"Ma bonne amie !
Pavoisez, affichez les lys sur votre façade, et laissez couler des larmes de joie ! Grâce à de savantes manoeuvres de retraite le long de notre frontière nord, Monsieur de Turenne a pu éviter l'anéantissement des troupes françaises par un mouvement de tenaille anglo-espagnol. Considérant l'avancée des troupes ennemies, Sa Majesté a accepté l'offre des plénipotentiaires de se retrouver à Nimègue. Il se murmure que le Roi a emporté dans ses bagages Monsieur du Marseillicide, le nouvel astre montant de la diplomatie française, afin de négocier une honorable sortie de guerre.
Alors, certes les grincheux trouveront bien élevées les indemnités de guerre déboursées par la France. Certes, nous abandonnons Dunkerque, Gravelines et Boulogne aux Anglais. Certes, Lille, Douai, Béthune et Cambrai sont désormais espagnoles. Certes le bassin du Saint-Laurent, de Québec à Mont-Royal, nous est confisqué. Certes nous abandonnons Port-au-Prince, Grenade et nos autres possessions en mer des Antilles. Mais le Roy et l'honneur sont saufs, n'est-ce pas le principal ?
Suite à cette grande victoire (quelque peu en demi-teinte, je vous le concède), la Cour a pu regagner Versailles au milieu des rires et des chants de louange. Il n'est guère que Mademoiselle de la Chouinerye pour se désespérer du départ des robustes et fiers Espagnols. Et il n'est guère que les tenants du parti hollandais qui trouvent encore grâce aux yeux de notre Roi."
La guerre est perdue. La Cour revient à Versailles.
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Dernier tour de Messire le Chambellan Coelio