La vallée des Franconautes du Néolithique

[Danton]

Avril / Mai 7244 ACN. Délicate installation


La vallée n’avait pas encore connu les hommes et les animaux proliféraient. Un peu trop même. Mammouths, rhinocéros et bisons refusaient d’éviter soigneusement les champs nouveaux et passèrent dessus avec leurs grosses pattes : les cultures des Dantoniens, des Coeliens et des Marseillais souffrirent grandement, la moitié de la récolte prévue était déjà détruite .

Du haut des montagnes retentit des hurlements de rire : les Cyphoniens se moquaient de ces fous qui avaient usé leurs précieuses ressources à planter leurs choux (ou leur blé, c’est selon ), le résultat il est vrai était désespérant. Les chasseurs des différentes tribus partirent alors traquer ces bêtes immenses qui saccageaient tout : leur viande allait permettre de nourrir la tribu. Tous retournèrent avec quantité de viande, sauf les Cerbériens qui, trop paresseux, n’avaient rien trouvé .


Juin / Juillet 7244 ACN. Le sang coule

Les Cerbériens, piètres chasseurs, mènent une expédition dans le volcan si proche et en ramène le feu précieux. Un deuxième village est installé et la tribu regarde d’un air mauvais les Marseillais s’installer encore plus proche d’eux, dans des grottes de montagne. Mais la rivière Magnus les séparait toujours.

Les Coeliens, les plus isolés de tous, créent la surprise en obtenant à leur tour le feu, non pas en le volant sur un volcan, mais en frappant des pierres les unes contre les autres. Ils appelèrent ces pierres magiques « Silex », leur technique reste encore mystérieuse pour les autres tribus, mais les Coeliens venaient de prendre un sérieux avantage : ils étaient toujours isolés, mais ils avaient le feu, malgré leur éloignement des volcans.

Les barbares Cyphoniens prennent à leur tour le feu dans le volcan puis froncent leurs épais sourcils : qui vient donc à leur rencontre ? Ce sont les Marseillais, et leurs paroles sont incompréhensibles (leurs descendants auraient gardé les mêmes difficultés pour s’exprimer de façon claire et compréhensible ) : ils émettent des sons grossiers sans signification aucune, comme « Diplomatie, alliance contre Danton, partage équitable entre alliés et même, dit-on, grandeur de la France ».

Les Cyphoniens résumèrent leurs intentions simplement : les Marseillais voulaient eux aussi le feu, leur feu. « Crevez de froid et de faim, chiens de Marseillais, nous prendrons vos femmes et nous nourriront de vos enfants ». L’assaut suivit immédiatement et les Marseillais tombèrent par centaines. Le sang avait coulé pour la première fois dans la vallée, qui résonna longuement des cris de victoire des Cyphoniens.


Conclusion du tour : chaque tribu a désormais 2 villages/grottes et trois possèdent le feu. Les Dantoniens et les Marseillais risquent de passer un hiver difficile, mais l’été n’est pas encore terminé.

[Danton]

Août / Septembre 7244 ACN. La nature frappe – Désastre Cyphonien


Toute la vallée se réveille, paralysée de peur, la nature est déchainée, les éclairs illuminent le ciel et les homo sapiens tremblent au fond de leurs grottes et villages. « Frappe Danton, c’est lui le Mal qui par sa seul présence te met hors de toi, nature toute puissante » scandèrent les fourbes Marseillais, qui dansaient nus sous la pluie pour conjurer le mauvais sort . Et la foudre frappa, un gigantesque incendie ravagea les plaines juste à côté d’un village Dantonien.

Mais les Dantoniens avaient l’esprit vif et curieux, leurs descendant ont d’ailleurs gardé ces précieuses qualités , et ils approchèrent des plaines ravagées : du feu, c’était du feu ! Et c’est ainsi que les Dantoniens s’emparèrent à leur tour du feu.


Les Coeliens, eux, pleuraient toutes les larmes de leur corps (leurs descendants ont dit-on gardé cette capacité de verser des larmes de crocodile ) : un mammouth venait de détruire définitivement les restes de leurs précieuses récoltes. Les stocks de viande heureusement étaient abondants, mais l’hiver promettait d’être délicat.


Les Cerbériens, après s’être longuement creusé la tête, étaient parvenus à une conclusion étonnante, fruit de plusieurs siècles de réflexion au sein de la tribu : courir après les bêtes sauvages était une chose, fort fatigante au demeurant, mais il était peut-être possible de procéder autrement. Et ces feignasses ingénieuses, après avoir réfléchi quelques décennies supplémentaires, décidèrent de creuser un grand trou, au fond duquel ils plantèrent des pieux. Ils ne leur restaient plus qu’à attendre qu’une bête sauvage daigne tomber dedans. Assurément, c’était moins fatiguant que la chasse, mais la méthode nouvelle allait-elle réussir ou entrerait-elle dans la longue listes des innovations ratées de l’humanité ?


Réfractaires au progrès, les Cyphoniens, eux, décidèrent d’en rester à leurs instincts les plus primitifs : prendre par la force ce qui leur faisait envie . Les villages Marseillais étaient gras et accueillant, un assaut violent fut lancé contre l’un d’eux. 300 Cyphoniens périrent durant l’assaut alors que les Marseillais victorieux ne déploraient aucune perte. Pendant que ces bravaches paradaient et inventaient encore de nouveaux mots incompréhensibles pour les autres tribus, comme « Stratégie, tactique, génie incontestable etc etc », 100 Cyphoniens laissés pour mort se relevèrent péniblement et se traînèrent à l’abri dans les forêts adjacentes (c’est exceptionnel, un combat s’achève toujours par la destruction totale d’un camp, mais ces brutes sauvages Cyphoniennes sont pleines de ressources)


L’hiver sans pitié approchait et les tribus Dantoniennes et Marseillaises rentrèrent leurs maigres récoltes, tout ce qu’ils avaient pu sauver des bêtes sauvages. Les Coeliens, eux, avaient certes perdu tous leurs choux, mais leurs chasseurs avaient prospérés comme aucune autre tribu : les stocks étaient importants. Les discrèts Cerbériens, enfin, rentraient des récoltes intactes et prodigieuses : « La civilisation a du bon, vive l’agriculture ». Les brutes sauvages Cyphoniennes n’avaient naturellement aucune récolte à rentrer et bien peu de réserves. L’hiver allait-il les frapper ? Pas sûr, ces sauvages sont résistants et ils avaient le feu. Tout le monde l’avait d’ailleurs, excepté les Marseillais retardés : l’hiver promettait d’être tout particulièrement difficile pour eux.


La vallée fut alors envahie par les vagissements innombrables des nouveaux nés : les tribus s’agrandissaient, mais cela signifiait aussi plus de bouches à nourrir. Les Cerbériens étaient perplexes : des filles, des filles et encore des filles . Voilà qui risquait d’attirer bien des convoitises. La tribu n’allait elle pas en outre manquer de robustes bras pour combattre les voisins ?




A suivre

[Cypho51]

Je ne connais pas ce jeu, çà a l'air sympa.

J'imagine que dans ton AAR, toute ressemblance avec des personnes connues de ce forum n'est que hasard ?

J'aime bien en tout cas, çà change des jeux de guerre classiques.

[Maurice Morisson]

Ça commence bien, c'est quoi comme jeu?
Tu joues seul?
En tout cas, je trouve les jetons marrant, ça change des austères symboles OTAN classiques.
Bonne chance.

[jmlo]

Les cyphoniens ne vont pas survivre longtemps : la bière n'était pas encore inventé !

[Cypho51]

Envoyé par jmlo

Les cyphoniens ne vont pas survivre longtemps : la bière n'était pas encore inventé !

Mais que va devenir notre peuple?

[Coelio]

Les Coeliens sont forcément la lumière de l'humanité, ils vont inventer la religion

[Emp_Palpatine]

Tiens c'est original comme concept!

[Danton]

Petite précision utile, je vais désormais mettre en italique l'usage par une tribu d'une carte astuce.

3 ont été utilisées pour le moment: silex par les Coeliens, fosse par les Cerbériens et Résistant par les Cyphoniens.


Pour répondre aux questions des uns et des autres:

- Il s'agit de la Vallée des Mammouth, première version (Ludodélire), mais la deuxième est parait-il fort semblable (un relooking graphique essentiellement), avec l'extension de Descartes.

- Nous étions 5, dont 3 qui découvraient le jeu, mais nous avons tous très mal joué (je ne vous raconte pas la famine qui va frapper sous peu). La deuxième partie fut à peine meilleure

- Oui, c'est déjà terminé, mais je me fais attendre pour la suite

- L'auteur ne saurait être poursuivi si certains noms semblent se référer à des Franconautes, il s'agit naturellement d'une pure coincidence

- C'est un jeu complètement chaotique, mais très amusant, l'ambiance est garantie et excellente

[Danton]

Octobre / Novembre 7244. L’hiver frappe à la porte (bien que celle-ci n’ait pas encore été inventée )


Les premières neiges tombent sur la vallée, les animaux se font rare, la cueillette n’est plus possible. Ne disposant toujours pas du feu, les Marseillais sont les plus mal lotis et, grelottant de froid et de fort mauvaise humeur, ils décident pour se réchauffer de traquer les 100 Cyphoniens rescapés de l’assaut contre leur village : aucun n’en réchappe , les fiers guerriers Marseillais s’offrent même un bison laineux au passage, tout le monde va pouvoir manger à sa faim. Mais le froid est sans merci… Il faut trouver le feu !

Chanceux, les Dantoniens repèrent un gras mammouth, rapidement abattus, tandis que les Coeliens innovent une fois encore : les fourrures des animaux sont utilisées pour les protéger du froid, sont-ils inventifs ces bougres là (vêtements chauds)



Décembre / Janvier 7243. Mère nature sauve nos ancêtres


Alors que les 5 tribus se lamentent, nul n’avait prévu que l’hiver serait si rigoureux dans cette vallée hostile, et se demandent comment elles vont bien pouvoir survivre, mère nature décide de tendre son bras bienveillant vers sa création humanoïde braillarde et si peu prévoyante (« Mais que cela ne devienne pas une habitude » soufflèrent les vents, que les chamans comprenaient fort bien sauf quand ceux-ci prenaient la peine de leur annoncer l’hiver venant ) et une nouvelle étonnante mais salvatrice arrive dans les froides grottes des homo sapiens : une horde d’animaux, estimant la vallée voisine trop hostile, ont migrés en masse dans cette vallée .

Les proies abondent et les fiers guerriers bravent le froid pour ramener de la viande, ce qui ne passe pas toujours très bien d’ailleurs. 100 Cerbériens sont massacrés par les Coeliens, auxquels ils disputaient un gras mammouth, 100 Marseillais sont taillés en pièce par des tigres aux dents de sabre affamés (mère nature aime toutes ses créations ).

Les discrets Cerbériens se font soudainement remarquer : ils disposent de pas moins de 4 villages ! Si cette situation se maintient, les autres tribus n’auront plus qu’une seule solution : prêter allégeance et reconnaître la suprématie des Cerbériens . Mais si l’afflux de femmes a permis aux Cerbériens de s’étendre ainsi si rapidement, la tribu manque cruellement de bras musclés pour protéger les villages désormais source de toutes les convoitises.


Les Marseillais, tout particulièrement, ont désormais le ventre bien creux : bientôt ce sera la famine. « C’en est trop, il y a, juste en face, la chaleur d’un bon feu, de la viande en quantité et des femmes grasses à disposition ! Il nous faut nous emparer de tout cela, notre survie est en jeux ! »

Les Cyphoniens sont à peine mieux lotis, l’hiver va faire des victimes. Malgré le froid, on repère d’importants mouvements : 300 guerriers Dantoniens atteignent le centre de la vallée, prêts à frapper n’importe où. Et autant de guerriers Coeliens quittent leur village, furibonds : si la nourriture ne manque pas, il n’y a pas assez de femmes chez eux. De la viande, de la chaleur, mais pas de sexe, ils ne peuvent plus supporter cela plus longtemps, il est temps de rendre une petite visite aux chaudes femmes Cerbériennes .