordonne leur retraite afin de leur épargner une mort inutile. Reste les puissants hacheurs samogites [17 en attaque, 14 en défense ] qui seront débordés par le nombre et la force de l'ennemi.
Tout semble perdu. quand tout à coup les archers de Hrodna déboulent de la colline derrière les lignes teutones.
Epuisés et affaiblis par leur première charge, les Chrétiens se retournent pour combattre les archers. Avec mes Zlatchas et mes Tatares je m'occupe des Halbbruders. De leur côté, les archers lancent une pluie de projectiles acérés sur les lourds lanciers qui progressent péniblement dans la neige. Au moins la moitié d'entre eux périront avant d'atteindre le haut de la colline. Et ce ne sera même pas suffisant, car privés de leurs chevaliers, nos archers, bien plus agiles dans la neige, les tiendront à distance jusqu'à les tuer tous.

Un an plus tard, des prêtres catholiques de l'Ordre écumeront la province pour convertir le peuple et retourner les catholiques contre les Tatares. Ils y parviendront avec le renfort d'une petite troupes de Halbbruders à pied. Si bien que plus de la moitié des paysans sont désormais chrétiens et que le contrôle de la région est perdue.

Trop occupé à remanier l'armée du grand-Duché, je suis arrivé un peu trop tard. La garde Halbbruder fût, malgré tout, taillée en pièce par l'infanterie samogite et mes cavaliers de Dievas se chargèrent d'opérer un petit "nettoyage" parmis les convertis ayant trahis leur Grand Duc. Ils n'auront qu'à expliquer leur choix à Giltine ! Quant aux prêtres, beaucoup sont pendus ou fris vifs dans l'huile bouillante.

Avec cette dernière victoire se termine la campagne de Bialystok.

Dernière modification par Tovi ; 01/07/2008 à 02h49.
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  #10  
Vieux 28/06/2008, 11h45
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Chapitre V : La route vers Koenigsberg.

1272 de l'ère chrétienne.
L'armée de Lithuanie commence à gagner en puissance, mais l'Ordre a également mis sur pied des troupes plus nombreuses et mieux armées.
Au nord, Edivydas est aux prises avec Tancred de Bohème. Il semble en mesure de le vaincre mais dans le doute je remonte vers le nord avec une petite troupe de renforts.
Cette erreur nous coûtera cher.
Hans de Scharzenburg, le père de Dietrich du même nom, tué quelques années plus tôt à Bialystok, a réunit une armée impressionante de chevaliers Halbbruder et Ritterbruder, lanciers en armure et catapultes. Il s'empare rapidement de Hrodna dans un raid éclair.
Lorsque j'arrive sur les lieux avec mon armée hétéroclite de Samogites et d'archers il est trop tard.
J'engage le siège mais mon armée tombe dans un piège tendu par Hans Von Schwarzenburg. Cet homme a la réputation d'être rigide, cruel et fourbe et je viens de confirmer celle de la fourberie !

La seconde bataille de Hrodna :

J'ai tout juste le temps de disposer mes hommes en haut d'une colline que les deux groupes armés s'élancent vers nous. J'envoi les cavaliers Tatares contourner le groupe des catapultes pour les détruire. Mais il est presque trop tard, ce groupe est déjà sur nous, et c'est la charge !



Les chevaliers Zslatchas font un carnage dans les rangs des Ritterbruders. Aussi puissants soient ils ils ne peuvent rien contre des chevaux et des hommes d'armes lourds lancés à pleine vitesse. Les Tatares également ont rempli leur rôle et ont mis hors d'état de nuire les catapultes. Mais bientôt c'est la confusion. Les premiers hacheurs samogites sont balayés par le nombre des lanciers en armure lancés contre eux. Il faut dégarnir la seconde ligne pour soutenir le choc. Or c'est précisemment à ce moment là que le gros du second groupe de Hans lance sa charge sur la ligne d'archers. Ces derniers sont massacrés par les chevaliers du Christ livoniens et les Halbbruders à pied. Les lanciers estoniens n'auront pas un meilleur sort.
Les cavaliers Djukijas et Tatares subissent de lourdes pertes et s'éloignent du champs de bataille pour se contenter de poursuivre les fuyards teutons avant qu'ils ne changent d'avis pour rejoindre la mêlée. Car c'est bien de celà qu'il s'agit désormais : la mêlée généralisée.


Et dans cette mêlée ce seront mes chevaliers Zslachtas et les derniers Samogites qui feront la différence. Hans mourra écrasé sous son cheval après qu'il eu une patte tranchée par un coup de hache. Mais la plupart des Teutons ne cèdent pas et continuent le combat. Des deux côtés c'est le massacre. J'ai perdu la plupart de mes soldats et l'ennemi également. Chacun sait qu'il n'y aura pas de quartier pour les perdants.
Je vois du côté des catapultes en ruine que des Ritterbruders déciment des hacheurs Samogites. Ces guerriers de l'Ordre constituent le coeur de leur force, ce sont des combattants impitoyables.



Je rassemble les Zslachtas ( les nobles lithuaniens) et je me surprend à invoquer Dievas avant d'ordonner la charge. Et il dû m'écouter car les Ritterbruder furent taillés en pièces, transpercés par nos lances de cavalerie. Après celà il ne restait plus qu'à poursuivre et tuer les derniers fuyards.
J'aurais pu tirer une belle rançon de tous ces prisonniers constituant l'élite de l'Ordre. Jamais ils n'ont dû rassembler une armée aussi puissante. Et pourtant c'est avec une armée relativement impréparée et prise en tenaille que nous les avons exterminés.
Mais il n'était pas question qu'ils rejoignent Hrodna, ils furent donc tous égorgés.


Aussi terrible que fût leur défaite, la chute de Hrodna eu des répercutions politiques. Les Mongols de la Horde d'Or reprirent confiance et changèrent d'alliance. Ils firent la trève avec la Pologne pour se lancer dans l'invasion de la Russie de Novgorod. Lorsque l'émissaire du Khan vint à Hrodna il vit une ville touchée de plein fouet par la guerre et l'armée lithuanienne du sud très affaiblit. Il n'eut aucun mal à exiger du Duché un tribut de 50 florins par ans en échange de leur neutralité.
Je n'ai jamais eu confiance en ces Mongols mais je m'attendais à une trahison plus "directe". Somme toute, s'ils pouvaient en découdre avec Novgorod celà occuperait les russes actuellement bloqué au nord dans leur progression par la libération de Palanga qui leur bloque la route vers la Prusse.
Or, en mer Baltique, l'Ordre domine les flots et bloque nos ports. C'est pourquoi je charge Edivydas de constituer une flotte de guerre pour désenclaver le port de Palanga et ouvrir des routes commerciales. Sans expérience de la mer et sans amiral compétent, notre première tentative pour briser le blocus sera un échec.
Mais le plus grave était encore à venir. Avec les Mongols se rangeant à leurs côtés, les Polonais lancèrent une offensive sur Bialystok. Des Strzelcy, c'est à dire des arbalètriers montés, menés par le général Boleslaw, massacrèrent les cavaliers de Dievas laissés sur la province pour persécuter les Chrétiens.
Conjointement, une formidable armée teutone fait route vers Palanga pour reprendre la forteresse.
Cette fois je suis certain qu' Edivydas, aussi compétent soit il, n'a pas la capacité de mener une bataille de cette ampleur. Je rejoint en urgence son armée au sud de Palanga. Dans sa tente nous faisons un point de la situation stratégique : Il s'agit manifestement d'un plan offensif de grande envergure avec les Teutons au nord-ouest attaquant massivement la Livonie, les Polonais mettant la pression sur le sud-ouest et les Mongols attaquant sur nos arrières nos alliés russes. Il est évident que si je n'avais pas accepté de verser un tribut au Khan, Minsk et tout le sud du Duché serait en grand danger et serait certainement tombée.
Il fût donc décidé que je prenne en main l'armée du nord pour stopper l'offensive de l'Ordre pendant qu' Edivydas prend en main la garnison de Hrodna pour reformer l'armée du sud qui en l'état actuel est incapable de s'opposer aux Polonais.

La bataille de Tauragé :

C'est donc avec l'armée du nord que je vais à la rencontre de l'armée du général Wikerus. Les Teutons ont une force impressionante à leur disposition : 2 unités de mangonneaux, 4 unités de ctapultes, 2 unités de chevaliers du Christ livoniens, 6 de Halbbruders à pieds et 3 à cheval, 2 Ritterbruders ainsi que des lanciers en armures, des fanatiques, des archers. Leur seul point faible est l'inexpérience de leur chef.
En face j'aligne la nouvelle génération de l'armée lithuanienne : 11 unités de lanciers Tatares et Estoniens, 3 unités de Samogites, des Szlatchas à pieds plus ceux de ma garde à cheval, de la milice montée et des arbalètriers. Celà correspond à peu près au schema que j'avais ellaboré quelques années auparavant.
Les deux armées se rencontrent dans les bois de Tauragé. La première passe d'arme a lieu dans les bois quand un groupe de Ritterbruders et d'archers est repéré en train de nous contourner. Avec l'aide de ma garde je n'en ferais qu'une bouchée en 3 ou 4 charges répétées.
Mais pendant que j'étais occupé en arrière de mes troupes, l'ennemi est passé à l'offensive et lache ses barils d'huile bouillante sur mes rangs. Mes hommes sont décimés et plutôt que de rester à mourrir sans rien faire décident d'une charge généralisée.



Le choc est brutal. Jamais la Lithuanie n'avait connue une bataille d'une telle ampleur. Malheureusement, mes lanciers ne font que peu le poids face à l'infanterie teutone. Quant aux Samogites, la plupart ont été décimés par l'artillerie ennemie. Les deux cavaleries de la milice sont arrivés trop tard pour la neutraliser. Et moi aussi... lorsque j'arrive sur le champs de bataille, la moitié de mes hommes a déjà fuit.
Je reste quelque temps pour couvrir la retraite des survivants mais les deux tiers de ma garde est tombée contre les chevaliers chrétiens. Il faut fuir vers Kaunas.

La défaite est humiliante. Peut être aurais-je dû laisser le commandement à Edivydas. Beaucoup de mes hommes ont perdu leur foi en moi, même s'ils n'oublient pas tout ce que j'ai fait pour le grand-Duché. Il y a que j'ai près de 60 ans et que mes fils n'ont que 12 ans. L'ennemi est plus fort que jamais et, uni, il repart à l'offensive. Au nord comme au sud les armées lithuaniennes sont anéanties. Seul une armée en provenance de Daugavpils pourra peut être faire tourner le vent de la défaite qui se lève.

1281 de l'ère chrétienne, je me suis installé dans la forteresse de Palanga. J'ai abandonné l'idée de prendre le dessus sur les mers. Du reste le budget s'est effondré depuis que les Mongols ont brisé la trève et se sont emparé de Baranovitchi.
Edivydas ne m'a pas déçu, comme d'habitude, et a bouté les Polonais hors de Bialystok. Durant son absence, l'Ordre a envoyé une armée de Ritterbruders sur Hrodna. La cité sera libérée de cette terrible menace grâce à une armée de Samogites de Kaunas venu lever le siège.
Ces maigres victoires compensent assez mal la situation générale. Je ne me suis pas remis de la défaite de Tauragé et mon corps est affaiblit, je sens que mon heure est proche.
Mais avant que la Grande Giltine vienne enlever mon âme je compte encore prendre une dernière revanche sur les Teutons. Ma vie ne peut s'achever sur une défaite. Je le dois à mon peuple et à mes héritiers.

La bataille de Siluté :

Je repart une dernière fois en campagne. Pour venger mon honneur cette fois-ci. L'armée du nord étant reconstituée et composé sensiblement comme auparavant : des lanciers en nombre, des Sudoviens à la place des Samogites, des arbalètriers et ma seule garde comme cavalerie. Les fonds ne permettant plus de financer une nouvelle cavalerie.
Je rencontre l'avant garde de l'armée du Grosskomtur Philip sur le chemin de Koenigsberg. J'y retrouve les Halbbruder et l'artillerie de la bataille de Tauragé.
Le froid est mordant sur la plaine et je sens mes vieux os se raidir. Pourtant, il faut encore trouver la force de mener mes hommes à la victoire pour leur renouveller leur confiance.
Face aux tirs intenses d'artillerie, je dispose les arbalètriers en avant sur le flanc gauche, les lanciers au centre et les guerriers sudoviens sur la droit. Quant à moi, je contourne les rangs ennemis grâce à la brume de la tempête de neige qui s'abat sur le champs de bataille.
L'ennemi charge les lignes de Sudoviens et s'engage dans un corps à corps violent. Au même moment, je tombe droit sur les magonneaux tirant allègrement sur mes lanciers. La lutte est inégale et nous tuons rapidement tous les servants.


Malgré quelques pertes, lanciers et Sudoviens finiront par avoir le dessu avec la force du nombre et de la cohésion. Mais je pense que sans mon action sur les catapultes, nos rangs auraient été trop desorganisés et démoralisés comme à la bataille de Tauragé.
Il n'y a plus de doute désormais pour mes hommes. Ils ont retrouvé le courage de leur Grand Duc du passé et sont prêts à se sacrifier dans l'assaut de la muraille de Koenigsberg.

Dernière modification par Tovi ; 01/07/2008 à 02h51.
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