Discours radiophonqiue du camarade Trotski aux peuples libres
"Amis et camarades,
où que vous soyez, je m'adresse à vous, fiers de votre qualité d'homme et assumant pleinement vos idéaux.
On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire "bah c'est l'ordre des choses, il en a toujours été ainsi, et nous n'y changerons rien", à partir du moment où l'on a compris que ce soi disant ordre des choses est en contradiction flagrante avec les idéaux de liberté, de fraternité, de solidarité qui vivent en nous.
Si je paraphrase Blum, c'est pour vous dire l'espoir que porte le Socialisme pour un avenir meilleur. Changer la vie, telle est notre volonté. Changer le monde, nous le pouvons, si nous le voulons tous, camarades, tous ensembles nous pourrons promouvoir la paix et la prospérité. Ecartons nous de tout patriotisme, ou de toute haine de l'autre. Derrière le statut, l'habit et la couleur de peau, ne sommes nous pas tous semblables avec les mêmes préoccupations? Qui suis-je? Ou vais-je?
Le message que j'adresse à tous les peuples est celui de l'internationalisme, de l'union des peuples pour envisager l'avenir tous ensembles. Unis, tout est possible.
Le patriotisme, sans le mépris et la haine des autres n'est plus qu'un mot, mes frères.
Nous entrons aujourd'hui dans une ère nouvelle qui verra l'avènement de l'ordre populaire mondial. J'appelle tous les peuples socialistes à renouveler dans les urnes leur confiance en le Socialisme. Pour que nous puissions écrire demain à la première personne, allez voter. Ne pas voter revient à permettre demain à un ennemi de la démocratie de s'asseoir sur le pouvoir, et sur son peuple...
Nous, Socialistes, signifions aux alliés notre volonté de ne jamais user de la force dans le cadre de nos relations. Toutefois, nous appelons tout de même les alliés à rendre aux peuples albanais et éthiopien la capacité d'être maitres de leur avenir.
C'est cela dont il s'agit, camarades, d'êtres maitres de notre avenir.
Il faut vaincre nos préjugés. Ce que je vous demande là est presque impossible, car il nous faut vaincre notre Histoire. Mais si nous ne le faisons pas, une règle s'imposera:la nationalisme, c'est la guerre.
Vive le Socialisme pour que vive l'Humanité libre!"