Discussion: AAR GPO5 le VRAI
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Vieux 07/09/2007, 21h29
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1562 – 1577. L’Angleterre rattrapée par son destin tragique





L’année 1562 marqua l’apogée de l’Angleterre, juste avant que ne commence son inexorable déclin qui ne s’arrêtera probablement que lorsque nous aurons disparu complètement de la surface de la terre ( si nous avons de la chance, nous pourrons nous réfugier sous terre, afin de mener pour l’éternité une vie entière de damné qui plus jamais ne verra la chaleureuse lumière solaire). Sic transit gloria mundi.


Cette année là, en effet, à notre grande surprise, la paix avec le Portugal fut signée ! Notre allié de Venise y gagnait une province de mines d’or et deux petites colonies, l’Angleterre, de son côté, annexait le centre de commerce d’Eora et trois petites colonies, dont une, Porto Rico, fut immédiatement donnée à la France, comme nous lui avions jadis donné Calais, l’accès à nos ports pour atteindre l’Asie et 80% des gains obtenus lors de nos deux guerres communes contre l’Espagne. C’est que, pensions-nous, il y allait enfin avoir une contrepartie à nos générosités : la France allait partager avec nous une partie du lourd fardeau que constituait l’achat au royaume de Frise du centre de commerce de Zanzibar.



La vente eu lieu la même année et, à Londres, c’était l’hystérie : après des décennies de disette et de misère, nous étions enfin parvenu à sortir la tête de l’eau . Personne ne prêtait la moindre attention à l’Archevêque de Canterbury, Laocoon, qui ne cessait de s’exclamer « Timeo Massillienses, et dona ferentes » : le malheureux fut emporté par deux serpents surgis de la Manche et personne ne le revit jamais.



L’Angleterre triomphante, sans se douter un seul instant que le destin tragique qui allait s’abattre sur elle s’était déjà mis en marche et se rapprochait inexorablement de son innocente tête blonde , se lança alors dans un nouveau projet d’unification des îles britanniques. L’Irlande fut vassalisée et l’on dépensa sans compter pour inonder le Roi d’Ecosse de cadeaux, espérant ainsi le convaincre de rejoindre notre pauvre mais industrieuse nation. Tout semblait nous réussir et Mary II semblait promise à rester à jamais dans les légendes Anglaises comme la Reine qui avait élevé le pays sur son piédestal . Plus grands sont les espoirs, plus grandes seront les désillusions. Car tandis que nous nous prenions à rêver et à espérer, le Malin, lui, tissait les fils de notre destin et de notre chute : depuis l’aube des temps, la destinée de l’Angleterre était de sombrer corps et bien et, suprême cruauté, cela devait commencer au moment où elle se pensait enfin tirée d’affaire .







Le destin cruel vient frapper à notre porte en l’année de 1568 : telle la grande faucheuse, impitoyable souveraine de notre destinée, les ambassadeurs d’Ecosse et de France surgirent. Les premiers nous signifièrent leur refus brutal de joindre notre tendre nation, malgré tous les cadeaux offerts, les seçonds nous réclamèrent le remboursement intégral et immédiat des sommes avancées pour l’achat du centre de commerce de Zanzibar, sans considération aucune de tous les sacrifices consentis par l’Angleterre en faveur de la France ces dernières décennies ( Calais, Porto Rico, accès à nos ports vers la lointaine Asie etc etc). Le trésor Anglais était aussi vide à ce moment que lors de l’achat effectif et aucun espoir de le remplir sans pomper lourdement, ce qui fut fait : l’inflation s’envola, comme elle se serait envolée si nous avions payé directement nous même il y a 10 années. Pourquoi nous avoir avancé des ducats si c’était pour exiger le remboursement intégral à un moment où la situation Anglaise n’avait en rien changé ?



Le Destin tragique venait de nous frapper cruellement et le coup qui nous fut porté laissa Mary II d’Angleterre à genoux, effondrée : ainsi, notre joie n’avait durée que moins d’une décennie. Le Malin abattait sa faux au moment où nous espérions enfin pouvoir atteindre les cieux et le Paradis Céleste : l’Angleterre, foudroyée en plein vol, tomba lourdement et s’enfonça plus bas que terre, toujours plus proche des fosses démoniaques qui attendait les damnés que nous sommes depuis l’aube des temps .


Deux expéditions lancées au cœur de l’Afrique profonde disparurent corps et bien en 1570 : de partout, les éclairs diaboliques nous foudroyaient et s’acharnaient sur l’innocente brebis déjà frappée à mort par ce destin ignoble . L’inflation galopante, le retard technologique, les difficultés commerciales, la haine viscérale de nos voisins pourtant Chrétiens comme nous, l’apocalypse et la déchéance commençait.



Mais au milieu de la tempête, le front ensanglanté, les vêtements en lambeau, Mary II releva fièrement la tête et brandit un poing vengeur vers les cieux, desquels semblaient s’échapper un long ricanement sinistre, comme si les Dieux eux-mêmes riaient de notre déchéance: « Nous sommes peut-être maudits, mais nous ne nous rendrons pas sans lutter ! Noblesse oblige ! England for Ever ! ».



Ainsi, afin de faire face à la tourmente, il fut décidé les choses suivantes :


-L’Angleterre met en vente les centres de commerce d’Eora et de Zanzibar, véritables tuniques de Bessus qui nous ont étouffés et empoisonnés à petits feux là où nous espérions qu’ils nous sortent au contraire de la tourmente. Puisse les ducats retirés de la vente nous permettre de nous remettre enfin à flot .

-L’Angleterre se retire des affaires du monde, notre îlot désertique balayé par les vents glacials sera notre refuge contre ce tragique destin. Seul un cas de force majeure pourra nous en faire sortir prématurément.

-L’Angleterre va revoir la nature de ses relations avec certains pays ( Venise exceptée, ce pays restant notre allié de cœur ), son gouvernement, ses affaires religieuses et bien d’autres choses encore : le moment est venu d’extirper le cancer interne et externe qui nous ronge et qui nous a valu de subir ce coup du sort.
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