1458 – 1475. La dixième Croisade
La Sainte Croisade reprenait de plus belle

, le Sultan orgueilleux et avide refusant toute paix, même blanche, tant il était persuadé de pouvoir vaincre la chrétienté. Fatale erreur

. Dès le mois d’octobre 1458, nos troupes étaient reconstituées et repartaient à l’assaut : chassé du Banat de Transylvanie, le Sultan des Infidèles signa une paix blanche avec ce pays et son allié de Hongrie. Peureux de nature

, il se réfugia alors chez lui, mais nos troupes d’élite n’abandonnèrent pas si facilement : le Sultan avait agressé la Chrétienté, il devait en payer le prix. La Wallachie alliée au Sultan fut envahie.
Le but de l’Empereur était cependant plus vaste, plus rusé

: pendant qu’il détournait l’attention du Sultan, notre allié de Venise, en effet, préparait secrètement une formidable invasion de l’Anatolie ! L’opération fut lancée en 1460 et pris le Sultan complètement par surprise : pendant que la marine de guerre Vénitienne bloquait les détroits du Bosphore, les troupes se précipitaient

. Impuissant, le Sultan, qui gardait le gros de ses troupes de l’autre côté du Bosphore, sentit le vent de la défaite souffler sur sa nuque maigrelette.
Le Sultan ne capitula cependant pas et fit appel à ses formidables ressources humaines pour lever une nouvelle armée directement en Anatolie. Ces troupes lui permirent très rapidement de passer à la contre-offensive, d’autant que l’usure était terrible pour les croisés

, alors que les Janissaires, eux, combattaient sur leurs terres et se renouvellaient sans cesse.
Formidable puissance navale et dirigée par un souverain Juste et Bon

, Venise n’avait pas les moyens humais nécessaires pour l’emporter une fois la surprise passée. Mais la très petite marine Impériale réalisait inlassable des aller retour et des milliers de soldats Impériaux débarquèrent : l’arrivée de ces troupes d’élites permit aux croisés de repartir en avant et l’extrémité orientale de l’Empire Infidèle fut atteinte.
Les Janissaires cependant trouvèrent refuge dans les royaumes musulmans voisins et, après de longs mois pour reconstituer leurs forces, alors que l’usure décimait toujours les croisés, les Infidèles contre-attaquèrent à nouveau : la vague emporta tout sur son passage

. La formidable et très audacieuse invasion des croisés chrétiens allait-elle échouer ? En 1463, le Sultan criait victoire, la déroute semblait totale. Rapidement, afin de pouvoir retirer au moins quelque chose de cette audacieuse opération, l’Empereur vassalisa le royaume de Karaman, nouvel avant poste des Etats Latins Croisés en Orient

.
Le gain semblait cependant bien dérisoire en comparé des formidables moyens engagés. C’est alors que le Doge et l’Empereur, sans concertation aucune mais animés par la même nécessité, lancèrent un nouvel et puissant effort : le Doge se ruina pour lever de nouvelles troupes, l’Empereur prit la terrible décision d’abandonner complètement le continent européen

. La totalité des troupes Impériales, ainsi que des renforts supplémentaires, fut convoyée en Anatolie : pour contrer un éventuel coup de poignard dans le dos, des rebelles mécontents ou les Serbes alliés aux Infidèles et toujours très actifs en Dalmatie, il ne restait plus rien. La victoire ou la mort

!
Cet afflux de troupes permit, en 1464, de repartir de l’avant et les deux chrétiens se partagèrent cette fois les rôles : l’Empereur retournait vers l’est de l’Anatolie, le Doge remontait directement vers Constantinople.
Cette fois, les Janissaires échouèrent complètement à refouler l’invasion et toutes les provinces du Sultan tombaient les unes après les autres

. Ses revenus s’effondrèrent complètement, c’était la déroute et les armées Chrétiennes mirent même le siège devant Constantinople, la capitale des Infidèles !
Désespéré, le Sultan concentra ses meilleurs troupes pour une ultime contre-offensive : en décembre 1464, il lança ses Janissaires contre les Croisés qui assiégeaient Constantinople

. Baroud d’honneur cependant, l’Infidèle avait déjà demandé l’ouverture de négociations de paix. Sournois, il annexa rapidement le Duché d’Athènes, comme l’Empereur avait jadis vassalisé Karaman dans la hâte : l’apprenti imitait le Maître

. La bataille de Constantinople fut sanglante…
Pulvérisés, les Janissaires offrirent enfin leur reddition : les conditions de paix Chrétiennes furent TRES généreuses, que le Sultan ne l’oublie pas

. L’Infidèle céda la Morée au Doge, libéra le Duché d’Athènes à peine annexé et rendit leur indépendance aux Serbes.
Ainsi s’acheva la dixième Croisade : elle avait duré 10 ans et se soldait par une victoire indiscutable de la Chrétienté :epee: … Représentée malheureusement uniquement par ses deux champions : le Doge de Venise et l’Empereur d’Autriche.