Après une histoire mouvementée, faite de séparations, de réunifications et d'annexions, le Royaume des Deux Siciles rescussita en 1738, confié à Ferdinand Ier, prince cadet des Bourbons d'Espagne.
Las, les tourments révolutionnaires puis impériaux n'épargnèrent pas le royaume péninsulaire, et la partie continentale de celui-ci fut usurpée, d'abord par une éphémère république fantoche, puis par Joseph Bonaparte et enfin Murat. Ce dernier aurait pu continuer à régner, il fut d'ailleurs confirmé par le premier traité de Vienne. Mais le fougeux parvennu cru pouvoir profiter des Cent Jours pour faire renaître des ses cendres le Royaume d'Italie, en le plaçant évidement sous son autorité. Murat, vaincu par les autrichiens, finit face à un peloton d'exécution. "
Risparmiate il mio volto, mirate al cuore, fuoco!"
Ferdinand Ier fut restauré et confirmé dans son royaume. Le Souverain se fit ardent défenseur du
Statu-quo et conserva les institutions mises en place par Murat (qui ne l'empêchèrent pas de régner sans partage), tout en proclamant l'unification des deux Royaumes. Les séquelles de l'ère des révolutions et les tentations révolutionnaires étaient pourtant bien présentes. En 1820, une mutinerie d'inspiration Carbonari secoua la Sicile et il fallu l'intervention de la Sainte Alliance pour réduire l'insurrection à laquelle faisait pourtant cruellement défaut le soutien populaire. La fin du règne fut placée sous le signe de la réaction aux tendances révolutionnaires, voire de la pure et simple vengeance.
Moins interventionniste que son père, Francis Ier succéda à son père en 1825, son court règne étant surtout marqué par le départ des troupes autrichiennes.
La décennie 1830, en commançant, inaugure le règne de Ferdinand II. Le souverain hérite d'un pays en crise, affligé de profondes blessures politiques. Lors de son avènement, le nouveau Roi annonça sa volonté de concentrer son action sur une administration impartiale, les efforts financiers mais aussi et surtout la guérison des blessures du Royaume ("renouer la chaîne des temps", comme aurait dit Louis XVIII) en règnant avec le bonheur commun pour but, guidé par le respect de l'oeuvre de ses pères.