1504 – 1521. La 11° Croisade
Le retour si rapide à la tête de la flotte de l’Amiral Marseillais et le renforcement massif de la marine avait intrigué le bel éphèbe Leaz, qui y vit très pertinemment une fourberie coeliesque et décida de mener enquête : charmant et peu farouche , il parvient rapidement à obtenir les aveux du Doge (confession sous la couette ), lui restait maintenant à décider ce qu’il allait faire de cela… Rejoindre le camp des comploteurs coeliens ou rallier le panache blanc des généraux De Vincel et Danton ? Son sang étant de nature guerrière , le choix fut rapidement fait et il alla trouver les deux vétérans avec un plan pour couper une fois de plus l’herbe sous les gras pieds de l’Abbé : il s’agissait ni plus ni moins de mener une nouvelle croisade, la première ayant si bien réussi et étant à la base du pouvoir des deux généraux (puissance bien éphémère comme avait pu le constater l’Amiral Marseillais, tombé de son piédestal après de trop nombreuses défaites navales contre l’ottoman )
Les préparatifs commencèrent discrètement, mais le principal soucis était l’absence de casus belli… Leaz se faisait fort d’en obtenir un et il envoya, mois après mois, années après années, des centaines de marchands vénitiens dans le cot Mamelouk d’Alexandrie, avec instruction d’adopter l’attitude la plus agressive possible . Venise obtient rapidement un monopole commercial, mais cela ne suffisait pas : Leaz se mit en devoir de chasser tous les autres pays, Mamelouk en priorité, du juteux Cot. Les bénéfices que cela engendrait pour l’économie lui fournissaient un bon prétexte pour continuer et l’Abbé se frottait les mains en comptant les recettes, mais le Jésuite n’était pas sot et il se posait de plus en plus de questions … Il envoya le discret Marlouf au Caire et celui-ci ne tarda pas à comprendre ce qu’il se passait quand il fut informé que l’éphèbe Leaz ne se contentait pas d’envoyer des marchands agressifs : il expédiait aussi lettres d’insultes sur lettres d’insultes au Grand Vizir Mamelouk .
Le Grand Inquisiteur embarqua aussitôt pour Venise, l’habile projet de Croisade allait être dévoilé un peu trop tôt, l’Abbé Coelio allait courir chez le Doge en brandissant son dernier exemplaire du ‘Droit international’ qui interdisait d’attaquer sans CB . Fort heureusement, Marlouf ne tenait pas l’alcool et il bu à s’en rendre malade durant le trajet… Et il parla, parla et parla encore. Le capitaine du navire envoya un message à son chef et fit ensuite traîner les choses : le Grand Inquisiteur n’était pas un marin, il ne comprit pas qu’on le faisait tourner en rond .
Le Grand Inquisiteur Marlouf
Et à Venise, alors que les généraux De Vincel et Danton pressaient Leaz de questions (« Quand aurons-nous ce Casus Belli ? Il nous le faut pour présenter notre plan de croisade au Doge ! »), la porte s’ouvrit avec fracas et une voix terrible rugit « Eh bien, messieurs, on complote ? ». C’était l’Amiral Marseillais . « Mais voyons très cher, pas du tout, nous… » »Inutile de nier, je sais tout ! Et quand je dis tout, c’est tout ! » »Ah ah » »Eh eh. Je devrais en avertir l’Abbé Coelio, mais je ne peux oublier que s’il est celui qui mit fin aux indignes poursuites judiciaires dont j’ai brièvement été la victime… Il est aussi celui qui les a lancé, comme je l’ai découvert récemment ! » »Oh le fourbe ! » s’exclama Leaz « On se demande qui est le plus fourbe ici… Et c’est moi, le seul pur, qui ait été accusé ! » »Voyons, Frère Marseillais, nous avons toujours soutenu l’injustice de cette accusation inique contre ta vertueuse personne ! Tes exploits… » »Que veux-tu ? » coupa Mr De Vincel, parfois d’une brutale franchise. « Ma place au sein de la croisade ! Mon capitaine ne saura pas retarder éternellement le Grand Inquisiteur Marlouf, alors partons, mes navires sont prêts… »Sans le casus belli ? » »Avons-nous le choix ? Il faut nous hâter ! Soit, Marseillais, nous ferons ainsi : l’armée va embarquer dès ce soir et sus à l’infidèle ! » »A LA GUERRE ! :epee: » rugirent les quatres comparses.
Et l’armée embarqua discrètement, la flotte cingla vers l’Egypte, pendant que le navire de Marlouf tournait, tournait et tournait encore , pendant que le capitaine le faisait boire sans cesse pour lui faire perdre toute notion du temps : le Grand Inquisiteur finit par tomber malade, ce qui n’améliora en rien sa perception du temps qui passait inéluctablement. Et l’armada Vénitienne arriva au large des côtes égyptienne, au moment même où Marlouf débarquait enfin à Venise et se précipitait chez Coelio.
Arrivée de l’armada chrétienne
L’éphèbe Leaz, qui veillait nuit et jour depuis le départ de la flotte, dès qu’il vit le Grand Inquisiteur, se précipita chez le Doge (il y avait ses entrées car ce dernier avait un faible pour le bel éphèbe ) et lui annonça la grande nouvelle : la 11° croisade venait tout juste d’être lancée ! Quand l’Abbé Coelio surgit, essoufflé (son gros bide ne lui permettait pas de courir facilement ), il n’eut pas le temps de placer un mot que le Doge rugissait déjà : « Une croisade bien méritée ! Mon nom sera célèbre pour l’éternité ! Eh bien, Abbé Coelio, pourquoi n’êtes-vous donc jamais au courant de rien ? Aaah, Leazounet, toi seul me comprend réellement ». Il était trop tard pour parler Casus Belli, la guerre était déclarée et le diplomate Akmar fulminait presque autant que l’Abbé : il était berné, lui aussi.
L’armée débarqua et des assauts furieux furent immédiatement lancé contre les grandes forteresses Mamelouks : l’arquebuse s’était répandue au sein des troupes de la Sérénissime alors que les incultes Mamelouks ne possédaient même pas encore l’artillerie .
De Vincel et Danton à l’assaut des Mamelouks
Le Caire et Alexandrie tombèrent rapidement et, alors que De Vincel écrasait les contre-attaques désespérées du Vizir, Danton, lui s’enfonça au cœur du royaume ennemi. La flotte Mamelouk, elle, stationnée à Alexandrie, du prendre le large et l’Amiral Marseillais lui tomba dessus en hurlant : « Vengeance ! Mon honneur de Marseillais sera lavé dans le sang ! Vive l’OM ! »
Marseillais pulvérise la flotte Mamelouk
Aucun navire musulman ne survécut à cette terrible bataille, l’Amiral Marseillais s’était vengé. Le général Danton, lui, prit la province de Delta d’assaut et le Grand Vizir, incapable de s’opposer aux armes à feu chrétiennes, offrit sa capitulation… Et le riche centre de commerce d’Alexandrie ! La 11° croisade était un succès complet et la prise du Caire offrit de nouvelles perspectives aux marchands vénitiens, qui se trouvaient de plus en plus à l’étroit en Europe (découverte de 2 Cot africains)
Ce fut un retour triomphal pour nos héros, qui firent à nouveau la fête des années durant. Comprenant qu’il avait été joué, le Grand Inquisiteur Marlouf promit de prendre sa revanche et les deux grands rivaux, le Baron Akmar et l’Abbé Coelio, décidèrent d’un commun accord de mettre (temporairement) leurs différents de côté afin d’offrir un front uni à la redoutable alliance des 4 qui venait de se couvrir une fois de plus de gloire (on raconte que l’Abbé regretta fort d’avoir mis fin aux poursuites judiciaires contre l’Amiral Marseillais)
Venise en 1521
Dernière modification par Danton ; 09/09/2006 à 20h10.
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