1492- 1502. La diplomatie française à l’oeuvre
Charles VIII le Courtois, homme raffiné et élégant, mit un point d’honneur à améliorer les relations de la France avec ses voisins et tout particulièrement ses alliés : de nombreux diplomates expérimentés, perruqués et poudrés partirent ainsi faire assaut de politesses auprès des cours voisines. Nos alliés de Bretagne, de Savoie et du Bourbonnais furent rapidement charmé par cette grâce naturelle propre aux Français
, mais ce fut Sa Sainteté le Pape elle-même qui fut la plus impressionnée : les relations entre Paris et le Saint-Siège sont excellentes, nul doute que la bénédiction du Très Haut sera sur nous. Une ‘année exceptionnelle’ confirma bien vite cela ( 0% d’inflation malheureusement, cela ne fut guère utile
)
Des contacts cordiaux ont aussi été établis avec l’Empereur, et ce afin de récupérer les terres françaises, qui reviennent légitimement à la France. Notre courtois souverain décéda malheureusement avant l’aboutissement des négociations avec Vienne, qui semblaient bloquées.
Louis XI, dit le Père du Peuple, lui succéda et repris le rêve de son illustre prédécesseur : rassembler les terres françaises sous une seule bannière, le panache du Roi de France. Il décida fort habilement de changer de tactique : au lieu d’offrir des compliments fleuris et autres amabilités à l’Empereur, il allait plutôt lui proposer des ducats sonnants et trébuchants (fallait y penser naturellement
).
L’Autriche était au plus mal, sa lutte contre l’Infidèle se passait plutôt mal, ses caisses étaient désespérément vides, notre proposition tombait bien et l’Empereur, en homme lui aussi courtois et raffiné, décida de poursuivre les négociations et de les mener rapidement à terme : en 1501, la province d’Artois nous fut cédée et des caisses d’or partirent de Paris vers Vienne
. La couronne de France prouvait ainsi au monde que la négociation entre hommes bien nés était souvent plus profitable pour tout le monde que la guerre. Mieux, elle participait ainsi à la reconstruction de l’Autriche, fort affaiblie par sa dernière guerre.
En vérité, nous le disons avec fierté, la France Glorieuse et Éternelle est un modèle pour l’Europe et c’est la voix émue mais fière que Louis XI, le Père du Peuple, crie devant vos yeux émerveillés : «
Vive la France ! »
