Lundi 18 septembre
Ce matin nous visitons le château de Buda dans la grisaille, avant de partir. Ainsi nous quittons Budapest, la "perle du Danube", à la frontière entre le monde méditerranéen ( la frontière nord de l'empire romain) et le monde slave, à l'architecture un peu délabrée, malgré des travaux omniprésents, où l'on voit encore à certains endroits les impacts de balles datant de la 2ème GM ou d'une insurrection anti-communiste, et surtout ses thermes inoubliables. Les Hongrois, si fiers de leurs origines barbares magyares m'ont laissés l'impression d'être un peu désabusés par la modernité [NB : les émeutes une semaine plus tard en sont peut être la manifestation]. Lors du passage de la frontière austro-hongroise le compteur kilomètrique affiche 2999 kms parcourus depuis Lyon.
Arrivés à Vienne nous nous mettons en quête d'un pressing, qui, finallement nous laissa nos vêtements à moitié mouillés.
Puis ce sera la quête du "zentrum", Vienne est typiquement germanique, occidentale, avec de grands boulevards, nous nous sentons comme un poisson fou dans un bocal. Au bout d'un moment nous nous arrêtons pour manger, la pluie se met à tomber, alors on écoute de la musique (du Bob Marley pour le soleil) en attendant. Résultat la batterie est à plat en à peine une heure, il faut acheter des pinces et je demande à des policiers de me prêter leur voiture pour brancher les cables (les même qui m'ont mis une amende un peu plus tôt dailleurs).
Après ce petit incident je roule dans la ville, toujours en quête du zentrum et pour recharger un peu les batteries. Enfin nous arrivons à destination : les musées cottoient les palais, les cathédrales, les fontaines, les statues, les colonnes, les églises, les opéras, les dômes, les ambassades, les parcs, les théâtres, les châteaux et toutes sortes de bâtiments. Tout est colossal, monumental, impérial, impressionant, même Paris parait fade à côté.
Mais la "cité blanche" (qui inspira certainement la Minas Tirith de Tolkien) finit par ressembler à une grosse meringue sans âme, rien n'est à taille humaine, les rues et les parcs sont presque désertiques, le Danuble est tracé au cordeau, et on se sent tout petit, presque de trop et finallement aussi écoeurés qu'épuisés.
le quartier du château à Buda
cathédrale Buda
Buda
Buda
certains monuments sont complètement laissés à l'abandon
au fond on voit les bains gellest
Vienne zentrum
Soldat inconnu
Vienne by night
le théâtre
Mozart
Goethe