Missive du Royaume de France
Plusieurs attaques d’indiens Creek dans nos colonies d’Amérique du Nord, nous ont amené à conduire des expéditions punitives contre les indigènes qui menacaient les installations de nos colons.
Les Creeks furent sévèrement battus, et leurs chefs s’inclinèrent face à la puissance de notre soldatesque. En gage de soumission, ils nous cédèrent la province de Savannah.
Malheureusement, le gouverneur local oublia que cette province se trouvait dans la zone du Traite de Tortillas, sous influence espagnole, selon l’édit papal.
Soit, la France reconnaît son erreur, et affirme au Royaume d’Espagne que nous n’avions aucune prétention à enfreindre ce traité et à nuire aux intérêts espagnols dans le Nouveau Monde.
Cependant, nous déplorons l’attitude mesquine de l’Espagne qui, sans aucune notification, ni aucune ambassade diplomatique, a envoyé des cohortes de mercenaires hidalgos agresser nos garnisons en Savannah.
La France a lancé, à son initiative, des négociations sur la crise de Savannah, puisque de crise il s’agit quand le Royaume d’Espagne menace d’embraser l’Europe.
En effet, les premières annonces de Madrid étaient plus qu’intransigeantes quant à la cessation de Savannah.
Soit, le Saint Père, dans sa sagesse, a octroyé cette province au Royaume d’Espagne, mais cela ne peut se faire au détriment de l’Honneur de la France, qui ne peut accepter l’attitude belliciste de l’Espagne, ni ces tentatives mesquines pour s’emparer de cette colonie, attitude indigne d’un grand souverain d’Espagne.
Nous déplorons également les prétentions mégalomaniaques et blessantes de Madrid qui croit pouvoir parler au nom du Portugal, de l’Autriche et de l’Angleterre, en voulant les impliquer et dicter leur conduite dans une crise qui ne les regarde pas, et les conduire dans un conflit loin de leurs intérêts.
Nous nous gaussons aussi de la grossière tentative d’implication du Royaume d’Angleterre pour faire respecter un Traité signé du sceau papal, quand depuis quelques années, le Royaume de la Blanche Albion s’est écarté du chemin du catholicisme.
Mais peut-être la nouvelle n’a pas encore atteint Madrid, aussi en gage de notre bonne volonté, nous vous offrons 5 magnifiques étalons de nos écuries royales de Chantilly, pour que vos ambassadeurs puissent se débarrasser des bourricots qui leur servent de monture.
Mais trêve de plaisanterie, et revenons à de chose plus constructives :
Comme nous vous l’avions déclaré dans nos précédents changes diplomatiques, avant que vous ne mettiez la situation sur la place publique, nous sommes prêts à négocier la cessation de Savannah tant que l’Espagne ne brandit pas l’épée de la guerre à chaque fois qu’elle désire quelque chose.
Nous notons avec plaisir qu’aujourd’hui, de nouvelles options sont apparues et que nous nous rapprochons donc d’une solution pacifique et mutuellement bénéfique.
Les nouvelles propositions espagnoles nous semblent acceptables, aussi nous voudrions les affiner pour qu’un accord puisse être signé.
Encouragé par l’attitude de l’Espagne, la France est prête à accepter les points suivants :
- Reconnaissance royale de l’inviolabilité du Traité de Tortilla
- Acceptation des uniques légitimités Espagnoles et Portugaises sur les provinces du Nouveau Monde reconnues dans le Traité de Tortillas.
- Restitution des provinces de Savannah à l’Espagne et de Dakar au Portugal sans aucune demande de dédommagement
En contre partie, nous souhaiterions que le Royaume d’Espagne clarifie ses nouvelles déclarations quant à la promesse de restitution du Roussillon à la Couronne Francaise. Proposition qui n’avait pas été énoncée lors de nos précédentes discussions, ce qui nous aurait fait gagner un temps certain.
La France et l’Espagne ont souvent été opposées, et la poudre a déjà beaucoup parlé.
Cependant, force est de constater, que l’Espagne a toujours été un adversaire honorable, et que si nos intérêts ont été divergents, nous portons grande estime pour le Royaume Castillan.
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