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  #1  
Vieux 26/02/2007, 22h21
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Tovi Tovi est déconnecté
Azul Mortal
 
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Non, mais dans ces moments là elles préfèrent ne pas s'approcher.

Je me sent si seul parfois
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  #2  
Vieux 26/02/2007, 23h28
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Sinon j'aime bien les paroles de Royksopp- So Easy :

http://www.radioblogclub.com/search/0/royksopp_so_easy
Citation:
Blue on blue, heartache on heartache
Blue on blue now that we are through
(en boucle)
(et j'arrête de boire le lundi soir, c'est déprimant)
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  #3  
Vieux 27/02/2007, 14h35
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Un chanteur que j'ai découvert récemment et donc les textes me touchent ou m'éclatent c'est selon :

Bénabar : La Berceuse

Voilà plus d'une heure que j'te tiens dans les bras, voilà quelques jours que je suis tout à toi. Il est très tard et tu dors pas, je t'ai fait une berceuse, la voilà.

Demain le jour sera là et les oiseaux chanteront leur joie, tes paupières d'or s'ouvriront sur le soleil et sur sa chanson, ferme les yeux, c'est merveilleux et dans tes rêves toutes les fées viendront te réveiller, fais dodo...Pourquoi tu dors pas ?

Demain il faut que je me lève tôt, j'ai un rendez-vous hyper important, si t'aimes ton père, si tu l'aimes vraiment, sois fatigué et dors maintenant. J'ai sauté sur l'occas', t'avalais ton biberon pour un micro-sommeil de dix secondes environ, c'était confort, j'ai bien récupéré, maintenant tu dors, t'arrêtes de nous faire... fais dodo.

Demain le jour sera là, les oiseaux chanteront leur joie, tes paupières d'or s'ouvriront sur le soleil et sur sa chanson, ferme les yeux, c'est merveilleux et dans tes rêves toutes les fées... Dors dors dors ! Bordel, Pourquoi tu dors pas ? Dors dors dors ! Laisse domir ton papa !

Ce que tu regardes en riant, que tu prends pour des parachutes, ce sont mes paupières mon enfant, c'est dur d'être un adulte. Allez on joue franc jeu, on met carte sur table, si tu t'endors je t'achète un portable, un troupeau de poneys, un bâton de dynamite, j'ajoute un kangourou si tu t'endors tout de suite.

Tes paupières sont lourdes, tu es en mon pouvoir une sensation de chaleur engourdit ton corps, tu es bien, tu n'entends plus que ma voix, je compte jusqu'à trois, et tu vas t'endormir...

Pourquoi tu veux pas dormir, pourquoi, tu dors pas ? Je te donnerais bien un somnifère, mais y'en a plus demande à ta mère, t'es insomniaque ou quoi ? Puisque tu ne me laisses pas le choix, voici le temps des menaces, si tu dors pas j'te place. Dors dors dors !


Mais on dirait que ça marche. Tu fermes les yeux, tu es si sage, c'est merveilleux, tu dors comme un ange, tu as de la chance moi aussi j'ai sommeil, mais c'est le matin, faut qu'je m'habille. Je me suis énervé mon amour, je le regrette, pour me faire pardonner j'vais te jouer un peu de trompette !

La première fois que j'ai entendu la fin, j'ai explosé de rire J'imagine trop la situation...
__________________

http://schnick.labrute.fr
Seule une femme peut vous consoler d'être moche.
[Benoît Poelvoorde]
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  #4  
Vieux 28/02/2007, 18h12
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Geek lâcheur Geek lâcheur est déconnecté
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j'aime bien aussi cette chanson de bénabar. (comme les autres aussi, dailleur )
__________________
compte sur travian : massassa Retraité de Travian =)
Croisade contre les fautes d'orthographes Retraité de l'orthographe :D

http://www.web-utopia.org
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  #5  
Vieux 28/02/2007, 21h42
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Citation:
Envoyé par zerfougnou
j'aime bien aussi cette chanson de bénabar. (comme les autres aussi, dailleur )
Avec un s, c'eut été parfait

D'ailleurs, puisque je suis là, j'en profite pour poster les paroles d'une chanson que Zerf m'a fait découvrir récemment et que j'aime beaucoup.

J'aurai bien voulu, Interprété par Babylon Circus


J'aurai bien voulu pour passer le temps
Te serrer dans mes bras amicalement
Mais le temps qui passe n'est pas à tes yeux
Un argument apparement suffisant

Alors je reste a ma place et tu restes a ta place
Mais quittes moi cet air suffisant
Alors tu restes a ta place et je reste a ma place
En attendant vivement le printemps

J'aurais bien voulu t'enlever en voyage
Une croisiere de rêve au pays des mirages
J'ai cherché un paquebot, et c'était la galère
Les rames étaient trop courtes pour atteindre le niveau d'la mer

Alors je reste à ma place et tu restes à ta place
Je ne voudrais pas avoir l'air suppliant
Mais si je reste à ma place quand tu restes à ta place
A l'automne on attendra le printemps

J'aurai bien voulu réagir virilement
Me jeter sur toi, t'arracher tous tes vêtements
J'ai su rester digne ou alors un peu niais
J'en bouffe encore ma casquette et j'ai du mal a digérer
Que je suis assis face et pas à tes cotés
Qu'à tes cotés ya plus de place et qu'je ne peux pas rester
Même si c'est juste en face c'est juste pas assez
C'est pas juste tout court et j'me sens comme condamné

J'aurai bien voulu avoir une pêche d'enfer
Te sourire sincèrement
Te dire "Ouais, ça va super"
Mais j'ai du mal à mentir, surtout quand c'est pas vrai
J'ai l'égo dans les chaussettes et les godasses sur le point de craquer

Refrain :
J'aurai bien voulu être un de ces gars
Qui ne craint ni la pluie, ni la nuit, ni le froid
Au menton carré, qui ne pleure jamais
Qui s'en va, qui s'en va sans regrets (bis)

J'aurai tant voulu qu'on en reste là
Tourner les talons, merci, ciao, basta
Mais j'ai le coeur en mousse et la tête en bois
Même si j'ai la frousse, ça ne m'empêchera pas
De traverser la brousse, de braver l'effroi, de tendre le pouce pour partir avec toi
Même la mort aux trousses, ne m'arrêtera pas
Jusqu'à c'que tu m'ouvres la porte de tes bras

J'aurai bien voulu être un de ces gars
Qui ne craint ni la pluie, ni la nuit, ni le froid
Au menton carré, qui ne pleure jamais
Qui s'en va, qui s'en va sans regrets (bis)
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  #6  
Vieux 09/04/2007, 19h37
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Essayez de reconnaitre celle-là (c'est facile) :



"There must be some way out of here," said the joker to the thief,
"There's too much confusion, I can't get no relief.
Businessmen, they drink my wine, plowmen dig my earth,
None of them along the line know what any of it is worth."

"No reason to get excited," the thief, he kindly spoke,
"There are many here among us who feel that life is but a joke.
But you and I, we've been through that, and this is not our fate,
So let us not talk falsely now, the hour is getting late."

All along the watchtower, princes kept the view
While all the women came and went, barefoot servants, too.

Outside in the distance a wildcat did growl,
Two riders were approaching, the wind began to howl.




Je suis toujours pas bien certain d'en comprendre les paroles.
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  #7  
Vieux 09/04/2007, 20h12
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Jimi Hendrix ?
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  #8  
Vieux 10/04/2007, 08h48
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Dylan, mais je crois qu'effectivement Hendrix l'a reprise.

/Tgx
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- Well, she turned me into a newt!
- A newt?
- ... I got better. [shouts] Burn her anyway!
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  #9  
Vieux 10/04/2007, 17h46
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Exact c'est Dylan à la base, reprise en mieux par Hendrix. J'ai aussi une version Clapton+Lenny Kravitz
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  #10  
Vieux 19/04/2007, 17h16
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Pour Chal!(un peu de nostalgie)

Un superbe poème avec une musique de fond absolument géniale....envoutant!

(dommage qu'il n'y soit pas sur youtube car je l'aurais bien mis en lien )





Claude Nougaro
PLUME D'ANGE
Paroles: Claude Nougaro, musique: J.C. Vannier, 1977


Vous voyez cette plume?
Eh bien, c'est une plume... d'ange
Mais rassurez-vous, je ne vous demande pas de me croire, je ne vous le demande plus.
Pourtant, écoutez encore une fois, une dernière fois, mon histoire.
Une nuit, je faisais un rêve désopilant quand je fus réveillé par un frisson de l'air.
J'ouvre les yeux, que vois-je?
Dans l'obscurité de la chambre, des myriades d'étincelles...
Elles s'en allaient rejoindre, par tourbillonnements magnétiques, un point situé devant mon lit.
Rapidement, de l'accumulation de ces flocons aimantés, phosphorescents, un corps se constituait.
Quand les derniers flocons eurent terminé leur course, un ange était là, devant moi, un ange réglementaire avec les grands ailes de lait.
Comme une flèche d'un carquois, de son épaule il tire une plume, il me la tend et il me dit:
"C'est une plume d'ange. Je te la donne. Montre-la autour de toi.
Qu'un seul humain te croie et ce monde malheureux s'ouvrira au monde de la joie.
Qu'un seul humain te croie avec ta plume d'ange.
Adieu et souviens-toi: la foi est plus belle que Dieu."

Et l'ange disparut laissant la plume entre mes doigts.
Dans le noir, je restai longtemps, illuminé, grelottant d'extase, lissant la plume, la respirant.
En ce temps-là, je vivais pour les seins somptueux d'une passion néfaste.
J'allume, je la réveille:

"Mon amour, mon amour, regarde cette plume... C'est une plume d'ange!
Oui! un ange était là... Il vient de me la donner...
Oh ma chérie, tu me sais incapable de mensonge, de plaisanterie scabreuse...
Mon amour, mon amour, il faut que tu me croies, et tu vas voir... le monde!"
La belle, le visage obscurci de cheveux, d'araignées de sommeil, me répondit:
"Fous-moi la paix... Je voudrais dormir... Et cesse de fumer ton satané Népal!"
Elle me tourne le dos et merde!

Au petit matin, parmi les nègres des poubelles et les premiers pigeons, je filai chez mon ami le plus sûr.
Je montrai ma plume à l'Afrique, aux poubelles, et bien sûr, aux pigeons qui me firent des roues, des roucoulements de considération admirative.
Je sonne.
Voici mon ami André.
Posément, avec précision, je vidais mon sac biblique, mon oreiller céleste:
"Tu m'entends bien, André, qu'on me prenne au sérieux et l'humanité tout entière s'arrache de son orbite de malédiction guerroyante et funeste.
A dégager! Finies la souffrance, la sottise. La joie, la lumière débarquent!"
André se massait pensivement la tempe, il me fit un sourire ému, m'entraîna dans la cuisine et devant un café, m'expliqua que moi, sensible, moi, enclin au mysticisme sauvage, moi devais reconsidérer cette apparition.
Le repos... L'air de la campagne... Avec les oiseaux précisément, les vrais!

Je me retrouve dans la rue grondante, tenaillant la plume dans ma poche.
Que dire? Que faire?
"Monsieur l'agent, regardez, c'est une plume d'ange."
Il me croit!
Aussitôt les tonitruants troupeaux de bagnoles déjà hargneuses s'aplatissent.
Des hommes radieux en sortent, auréolés de leurs volants et s'embrassent en sanglotant.
Soyons sérieux!
Je marchais, je marchais, dévorant les visages. Celui-ci? La petite dame?
Et soudain l'idée m'envahit, évidente, éclatante... Abandonnons les hommes!
Adressons-nous aux enfants! Eux seuls savent que la foi est plus belle que Dieu.
Les enfants... Oui, mais lequel?
Je marchais toujours, je marchais encore.
Je ne regardais plus la gueule des passants hagards, mais, en moi, des guirlandes de visages d'enfants, mes chéris, mes féeriques, mes crédules me souriaient.
Je marchais, je volais... Le vent de mes pas feuilletait Paris...
Pages de pierres, de bitume, de pavés maintenant.
Ceux de la rue Saint-Vincent... Les escaliers de Montmartre.
Je monte, je descends et me fige devant une école, rue du Mont-Cenis.
Quelques femmes attendaient la sortie des gosses.
Faussement paternel, j'attends, moi aussi.
Les voilà.
Ils débouchent de la maternelle par fraîches bouffées, par bouillonnements bariolés.
Mon regard papillonne de frimousses en minois, quêtant une révélation.
Sur le seuil de l'école, une petite fille s'est arrêtée.
Dans la vive lumière d'avril, elle cligne ses petits yeux de jais, un peu bridés, un peu chinois et se les frotte vigoureusement.
Puis elle prend son cartable orange, tout rebondi de mathématiques modernes.
Alors j'ai suivi la boule brune et bouclée, gravissant derrière elle les escaliers de la Butte.
A quelque cent mètres elle pénétra dans un immeuble.
Longtemps, je suis resté là, me caressant les dents avec le bec de ma plume.

Le lendemain je revins à la sortie de l'école et le surlendemain et les jours qui suivirent.
Elle s'appelait Fanny. Mais je ne me décidais pas à l'aborder.
Et si je lui faisais peur avec ma bouche sèche, ma sueur sacrée, ma pâleur mortelle, vitale?
Alors, qu'est-ce que je fais? Je me tue? Je l'avale, ma plume?
Je la plante dans le cul somptueux de ma passion néfaste?
Et puis un jeudi, je me suis dit: je lui dis.
Les poumons du printemps exhalaient leur première haleine de peste paradisiaque.
J'ai précipité mon pas, j'ai tendu ma main vers la tête frisée...
Au moment où j'allais l'atteindre, sur ma propre épaule, une pesante main s'est abattue.
Je me retourne, ils étaient deux, ils empestaient le barreau: "Suivez-nous."

Le commissariat.
Vous connaissez les commissariats?
Les flics qui tapent le carton dans de la gauloise, du sandwich...
Une couche de tabac, une couche de passage à tabac.
Le commissaire était bon enfant, il ne roulait pas les mécaniques, il roulait les r:
"Asseyez-vous. Il me semble déjà vous avoir vu quelque part, vous.
Alors comme ça, on suit les petites filles?
- Quitte à passer pour un détraqué, je vais vous expliquer, monsieur, la véritable raison qui m'a fait m'approcher de cette enfant.
Je sors ma plume et j'y vais de mon couplet nocturne et miraculeux.
- Fanny, j'en suis certain, m'aurait cru. Les assassins, les polices, notre séculaire tennis de coups durs, tout ça, c'était fini, envolé!
- Voyons l'objet, me dit le commissaire.
D'entre mes doigts tremblants il saisit la plume sainte et la fait techniquement rouler devant un sourcil bonhomme.
- C'est de l'oie, ça..., me dit-il, je m'y connais, je suis du Périgord.
- Monsieur, ce n'est pas de l'oie, c'est de l'ange, vous dis-je!
- Calmez-vous! Calmez-vous! Mais vous avouerez tout de même qu'une telle affirmation exige d'être appuyée par un minimum d'en quête, à défaut de preuve.
Vous allez patienter un instant. On va s'occuper de vous. Gentiment hein? gentiment."

On s'est occupé de moi, gentiment.
Entre deux électrochocs, je me balade dans le parc de la clinique psychiatrique où l'on m'héberge depuis un mois.
Parmi les divers siphonnés qui s'ébattent ou s'abattent sur les aimables gazons, il est un être qui me fascine.
C'est un vieil homme, très beau, il se tient toujours immobile dans une allée du parc devant un cèdre du Liban.
Parfois, il étend lentement les bras et semble psalmodier un texte secret, sacré.
J'ai fini par m'approcher de lui, par lui adresser la parole.
Aujourd'hui, nous sommes amis. C'est un type surprenant, un savant, un poète.
Vous dire qu'il sait tout, a tout appris, senti, perçu, percé, c'est peu dire.
De sa barbe massive, un peu verte, aux poils épais et tordus le verbe sort, calme et fruité, abreuvant un récit où toutes les mystiques, les métaphysiques, les philosophies s'unissent, se rassemblent pour se ressembler dans le puits étoilé de sa mémoire.

Dans ce puits de jouvence intellectuelle, sot, je descends, seau débordant de l'eau fraîche et limpide de l'intelligence alliée à l'amour, je remonte.
Parfois il me contemple en souriant. Des plis de sa robe de bure, ils sort des noix, de grosses noix qu'il brise d'un seul coup dans sa paume, crac! pour me les offrir.

Un jour où il me parle d'ornithologie comparée entre Olivier Messiaen et Charlie Parker, je ne l'écoute plus.
Un grand silence se fait en moi.
Mais cet homme dont l'ange t'a parlé, cet homme introuvable qui peut croire à ta plume, eh bien, oui, c'est lui, il est là, devant toi!
Sans hésiter, je sors la plume.
Les yeux mordorés lancent une étincelle.
Il examine la plume avec une acuité qui me fait frémir de la tête aux pieds.
"Quel magnifique spécimen de plume d'ange, vous avez là, mon ami.
- Alors vous me croyez? vous le savez!
- Bien sûr, je vous crois. Le tuyau légèrement cannelé, la nacrure des barbes, on ne peut s'y méprendre.
Je puis même ajouter qu'il s'agit d'une penne d'Angélus Maliciosus.
- Mais alors! Puisqu'il est dit qu'un homme me croyant, le monde est sauvé...
- Je vous arrête, ami. Je ne suis pas un homme.
- Vous n'êtes pas un homme?
- Nullement, je suis un noyer.
- Vous êtes noyé?
- Non. Je suis un noyer. L'arbre. Je suis un arbre."

Il y eut un frisson de l'air.
Se détachant de la cime du grand cèdre, un oiseau est venu se poser sur l'épaule du vieillard et je crus reconnaître, miniaturisé, l'ange malicieux qui m'avait visité.
Tous les trois, l'oiseau, le vieil homme et moi, nous avons ri, nous avons ri longtemps, longtemps...
Le fou rire, quoi!

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