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#1
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Oh mais faites donc, je vous en prie.
![]() L'Empereur sait déjà qu'il peut compter sur ma loyauté en toutes circonstances. Surtout lorsqu'il s'agit de casser du Godon, ou du Prussien, ou du Russe, ou de l'Ottoman, la liste est longue. ![]()
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"Je suis fasciné par l'air. Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre...Et les avions aussi...En même temps l'air tu peux pas le toucher...ça existe et ça existe pas...Ca nourrit l'homme sans qu'il ait faim...It's magic...L'air c'est un peu comme mon cerveau... " Jean Claude VanDamme |
#2
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Ne cassons pas trop de sucre sur ce Monsieur de Dartmath - famille dont le cadet est mort pour la gloire de l'Empereur, et dont l'ainé fait tout pour suivre les pas de son frére
![]() Quant à Monsieur d'Iskan d'Ar, c'est un homme bon et brave. Qu'il ait abandonné le sort de la France pour lui préferer les utopies spagnolesques d'un prince dirigeant un rocher stérile, cela ne peut décemment entrer dans le débat ![]() ![]() |
#3
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Stylée la bataille de nuit !!
![]() ![]() Quand a la situation de l'empire, elle est préoccupante mais pas sérieuse. Reste à savoir si l'ambiance est celle de l'empire en 1808-1809 ou en 1813. ![]() ![]() ![]() ![]()
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![]() "L'abstinence est une perversion sexuelle comme une autre." Ar Sparfell ( Ouais, si y'en a qui me citent dans leur signature, pourquoi pas moi? ![]() |
#4
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Automne 1807
L’Empire traverse une période troublée et, pour la première fois, Rodo vient à douter : s’est-il attaqué à trop forte partie ? N’a-t-il pas trop dilué ses axes d’attaques tandis que l’Angleterre, sans cesse, remettait la main à la poche et faisait travailler ses marchands de Londres pour armer les nations européennes contre la France ? En Italie, l’armée (amputée) de Reynier est toujours stationnée en Sicile, tandis que tout juste couronné, Manu Militari ne cesse de grogner : on lui a promis les Deux-Siciles, il n’en voit toujours qu’une seul en sa possession. Mais Reynier est incapable de traverser le détroit de Messine, tant le danger qu’exerce la flotte napolitaine est présent. Les armées renégates commandées par le Prince du Rocher, Ar Sparfell, sont elles quelque part sur la Méditerranée, décidées à mener bientôt le combat en Espagne, notre alliée de toujours. Tout au nord de la botte Italienne, Davout, après sa cruelle défaite, longe le Piémont afin de ravitailler, soigner et recomposer ses troupes à Turin. Il évite de peu une offensive lombarde menée depuis Milan mais perd encore 500 hommes dans l’aventure – sa retraite n’est qu’un long calvaire durant lequel les régiments ne cessent de se déliter chaque jour. De Marseille, on lui enverra des renforts car il faudra à un moment ou l’autre briser l’Italie : Milan, Rome, Naples, les 3 royaumes sont une gigantesque épine dans le pied de l’Europe qu’on espérait rapidement pacifiée. Tandis que Villeneuve revient en Méditerranée avec sa flotte afin d’affronter le Royaume de Naples, des bruits commencent à courir sur l’Espagne. Ar Sparfell aurait-il réussi à prendre Madrid ? La rumeur enfle et devient mauvaise : non seulement on n’a aucune nouvelle de l’armée de Sparfell, mais c’est l’Espagne qui, sous l’afflux d’or anglais, rompt toutes ses relations avec l’Empire puis déclare la guerre à la France. Les navires espagnoles se répandent dans la Méditerranée, évitant la lourde armada de Villeneuve, et se rabattant sur les navires de commerces français le long des comptoirs des côtes du Maghreb. ![]() Tanger, Tunis, Alger, Tripoli : les positions françaises font l’objet de raids audacieux, les navires marchands sont saisies, coulés ou incendiés, selon l’état d’esprit des Espagnols. 5 navires ici, 4 là, 2 autres plus loin… Certains capitaines, qui avaient armé leurs vaisseaux pour se prémunir des actes de piraterie, tentent de s’interposer mais la messe avait déjà été dite … En 2 semaines, le commerce de l’Empire, qui reposait intégralement sur le bassin méditerranéen, s’effondre. Les biens ne parviennent bientôt plus à Paris, et l’agitation commence à gagner la bourgeoisie. L’état des finances du pays est, lui, particulièrement inquiétant. ![]() Les revenus commerciaux sont divisés par 5, passant de 15 millions à 3,5 millions. Or c’est cette masse monétaire qui permettait de faire des dépenses d’investissement nouvelles et de renforcer la Grande Armée – là ou les impôts des provinces permettaient à peine, eux, de prendre en charge les unités déjà crées ainsi que la flotte toujours plus couteuse. On arrive dans une impasse, pour la première fois Rodo se heurte aux financiers lorsqu’il veut lancer de nouveaux régiments : « Pas de crédit ! » Tandis que Villeneuve continue à faire des ronds dans l’eau sans trouver personne, on fait venir depuis Brest une petite escadre de 3 navires de lignes afin de sécuriser le passage des bateaux à Gibraltar. Au prix d’une petite fortune (2000 rodos d’or) on a engagé un amiral compétent et qui, malgré sa nature bretonne, ne boit pas en mer, chose rare pour être notée. Sous les ordres de l’amiral Julien Marie Cosmao-Kerjulian, on donne à un capitaine valeureux, Eugène Marie Bucher, son premier trois-ponts, l’Orient. Les 3 navires longent l’Espagne sans rencontrer de forces ennemies avant de se faire surprendre, à Gibraltar, par une gigantesque escadre ibère. ![]() Là ou un Villeneuve aurait déjà fuit, les Bretons décident d’ouvrir les sabords et d’attaquer les vaisseaux de ligne de tête. 3 navires contre 18, 318 canons contrer 1154. Mais le plan français consistera à focaliser le feu des 3 navires sur un même adversaire jusqu’à ce qu’il soit désemparé, avant de passer au suivant. On fait monter de fins tireurs aux hunes, avec ordre d’abattre tous les officiers espagnols en vue lors des abordages. On fait également donner toute la voile, pour prendre le vent et manœuvrer plus vite que l’adversaire. ![]() Notre premier adversaire ! 5 frégates, plus rapides que les navires de lignes espagnols, mais également bien plus vulnérables et moins armées. Il faudra les détruire avant que le gros de la flotte ne soit sur nous … ![]() On fait donner des bordées, prés de 60 canons par flanc de navire. Un espagnol est touché de plein fouet et l’équipage abandonne aussitôt le combat. Sur un autre, le pont supérieur se fracasse sur les hommes situés aux ponts inférieurs. Une nouvelle bordée ravage les structures déjà affaiblies du navire, qui prend feu avant de couler. Les vaisseaux français manœuvrent à l’abri de cette épaisse colonne de fumée pour s’en prendre aux autres frégates. ![]() Nos vaisseaux sont plus lourds et plus lents que les rapides navires espagnols. Une frégate se rabat sur l’Orient afin de prendre d’assaut le vaisseau du capitaine Bucher. Au dernier instant, on fait donner toute une bordée à tribord. Les boulets arrachent les pans de bois de l’Espagnol, quasiment à bout touchant. La sainte barbe est éventrée, le batiment explose à quelques métres de l’Orient, tandis que le souffle balaie le pont français, tuant aussi bien les matelots français que les assaillants espagnols. Le Capitaine Bucher fait donner toute la voile pour déguerpir de ce chaos, tandis qu’on essaye d’éteindre l’incendie qui a pris dans l’entre-pont. ![]() De son côté, l’Amiral Kerjulian élimine encore une autre frégate tandis qu’il est désormais pris à partie par le gros de l’armada espagnole. Un tir espagnol chanceux emporte son gouvernail. ![]() L’Intrépide, le 3éme vaisseau français, commence à prendre de la gite. Matraqué par les boulets espagnols, il sert désormais de cible pour l’ennemi. Embrasées, les voiles s’effondrent sur le pont ou elles terminent de se consumer, tandis que les rares marins présent sur les superstructures sont balayés par la mitraille. Le navire démâte, puis se casse en deux, sous les vivats espagnols ![]() Côté français, c’est l’hallali. Depuis le pont de l’Orient, le capitaine Bucher constate les ravages qui avaient été faits à la coque de l’Intrépide. Les trous béants apparaissent sur ce qui était situé sous la ligne de flottaison : le navire était de toute façon condamné avant qu’il n’implose. ![]() Le navire de l’amiral Kerjulian est lui aussi condamné. Assailli par le nombre, pris d’assaut par les espagnols, en perdition sans gouvernail, l’amiral met le feu au navire afin que l’incendie se propage au bateau espagnol le plus proche. La plan réussi, la frégate adverse commence à s’embraser tandis qu’une dernière salve fait éclater la coque. L’amiral abat un officier espagnol d’un coup de pistolet dans la face, avant que les deux navires, liés dans une étreinte mortelle, ne plongent dans les profondeurs de l’océan. Disparait l'un de nos meilleurs (et plus cher ...) officiers maritimes, seulement 1 mois après son départ de la rade. L’Orient est le seul rescapé des 3 navires français, qui commence un dure périple pour retrouver un port français. Côté espagnol, on fête cette victoire, qui ferme temporairement Gibraltar à la flotte française, même si la couronne n’a pas eu spécialement de mérite : 7 navires ont été brulés ou coulés, face aux 2 pertes pour l’Empire. Gibraltar est une défaite, mais pour qui ? ![]() Au nord de l’Europe, Rodo tente d’en finir avec la Prusse. Avec Masséna, il marche en direction de Dantzig, afin d’appâter le plus de troupes ennemies possibles, sans pour autant donner d’assaut. La Prusse orientale se vide de troupes, qui afflue pour contrer l’Empereur, ce qui laisse tout loisir à l’armée de Murat de marcher plein est, et surprendre les Prussiens à leur frontière la plus orientale. Sur le terrain de Friedland, c’est donc Murat qui décidera de ce qu’il adviendra de la Prusse orientale, face à un homme de la stature de Clausewitz. ![]() Murat récompense ses soldats les plus zélés. Au colonel Gladiatt, la gestion de l’infanterie sur le centre droit. A Maximus, récemment nommé général et débauché de l’armée de Rodo, de gérer la totalité de la cavalerie. Le temps presse, car l’Europe s’affole. Le Tsar de toutes les Russies vient de déclarer la guerre à la France, menaçant désormais la maigre frontière est d’un déferlement de cosaques. L’Autriche n’a pas encore rejoint cette énième coalition, mais a déjà rompu tous ses accords commerciaux. On sait ce que cela présage ... La république Batave, soudoyée par l’Anglois, a également rejoint la Coalition et, depuis Amsterdam, les troupes s’élancent sur la Belgique et l’ouest de l’Allemagne. Les Etats de la Confédération du Rhin ont, eux, refusé de rejoindre la guerre côté français, attendant de voir de quel côté viendra le vent pour tenter de s’agrandir. Franchissant les Pyrénées, des troupes espagnoles massacrent les faibles garnisons françaises positionnées à Pau et Mont-de-Marsan. Il reste peu d’alternatives … Depuis Berlin, Ney devra, à lui tout seul, gérer l’affaire batave tout en empêchant de nouveaux débarquements anglais. Depuis Paris, on charge le colonel Sval, à la tête d’un millier de cuirassiers tout juste embrigadés, de partir plein sud et empêcher les excursions espagnoles. Des canons et de l’infanterie ? Quand on aura assez d’argent pour en produire … Et si Murat fait tomber la Prusse orientale, on donnera le morceau au duché de Varsovie (protectorat neutre) afin de fermer tout accés direct avec la Russie. Laissant assez de temps pour Rodo et Masséna pour culbuter définitivement les Prussiens à Dantzig, puis rejoindre les frontiéres de l’est et du sud face au danger austro-russe. L’Italie ? Quand Davout aura le temps… A l’Etat Major, les hommes se taisent en écoutant ce plan. Certains se disant que l’Empereur a perdu tout sens commun… |
#5
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Automne 1807
Les dangers sont multiples pour les troupes de l’empereur Rodo : incursions espagnoles au-delà des Pyrénées, déclaration de guerre de la Russie, changement d’alliance de la république Batave qui bascule du côté anglais, échec français pour soumettre le Vatican et défaite de Davout aux portes de Rome, troupes isolées dans le royaume fantoche des deux-Siciles, défection d’une partie de l’armée d’Ar Sparfell, « prince du Rocher », retourné en vadrouille on ne sait-ou pour taper de l’Espagnol et consolider son faible royaume… Il faut donc en finir avec la Prusse, avant de se retourner sur les autres adversaires – c’est dans ce secteur que l’armée française, forte de plus de 50.000 hommes contre les restes de l’armée prussienne, peut forcer la décision au terme d’une campagne de prés de 3 ans… Rodo, qui lorgne sur Danzig, envoie Masséna en éclaireur et masse ses propres troupes un peu plus loin. 80 lieues plus à l’est, Murat a, lui, décidé du terrain : ce sera Friedland… La victoire de Friedland est totale, exemple de parfaite coordination entre l’infanterie du centre commandée par le colonel Gladiatt et la cavalerie dirigée par le général Maximus. La faible cavalerie prussienne est anéantie dés les premiers échanges et l’infanterie forme deux goulets dans lesquels vient s’enferrer la masse prussienne. L’infanterie se rabat des 2 côtés et chaque nasse est fermée hermétiquement par la cavalerie qui surgit par l’arrière. A la catastrophe côté prussien et la chute de la Prusse orientale, s’ajoute la mort du major von Clausewitz. Dans sa tente, on retrouve quelques pages griffonnées que les grognards français récupèrent afin d’user de l’envers pour leur courrier aux familles. Une lavandiére récupère la page de garde, barrée d’un grand « de la guerre » Trop tachée, la page finira le soir dans un brasier. Plus à l’ouest, l’avant-garde de Masséna se heurte à 25.000 soldats prussiens sortis de Danzig. Les ordres de Rodo sont de tenir le plus longtemps, il est fait selon ses ordres. Au bout d’une journée de combat, Masséna doit battre en retraite, avec prés de 50% de pertes dans ses effectifs. ![]() Le premier régiment d’infanterie de ligne a particulièrement souffert, on ne compte plus qu’un homme sur cinq debout. Le colonel Lionel est touché en début d’après-midi par les éclats d’un boulet, son ordonnance meurt sur le coup. On emporte l’homme un peu à l’écart, et on fait venir le chirurgien–major Superchaussette. Une jambe a été arrachée au niveau du tibia lors de la déflagration, quand à l’autre, les muscles ont été arrachés et seuls quelques tendons maintiennent encore péniblement le pied. Double amputation effectuée des mains même du major, tandis que certains s’écrient : « il ne tiendra pas le choc ! » Mais le colonel Lionel survit au choc et à la perte de sang. C’est la fièvre qui l’emporte dans la nuit, alors qu’on hésitait encore à le bouger. Cette nuit là, ils seront des centaines de Français à agoniser sur des ballots de paille, dans la boue creusée par les cratéres d’obus, ou alors à quelques mètres de leurs camarades, un peu à l'écart, un infirmier ayant constaté une blessure inopérable. Côté prussien, on tente de se soigner durant la nuit : la victoire sur les Français a couté cher, très cher : prés de 10.000 pertes, et ce n’était qu’une force secondaire, Rodo doit être 40km plus au sud … Au petit matin, la troupe prussienne reprend son chemin pour Dantzig, quand soudain Rodo s’immisce comme un coin entre elle et la place-forte : les troupes n’ont cessé d’avancer sans prendre aucun repos, afin de bloquer toute retraite de l’ennemie. Deuxième combat en 2 jours pour les Prussiens, dont le moral s’effondre au bout de trois petites heures. La colonne prussienne est anéantie et Rodo peut envoyer un millier d’hommes s’emparer de Dantzig, non défendue. La campagne de Prusse trouve enfin son terme avec la disparition d’une nation que Rodo avait tant voulu favoriser, mais qui crû bon s’opposer aux desseins français. On rattache les territoires au Duché de Varsovie, permettant ainsi la mise en place d’un territoire tampon entre Français et Russes. ![]() On compte de nombreux prisonniers de marque, mais force est de constater que l'un des plus grands adversaires de la Révolution est absent : Le général Herbert von Palpatine a certainement dû proposer ses services à l'Autriche, la Russie ou l'Angleterre. En Italie, Davout parvient presque miraculeusement à rejoindre Venise. Les ordres sont clairs : retrouver un semblant d’unité, puis marcher sur Milan et y rejoindre les troupes fraiches envoyées depuis Marseille et qui sont établies à proximité de la cité ennemie. La guerre contre le Pape ? Ce sera pour plus tard, si les troupes ne sont pas envoyées sur un autre secteur européen… Avec son armée, Ney quitte Berlin et marche plein ouest en direction des unités bataves. Ces dernières, conseillées par des attachés militaires anglais, s’enfuient à la vue des colonnes françaises : il n’est pas encore temps pour elles de mourir quand bien même les sommes versées par l’Anglais sont conséquentes. L’Anglais, toujours lui, continue d’arroser l’Espagne de son argent. Deux nouveaux comptoirs français sont détruits par l’Armada en Méditerranée tandis que les navires français qui sont capturés sont conduits dans la baie de Cadix. Démâtés, ils augurent de ce que seront les pontons pour les prisonniers français… ![]() L’Amiral Villeneuve, lui, continue à faire des ronds dans l'eau, cherchant désespérément à intercepter les flottes espagnoles, anglaises ou napolitaines. Sans rencontrer une seule des trois ... |
#6
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Ahah, voici le retour du grand Rodo, et, surtout, du colonel d'Aspar !!
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![]() "L'abstinence est une perversion sexuelle comme une autre." Ar Sparfell ( Ouais, si y'en a qui me citent dans leur signature, pourquoi pas moi? ![]() |
#7
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Petit point sur les affectations actuelles :
![]() Certains ont peut être "sautés" lorsque j'ai pointé tout le monde, je reverifierai donc ![]() ![]() Actuellement (début octobre 1807) la Grande Armée frôle les 100.000 hommes, je pensais quand même plus, mais bon ... il y a de toute façon pas mal de production en cours (dans les 8.000 hommes, et 3 navires) Et les points chauds sont (contact avec l'ennemi) : - Milan, Naples, et Rome entre les deux (bref toute l'Italie... Davout se ressource et prend des forces avant de partir pour Milan, quant à Reynier, il ne peut toujours pas traverser le détroit de Messine faute de navires et de renforts) - Pays-Bas... la république batave a tenté une incursion plus à l'est mais reflue sous la poussée de Ney, en attendant qu'ils acceptent le combat. - Espagne, quelques incursions sporadiques au delà des Pyrénées, mais beaucoup de renforts approchent (Sval et 1200 cavaliers sont à Marseille, avec de l'artillerie, ils vont se rallier à l'infanterie de Montpellier pour attaquer l'Espagne au nord) Et Ar Sparfell qui tergiverse avec ses troupes (plus de 6.000 hommes, mais la créme de la créme, aucune infanterie de ligne basique parmi eux) quelque part entre la Sardaigne et les Baléares, sur quelques coquilles de noix, tentant d'éviter les raids des Alliées. - Niveau maritime, bien sur, le danger c'est la Méditerranée. Grosse flotte napolitaine qui zone du côté du détroit de Messine, très grosse flotte espagnole qui bloque Gibraltar (ou elle a flingué notre meilleur amiral la derniére fois :oops: ) et quelques navires anglais à gauche à droite. Le gros de la flotte anglaise est, elle, toujours dans la Manche, faisant parfois des incursions dans l'ATlantique Nord dés qu'on essaie de rassembler les navires sortis des arsenaux de Nantes et Brest) Enfin l'ogre russe attend derriére les frontiéres du Duché de Varsovie (sympa, ce petit Etat tampon ![]() ![]() |
#9
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Octobre 1807
Les hommes regardent l’amiral Villeneuve d’une drôle de façon. Certains marins se signent en marmonnant des prières oubliées et en jetant des pièces à la mer. Il faut dire que le fait n’est pas banal : Villeneuve a enfin réussi à trouver et couler un ennemi… ![]() Pourtant la veille, l’affaire était tout sauf entendue. Un navire marchand français s’était approché de la flotte et avait annoncé avoir fuit un raid espagnol sur les côtes tunisiennes. Dans un élan marseillais qui collait si bien avec son accent, le capitaine avait donné des détails sur les navires ennemis : au moins 15, voir 30, des Espagnols, des Russes et des Anglais aussi, et le pêcheur avait tout juste échappé à coup de canon tiré par Nelson en personne… Cela avait bien amusé tout l’équipage du Triomphant, sauf Villeneuve lui-même, qui était retourné s’enfermer dans sa cabine. Des Russes ! Et Nelson ! Bien sur, ça expliquait pourquoi il ne pouvait arriver à rien ! Le plus sur était de retourner à l’abris d’un port, et d’attendre des renforts maritimes. Rodo a bien promis que la Royale égalerait la flotte anglaise d’ici à 1814, et bien, on attendra jusque là ! Il fallut toute la persuasion du Capitaine Bob Terrius pour initier le doute dans l’esprit de Villeneuve. Nelson, vraiment, alors que des informations le signalaient dans la Manche un mois plus tôt ? Et des … Russes ? Au sud de la Sardaigne ? « Quand même, on risque de finir au tapis ! » avait grogné Villeneuve avant que toute l’armada ne prenne la direction indiquée par notre pêcheur Marseillais. Et au final … on tomba sur 20 pauvres canons espagnols. C’était ça la menace qui fermait la Méditerranée depuis 3 mois ? Villeneuve retourna s’enfermer dans sa cabine, une boule au ventre, criant à qui voulait bien l’entendre que c’était un piége, qu’il fallait plutôt fuir ou, mieux, se rendre … Le Triomphant, mais aussi l’Algesiras de Bartimeus et le Pompée de Patrick de Whatman prennent le vent jusqu’aux embarcations espagnoles puis tirent chacun une bordée qui écrase les ponts principaux des 3 navires : une frégate légére déjà bien abimée, et deux navires marchands … ![]() La frégate coule rapidement, un des navires marchands commence également à s’enfoncer dans les eaux, le troisiéme hisse le drapeau blanc – il rejoindra la flotte commerciale française. Les canons se taisent et, par l'une des fenêtres du chateau arrière, on pouvait encore entendre distinctement les cris de l'amiral avertissant la flotte du piége inexorable qui se refermait sur elle. A Vienne, la nouvelle secoue Rodo. Ainsi donc, à 12 contre 1, Villeneuve est capable de gagner une bataille ? L’Empereur s’exclame :« Mes amis, confions lui toute une flotte et nous pourrons débarquer en Angleterre d’ici 1 semaine ! » Son entourage s’esclaffe en félicitant l’Empereur pour son bon mot et son humour. Il n’empêche, Rodo envoie un petit mot de félicitations à Villeneuve – l’amiral gagne enfin un peu de moral … ![]() Car même si cela est anecdotique, cela signifie que le commerce peut reprendre dans ce secteur. Une dizaine de commerçants se réinstallent dans les comptoirs d’Afrique du Nord, l’argent recoule à flot. Surtout, les transports de troupes peuvent également naviguer tant que les navires Espagnols restent au-delà du détroit de Gibraltar … Les navires transportant l’armée du Prince d’Ar Sparfell peuvent accoster à une trentaine de lieues de Barcelone. A proximité de la ville, le Prince du Rocher, outre ses troupes, peut retrouver l’armée du général de Vimeur qui a traversé les Pyrénées, profitant d’un automne particulièrement doux. Dans ses malles, outre du ravitaillement et des canons, plus de 1300 cavaliers, principalement des Cuirassiers commandés par le colonel Sval. Devant la ville qui attend un combat sans cesse repoussé, la France a dépêché prés d’un quart de sa cavalerie pour ramener l’ordre en Espagne. ![]() |
#10
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![]() Barcelone, 12 octobre 1807 Après plusieurs semaines passées en mer, l’armée du colonel d’Aspar n’est pas des plus reluisantes. Certains comme le régiment de Tahiti Bob ont tellement souffert du voyage qu’il leur faudra quelques jours pour se remettre. Pour la Garde et la vieille Garde, le colonel d’Aspar est formel : elle ne doit s’abaisser à se battre contre des paysans espagnols. Les colonels Guerrand Amédé Thrawn et Elvis Gérard rentrent au campement en bougonnant, sachant qu’ils pourront se battre pour les rues pavées de villes plus nobles comme Madrid. Le prince du Rocher doit néanmoins lâcher la bride : à la force principale de Jean-Baptiste de Vimeur, qui marchera sur la ville, on adjoindra les chasseurs de la Garde du capitaine Kara – on sait que certains espagnols, cachés parmi les civils, aiment s’adonner à la guerilla, et ils devront aider à la dislocation des éventuelles forces commandées par les prêtres qui, au nom de leurs deux rois et surtout de leurs privilèges, ont déclaré la guerre sainte contre le France. Le colonel d’Aspar fait aussi détacher Jean Hubert Bismarck auprès de la force principale : l’artilleur a demandé à pouvoir observer les toutes nouvelles piéces sorties des arsenaux français. Ces canons, dont on ne compte encore que 30 pièces pour tout l’Empire, ont tous été envoyés en Espagne. Pour la première fois, on atteint une portée de 740 mètres, bien plus loin que tout autre canon en Europe. ![]() On exauce le vœu de l’artilleur, qui pourra tâter de la bête. Le colonel d’Aspar espère surtout que par la suite, le Général de Vimeur lui laissera dix de ses trente canons, et l’expérience de Bismarck sera nécessaire. On voulait une bataille de plein jour, mais après la traversée des Pyrénées et de la Méditerranée, un vrai campement est nécessaire. Après regroupement, alors que le soleil se couche, on lance l’assaut (nda/ toujours pas compris pourquoi j'ai autant de batailles de nuit :euh: ) ![]() Les canons, au centre gauche, donnent sur la ville même et permettront de disloquer les Espagnols qui s’y accrocheraient. Avec le soutien des chasseurs du capitaine Kara d’Iskan d’Ar, l’infanterie du flanc gauche devrait facilement occuper la place par la suite. Tout à droite, on profite de l’obscurité naissante pour faire avancer 700 cavaliers à l’orée d’un bois. Chasseurs et éclaireurs de la Garde devront attendre le passage des unités espagnoles et les surprendre, appuyées par deux régiments d’infanterie de ligne. Les unités montées les plus rapides seront, elles, envoyées plein nord afin de prendre les positions d’artillerie adverses. Et afin de tester leur efficacité, on pourra lancer les 600 cuirassiers du colonel Sval sur les lignes espagnoles pour les briser définitivement. Le plan s’annonce sans accroc, il faut dire qu’en face, les Espagnols ne s’attendaient apparemment pas à une offensive française sur leur territoire avant le printemps. Les Anglais n’ont pas dû faire parvenir toutes leurs infos, certainement… Les forces en présence à Barcelone ne sont pas d’une grande valeur combattive, et on s’en donne à cœur joie. Les boulets se fracassent sur les plus grands bâtiments de la ville, empêchant les Espagnols d’y faire de quelconques bastions… ![]() Et Kara, qui fait avancer ses chasseurs, peut abattre facilement les miliciens qui refluent en désordre. L’infanterie peut commencer à entrer en ville et s’approcher du centre. L’avantage, c’est qu’elle est, de ce côté, préservée des boulets espagnols. Plein Est, cachée par les arbres, le gros de la cavalerie française observe les fusillades au loin et attend que l’Espagnol s’approche suffisamment. ![]() Et quand c’est chose faite … Côté espagnol, le martellement lointain des canons est soudain couvert par un bruit plus sourd, et plus proche. La terre tremble sous les sabots de la cavalerie qui s’est élancée sus aux Espagnols. ![]() Un régiment entier se délite en quelques instants face à cet assaut. Tandis que certains cavaliers se rabattent pour frapper les Espagnols de côté tandis que l’Infanterie les fusille de face, les unités les plus avancées ont rejoint comme convenu les positions d’artillerie ennemies. Les pièces, qui tonnaient depuis le début de la bataille, se taisent enfin. On en profite également pour tailler en pièce la faible cavalerie ennemie et raser le semblant d’Etat-major installé là. ![]() De nombreuses pertes néanmoins, car la position de tir espagnole était protégée par force remblais, étais et autres piques plantés dans le sol. Il n’est pas rare qu’un cheval, une pate cassée ou l’échine brisée, s’effondre et que son cavalier, passant par dessus sa monture, ne s’écrase sur un pieu. En quelques minutes, et alors que certaines lignes espagnoles tentent de résister par des salves rageuses, on perd plus de 200 cavaliers. Mais la position est finalement sécurisée. Dans la ville même de Barcelone, certains notables locaux s’avancent pour négocier un cessez-le-feu avant que leur ville ne soit irrémédiablement détruite. Les prêtres enflamment les esprits et certains, chauffés à blanc, s’en prennent aux émissaires. Un tisserand, qui avait amené un drapeau blanc, est pris à partie sur le parvis même de la cathédrale de la Santa Creu i de Santa Eulàlia. Soudain des cris, des haches qui sortent, l’homme est démembré et on lui enfonce la langue dans une des orbites. Début des exactions espagnoles, mais aussi françaises… Sur le champ de bataille même, les troupes espagnoles savent que le combat est perdu. Une dernière attaque est initiée, pour convaincre les plus endurcis que tout aura été tenté. ![]() A quoi répond un silence étrange. Les canons se taisent côté français, et les salves d’infanterie se font plus disparates. La ligne d’infanterie semble s’ouvrir, pour laisser le passage aux cuirassiers du colonel Sval ![]() L’affaire est entendue. 600 cuirassiers traversent les lignes espagnoles, qui refluent dans le plus grand désordre. ![]() Les troupes françaises continuent leur progression dans la ville de Barcelone. La plupart des volets et portes sont fermés, même si quelques rares maisons ont bien été transformées en casemates de fortune. On envoie un officier d’ordonnance auprés du colonel d’Aspar, pour lui dire que Barcelone a été rajouté à sa couronne, mais l’homme ne dépasse pas l’angle de la rue, abattu par un tir venant probablement d’un couvent. Alors on lâche les fauves, et on se venge sur tous ceux qui sont à portée. Les portes sont défoncées, on amène les hommes prés des patios et on les fusille, pour l’exemple. Dans nombre de maisons, les hommes se ruent d’abord dans les caves, pour y trouver du vin et s’y saouler, afin d’oublier les semaines passées en mer. Une fois l’estomac rassasié, ils passent aux femmes, et la tradition barcelonaise admettra que des enfants nés l’année suivante, la majorité provenait des soudards français. Dans une cave, des cris, puis des coups de feu. Devant Kara d’Iskan d’Ar, qui passait là, on fait remonter les hommes. Un chasseur, barbouillé d’alcool et de sang, qui a tiré sur un de ses compagnons, les deux se disputant la même victime. Il marmonne, lui qui aurait donné sa vie pour l’autre sur le champ de bataille, et qui l’a tué sans raison. C’est l’esprit encore engourdi qu’il sera fusillé dans la foulée, tandis qu’on tente de remettre de l’ordre dans les rangs. Le Capitaine Kara veut faire reculer son régiment, et donne des ordres on ne peu plus ferme. Ailleurs, on laisse faire et le colonel d’Aspar, prince du Rocher et Roi d’Andalousie, regarde la ville se consumer sans émettre aucune objection. La nouvelle parviendra trois semaines plus tard à l’Empereur Rodo. Mais celui-ci ce soucie alors peu du sort de quelques civils andalous, ou même de la ville de Milan, dont on a appris que, presque sans combattre, elle a été conquise par les troupes de Davout. Car à 50km à l’est de Vienne, après une bataille pourtant anodine contre les Russes, Rodo vient de perdre un de ses plus vieux amis, l’un des rares, même, tant la charge suprême qu’il exerce fait des obligés, mais défait les amitiés. Effondré, l’Empereur relisait sans cesse le billet trempé de sang sur lesquels figuraient les derniers mots que l’homme avait confié à son aide de camp avant de succomber face aux Russes : « combattre pour la République fut la plus belle de mes missions et je continuerais pour elle jusqu’à la dernière cartouche ou jusqu’à ma dernière goutte de sang. enfin, tout ceci, à l'aune de mon respect » |
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