Les chroniques de Dantus

[Danton]

Les chroniques de Dantus



Il s’agit d’une longue campagne de jeux de rôle toujours en cours. A la base, je fais des résumés après chaque séance, et le texto ci-dessous ne fait que reprendre ceux-ci, mais j’ai peur que ce ne soit incompréhensible pour qui n’a pas participé. Je rajoute des notes explicatives, mais si cela ne passe pas, faites moi signe, que je ne m’épuise pas en vain.


Le décor

Pointesable, sympathique petit village le long de la côte Varisienne, où l’on s’apprête à fêter le festival du Machaon qui va aussi consacrer cette année la nouvelle cathédrale du village. La précédente a en effet disparu sous les flammes, incendie involontaire dit-on qui vit périr le Père Tobyn, l’ancien grand prêtre, et sa fille adoptive, Nualia. Ce drame terrible marqua d’autant plus les esprits qu’il suivait de peu un autre, pire encore : une vingtaine de crimes atroces, exécutés par celui qu’on appela le Découpeur (rapport aux yeux et à la langue des victimes que le meurtrier découpait, pour plus de détails contacter discrètement l’auteur ), finalement identifié et tué par sa dernière victime, le prévôt de l’époque.


Le groupe

Orellen Andosana, druide elfe et demi-frère de Shalelu Andosana, une chasseuse de prime et membre non officiel de la milice du village. Plutôt discret, n’aime pas les villes et se prend parfois trop au sérieux. Extérieur au village, officiellement appelé par Shalelu, inquiète des récentes activités gobelinoïdes dans la région, officieusement une affaire de famille.

Raegar Forgefeu, guerrier nain de son état. Bagarreur, amateur de viande et de bières, quasi chassé de chez lui pour trouble de l’ordre public, a rencontré Orellen suite à une mauvaise rencontre avec un ours et a décidé de l’accompagner en remerciement pour lui faire bénéficier de sa protection pendant un moment. Ne perds pas espoir de dérider « Cet elfe coincé et rustique mais bon bougre ».

Callista Povalli. Fille de Rynshinn Povalli (qui tient un magasin de vêtements et couturiers), prêtresse de Iomédae et lesbienne. Sérieuse, martiale et guerrière dans l’âme, le prévôt Bélor ne cesse de la harceler pour qu’elle rallie la milice mais comme l’intégrité morale de celle-ci doit servir d’exemple au village, il faudrait qu’elle abandonne ses coupables penchants, ce qu’elle refuse obstinément.

Sandra Margravi, fille de Risa Margravi (qui tient une taverne), ensorceleuse, blonde, lesbienne et amante de la précédente. Insouciante et provocante, la vie est une succession de plaisirs, sa tenue d’aventurière est la mini-jupe .

[Danton]

Chapitre I. Des gobelins plein les rues


Blablabla, discours de bienvenue, lâcher des machaons, grosse bouffe pour le nain et ‘jeux’ plus ou moins discret des jeunes femmes dans le cimetière. Raid gobelin sur Pointesable, on commence fort, cela déferle de partout, des petites pestes débiles mais vicieuses et nombreuses, qui adorent mettre le feu partout où elles peuvent : gros frissons lors du combat contre un commando gobelin monté sur un chien ignoble qui sent autant qu’une dizaine de rats morts pour sauver Aldern Ganrenard, noble de passage habilement réfugié derrière un tonneau et qui crie plus fort que les autres malheureux, ce qui est toujours utile pour attirer l’attention (un décolleté profond fonctionne encore mieux dit-on ). Le guerrier et le druide sont hors service, le groupe l’emporte grâce à l’ensorceleuse qui tape sur les petits monstres avec sa morgenstern comme si elle n’avait fait que cela de toute sa vie.

Pourtant, c’est sur la prêtresse que le noble va flasher et, le calme revenu, il l’invite à une chasse au sanglier, la prêtresse se prend au jeu (mais vient néanmoins avec Sandra) et s’amuse à donner de faux-espoirs au noble, espérant bien y trouver un avantage (matériel ou autre, ce n’est pas précisé ^^). Lors du repas du soir, au Dragon Rouillé, l’ensorceleuse renverse « par accident » sa bière sur le noble puis fait une scène de jalousie à la prêtresse pendant qu’Aldern part se nettoyer aux toilettes, Ameiko (la patronne de l’auberge) est obligée de leur demander de se calmer un peu.

Shalelu Endosana les rejoint le lendemain et leur explique le problème actuel : quelqu’un semble avoir unifié les 5 tribus gobelines de la région, qui généralement passent tout leur temps de non travail à se taper dessus. Qui ? Mystère, elle connaît bien quelques héros de cette race dans la région mais aucun ne semble avoir le calibre pour avoir réussi cet exploit. Le prévôt file chercher des renforts à Magnimar et demande aux nouveaux héros du village de se montrer le plus souvent possible, confiants et rigolards, tout va bien madame la marquise, tout va toujours très bien sauf quand des aventuriers déboulent, ils attirent les ennuis c’est bien connu .

[Danton]

Chapitre II. Une disparition


La disparition d’Ameiko (en gros, une petite servante vient interrompre à une heure indue les ébats des deux femmes pour leur signaler la disparition d’Ameiko, conviée à un mystérieux rendez-vous, en pleine nuit, dans la verrerie familiale, par Tsuto son demi-frère, déshérité, bannis et honnis par le patriarche, rien que cela, qu’il accuse dans une lettre d’avoir assassiné sa femme il y a 5 ans et maintenant d’avoir organisé le raid gobelin). Après avoir constaté que toutes les portes de la verrerie étaient fermées et les rideaux tirés, et comme aucun d’eux ne pouvait crocheter le passage, ils ont décidé non pas de tout casser (« On nous ferait payer les dégâts en plus ! »), mais d’aller chercher le serrurier du coin, Volioker.

Le nain grognon les remballe sèchement, après une engueulade mémorable, et le groupe part alors pour le manoir des Kaijitsu. Ce qu’ils apprennent les décident à oublier toute finesse (le patriarche n’a plus donné signe de vie depuis deux jours, après un départ pour sa verrerie) : retour en courant à la verrerie, le nain ne cesse d’affirmer que ce n’est pas parce qu’il est plus lourd qu’il va moins vite mais parce qu’il est plus petit, puis il démolit la porte à coups de hache, la rendant responsable du fait qu’il est arrivé bon dernier .

Paf, revoilà des gobelins, sortis d’on ne sait trop où et qui s’amusent à passer les corps des ouvriers dans les hauts fourneaux et tentent d’y trainer de même les héros (oui, il se passe des choses atroces autour d’une table de jeux de rôle, vous voilà prévenus ). Le corps du patriarche a reçu un traitement particulier… Les gobelins sont massacrés, mais Tsuto, leur chef, prend la fuite via un tunnel de contrebandiers que Ameiko, après coup, affirmera ne pas connaître, pourtant elle est l’héritière de cette puissante famille (curieusement, dès qu’il y a de la contrebande dans l’air, plus personne n’est au courant de rien, ni vu ni connu ). Le nain lui court vainement après, pendant que le druide soigne son compagnon loup, puis revient tout penaud et se venge cette fois sur la porte de la cellule où se trouve enfermée Ameiko (très bon défouloir, les portes, encore mieux que des gobelins débiles et excités, au moins elles ne ripostent pas).

Celle-ci est longuement interrogée et leur apprend énormément de chose (en gros, ce brave Tsuto est tombé amoureux de Nualia, oui elle vit toujours, d’ailleurs c’est elle qui a mis le feu à l’ancienne cathédrale, mais non ce monde n’est pas remplis de psychopathe dangereux , et elle souhaite détruire Pointesable dans son ensemble pour plaire à sa déesse, Lamashtu, la déesse des monstres et de la folie, voilà qui promet beaucoup de plaisir, ce qui ravit Tsuto, qui déteste le village dans son ensemble, qui ne l’a pas compris, mal aimé et blablabla, mais sa sœur Ameiko est une brave bougresse, surtout quand elle venait le rejoindre dans son lit jadis, et il veut qu’elle vienne avec lui à Pic-Chardon, antre de Nualia, où ils pourront deviser paisiblement en planifiant la destruction du village natal tant haï, comme Néron jadis faisait des vers en regardant Rome brûler, accusant les chrétiens de son propre forfait, les crucifixions, c’est toujours utile pour calmer le peuple qui a tout perdu ). Après quoi, les PJ raccompagnent Ameiko et l’aident toute la journée à surmonter le choc (et à jeter les cadavres gobelins dans la baie de Varisia, après avoir soigneusement uriné dessus en ce qui concerne Raegar, les ouvriers assassinés au cimetière).


Passage au deuxième niveau : la prêtresse prend un niveau de guerrière et va désormais continuer dans cette voie.

[Schnick]

Oula, Dantus is back, avec un nouvel AAR

[Otto Granpieds]

Le résumé est trés dantonien, mais il y avait des images dans les AAR précédents.
Avec des photos (pulpeuses, de préférence) ce serait parfait

[Danton]

Des images, oui bien sûr, mais il ne s'agit pas d'un aar d'un jeux informatique ici, c'est une partie de jeux de rôle autour d'une table (pour agrémenter le tout, je peux cependant ajouter des photos d'Eva Mendes, elle ressemble fort à Callista je trouve )

Je me disais bien que cela ne prendrait sans doute pas, mais vu que j'avais déjà le texte à 90%, je me suis dit pourquoi pas? Mais bon, la sauce ne prend pas, inutile de poursuivre.

Dommage, je suis certain que les exploits de Raegar (champion des échecs critiques ) ou les crimes atroces de l'Ecorcheur auraient éveillés quelques consciences et guidés quelques jeunes têtes blondes vers le bon droit

[Otto Granpieds]

Mais si, mais si continue
Je ferais bien des parties de JDR sur table, et tu pourrais même jouer avec une cagoule pour ne pas être reconnu, mais je ne vis pas en Belgique...

[Danton]

Soit, voici la suite alors


Chapitre III. Les catacombes de la colère


Le lendemain, le groupe descend dans le tunnel des contrebandiers et arrive dans les catacombes de la colère. Gros combat contre Erylium, un petit démon qui vole hors de portée des grosses épées, use de magie et se joue des flèches avec une facilité déconcertante , mais qui finit par prendre la fuite, invisible, une fois sa réserve de sorts épuisée et les PJ toujours bien debout. Pendant que ceux-ci perdent leur temps à balayer le moindre centimètre de la pièce (ils ont fermé les portes, espérant y coincer le petit démon), Erylium, qui a réussi à sortir, va chercher du renfort et revient avec deux rejetons du pêché ( des humanoïdes monstrueux qu’elle fait naitre d’un étrange puit de runes).

Le guerrier nain et le druide sont mis hors service, le compagnon loup de ce dernier y passe, la prêtresse / guerrière sauve la situation en enchaînant deux coups critiques (avec une épée à deux mains, cela fait assez mal . Petite prière de remerciements à Ameiko, qui a avancé l’argent pour cet achat). Erylium vole chercher le gobelin mutant qui lui sert de garde du corps mais qu’elle a éloignée d’elle en raison de son odeur persistante, mais les PJ, cette fois, ne l’attendent pas et filent sans demander leur reste (on reconnaît le vrai guerrier intrépide et futur héros d’une nation au fait qu’il sait quand il faut déguerpir affirme Raegar ).

Pendant que le druide fait le serment de venger son loup, que le nain s’indigne du fait que le père Zantus, cette fois, leur ait réclamé de l’or contre ses soins , les deux jeunes femmes discutent encore longuement avec Ameiko et lui viennent en aide : l’ensorceleuse aide au service, la guerrière s’occupe de la clientèle et des ordres au personnel. Naturellement, le fait qu’Ameiko soit devenue l’héritière de l’empire Kaijitsu est totalement étranger à cette générosité ^^ (les mauvaises langues affirment cependant que le but est plutôt de former un trio, mais nous n’entrerons pas dans cette polémique ).

Retour dans les catacombes de la colère, où Erylium les attend avec une impatience non dissimulée : elle veut tous les sacrifier à Lamashtu . Callista balaye les invocations de la quasit à grands coups d’épées à deux mains et de critique, heureusement qu’elle est là d’ailleurs car Orellen perd son temps contre Koruvus, le gobelin mutant surgit d’une des pièces latérales, et Raegar se ridiculise sans cesse : après un échec critique, il ne trouve rien de plus intelligent à faire qu’exécuter un bond spectaculaire en bas de l’escalier (il se casse complètement la figure ) suite en réalité à une injonction du démon. Ce dernier, effrayé par la sauvage guerrière qui se rapproche toujours plus, détruit sa grande épée avec un sort de fracassement.


Callista, deux seçondes avant qu’Erylium ne détruise son épée :



Qu’à cela ne tienne, Callista emprunte la morgenstern de son amie et continue à cogner comme un bûcheron. Dégouttée, Erylium veut se rendre à nouveau invisible et fuir, mais la lueur féerique du druide ne lui permet plus, cette fois, de se dissimuler. Avec son dernier rayon affaiblissant, Sandra touche enfin sa cible, qui, privée d’une grande partie de sa force, tombe lamentablement à terre . A force de taper dessus, la guerrière finit par en faire de la purée, mais personne n’a envie de goûter, et Raegar se demande de plus en plus à quoi il sert donc dans ce groupe. Le reste de l’exploration se déroule bien, l’ensorceleuse s’amuse énormément dans la chambre de méditation avec l’effet de lévitation automatique, le nain apprécie nettement moins, les armes et objets magiques sont confiés à Ilsoari pour identification (magicien du village et maitre de l’académie).

Deux jours plus tard, Sandra décide de retourner dans la chambre de méditation en pleine nuit, avec son amante, pour se livrer à des tests (une des questions importantes étant de savoir si sa jupe allait se soulever ou si c’était elle entièrement. Après, d’autres expériences étaient prévues et les vêtements n’étaient plus vraiment indispensables ). Dans les catacombes de la colère, et dans une situation plus qu’embarrassante pour Sandra (l’auteur lève un voile pudique sur cette histoire), elles tombent sur Tsuto et tentent de le bluffer en lui faisant croire qu’elles travaillent désormais pour Erylium : cela ne prend pas, ils en viennent aux coups. Le demi-elfe a le dessous, mais parvient une fois encore à fuir.

[Danton]

Chapitre IV. Revoilà les gogo, les gobelins


Pendant que le druide quitte le village pour se trouver un nouveau compagnon animal, Callista et Raegar patrouillent soigneusement dans les rues du village pour rassurer la population : la guerrière a exigée que son amie reste au Dragon Rouillé, estimant que l’effet martial et rassurant de leurs patrouilles était complètement gâché par la présence de cette blonde au charme ravageur en mini-jupe dans le village comme dans les catacombes . Résultat, Sandra continue à se rapprocher toujours plus d’Ameiko, pour tuer le temps affirme t-elle mais cela commence déjà à jaser, il faut dire que l’ensorceleuse a déjà une sérieuse réputation de débauchée derrière elle.

Cette amitié de plus en plus trouble est remarquée par Bethana, la serveuse, qui n’apprécie guère et leur fait une scène, mais vient néanmoins les chercher quand le vieux Charles déboule : le malheureux a réussi à fuir le manoir des Kaijitsu, pris d’assaut par Tsuto et des gobelins, encore eux, toujours eux. Qui sont repartis avec Ameiko . La traque commence, mais les PJ tombent lamentablement dans une embuscade planifiée par le demi-elfe rancunier : une fois de plus, cela devient une coutume, Callista enchaîne des coups d’une efficacité terrifiante et fait le vide autour d’elle. Tsuto file sans demander son reste, abandonnant sa victime, Ameiko, aux bons soins du groupe. Le bougre n’est pas le seul à être rancunier et les PJ en font leur ennemi public numéro un, vu qu’il terrifie complètement sa pauvre demi-sœur.


« Ils m’ont sortie du lit et entraînée de force » raconte Ameiko




On peut les comprendre


Une enquête est menée à son sujet à l’académie de la Turandarok, le drame de l’enfant non aimé qui devient amer ne touche personne, mais tous en oublient quasi complètement Nualia (les pj envisagent bien d’aller interroger le Père Zantus, successeur et ancien disciple du Père Tobyn, le père adoptif de Nualia, mais ils n’arrivent pas à se mettre d’accord sur qui doit se charger de cette corvée, il est vrai qu’ils ne fréquentent guère la cathédrale, il faut dire que le Père Zantus leur tire la gueule chaque fois qu’ils se rencontrent, surtout aux deux femmes, qui vivent dans le pêché, doivent se repentir et blablabla , mais c’est à peine mieux pour le nain, qui doit cesser de boire tant et de se faire remarquer dans les tavernes ou du druide qui ferait bien mieux de vénérer les vrais Dieux au lieu d’adorer la nature et blablabla).

Les PJ passent niveau 3 et, avec le retour du prévôt, partis chercher du renfort à Magnimar, décident de partir pour Pic-Chardon, après quelques emplettes et écriture de parchemins (vente des deux armes magiques trouvées dans les catacombes de la colère)


A suivre: de l'héroïsme, de la rivalité, de la peur!

[Danton]

Chapitre V. Pic-Chardon, sa faune, sa flore et surtout son pont


Orellen conduit assez facilement le groupe jusqu’à Pic-Chardon, bien renseigné par sa demi-sœur Shalélu, et un premier massacre commence : celui des réfugiés Croqueurs d’Oiseaux. Raegar est mortifié quand, ayant fait le décompte des victimes, il constate que Callista en a abattu 75%à elle seule… Il faut dire qu’il s’était vanté, durant le trajet, d’être un spécialiste de l’abattage de gobelins, comme tout bon nain qui se respecte.

Après un rapide combat contre les chiens gobelins, le druide Gogmurt leur tombe dessus : le pauvre ne fait guère le poids, son couguar y passe, lui s’enfuit à travers les broussailles. Orellen, qui possède la même capacité druidique, s’empresse de lui coller aux fesses en hurlant pour indiquer sa position aux autres : excédé, Gogmurt fait front et affronte l’impudent, qu’il abat. Après un dernier coup pour l’achever (manque de chance, Orellen tombe en fait à -8 pv), il se replie à nouveau dans les broussailles, les autres pj déboulant en hurlant à leur tour ( « Crie toujours très fort quand tu te bats, au mieux cela déconcentre l’ennemi, au pire cela lui dissimulera ta peur » affirme Raegar )

Les soins sont lents, les PJ perdent leur temps. Résultat, Gogmurt revient, avec les gardes de l’entrée de Pic-Chardon : la bouillie recommence, le druide gobelin file à nouveau sans demander son reste et, cette fois, Orellen évite de lui courir après tout seul. Nouveau décompte du nain, avec un résultat quasi semblable : Callista s’est offerte 75% du tableau de chasse . Raegar promet que, le prochain combat, c’est lui qui va se distinguer.

Sans se presser, le groupe avance et arrive enfin devant le pont qui mène à l’île elle-même. De l’autre côté, Gogmurt est occupé à haranguer ses troupes : les grandes guibolles ont envahi les lieux et vont massacrer tout le monde , ne nous laissons pas faire mes frères, nous sommes les redoutables Pic-Chardon, les maîtres de la côte, et blablabla ! Le pont branlant n’inspire guère les PJ, ils ont raison, et ils hésitent à traverser. Le druide gobelin, lui, s’étouffe de rage et donne l’ordre aux deux commandos gobelins de charger sur leurs chiens gobelins : les braves petites pestes s’exécutent. Le premier chien gobelin est abattu par les tirs du druide et de l’ensorceleuse et bascule dans le vide, son cavalier parvenant in extremis à ne pas subir le même sort. L’autre vient s’empaler joyeusement sur l’épée à deux mains de Callista. De dépit, Raegar abat le gobelin pour compenser.

Les deux derniers chiens gobelins, obéissant à Gogmurt, chargent à leur tour : les cris de panique du cavalier qui a vidé les étriers n’y font rien, il est heurté par l’un des chiens et envoyé 25 mètres plus bas, dans les flots déchaînés. Chute dont il ne se remet d’ailleurs pas, comme c’est triste beaucoup vont le regretter . Après deux empalements supplémentaires, un bref moment d’incertitude et de doute : les gobelins sont effrayés et ne savent que faire. Pendant que Gogmurt se dit qu’il serait peut-être sage d’activer le piège du pont, afin de garder loin de sa tribu ces dangereux ennemis, Raegar, bien décidé à redorer un peu son blason sans cesse terni par les succès de la guerrière et pris d’une inspiration héroïque subite, charge brutalement vers eux. Avec un peu de retard, Callista se décide à le suivre, se disant que le nain n’arrivera jamais à rien sans elle .

Mal lui en prend, Gogmurt panique et active le piège : les planches du pont basculent. Superbe échec critique de Callista, qui tombe dans le vide en hurlant, mais Raegar, à la surprise générale, parvient à se rattraper de justesse et se retrouve à pendouiller lamentablement au-dessus du vide et des flots déchaînés qui viennent d’entraîner Callista sous les ricanements des gobelins, qui retrouvent tout leur courage.


Raegar, juste avant de lancer sa charge folle sur le pont :





Les PJ se tireront-ils de ce mauvais pas ?

A suivre