
24/07/2007, 18h33
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Jeune apprenti
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Date d'inscription: janvier 2007
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Portugal 1483-1492
Quand le jeune Alfonso VII ( 3/7/6) monte sur le trône en décembre 1483, se termine avec lui la fin d’un cycle.
Outre le fait qu’il rend définitivement toute tentative de politique colonialiste audacieuse impossible, s’ouvre avec lui une période de troubles profonds dans le pays.
Après 40 années glorieuses, où le Portugal, devenu phare de l’Europe, s’enrichit pacifiquement en découvrant bien avant les autres nombre des terres inconnues qui parsèment le nouveau monde, l’élan s’est brisé.
Il y eut d’abord l’attaque française contre Aragon en 75, qui alerta le roi Alfonso, mais c’est la facilité avec laquelle les armées de Louis XI et ses alliés purent conquérir la Castille, qui inquiéta profondément le peuple lusitanien. Nous étions sans défense ! A la merci de n’importe quel prédateur, qui en voudrait à nos biens, acquis patiemment par un travail sans relâche depuis près de 30 ans. Ce fut le premier coup.
Le deuxième coup porté au royaume, est une conséquence directe de la guerre : la Peste à Lisbonne.
Elle fut très virulente et même nos précieux conseillers à la cour en furent victimes.
Nombreux ceux qui prirent peur, et de nombreux gens de la cour partirent au nouveau Portugal, ou au Brésil comme on l’appelle maintenant, pour y trouver refuge et échapper aux envahisseurs qui s’amassaient toujours aux frontières du nord.
Malheureusement ce sont aussi des hommes de lettre, érudits, hommes de loi, qui partirent ou moururent de la maladie, laissant le royaume dans une vague atmosphère de superstition stupide, avec le sentiment d’avoir subi le châtiment de Dieu, mais que surtout ce n’était que le début.
Idée idiote, mais qui trouva son écho ultime le 7 mai 1486 : L’Aragon, attaqué de tous côtés, par Venise, la France ou encore la Castille ; dépecé jusqu'à ce qu’il ne lui reste que la province de Barcelone, est annexé par Muhammad Ier, grand Calife du Maroc !
Une peur indicible s’empara du pays, et dans toutes les régions du Portugal on appelait à la croisade.
Le peuple rendu fragile par la guerre précédente, et surtout par l’idée qu’il pouvait perdre ce qu’il avait mis tant de temps à gagner, trouva dans cet évènement les prémisses d’une nouvelle invasion arabe.
La machine était lancée, et cette peur se transformait lentement en haine.
Le clergé en profita pour étendre son influence, et il fut bientôt proclamé que le Portugal serait le glaive flamboyant de la Foi du Christ partout dans le monde, et que bientôt la colère de Dieu s’abattrait sur Muhammad Ier et tout son royaume, et qu’il regretterait amèrement l’injure faite aux Royaumes Catholiques d’Europe, et que d’autres suivraient.
Le Roi reçu la bénédiction du Pape Clemens VII, qui envoya également de nombreux prêtres pour nous aider dans cette noble tâche, et également pour faire taire d’éventuels opposants, revenus du Brésil.
Ainsi le Portugal rentra dans un nouveau cycle…
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