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Vieux 14/07/2006, 09h33
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Franconaute
 
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Chroniques du Royaume d'Espagne

Le milieu du XVI ème siècle de notre ère... le chaos politique.


-Sire! Sire! Le Premier Ministre a disparu!
-Comment cela, disparu?
-Depuis plusieurs jours nous n'avons aucune nouvelle de sa part. Il ne se trouve plus à Madrid, cela ne fait aucun doute. Son épouse ne sait pas non plus où il a bien put passer. Des coursiers sont en route vers sa propriété aux Baléares. Peut être s'y trouve-t-il.
-Mon Dieu... la politique espagnole dépend tant de cet homme. Qui d'autre peut gèrer l'Empire? Retrouvez-le!

Charles Quint ne savait pas, à ce moment, qu'il ne reverrait jamais Don Davide, son fidèle et dévoué premier ministre, un membre de la petite bourgeoise brabançonne ayant offert ses humbles services de fonctionnaire à la couronne espagnole.
Don Davide reviendra en Espagne pourtant... mais ce sera aprés l'abdication de Charles. Et de la reprise en main du pouvoir royal par son fils, Felippe II.

Mais en attendant les années passèrent. Et toujours pas de Don Davide.
Il ne serait jamais parti sans prévenir. Il a dut trés certainement lui arriver quelque chose. Adepte de chasse en Pays Basque, un ours des Pyrénées aura-t-il mis un terme à la carrière fulugrante de ce jeune homme?
Grand pêcheur devant l'éternel, son embarcation aura-t-elle abdiqué devant les vagues infatiguables de la côté galicienne que Davide adorait?
Aura-t-il été victime de son entetement à toujours voyager seul et sans escorte aucune, alors que les routes de plusieus régions du Royaume d'Espagne ne sont sûres qu'en apparence? D'autres idées encore plus incroyables ont été évoquées; La follie l'aurait gagner, et le pauvre, devenu mendiant et méconnaissable irait de village en village, trainant sa misère et son amnésie avec lui... On dit aussi qu'il serait devenu Moine! Il serait retourné en son plat pays pour entrer dans les Ordres et Davide serait désormais Frère David, fils de Dieu et moine trappiste de son état.
Et l'une, encore plus invraissemblable que toutes les autres réunies.
Don Davide, qui depuis son enfance passée dans les provinces belges avait juré la destruction du Royaume de France, ce pays qui sans cesse ravagea les vertes et paisibles campagnes qu'il aimait tant, Don Davide... serait passé dans ce camp. Le camp du mal, à ses yeux. Le camp de l'infamie, de la barbarie. Il aurait vendu ses services au Roi de France. Quelle idée idiote!


Et rien de tout cela n'était vrai... mais Davide ne revint jamais!
Enfin, le croyait-on en tout cas. Car l'histoire de Don Davide était en fait tout simplement extraordinaire. Cet audacieux premier ministre était en fait rentré en Espagne depuis maintenant plusieurs mois. Mais il se trouvait en prison! Devenu méconnaissable, sentant l'odeur nauséabonde des hommes de la campagne, ayant perdu nombre de ses dents, ayant les bras forts mais abimés par une vie pénible, Don Davide, n'avait pas sut, quand il revint en Espagne, se faire reconnaitre, et les militaires de Seville le prirent pour un simple colon réfractaire à partir aux Amériques, et il fut emprisonné.
Pourtant, il en revenait des Amériques! C'est là qu'il avait passé toutes ces années. Alors qu'aucun membre de la Famille Royale ou de la haute fonction administrative n'y était jamais allé, pour cause de voyage trop dangeureux, Don Davide, qui depuis des années gèrait cet Empire, avait décidé de s'y rendre, pour enfin voir de ses yeux l'oeuvre de sa gestion.
Mais cela devrait se faire dans l'anonymat le plus complet.
Voyager en simple paysan désirant émmigrer. Et une fois arrivé, mener une vie de forçat, travaillant aujourd'hui dans les cultures de café, grouillant de bêtes immondes et de maladies mortelles, travaillant demain au fond d'une mine d'or au Perou, où la chaleur fait cuire jusqu'à votre esprit et où les muscles deviennent tellement douloureux que même la Foi Chrétienne en une vie meilleure dans l'audelà ne suffit plus à réconforter les plus courageux des mineurs.
Ce qu'il vit, et vécut, on le lui avait expliqué moult fois. Aussi il s'y était préparé. Et ce qui le consola de tant de souffrance, fut l'utilisation potentielle de ces richesses américaines: La ruine de la France.
Sa haine viscérale l'empechant toute compassion pour les paysans espagnols et indiens mourrant dans les mines et les cultures.

Et comment sortit-il de prison? Même vieillit et affaiblit, un homme qui a vu tant de monde dans le cadre de ses fonctions, et notemment des militaires, allait bien finir par croiser un homme qui le reconnaitrait. Mais il fallut des mois pour que cela soit chose faite.
Une fois en route vers Madrid, il savait que son retour ne serait plus attendu avec impatience. Le souverain n'était plus le même. La politique du Royaume elle même, ne sera plus la même. Etait-il seulement en mesure de reprendre son poste?
Oui... et sà nouvelle tàche, celle de la réogranation de l'Empire aprés des années de non-gestion, s'annonçait difficile, trés difficile. Bref, faite pour lui!
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Allez les Cajuns!! http://www.youtube.com/watch?v=0dglMqP_zEI
Parleeeez-nous à boire....

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