L’Opération Scorpion révisée par les généraux Riwan et Leaz, nommés au Quartier Général Ottoman est prévue pour le 20 octobre à l’aube. Elle consistera en deux attaques : une le long de la côte méditerranéenne et l’autre à travers les déserts de Syrie à l’est.
Le premier front comportera les deux divisions blindées ainsi que deux divisions d’infanterie qui attaqueront Alep à partir de Gaziantep. Elles poursuivront ensuite leur attaque vers Tripoli pour ensuite se séparer en deux attaques : une vers Damas, l’autre vers Beyrouth.
Le second front, plus aléatoire, consistera en une attaque de Dair az Zwar par 2 divisions d’infanterie et une division montée. La cavalerie poursuivera eventuelement vers Hims sauf si l'opposition sur ce front est trop forte.
Le 20, alors que le jour se lève, le Quartier Général Ottoman donne son feu vert à l’Opération Scorpion ! A l’est, la faible garnison syrienne qui veillait à la frontière est rapidement vaincue tandis qu’a l’ouest, nos troupes avancent et occupent Alep sans rencontrer de résistance. Elles poursuivent leur route et atteignent la frontière du Liban le 25 octobre où une brève escarmouche avec les gardes frontière à lieu. Ceux-ci seront vite vaincus, terrifiés par le tempête de sable et de poussière qui venant du nord, a tout emporté sur son passage. Nos troupes avancent en longues colonnes vers Tripoli, les blindés soulevant des nuages de sables à avançant à toute vitesse sur les routes de Phénicie. L’infanterie suit plus doucement, nettoyant les quelques poches de résistance et mettant en place une administration turque.
Le 29, le corps de l’ouest rencontre une ligne de défense libanaise hâtivement édifiée devant Tripoli : 30 000 miliciens commandées par le général Lahoud attendent nos forces. Nos blindés s’élancent et écrasent les barbelés et les nids de résistances tandis que notre infanterie suit et sécurise le terrain. Le corps d’armée turc passe, culbutant les libanais et atteint Tripoli le lendemain. Dès lors, le corps va se diviser : les deux divisions blindées tournent à gauche et prennent la route de Damas tandis que les deux divisions d’infanterie ont pour ordre de poursuivre sur Beyrouth en profitant de la confusion libanaise.
A l’est, la marche vers Dair az Zwar est plus difficile, comme prévue : la Syrie a vite réagie et a envoyé la Garde Syrienne ainsi que 15 000 miliciens pour arrêter nos forces. Ce sera malheureusement chose faite : la détermination syrienne à protéger Damas leur a permis de stopper net notre avance.
Pourtant, si nos forces sont arrêtées, elles ne sont pas en déroute et la Syrie n’a pas les moyens de contre attaquer. Dès lors, le Quartier Général décide de harceler ce front pour y fixer les troupes syriennes et ainsi faciliter le contournement de Damas par nos divisions blindées au sud.
Ce plan fonctionne puisque nos deux divisions ne rencontrent qu’une ligne de défense composée de 10 000 miliciens recrutés à la hâte, bloquant la route Tripoli-Damas. Les tentatives de la Syrie de transférer une partie des forces du front de Dair az Zwar vers Damas échouent grâce à notre harcèlement au nord. Le 4 novembre, après quelques heures de combat, les miliciens sont écrasés et nos divisions blindées avancent vers Damas. Si elles ne rencontrent pas d’opposition, Damas sera prise dans quelques jours !
Le 6 novembre, pour donner à ce plan le maximum de chances, nos deux divisions d’infanterie à Tripoli, se préparant pour l’attaque de Beyrouth, voient leur attaque reportée et ont désormais la mission de soutenir l’avance de nos blindés vers Damas.
Le 7 novembre, une nouvelle attaque de Dair az Zwar par nos forces aux nords dans le cadre de notre opération de harcèlement provoque l’effondrement du front syrien. Nos divisions reçoivent l’ordre de marcher sur la province pour atteindre Damas par le nord.
Ces réussites conduisent le QG à remanier ses plans une fois de plus : alors qu’il y quelques jours, l’attaque sur Damas paraissait ambitieuse, la prise de la ville est désormais une question d’heures et il est inutile de concentrer tant de forces pour prendre une ville désertée alors que les libanais se retranchent dans Beyrouth. La division blindée « Ataturk » reçoit donc l’ordre de rebrousser chemin et de revenir à Tripoli pour prendre position face à Beyrouth. Les deux divisions d’infanterie postées à Tripoli et qui soutenaient l’attaque vers Damas reçoivent également l’ordre de reprendre les préparatifs d’attaque vers Beyrouth. L’assaut sur le port libanais est prévu pour le 11 novembre.
La division blindée « Soliman » atteint les faubourgs de Damas dans la soirée du 10 novembre et c’est dans la nuit, dans une ville ouverte mais sombre, que les tankistes turcs arrivent à la grande mosquée des Omeyyades. Quelques escarmouches sans conséquences éclatent dans la nuit avec de fuyards syriens mais la ville est pacifiée au matin.
Le sort de la Syrie semble scellé. Pourtant, une dernière tentative désespérée va prolonger la guerre de quelques jours : à Dair az Zwar, alors que le front syrien semblait définitivement effondré, plusieurs milliers de miliciens parviennent à se rallier dans la ville et tienne tête aux forces turques qui convergent vers la ville. Les pertes sont lourdes mais les turcs doivent rebrousser chemin. Si cette défaite est amère, elle sera sans conséquences puisqu’au sud, la division d'élite Soliman prépare déjà l’assaut de Dair az Zwar à partir de Damas sous le commandement du Général Leaz.
Une dernière attaque sera lancée contre cette ville et les derniers miliciens se rendront aux forces turques même si la ville se sera pas libérée avant la fin de la guerre mais remise aux turcs avec la paix. Ces miliciens syriens, courageux comme des lions, pourront bénéficier d'une amnistie et pourront s'engager dans une légion syrienne au sein de l'armée ottomane.
Toutefois la guerre n’est pas finie ! En effet, l’assaut sur Beyrouth, dernier acte de la guerre va être lancé ! L’attaque sera menée par le Général Riwan qui aura à sa disposition la division blindée d’élite « Ataturk » ainsi que deux divisions d’infanterie. Les libanais sont parvenus à rassembler une division d’infanterie ainsi que plusieurs dizaines de milliers de miliciens. La bataille durera deux jours et finalement, les libanais vaincu, nos forces entreront dans Beyrouth le 19 novembre.
Les termes de la paix sont simples : le Liban et la Syrie sont intégrés dans l’Empire Ottoman en tant que provinces. Les soldats prisonniers auront le choix entre intégrer une division ottomane ou demeurer en captivité. Le 20 novembre, l’Empire Ottoman a repris pied de plein droit en Syrie et au Liban.
Pourtant, si la guerre, qui a duré moins d’un mois, a été menée avec brio grâce au concours talentueux des généraux Riwan et Leaz, le pays doit désormais revenir à des ambitions plus pacifiques.
Les projets d’avenir prévoient notamment la formation d’une aviation de guerre performante ainsi que l’augmentation en nombre et en qualité de notre armée. Le gouvernement turc envisage même le lancement de sous marins mais attends d’abord un rapport de stratèges qualifiés avant de prendre une décision…
L'Empire Ottoman à la fin de l'année 1939. Il a réussi a reprendre une partie de ses anciens territoires mais il aspire désormais à une existence plus calme, sauf si l'ogre soviétique ou les grecs le provoquent...