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Vieux 26/03/2008, 19h29
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Par défaut Epopées mamelouks (1578 - 1595)

Epopées mamelouks (1578 - 1595)

Souvenez-vous du précédent chapitre : notre non-regretté souverain Qânsawh I avait eu bien des difficultés à se faire reconnaître. Doté d'une constitution à l'image de ses compétences, il ne s'attarda heureusement pas sur le trône. En 1578, son fils, au berceau duquel Allah s'était un peu plus attardé, lui succéda sous le nom Hâjji III. Les doctrines militaires n'étaient pas non plus son fort (3), mais il manifestait quelques goûts pour la diplomatie (6), et encore plus pour l'administration (7), en vertu de quoi il décréta que pour être bien gouverné son royaume avait besoin d'unité : des musulmans, des chrétiens et des païens réunis sous la même bannière, cela faisait désordre et deux religions de trop ! Lui même se retira dans un monastère pour donner l'exemple en prière, oubliant en cela les principes de base de la reproduction dynastique - ce qui aura de fâcheuses conséquences ainsi que nous le verrons plus loin - ; il remit entre les mains de nombreux missionnaires un Coran avec pour mission d'en répandre la sainte parole.
Pour l'heure, écourtant les fastes de son sacre, il fût appelé à soutenir son allié ottoman dans sa glorieuse résistance aux coups de boutoir russes. Se limitant à assurer l'arrière garde, il sut cependant contruire rapidement une petite flotte de galères afin de libérer durablement le Bosphore que les Russes, imitant une tactique devenue célèbre, avaient occupé au début du conflit afin de bloquer la remontée des renforts. La guerre ne dura pas et ce fut bien ainsi.
C'est alors que, en 1582, couronnant un siècle d'efforts culturels, une révolution scientifique intervint. Nos savants, entravés par des siècles de complexes d'infériorité, se réveillèrent un matin en se découvrant des capacités de recherche accrues (-20% tous horizons confondus, ce qui annulait notre odieux malus musulman de +25%). C'est d'ailleurs à cette occasion que les astrologues décidèrent d'adopter le calendrier chrétien, ainsi que vous l'aurez remarqué, comptant les ans depuis le Christ et non plus depuis l'hégire, afin de pouvoir lire plus aisément les savants calculs de leurs voisins outre-méditerranéens, inaugurant de ce fait l'ouverture des Mamelouks au monde extérieur. Nous y reviendrons.
Pendant ce temps, grâce à une politique de paix avec nos voisins, et une stabilité durablement stable (+3), le peuple tunisien, nos frères en culture, accueillit avec joie notre proposition d'annexion en 1583 (enfin, une rumeur raconte qu'il fallût de nombreuses tentatives mais cela ne saurait être vrai ...). Nous nous empressâmes de leur apporter notre culture éclairée, forts et ateliers pour commencer.

Et les missionnaires ... missionnaient avec persévérance ...
Notre politique d'aménagement du territoire s'étendait. Les colonies du sud de la péninsule arabique devinrent des villes ; forts et ateliers y furent aussi construits. Nos sujets des grandes villes du nord virent avec enchantement des prévôtés fleurirent à côté de chez eux et nous en remercièrent en versant quelques sueurs supplémentaires et une dîme annuelle plus rondelette.
Et les missionnaires missionènrent encore et toujours...
C'est alors que, prenant conscience d'horizons plus éloignés, notre souverain s'appercût que la lointaine et asiatique île de Sumatra et ses fidèles habitants musulmans vivaient sous la botte du royaume bouddhique Ayutthaya. Projetant une expédition libératrice, voire annexatrice, il décida d'investir l'île de Ceylan comme port relai intermédiaire. Les infâmes bouddhiques vivant là furent vassalisés par une courte guerre de 1592 à 1594.
Ils constituèrent une troisième religion hérétique dans notre royaume . Heureusement nos missionnaires qui missionanient toujours, convertissaient aussi parfois, tant et si bien que Beirut ( ) -catholique-, Goijjan et Gonder, -orthodoxes-, Kefa et Tigre -païens- furent convertis ! Seuls résistent encore à ce jour les chrétiens orthodoxes de Shoa.
Voyant que les Chrétiens ne réagissaient pas à la conversion de Beirut, trop occupés qu'ils étaient à déchirer la mosaïque européenne, le roi rompit momentanément l'alliance avec les ottomans, afin d'inviter Algers à s'allier avec nous, projetant d'étendre notre influence dans le Maghreb. L'alliance fut conclue, mais pas la vassalisation, car un coup du sort nous en empêcha. En effet, c'est là que notre souverain Hâjji III, qui s'en sortait plutôt bien jusque là, commît une boulette digne de son père, plongé qu'il était dans la béatitude de son monastère. Un peuple inconnu, les Maliens, envoyèrent en 1594 une ambassade pour marier leur dauphin à la soeur de notre moine souverain sans héritier. Inconscient du danger dynastique qui couvait, celui-ci accepta ... et mourût l'année suivante ... et le royaume mamelouk tomba en union personnelle inférieure avec le royaume malien ... et le roi malien Al-Hajj II était un sombre idiot (3/4/3) ... et nous en sommes réduit à regarder le temps passé pour les années à venir...

SnoopyNap, Grand Vizir d'un roi ... malien !
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