La partie n'est absolument pas bloquée. L'hégémonie chinoise est moins due au génie personnel du joueur qu'au fait que tous ses adversaires se sont dégonflés et se sont montré incapables de mettre ne place un plan correct contre elle. C'est le scénario australien qui se répète sans cesse: je prévois un rush, s'il échoue j'abandonne. Sauf que face à un adversaire avec un territoire immense, ça ne marche pas.
Bref je me répète, vaincre la Chine était possible, mais cela supposait un véritable travail de fond. Travail qui a été fourni par le joueur chinois pour sécuriser l'Asie (la SCAO est une aberration totale à mes yeux) et que ses opposants ont négligé: on ne répétera jamais assez combien le Canada et les USA ont eu tort de vouloir affronter FEAL et Chine d'un coup, surtout sans appuis direct de la part de la Russie, de la Colombie et de la Bolivie.
Ce manque de diplomatie a permi à des alliances comme l'Afro, l'UMAN, la FEAL ou la SCAO, de constituer un front lâche mais suffisament uni pour avoir l'assurance qu'ils ne se chercheraient pas des poux voir s'allieraient en cas de nécessité, ce qui était loin d'être gagné au début.
Accuser la Chine de pourrir la partie est totalement injuste: en tant que joueur il n'a fait que profiter des erreurs adverses pour tourner les évènements à son avantage, au point que dans la structure de la partie, sa puissance est un facteur central et surtout cette structure est acceptée par suffisament de joueurs pour qu'elle ne puisse être remise en cause sans provoquer une levée de boucliers.
Donc oui la partie a un parfum de fin de siècle, car le système qui se met en place ces tours-ci est susceptible de durer longtemps: on assiste à une stabilisation et la mise en place de routines de fonctionnement. La guerre en Amérique ou au Moyen-Orient peut en cela être vue comme la crise du mur de Berlin en 61 ou de Cuba en 63. Ce n'est pas encore totalement fini car plusieurs choses sont à définir, notamment la nature de l'Europe et son rôle, mais le plus gros est fait.
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