Afficher un message
  #5  
Vieux 14/05/2008, 00h36
Avatar de comeon
comeon comeon est déconnecté
Posteur Intergalactique
 
Date d'inscription: mai 2006
Localisation: Reims
Messages: 1 854
Par défaut



Chroniques de la Sublime Porte, portant sur l’histoire du Grand Sultanat des croyants (831- 858), à la direction de nos amis et alliés, qu’ils soient croyants ou chrétiens, mais aussi de tout les puissants de cette terre que la question ottomane intéresse de près ou de loin, ou qui souhaite apprécier ses connaissances sur notre grandiose Empire. Pour des raisons de commodité et de bienséance envers nos lecteurs chrétiens, nous utiliserons le calendrier romain.





Mehmed II

Cette chronique commence ainsi en 1453 (831), date à laquelle gouverne en notre sublime Empire le magnifique sultan Mehmed II Fâtih. A cette époque, Nous sommes en guerre contre le royaume catholique de Hongrie, mais dans sa grande sagesse toute commune aux précieux hommes de l’histoire, Mehmed II se contenta d’une vassalisation de la Transylvanie en 1458. Tenant ainsi sa parole envers l’Empereur des chrétiens.

Durant cette glorieuse période de succès économique et militaire, succès fut aussi politique et diplomatique. Par maîtrise ultime d’influence, notre sultan convainquit le Karaman de s’attaquer à la Serbie présentement annexée par le duché d’Athènes. En effet, une présence musulmane était souhaitée dans cette région pour faire tampon avec la belliciste Hongrie. Ce qui fut fait, en même temps que le Karaman s’octroyait les Cyclades. Cette dernière picorée ne pouvait être toléré par le Sultan qui déjà avait été fort généreux offrant un vaste territoire à son allié.

Les troupes du Sultan intervinrent donc sous son ordre et remirent de l’ordre céans. Le Karaman fut vassalisé, la Serbie et les Cyclades furent rattachés à l’Empire, en même temps que passant devant Athènes à la tête de sa flotte, le Sultan décida d’y débarquer pour y imposer une paix définitive sous l’égide de la vrai Loi. Cependant homme éclairé, ouvert et magnifiquement intelligent, Mehmed II n’imposa pas tout de go la Loi Ottomane ou la Charia, mais adapta à chacune de ses conquêtes les us et coutumes locales afin de ne pas froisser les peuples.

Sur la chemin de retour à Istanbul, quel ne fut pas la surprise de notre glorieux maître quand il appris que le Al-Koyunlu et Qara-Koyunlu s’étaient par friandise fort bien entendu à Bagdad concernant une attaque conjointe contre notre inviolable territoire. Et en effet, bien rapidement, des dizaines et des dizaines de milliers de piétailles en tout genre, mais également de dangereux cavaliers du désert mirent le siège jusqu’en Cappadoce et Galatie. Le Sultan et ses géniaux généraux lancèrent une offensive et écrasèrent le Al-Koyunlu, et repoussèrent un peu les hordes du Qara-Koyunlu. Il faut savoir qu’à cette époque (et c’est toujours le cas), ce dernier royaume est une bien grande puissance puisqu’il s’étend d’Astrakhan à l’embouchure de la Volga, jusqu’à Ispahan, et encore loin à l’est.

Cependant, alors qu’allait être lancée une offensive définitive pour châtier ces traîtres, deux catastrophes semèrent le germe du chaos dans l’Empire : Mehmed II mourra à la tête de ses troupes en 1463, et l’alliance Polono-Lituanienne déversa à l’ouest, en Bulgarie, Silistrie et Macédoine ses masses en arme, abreuvées de messages d’intolérance religieuse, et ceux-ci se livrèrent pendant 7 longues années à l’ouest du Bosphore, au pillage, au forcement des femmes et mirent au bûcher musulmans et chrétiens orthodoxes sans différence aucune.





Osman II

Le Sultan Osman II, après avoir écarté ses quatorze frères de la manière coutumière de notre sultanat, dut ainsi faire face pendant deux ans à une guerre sur les deux fronts et fut dans l’obligation de puiser dans les caisses et frapper monnaie à maintes reprises. Les prix du pain et de la laine s’en ressentirent d’autant plus que durant cette période, une épidémie de peste éclata à Istanbul puis se répandit dans toute l’Anatolie, semant tellement la mort qu’on ne trouvait plus faucheur dans toute la campagne pour récolter le blé.

Aussi, lorsque l’Al-Koyunlu proposa la paix générale en nous offrant en tribut une de ses provinces, Osman, loué soit sa sagesse, accepta volontiers de signer.

Il put ainsi rapatrier toutes ses troupes à l’ouest combattre les méchants chrétiens qui massacraient toujours aussi joyeusement nos sujets, nonobstant le devoir que leur religion, semblait il pour nous, leur devais souffrir.

Pendant cinq années, la guerre perdura et les Lituaniens au final signèrent la paix. Restait encore les polonais à mater, mais alors qu’ils avaient été bien chassé de chez nous, et que Osman II et les grands généraux Oman Herseki et Isa Oulouch s’en allait préparer en Silistrie le passage de leurs cavaliers en terre chrétienne, voilà que l’Al-Koyunlu, toujours allié à son funeste voisin le Qara nous attaque derechef, pissant ainsi sur le traité de paix signé 5 ans auparavant.

Par les grâces de Ali Ogdemü, grand vizir et diplomate hors pair, la paix fut signée à contre cœur avec le royaume de Pologne, abandonnant notre suzeraineté sur la Transylvanie, et nos troupes encore une fois durent tourner bride vers l’est. Cette fois la guerre fut plus difficile encore, mais au final la paix fut signée, et nous annexâmes Trébizonde en tribut. Il faut saisir ici le pourquoi de la difficulté de ces épisodes de guerre : en effet Osman II au début de son règne avait bien puisé dans les caisses et l’inflation avait atteint un niveau dangereux pour la stabilité de l’empire, aussi pour éviter que les braises du peuple ne se réveillent en incendie alors que l’épidémie de peste continuait de les attiser, Osman II prenait garde à économiser le moindre talent de cuivre pour que le poids de la guerre, continue depuis 10 ans ne pèse point trop dur sur le peuple. Aussi il put entretenir une armée fort convenable, mais point suffisamment nombreuse pour guerroyer sur deux fronts.

La série de déclarations de guerre ne s’arrêta pas là, et l’Albanie, allié à la Bosnie, se décida elle aussi à tenter sa chance contre nous. Mal lui en pris puisque ces deux royaumes furent facilement balayés, n’obtenant aucuns soutiens chrétiens, et ils furent vassalisés tout les deux en un tour de main.

La paix était revenue, et il semblait qu’enfin qu’Osman allait pouvoir s’intéresser au redressement de l’économie de l’empire, quand la peste l’atteignit à son tour. Un moment, l’espoir sembla égailler la cours inquiète : les meilleurs médecins de l’empire étaient à son chevet, et diagnostiquèrent une peste bubonique, qui bien que fatale à tout les coup pour le bas peuple encrassé, pouvait dans de rares cas trouver une issue favorable quand le sang du malade était suffisamment fort et vif pour isoler la maladie dans les bubons de l’aisselle, puis que celle-ci s’écoulait naturellement en le dehors du corps par ces mêmes bubons. Ces prédictions semblèrent justement se réaliser, Osman II réussissant à retrouver quelque force et à se lever. Mal lui en prit puisqu’à peine levé et ayant fait quelques pas il s’écroula sur son impérial buffet sur lequel siégeait le sabre de son père. Ce dernier lui trancha les aisselles desquelles sortirent un flot de pus et de sang, révélant de forts et multiples aposthumes. Si bien qu’il mourra deux jours plus tard pris de fièvre intense et de pourrissement de la peau. Malheureusement, il faut savoir que le royal flot de pus qui lui avait été fatal avait contaminé tout ses frères, et maints personnages important de l’empire venu assister à la convalescence de leur maître, et que ceci leur fut fatal à tous.

Ainsi il ne resta plus personne pour gouverner à Istanbul. Un conseil de régence se mit en place, supervisé par les deux généraux, que la grâce d’Allah avait protégé de la maladie et il dura 3 ans, de 1471 à 1474. Durant ces trois années une guerre civile éclata, qui ruina l’empire encore plus, certains survivants d’importance se réclamant de l’héritage d’Osman II. Heureusement, la peste disparue aussi vite qu’elle était apparue durant cette période.

Finalement, en 1474, Ahmet Ier devient notre sultan, ayant fait la plus généreuse des offres aux généraux. Il fonda une nouvelle dynastie.



Ahmed Ier

Durant son règne, l’alliance polono-lituanaise nous déclara encore une fois la guerre mais elle fut repoussée. La paix blanche fut signée dès que possible car Ahmet Ier ne souhaitait pas ruiner son pays dans une guerre longue et difficile dans les pauvres plaines de Pologne.

Ahmet Ier dut tenir sa promesse envers les généraux et il les laissa entreprendre les préparatifs militaires pour une guerre de conquête contre les Mamelouks d’Egypte. Le cassus-belli nous fut en réalité fort généreusement offert quand ces derniers annexèrent la Cilicie à l’un de nos voisins et amis. Ainsi la guerre fut déclarée en cette année de 1479 et est en cours actuellement.





Diplomatie :



Notre diplomatie concernera surtout notre voisin russe, puisque nous n’avons aucune nouvelle de l’Empereur des chrétiens.

Nous souhaitons dire au tsar que nous ne regardons pas d’un bon œil l’expansionnisme dont vous avez fait preuve, au moment en réalité, et c’est là motif de gravité le plus ultime, où nous étions occupé dans nos propres affaires intérieures, tentant de sauver l’intégrité de notre Empire. Sachez maintenant que nous avons les mains libres ayant maté ceux qui nous menaçaient, et qu’ainsi nous regarderons attentivement ce qui se trame en Crimée, zone de la plus cruciale importance aux yeux du Sultan soyez en conscient.

Nous ne souhaitons aucunement le conflit, direct ou indirecte, mais gagez que si jamais celui-ci devait éclater, notre sublimissime sultan demanderait en tribut la libération de la Crimée. Nous n’avons que faire de ce que vous faites au nord de cette région, ni à l’ouest d’ailleurs, mais cette région est de trop grande importance, et vous le savez, car elle apporterait à celui qui la contrôle, que cela soit vous ou nous, un avantage par trop décisif. Nous sommes plus riches que vous et pouvons entretenir maintes troupes désormais, soyez en conscient quand vous prendrez vos décisions.

Bien évidemment, si l’envie vous prend de négocier avec notre grandissime Sultan, une ambassade sera la bienvenue.




Cartographie :

Notre Empire en 1480






La menaçante expansion russe
Réponse avec citation