[Danton]

Mais si je suis 'contaminé', QUI est le Mal?


1482 – 1503. La disgrâce de l’Amiral Marseillais



Deux distilleries sont construites pour améliorer encore l’efficacité commerciale de nos marchands et approvisionner les nombreux banquets toujours organisés en l’honneur des trois héros de la croisade ultime , qui n’ont pas encore terminé de fêter leur triomphe. La douce torpeur de la République sera subitement brisée par la décision d’un de nos vassaux et alliés, jaloux de nos succès et manipulé discrètement par l’éphèbe Leaz, furieux d’avoir été tenu éloigné du projet croisade : le Montenegro déclare la guerre à l’Empire Ottoman ! Seul Leaz avait prévenu le Doge de leur volonté de récupérer coûte que coûte l’Albanie annexée : le Baron Akmar s’étrangle presque en avalant sa pizza lorsqu’il comprend que son disciple vient de le piéger de la même façon qu’il avait lui-même été dupé lors de la croisade ultime … L’histoire ne serait-elle qu’un éternel recommencement ? Craignant un retour de bâton de l’Abbé revanchard, il redouble de vigilance mais le Jésuite se morfond lamentablement, démoralisé et ne cesse de gémir : « Seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ? Moi, le meilleur de tes fidèles ? Ton représentant sur terre ? Je suis presque ton égal et tu m’abandonnes à la vindicte de ces gueux ! Mais pourquoi, pourquoi ? »

La réserve stratégique de la Sérénissime, qui ignorait d’où le prochain coup allait venir (France ? Empire Ottoman ?) se trouve à Venise même, avec le général Danton, et embarque aussitôt, direction Byzance. Mais la flotte est interceptée en mer Ionienne…


L’Amiral Marseillais lutte contre les Ottomans



Ce sera une terrible défaite . Enragé, Marseillais promet des représailles sanglantes, mais l’ordre formel lui parvient du Doge en personne : sa priorité est de convoyer les renforts à Byzance de toute urgence avant que les troupes de garnison ne soient débordées (on raconte que Marseillais n’était pas tellement pressé d’apporter ces renforts au général Mr De Vincel et qu’il ne cessait de murmurer : « Te souviens-tu de ce prince Autrichien coulé en mer alors qu’il tentait de rejoindre Constantinople ? Je ne voudrais pas que l’histoire se répète, même si Danton est à bord, vu que je suis aussi sur ces navires »)

L’Amiral traîne tellement que, lorsqu’il arrive enfin en mer Egée, il peut constater de lui-même que le Sultan Bayezid II est déjà passé à l’offensive…


Mr De Vincel lutte, en large infériorité numérique, contre le Sultan



Fidèle à ses vieilles habitudes de ‘Grand massacreur de généraux ennemis » (Von Frunsberg, El Grand Capitan ), Mr De Vincel anéantit purement et simplement les Janissaires : Bayezid II est tué au combat !

Le général Danton débarque avec les renforts et une violente contre-attaque généralisée commence, tandis que l’Amiral Marseillais repart vers l’ouest : Venise est en effet sous blocus ottoman ! L’Abbé Coelio retrouve à cette occasion toute son énergie et tempête auprès du Doge : « Voyez, ils sont beau vos officiers ! Même pas capable d’assurer la sécurité de notre capitale ! Aujourd’hui nous sommes sous blocus, demain les Janissaires vont débarquer et qu’avons-nous en Italie ? Quelques maigres garnisons occupées à mater les rebelles de Siena ! C’est le jugement de Dieu ! Il faut me confier la direction des opérations militaires ! Ainsi que la haute main sur la diplomatie » »Et la Papauté en supplément je suppose ? » »Ben oui, tant qu’à faire… »

La contre-offensive du général Danton



Débordé, humilié, le Sultan offre alors de nombreuses paix blanches et le Doge hésite fort : accepter ou pas ? Trois voix vont le décider finalement à refuser :

Leaz. « Le Montenegro revendique légitimement l’Albanie, nous devons soutenir nos alliés… Et priver l’Ottoman d’un port en mer Ionienne »

Marseillais. « Je dois d’abord me venger et couler l’infâme flotte ottomane, notre domination navale ne peut pas se discuter ! »

Mr De Vincel. « L’équilibre est menacé et c’est là un grand péril ! Rien n’est plus important que l’équilibre et l’Ottoman l’a rompu : il faut au moins obtenir deux provinces pour le rétablir ! »

La guerre va donc continuer…



L’Amiral Marseillais tombe sur les Ottomans



Terrible défaite navale et, pire, cette fois, les Turcs poursuivent sans relâche la flotte vaincue , qui subit encore défaite sur défaite avant de pouvoir enfin, très fortement amoindrie, se réfugier dans le port de Venise… L’Amiral Marseillais est placé en garde à vue et une enquête publique est ordonnée pour déterminer si oui ou non il a été corrompu par le Sultan .

Fort heureusement, les généraux De Vincel et Danton accumulent eux les succès et la capitale ottomane tombe entre leurs justes mains : le Sultan finit par s’avouer vaincu et cède aux justes exigences de Venise la Belle. L’Albanie passe au Montenegro, la province d’Attica à la Sérénissime. Ce nouveau succès émerveille Chypres, qui décide que la vassalisation, c’est bien, mais faire partie de ce glorieux royaume, c’est mieux : l’île est aussitôt intégrée à la Sérénissime.

L’Abbé Coelio lance alors un vaste programme de conversion : ce sera un échec total et coûteux. De plus, la République sombre dans l’anarchie (stabilité -5 via deux events en moins de 18 mois ), ce qui naturellement lui retombe dessus (ben oui, c’est qui le responsable des affaires intérieures ). Le bougre comprend alors qu’il doit se trouver des appuis, des alliés : il recrute tout d’abord un nouvel individu, Marlouf l’inquisiteur et l’expédie aussitôt dans les provinces orthodoxes de la République, puis passe un sombre accord avec l’Amiral Marseillais : la fin des poursuites judiciaires lancées contre lui ET un renforcement massif de la flotte contre son soutien total et inconditionnel.

Les constructions navales ne sont pas encore terminées que Marlouf revient déjà : « Mission accomplie » »Que ? Comment ? Déjà ? « « Vite fait, bien fait, telle est ma devise » »Oui, cela je savais, mais comment… » »Ben, je n’ai pas essayé de convertir par le verbe, comme tu avais essayé… Mais par l’épée. Les provinces de Serbie, Attica et Chypres sont désormais catholiques, les orthodoxes… ont été convertis » »Reste Byzance, mais là il nous faudrait un miracle… Je vais demander cela au Très Haut, si cela arrive, je retrouverai le pouvoir qui me revient de droit » »Et l’Amiral Marseillais ? » »72 galères ont été construites, cela répond à ta question… »


Mais l’Abbé irrite ensuite le Doge par un programme démesuré qui ruine la République : la nomination de juges dans toutes les provinces Vénitiennes (c’est chose faite en 1500 ). L’inflation dépasse désormais les 10%, mais le BB a descendu, grand est notre pacifisme ! Le Baron Akmar, Mr De Vincel et le général Danton vont-ils laisser l’Abbé comploter sans réagir ou vont-ils au contraire le berner une fois de plus grâce à un de ces plans génial dont ils ont le secret ? Réponse au prochain épisode…