Budapest 1956

[Marco70]

Les Hongrois viennent de fêter le 50eme anniversaire de l’insurrection de Budapest. Il s’agit d’un événement majeur de l’histoire contemporaine. Non pas qu’il changea en quoi de ce soit la face du monde, ni même le court terme en Europe de l’Est. Mais, il constitua l’une des révoltes populaire les plus déterminées contre le système communiste et le bloc soviétique.

Cette année là ,donc, après la déstalinisation prônée par Kroutchev en février, monta une agitation croissante dans cette république balkanique, la foule exigeant le rappel d’un modéré exclu l’année précédente du PC : Imre Nagy. Celui-ci était autant apprécié de la rue hongroise que les durs du régime et fidèles exécutants de la politique de Staline, Rakosi et Gérö en tête, étaient eux détestés. Cependant les manifestations hostiles au pouvoir s’amplifiaient, en solidarité avec des troubles analogues se déroulant en Pologne. Un autre dirigeant communiste refit alors son apparition, un survivant des purges staliniennes, Janos Kadar.

. L'« Octobre polonais » accru l'agitation de la jeunesse, au point que Gerö fit appel aux troupes soviétiques le 24 octobre 1956. Imre Nagy fut nommé Premier ministre le même jour, et J Kadar, le 25 octobre, remplaça Gerö à la tête du parti communiste. Mais l'agitation tourna à l'insurrection nationale. En effet, suite à des manifestations de plus en plus massives, les événements devinrent dramatiques lorsque la police politique tira sur la foule le 25 Octobre devant le parlement. Dès lors, dans un contexte incontrôlable, I Nagy dépassé, ne pu empêcher le pire, malgré ses appels à la négociation. Après un simulacre de retrait, le 4 novembre 1956 les troupes soviétiques attaquèrent Budapest en force, à la demande d'un nouveau gouvernement dirigé par Kadar. Les combats se seraient poursuivis dans les localités ouvrières jusqu'au 13 novembre, et des grèves durèrent longtemps, le gouvernement Kadar s'imposant difficilement. Finalement Nagy, un temps réfugié dans l’ambassade yougoslave, ainsi que trois de ses collaborateurs, seront jugés secrètement et exécutés le 16 juin 1958.

La révolution hongroise aurait fait 25 000 morts et près de 200 000 exilés.

En 1988 I. Kadar fut déposé, prélude à la révolution tranquille de 1989, ou la Hongrie joua le rôle d’éclaireur pour toute l’Europe de l’Est.