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IV. La rage de Palpatus
Hiver -236/-235 Massassius, en qualité de légat, poursuit les plans prévus par son père et part établir des tours de guets dans le passage le plus emprunté par les gaulois, tout à l'ouest de la Gaule cisalpine. Mais l'hiver est rude, et le temps plus qu'exécrable. Alors que les hommes n'y voient plus à 10 pas devant eux, de féroces guerriers celtes arrivent de toutes part. L'ennemi est incroyablement plus nombreux et l'effet de surprise ne laisse aucune chance au légat et à sa légion. Par on ne sait quel miracle le légat sort vivant de cette embuscade, quoique assez sévèrement blessé, avec à peine une poignée de ses auxiliaires gaulois. Auxiliaires gaulois qui se sont bien défendus par ailleurs, bien que cela était peine perdue. Si pour certains il peut sembler étrange que les gaulois mettent tant d'ardeur à s'entretuer, dans les faits cela n'a rien d'étonnant : les uns combattent pour Rome, avec la promesse d'obtenir la citoyenneté pour eux et leur descendance à la fin de leur long service militaire, tandis que les autres voient des traîtres dans ce qu'ils considéraient il y a encore quelques années comme étant leurs frères. Mais si Massassius et quelques hommes sortent vivants de cette situation, commence pour eux un long calvaire : ils seront sans cesse traqués par l'avant garde de l'armée ennemie. La traque dure depuis 3 jours déjà et ne laisse nul répit aux auxiliaires. Si bien que d'obscures idées viennent à traverser les esprits de ceux qui n'ont aucune famille qui les attends en Gaule cisalpine. La peur les pousse à vouloir assassiner Massassius, pensant ainsi se faire pardonner aux yeux de leurs frères transalpins. Ce funeste dessein se réalisera lors de la quatrième nuit de traque, Massassius sera poignardé dans son sommeil et ses assassins rejoindront l'armée gauloise, espérant ainsi avoir la vie sauve. Vaine espérance : ils seront tous sans exception exécutés et montrés comme exemple, les voilà bien mal récompensés. Quant à ceux n'ayant pas pris part à la trahison, ils seront pris de panique à la vue de leur chef gisant sans vie au sol et se vont se disperser dans la nature. Bien peu survivront aux éléments et à la traque qui n'en a pas fini pour autant. Les rares survivants reviendront conter ces évènements au proconsul Palpatus et n'espèrent désormais qu'à un repos bien mérité. Leur voeu, bien que librement interprété, sera entendu par le proconsul : pris de rage et ne fesant plus confiance à ces gaulois en qui il avait placé tant d'espoirs, il ordonna que l'on exécute publiquement tous les survivants de la légion de Massassius, voilà la récompense que Rome a donné à des soldats qui ont bravement combattu pour elle. De plus, et malgré la menace d'invasion des armées gauloises transalpines, il renvoie tous les auxiliaires gaulois et compte les remplacer par les seuls dignes de confiance : des romains. Cette attitude ne fera que renforcer la fracture sociale (Chirac®) déjà existante entre les diverses communautés par la crainte et la méfiance. Et le sort n'a pas fini de s'acharner sur Palpatus : la nouvelle va rapidement arriver à Rome où Mounetta va fondre en larme. Mais pour elle tout ceci ne fait que confirmer ce qu'elle pensait déjà : Palpatus, par sa dureté, a entrainé son fils dans la mort. A partir de ce moment-là elle va oeuvrer pour venger la mort de Massassius et entrainer la chute de son époux. Elle était déjà très proche de Coelius, mais le devient de plus en plus, espérant profiter de son statut de censeur pour atteindre le proconsul. Coelius qui se laisse charmer par la matrone, établit une nota censoria à l'encontre de Palpatus, mettant en évidence sa dureté envers sa femme et ses enfants, son goût trop prononcé pour la luxure, ainsi que sa tendance à privilégier des barbares à des romains. La nota censoria ne remet pas en cause sa magistrature, ni même son éligibilité, mais le stigmatise aux yeux des romains qui découvrent, bien que cela n'était pas nouveau pour beaucoup, sa moralité douteuse. Cette note, bien que cela ne soit pas une certitude, risque de nuir à son avenir dans la vie publique, même si elle pourra être levée ultérieurement par un autre censeur. (en réalité la nota censoria ne peut s'effectuer que par accord entre les deux censeurs, et celle-ci peut produire selon les cas divers effets comme l'exclusion de la liste sénatoriale ou la perte du rang équestre par exemple). Palpatus en réaction va amplifier encore le mouvement en persécutant davantage les gaulois, qui constituent pourtant l'écrasante majorité de la population de Gaule cisalpine. Il va faire peser sur eux des obligations et des devoirs plus lourds, notamment en augmentant leur imposition et en confisquant davantage de terres au profit de riches romains qui vont petit à petit former de grandes propriétés agricoles : les latifundia. Bien que déjà amorcée par les conquêtes dans le sud, cet acte va amplifier davantage et définitivement le mouvement de création de ces grandes propriétés, avec des conséquences importantes dans les siècles à venir. Dans le même temps le proconsul va prendre une décision grave et éminemment risquée : tenter d'assassiner Mounetta ! La répudier purement et simplement n'ôtera jamais la menace permanente qu'elle représente pour lui, l'assassinat, en cas de réussite et dans le secret le plus absolu, est le seul moyen d'en finir définitivement. Symboliquement la tentative va se produire durant la cérémonie de purification de Coelius, cérémonie qui marque la fin de sa censure, en empoisonnant la matronne restée dans sa domus, préparant les festivités du soir honorant Coelius et son rôle de princeps senatus (premier du Sénat) qui s'ouvrira prochainement. L'assassinat va réussir, et son auteur ne sera jamais retrouvé. Si Palpatus sera soupçonné pour certains, personne ne peut établir qu'il se trouve bien derrière tout cela... même si c'est certainement celui qui a le plus à gagner de cette disparition... Ce dernier se réfugie derrière sa volonté publique de répudier sa femme... acte désormais inutile... Quoi qu'il en soit, Palpatus s'est fait beaucoup d'ennemis en très peu de temps, il détiendrait un record dans le domaine ironisent certains. Et nul ne sait ce qu'il va advenir de lui pour les 5 ans de proconsulat qui lui restent, ni même ce qu'il va se passer en Gaule cisalpine : invasion des gaulois transalpins ? Révoltes des gaulois cisalpins excédés ? Mais ce n'est pas Coelius, convaincu que Palpatus est derrière l'assassinat de Mounetta, qui va l'aider dans sa tâche.
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung Dernière modification par Akmar Nibelung ; 29/10/2007 à 17h24. |
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V. Coelius princeps senatus
Printemps -235 La situation de la République n'est guère reluisante à l'aube du renouvellement de la liste sénatoriale : Ricus est bloqué à Scodra avec une armée réduite et doit retourner en Italie pour recruter à nouveau... mais il n'y aura plus personne pour défendre l'Illyrie en dehors de Yboomus qui fait déjà face plus au nord à une incursion macédonienne. Au-delà des Alpes on prédit une victoire facile pour jmlus, mais une victoire qui tarde à venir, et qui n'est toujours pas au rendez-vous. Avec sa trop rapide expansion, Rome accumule les ennemis. Mais si cela ne posait guère de problèmes jusqu'à présent, l'étirement des frontières à défendre complique la tâche. L'époque glorieuse de Trawnus puis de Coelius semble déjà si lointaine, et cela se ressent au sein d'une population romaine bien moins enthousiaste... Aperçu des personnages : Ricus, bien que rencontrant d'énormes difficultés en Epire, parvient à accroître sa popularité par ses récits bien plus glorieux que la triste réalité. Sa trop grande clémence et ses problèmes rendent sa campagne chère, là où Coelius s'est enrichi comme personne auparavant. Son retour en Italie posera aussi la question de la défense des conquêtes romaines outre Adriatique : il n'y aura plus personne ou presque pour défendre les territoires pris. Jmlus connaît aussi de grandes difficultés. On prédisait une conquête rapide de la Norique (territoire au nord-et des Alpes, dans l'actuelle Autriche) peu défendue par les Illyriens, mais il n'en est rien : après 5 ans le consul n'est pas encore parvenu à capturer ces terres qui sont bien mieux défendues que beaucoup le pensaient. En revanche, et avec l'aide du préteur Yboomus, il a repoussé une invasion germaine de grande ampleur. Cela lui vaut la reconaissance de Rome -et de Palpatus qui est censé défendre la Gaule cisalpine-, et qui explique en partie son retard. Quoi qu'il en soit sa campagne lui est très coûteuse, à tel point qu'il a dû faire des emprunts... ce qui peut sembler incroyable pour quelqu'un issu d'une famille patricienne si riche. Yboomus n'a rien accompli d'extraordinaire avec sa légion, si ce n'est d'assister Jmlus contre les germains (ce qui a considérablement aidé le consul). Mais avec le départ temporaire de Ricus vers l'Italie, le préteur devient désormais le seul à défendre les conquêtes de Rome à l'est de la Gaule cisalpine, et cela avec des moyens bien en-deça de ce qui est nécessaire. C'est peut-être l'occasion pour lui de briller sur le champ de bataille et de se faire un nom à Rome. Stratcomus, resté à Rome en tant que seul détenteur de l'Imperium n'ayant pas pris part aux combats, se fait connaître lentement, mais sûrement. Il peut éventuellement compter sur l'appui de son frère ainé resté à Arretium, désavoué par son père Trawnus, qui lui avait préféré Chazamus. Coelius a bien profité de sa censure pour s'inscrire en tête de la liste sénatoriale et ainsi devenir princeps senatus, rôle ô combien important, déjà maintes fois évoqué. Grâce à son choix judicieux de s'entourer de fidèles comme Rebornus, et surtout de Ricus, il a une assise très importante au Sénat, assise crainte par Palpatus qui est désormais devenu un adversaire à abattre. Et si son influence ne suffirait pas, il lui reste le pouvoir de l'argent : il est de loin la personnalité publique la plus fortunée de Rome ! Palpatus est certainement celui qui se trouve dans la situation la plus délicate : il est d'une part frappé par une nota censoria qui risque de lui poser problème à l'avenir. Il est également menacé d'une invasion massive des gaulois alors qu'il ne dispose d'aucune légion pour défendre ses provinces. Provinces qui lui ont été confiées jusqu'aux prochaines élections... et avec les difficultés doublées d'un adversaire tel que Coelius, l'avenir s'annonce sombre. Et tout ceci sans oublier la population celte de Gaule cisalpine persécutée par les romains... Tout ces déboires ont entrainé d'énormes dépenses pour Palpatus qui se retrouve presque ruiné après avoir dépensé inutilement tant d'argent pour recruter et améliorer l'équipement des auxiliaires gaulois, sans oublier le recrutement de 3 nouvelles légions par Palpatus, à raison d'une légion prête tous les semestres, pour repousser d'éventuelles invasions et maintenir l'ordre. Alors qu'il espérait rembourser ses créanciers rapidement, les évènements vont le retarder... voire même définitivement ruiner un plébéien qui avait vu trop grand, trop vite. Rebornus, lui, se trouve dans des problèmes financiers importants en Sicile avec une gestion désastreuse... alors même qu'il était considéré il y a 10 ans comme étant le meilleur gestionnaire de Rome suite au décès de Leazus. Fort heureusement pour lui, la Sicile est une province extremement riche, ce qui lui permet de couvrir ses dépenses trop importantes et même de rembourser en grande partie ses dettes ! Malgré cela sa position de propréteur est vacillante, bien qu'il puisse compter sur le soutien de Coelius. Cyphus, frère cadet de Ricus, va l'aider dans sa campagne en Epire et se battre à ses côtés en qualité de légat. Il n'a malheureusement aucune notion militaire, étant plutôt un intellectuel comme son frère. Mais cela n'a pas empêché Ricus d'obtenir de grandes victoires par le passé. Stylus est un jeune romain, l'exemple même du bon patricien : excellent combattant, un mariage avec une femme de bonne condition et considérée comme étant, si ce n'est parfaite, proche de la perfection, et enfin un charisme certain. Bref, Stylus a tout pour devenir une personnalité incontournable à Rome, et ses compétences seront probablement très vite demandées... notamment sur le champ de bataille. Et enfin Florianus, le second fils de Palpatus, qui a atteint la majorité peu avant la mort de Massassius. Comme son frère ainé, il n'est pas du tout prédestiné à devenir un grand combattant, mais devant les difficultés rencontrées par son père, ce dernier compte sur lui pour l'aider dans ses lourdes tâches. Mais plutôt que d'être envoyé à son tour au combat, il est fort probablement que Palpatus se contente de le laisser à Mediolanum pendant ses absences, et le charge de gérer au mieux les affaires courantes de ses provinces. Ainsi, que ce soit en Illyrie ou en Gaule, l'avenir s'annonce incertain, et Rome semble pâtir de l'inexpérience de ses hauts magistrats. Mais la cité aux sept collines a de nombreuses ressources et ne va pas décliner si facilement, malgré le nombre d'ennemis assez impressionant. Quant aux prochaines élections, rien ne semble réellement acquis. Quant au Sénat, si son influence a décliné depuis quelques années, Coelius semble en mesure de lui donner une seconde jeunesse. L'influence des divers personnages au Sénat : Calcul de richesse des personnages : Ricus : Total précédent : 3800 Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 1000 de l'origine sociale = 3000 Dépenses régulières : 1600 pour l'entretien des troupes (1 légion) 3000-1600 = 1400X2 = 2800 Dépenses irrégulières : 4000 pour recruter 2 légions Revenus irréguliers : 3000 pour 2 légions cédées à Jmlus + 1500 pour le pillage de Scodra = 4500 Total : 3800+2800+4500 = 11.100-4000 = 7100 Jmlus : Total précédent : 12.000 Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 3000 de l'origine sociale = 5000 Dépenses régulières : 2000 en luxure + 4900 en entretien de troupes (4 légions) = 6900 5000-6900 = -1900X2 = -3800 Dépenses irrégulières : 3000 pour 2 légions acquises auprès de Rebornus + 4000 pour recruter 2 légions + 3000 pour acquérir 2 légions de Ricus + 2200 pour améliorer l'équipement des troupes = 12.200 Revenus irréguliers : 4000 empruntés Total : 12000-3800-12.200 = -4000+4000 = 0 Note : encore 4800 à rembourser Yboomus : Total précédent : 6000 Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 1000 de l'origine sociale = 2000 Dépenses régulières : 1400 pour l'entretien d'une légion 2000-1400 = 600X2 = 1200 Dépenses irrégulières : 3800 pour recruter une légion avec de la cavalerie + 900 pour améliorer l'équipement = 4700 Revenus irréguliers : 0 Total : 6000+1200 = 7200-4700 = 2500 Stratcomus : Total précédent : 5000 Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 de l'origine sociale = 1500 Dépenses régulières : 0 1500X2 = 3000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 Total : 5000+3000 = 8000 Coelius : Total précédent : 26.350 Revenus réguliers : 4000 en revenus dû à l'origine sociale Dépenses régulières : 0 4000 X 2 = 8000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 Total : 26.350+8000 = 34.350 Palpatus : Total précédent : 11.100 Revenus réguliers : 4900 pour la gestion de la Gaule cisalpine + 2400 pour la gestion de l'Illyrie (total déjà divisé par 3 suite aux dévastations) + 500 en revenus des combats de gladiateurs = 7800 Dépenses régulières : 3200 en entretien militaire + 1500 en festivités et luxures = 4700 7800-4700 = 3100X 2 = 6200 Dépenses irrégulières : 1400 pour la cavalerie gauloise + 4200 pour les 2 légions d'auxiliaires gaulois + 4400 pour améliorer l'équipement des troupes auxiliaires + 800 pour la construction de tours de guet dans les cols alpestres + 5600 pour reruter 3 légions de légionnaires = 16.400 Revenus irréguliers : 0 Total : 11.100+6200= 17.300-16.400 = 900 Note : 12.000 à rembourser encore (les emprunts ont toujours un taux d'intérêts de 20%) Rebornus : Total précédent : 500 Revenus réguliers : 6800 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 7300 Dépenses régulières : 4300 pour l'entretien des troupes 7300-4300 = 3000X2 = 6000 Dépenses irrégulières : 6000 remboursés aux créanciers Revenus irréguliers : 3000 pour 2 légions cédées à Jmlus Total : 500+6000+3000 = 9500-6000 = 3500 Note : encore 3600 à rembourser Macsebthus : Total précédent : 2000 Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale Dépenses régulières : 0 500X2 = 1000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 Total : 2000+1000 = 3000 Dantonius : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale Dépenses régulières : 0 1000X2 = 2000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ Total : 2000+1000 = 3000 Cyphus : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale Dépenses régulières : 0 1000X2 = 2000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ Total : 2000+1000 = 3000 Stylus : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 1500 de l'origine sociale Dépenses régulières : 0 1500X2 = 3000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 1500 en pactole de départ Total : 3000+1500 = 4500 Florianus : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale Dépenses régulières : 0 500X2 = 1000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 500 en pactole de départ Total : 1000+500 = 1500
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VI. La Lex Ricia
Hiver -235/-236 Ricus débarque en Italie pour reformer ses troupes et recruter de nouveaux hommes. Il profite de ce court passage à Rome pour faire voter ce qui deviendra la Lex Ricia. La loi sera promulguée avec l'aide du princeps senatus, et s'articule en trois points majeurs : D'une part, et c'est une idée glissée par Coelius qui trouve là le moyen de nuir à Palpatus, afin d'éviter la trop grande concentration des richesses en une seule main et l'expansion romaine croissante, il y aura désormais un promagistrat par province. Autrement dit l'on ne se retrouvera pas à l'avenir avec un promagistrat gérant plusieurs provinces comme c'est le cas de Palpatus actuellement. Si l'idée peut sembler judicieuse à ce moment précis, les effets néfastes devraient se faire ressentir à l'avenir avec une bataille âpre pour obtenir la promagistrature des provinces les plus riches. Le second point majeur de la loi est d'augmenter le nombre de magistratures, en particulier en élisant désormais quatre préteurs au lieu de deux. Avec l'accroissement territorial de Rome, la gestion est devenue plus difficile avec des institutions créees au départ pour un petit territoire, il devenait nécessaire d'adapter au moins en partie les institutions à cet égard. C'est le rôle qu'aura la mesure, même si elle ne règle que de manière très superficielle et temporaire le problème. En augmentant le nombre de magistratures, l'on augmente aussi le nombre de promagistratures possibles, ce qui est essentiel avec des provinces en constante évolution. Le troisième et dernier point et d'augmenter les subsides à hauteur de 50% pour les magistratures. Cela permet d'entretenir les armées nécessaires à la politique expansionniste de Rome, mais aussi de réduire le fossé qui existe entre les magistrats et les promagistrats. La mesure est lourde, d'autant plus avec l'augmentation du nombre de magistratures, mais Rome est prospère et peut se permettre ce genre de folie... tout du moins pour l'instant. La loi a donc pour but d'adapter les institutions de Rome à son expansion, et pouvoir ainsi continuer sa politique impérialiste. Tout du moins c'est la version officielle. La version moins avouable est que cela permet d'obtenir plus d'argent et aussi de nuir indirectement à Palpatus qui, au mieux, ne conservera plus qu'une province après les prochaines élections. La ratification de la loi ne posera aucun problème : Coelius et Ricus, fervents défenseurs de celle-ci, ont une autorité et une popularité bien trop importante pour que quiconque puisse leur faire échec. Ainsi même les partisans de Palpatusont préféré s'abstenir plutôt que d'entrer dans un conflit direct qui leur est perdu d'avance. Pendant ce temps en Gaule cisalpine, les tensions s'accroissent mais la situation semble être encore sous le contrôle du proconsul. Il y a bien eu quelque révolte à Patavium, mais sans réelle gravité. Il semblerait que Palpatus s'en sorte bien malgré les persécutions infligées aux gaulois. Peut-être attendent ils avec impatience que leurs frères transalpins viennent les libérer... mais il semblerait que ceux-ci ne souhaitent pas se frotter aux nouvelles légions romaines recrutées par le proconsul. La situation est bien en main, et les risques d'invasions semblent se réduire de jour en jour, Palpatus peut souffler. Le fils de jmlus, Galerius Norbanus Alienus, a enfin la majorité et revêt la toge virile. Mais selon beaucoup cette toge n'a de virile que le nom dans le cas d'Alienus... Il suffit de l'observer un instant pour comprendre : de constitution fragile il ne cesse de cesse de tousser à longueur de journée, mais pire que tout : il est effrayé à la vue du sang ! Indigne pour un romain ! Mais étant en campagne, et s'étant bien peu intéressé au cas de son fils pendant sa minorité, jmlus l'ignorait et allait bientôt faire appel à lui à ses côtés... une perspective effrayante pour Alienus. Jmlus par ailleurs va enfin parvenir à prendre la dernière cité osant lui résister en Norique : Luvavum. Ce sera chose faite en printemps -234, après une très longue campagne dans des terres hostiles et dénuées de richesses : jmlus ne tirera pratiquement aucun butin dans ce périple. Mais qu'importe : voilà le nord débarassé des dernières emprises illyriennes, il est temps pour jmlus de foncer vers l'Epire et la Macédoine. Jmlus encore en Norique, Ricus encore en Italie, Yboomus est le seul à rester et protéger les territoires acquis par Rome... mais Yboomus aimait le combat, et cela le poussera à des actes déraisonnés... comme s'aventurer avec son unique légion en Epire, loin de toute assistance... Cette audace aurait dû lui être fatale quand une armée, bien supérieure en nombre, le force à combattre. Mais contre toute attente, et avec des pertes peu élevées, Yboomus parvient à repousser l'ennemi et lui infliger le lourdes pertes en maintenant une position défensive dans un passage relativement étroit. Cet exploit lui vaudra une acclamation d'imperator par ses hommes stupéfaits d'être ne serait-ce encore qu'en vie. Cela aura un retentissement important à Rome, propulsant le modeste préteur presque inconnu au rang d'un des meilleurs généraux de son temps, juste derrière Coelius. Si sa témérité n'a pas raison de lui, ce jeune préteur a un grand avenir devant lui. Printemps -233 Le troisième fils de Palpatus atteint sa majorité : Herius Domitius Tahitus. Si Yboomus est d'une extreme beauté, celle de Tahitus dépasse tout entendement ! Certains n'hésitent d'ailleurs pas à le qualifier de Tahitus Superbus (le Superbe hein... pas le groupe ![]() Vu la situation très compliquée en Gaule cisalpine, Palpatus ne peut quitter Mediolanum et laisser la gestion à ses fils. Ainsi il place Florianus et Tahitus à la tête de ses trois légions, chargés de sécuriser les passages des Alpes. Avec 3 légions à leurs ordres ils ne risquent pas de connaître la même mésaventure que le défunt Massassius. Après être longtemps resté en Italie à recruter trois nouvelles légions Ricus débarque en Illyrie en -232, prêt à achever enfin le travail commencé.
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VII. Le dernier Roi d'Illyrie
Printemps -231 Quatre ans se sont écoulés depuis la majorité de Dantonius, années mises à profit par Coelius pour lui apprendre les rudiments en politique et le faire connaitre auprès des familles influentes de Rome. S'il s'en est plutôt bien sorti, il va falloir passer à autre chose : à la formation militaire ! Coelius étant désormais sénateur, il ne dispose plus de l'imperium et n'a plus qu'une solution pour que son fils adoptif puisse s'illustrer au combat : demander à ce que Ricus en fasse son légat. Ricus, extrêmement redevable à Coelius, accepte sans problème, voici Dantonius officielement légat du consul. Mais cela n'est qu'une facade, en réalité Dantonius agit seul avec trois légions recrutées et entretenues sur les deniers de son père adoptif, comme s'il était lui-même détenteur de l'imperium. Ces dépenses seront colossales et vont attirer l'attention de certains qui se demandent comment Ricus, qui est censé payer lui-même ses troupes, peut se permettre tant de dépenses. Si beaucoup n'y voient encore que du feu, certains se doutent d'une énorme supercherie dans laquelle le princeps senatus serait impliqué. Pendant ce temps Ricus et Yboomus sont en position d'en finir avec les derniers bastions Illyriens. Si Ricus capture la cité d'Apollonia sans problème avec une supériorité numérique écrasante, ce ne sera pas aussi facile pour Yboomus qui s'attaque à une cité bien défendue. Mais une fois encore Yboomus fait preuve de son grand talent au combat en remportant une superbe victoire malgré les éléments. Bien qu'il ne possède qu'une armée réduite à une seule légion, il a réussi de grandes choses et se voit déjà acclamé une seconde fois imperator malgré son jeune âge (27 ans). Sa victoire sur le dernier bastion illyrien, met fin au Royaume d'Illyrie, et leur Roi est capturé et sera sûrement utilisé par Yboomus pour son retour triomphal à Rome. Cela marque la fin de la campagne illyrienne, mais Rome est loin d'être en paix : la Macédoine voisine menace la République, et Jmlus, déçu de n'avoir pu arriver à temps pour achever les conquêtes sur l'Illyrie, fonce tout droit sur Pella : capitale du Royaume de Macédoine ! Profitant de ces nouvelles conquêtes, et de l'application prochaine de la lex ricia, le Sénat réorganise légèrement les provinces : Tout d'abord création de la propréture d'Epire (voir screen plus bas) dont la gestion sera confiée l'an prochain, lors des élections. La province d'Illyrie perd son statut de proconsulat en devenant elle aussi une propréture. La Gaule cisalpine reste un proconsulat, mais se voit temporairement rattachée la province de Norique (dans le nord-est des Alpes) trop peu intéressante pour constituer une province à elle seule, d'autant que Rome manque actuellement de magistrats... problème que la lex ricia devrait bientôt régler. Aucun changement du côté de la propréture de Sicile. Quoi qu'il en soit la punition de la Macédoine pour son audace a commencé avec Jmlus en premier qui assiège la cité de Pella, capitale du Royaume, et par conséquent bien défendue.
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