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Vieux 07/04/2008, 15h56
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Franconaute
 
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La revanche tsarine

Auréolé d'une victoire retentissante, l'Empire connut une tranquilité comme jamais il n'aurait pu imaginer. Plus aucun Etat ne prenait de haut le nôtre, plus aucun Etat ne nous menaça pendant une 20e d'années. Au contraire, nous eûmes la très nette sensation que les brayars d'hier, toujours prompts à se mêler de nos affaires, s'étaient subitement tûs. Nos voisins hostiles comprenaient à quel point le péril était grand pour eux s'ils éveillaient notre couroux. C'est ainsi que, comme par enchantement, les ambassadeurs de certaines nations chrétiennes (Venise, Empire) devinrent tout mielleux. Mais l'on ne trompe pas un lion avec du miel. Le Sultan ne fut pas dupe. Il fit congédier certains de ces ambassadeurs et réserva ses grâces aux fidèles et honnêtes gens.

Les années passaient, des années de paix. L'Empire continuait de croitre en richesse et en force. La pacification religieuse avançait à bon rythme. Personne n'osait venir nous reprocher de convertir des chrétiens. Sûr de notre force, il était temps de rétablir ce qui n'aurait jamais dû être changé. La Dalmatie, sous contrôle vénitien, était ancestralement une province de l'empire byzantin dont nous étions les dignes successeurs. Elle devait donc revenir sous notre juridiction directement ou indirectement. Soucieux de récompenser son vassal bosniaque, le Sultan proclama sa volonté de rattacher la Dalmatie au royaume de Bosnie. Evidemment, la grenouille vénitienne qui voulait se prendre pour un boeuf refusa nos légitimes demandes.
Pendant ce temps, Français et Autrichiens se faisaient la guerre. Si beaucoup d'hommes quittèrent cette terre du côté des latins, on ne peut pas en dire autant du côté germanique. L'empereur-qui-rêve-le-jour méritait depuis longtemps notre juste châtiment. Mais le Sultan, dans sa grandeur et magnificence, décida qu'il faudrait punir seul l'empereur quand il serait au sommet de sa puissance. Sa défaite inéluctable lui serait alors d'autant plus humiliante et le marquerait bien plus en profondeur.
C'est pourquoi la paix fut maintenue.

Toutefois, à la fin des années 1610, l'Autriche qui avait signé une paix victorieuse contre la France depuis quelques années déjà se montrait de nouveau arrogante et nullement reconnaissante de notre neutralité passée. Le fol empereur avait l'audace de croire que cela était normal. Notre maître lui fît alors savoir qu'il avait le choix entre se repentir en rendant sa liberté à la Transylvanie et au Krain ou ce serait la guerre. Evidemment un fou ne voit jamais le danger dans lequel il peut foncer tête baissée. L'empereur était de cet accabit. Atteint d'une paranoïa aigue depuis plus de 30 ans, l'Autriche entretenait une armée complétement démesurée par rapport à ses moyens. 130000 impériaux servaient continuellement, et l'empereur porta même ces effectifs à 145000 hommes après notre ultimatum. Le Sultan n'en disposait que de 150000 en face. Pire encore, allant contre toutes les lois de guerre signées à la convention de Genève, l'Autriche alignait presque autant de cavalerie que d'infanterie à 10000 hommes près. Voici le comportement de celui qui se prend pour un Dieu et se permettait de reprocher à la France d'avoir levé 75000 cavaliers pour 100000 hommes d'arme.

Il en fallait toutefois plus pour faire renoncer le fier peuple ottoman. Conscient de sa force, notre Empire était prêt à en découdre face à celui dont on disait qu'il disposait en qualité de la meilleure armée du monde. Sans avantage numérique, sans avantage technologique, sans avantage de commandement le Sultan déclara la guerre à l'Autriche....
Ce fourbe, ce mécréant, sous ses beaux airs, avait en fait monter une réseau défensif autour de lui. Perfide petit joueur et trouillard invétéré, l'empereur fit mine de ne pas être au courant que l'Espagne, Venise et la Russie soutiendraient l'Autriche. C'est de cette manière que le Sultan se retrouvait en guerre contre ces 4 nations, avec le seul appui de son allié de toujours le sultan des mamelouks. Face à cette attitude honteuse, le Sultan prit un destrier et, seul, s'engouffra en Hongrie et fonça sur Vienne. Il eut bien quelques impériaux à trucider ici ou là mais il filait à une telle allure que personne n'arrivait à le stopper. Arrivé aux portes de Vienne, il les fracassa d'un bon coup de pied, terrassa la garnison en lançant sur la place des morceaux de viande (ils s'entretuèrent tous pour un morceau) et pénétra comme un tigre dans le palais impérial. L'empereur-fou qui était alors en train de se maquiller se trouva confus d'être vu par un Grand Seigneur de ce monde en petite robe d'étée avec un corset rembouré... La colère du Sultan fut elle qu'il ne remarqua pas cet accoutrement travesti. D'un bond, il se retrouva près de cette femme-dans-un-corps-d'homme, lui écrasa le visage contre un parchemin et ordonna d'une voix divinement en colère : Signez cette paix vaurien où je vous jette aux cochons.

Terrifiée, la pauvre enfant obtempéra. Ce n'est que plus tard, une fois le Sultan repartit, que les conseillers de cette femme lui firent remarquer que le Sultan lui avait fait signer un traité de paix en échange de la dévassalisation de la Wallachie. Retrouvant des couleurs, l'empereur-folle fit mine d'avoir exigeait cela de la part du Sultan et transforma sa petitesse en un coup diplomatique mineure mais un succès tout de même. La vérité c'est que l'Empire Ottoman avait gagné plus qu'il n'avait perdu. Turcs et Russes se trouvaient de nouveau l'un contre l'autre. Sauf que cette fois, pris de cours, les armées ottomanes étaient loin du front russe et c'est donc notre allié mamelouk qui dû tenir les positions le temps que nos troupes se positionnent. Guidé par Allah, les troupes mamelouks firent des merveille et nous leur en somme fort reconnaissant car ils nous permirent d'installer le front sur des positions avantageuses pour nous.

Ayant acquis de grands honneurs, les troupes ottomanes prirent le relais et les mamelouks se retirérent des champs de bataille. La guerre qui s'ensuivit fut assez similaire à la précédente. Le Tsar avait reruté plus de cavalerie et disposé de généraux de qualité. Mais face à l'ardeur ottomane, les défaites russes s'accumulèrent aussi vite que les pertes humaines. Déçu, le Tsar se résigna à signer la paix contre la session d'une province musulmane : Saratow. Ainsi, une province de notre foi était libérée du joug orthodoxe.

En quelques décennies, la chrétienté avait fait étalage de ses divisions pendant que les musulmans se montraient unis comme les doigts d'une main.





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Dernière modification par lemarseillais ; 07/04/2008 à 19h11.
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