1606 – 1620. La Guerre de Libération
La France, superbement dirigée par Henry IV , avait retrouvé sa stabilité et son unité religieuse, après des décennies de troubles. Elle avait aussi participé, aux côtés de la République de Hollande et de l’Espagne voisine, au rééquilibrage colonial, ce qui avait amené nos armées jusque dans Londres même . L’heure était venue de reprendre l’objectif sacré de tous les Rois de France depuis des siècles et des siècles : unifier toutes les Terres de France sous la flamboyante bannière de la Fleur de Lys.
Seule la Franche-Comté criait encore de toutes ses forces sa volonté et son espoir de rallier la mère patrie Française. Homme civilisé, doux et surtout pacifique, le Roi de France envoya un ambassadeur à Vienne pour négocier la vente de cette province. L’ancien Empereur en avait déjà accepté le principe, le nouveau devrait bien reconnaître que s’obstiner à garder une Terre de France n’était vraiment pas sage et que nos revendications étaient plus que légitimes. A notre grande surprise, notre ambassadeur fut sèchement reconduit, avec forces menaces de guerre … L’Autriche était non seulement fermée à toute négociation, mais de plus franchement hostile… Vienne voulait la guerre, Vienne allait avoir la guerre , qu’elle ne vienne pas se plaindre après !
Mais l’Archiduc, naturellement, comptait bien que la guerre qu’il désirait tant n’arriverait pas avant plusieurs années : la France, qu’il venait d’insulter délibérément, sortait en effet d’une guerre longue, difficile et fort coûteuse contre l’Angleterre . Cependant, à Paris, l’insulte qui avait été faite au Roi Très Chrétien avait exaspéré même les plus pacifiques et l’on mobilisa en hâte : la production d’armes fit un formidable bond en avant, le recrutement explosa devant la masse des volontaires, les chefs de guerre affluaient dans la capitale avec des plans de guerre toujours plus grandioses.
Finalement, la guerre fut déclarée en juin 1608, soit 18 mois seulement après la signature de notre traité de paix avec l’Angleterre : cette formidable rapidité avait pris l’Archiduc belliqueux complètement au dépourvu . La guerre qu’il avait lui-même provoquée et tant souhaitée arrivait bien plus tôt qu’il ne l’avait prévu : les furieuses hordes Françaises déferlaient déjà , sans vraiment rencontrer d’opposition.
Mais les armées d’Autriche étaient fort nombreuses et le potentiel de recrutement de Vienne était énorme . Les armées Impériales arrivaient à marche forcée vers les frontières menacées quand l’Empereur, éberlué, fut brutalement sortit de son lit douillet par son chef d’état-major, qui le traîna jusqu’à la plus haute tour du palais impérial. De là haut, grelottant de froid (nous étions en janvier, la neige tombait d’abondance et l’Archiduc n’avait pas eu le temps de revêtir le moindre vêtement chaud ), il put apercevoir de ses propres yeux ce qui avait tant effrayé son chef d’état-major : les intrépides armées Françaises étaient aux portes de Vienne !!!
A leur tête, Henry IV, Roi de France par la grâce de Dieu, exhortait ses soldats et galopait d’un côté à l’autre pour enflammer le moral de ses hommes, enfoncés en plein cœur de l’Empire d’Autriche. L’Archiduc, lui, était épouvanté et ordonna de ramener aussitôt toutes les armées impériales qui se dirigeaient vers l’ouest. L’habile manœuvre du Roi de France, qui avait négocié auprès du Calife, un droit de passage à travers la Hongrie, suscitait admiration et envie dans toute l’Europe .
Janvier 1609, l’hiver frappe en Suisse, mais la surprise reste totale
Janvier 1609, la surprise à l’est est encore plus grande
L’Archiduc cependant bénéficiait d’un terrain très favorable, la guerre était parfaitement équilibrée et tout pouvait encore basculer , surtout qu’il n’y avait encore eu aucune bataille rangée en fait… La France assiégeait, l’Autriche mobilisait en masse et, enfin, ses armées se mirent en marche pour briser le siège de Vienne.
Mars 1609, la première bataille de Vienne
Les exploits d’Henry IV entrèrent ce jour là dans la légende mais, même l’arrivée in extremis de 32.000 soldats venus de Hongrie pour renforcer leur souverain, ne put empêcher la triste défaite : les armées se replièrent en bon ordre et allèrent se réorganiser en Hongrie. La mobilisation était terminée en Autriche, mais l’Empereur ne sut pas profiter de sa victoire et resta l’arme au pied, laissant au Roi de France le temps d’amener des renforts auprès de lui et, surtout, de redoubler de vigueur à l’ouest : les provinces tombaient les unes après les autres .
L’année 1610 allait être décisive : ou l’Autriche parvenait à renverser la situation ou elle allait devoir admettre son inéluctable défaite. Deux éléments cruciaux allaient fortement jouer en sa faveur : d’une part, Henry IV, le conquérant de Londres qui était à nouveau devant Vienne, décéda tragiquement , laissant son trône à Louis XIII, nouveau souverain de la Glorieuse France. Et d’autre part, un général autrichien talentueux venait d’offrir ses services à Vienne : le redouté Von Mercy. Il prit la tête des armées Impériales et se rua devant Vienne…
La seconde bataille de Vienne, juin 1610
Cette fois, ce fut une grande victoire Française et les Autrichiens, épouvantés, se précipitèrent vers l’ouest, où la situation devenait intenable : ils engagèrent de nombreuses fois les armées Françaises, mais sans jamais réussir à stopper leur irrésistible élan. Cette fois, la victoire était totale et la Franche-Comté, Terre de France, allait rejoindre la mère patrie, ainsi que la Lombardie, prix de la folle obstination de l’Empereur .
Mars 1611, la victoire est en effet totale.
Vienne cependant refusa d’admettre la défaite et préféra poursuivre une guerre qu’elle ne pouvait désormais plus gagner. La succession de défaites avait en effet poussé le Royaume d’Autriche au bord de la désintégration et il était vraiment temps de céder… Mais l’Empereur s’obstinait et ordonna à Von Mercy de venir libérer Vienne…
Mai 1611, la troisième bataille de Vienne
Les Autrichiens étaient trois plus nombreux (dix fois plus pour la cavalerie ), leur victoire semblait acquise… Mais les soldats impériaux étaient las de combattre et de mourir pour une province qui était Terre de France, pour une guerre qui était perdue, pour une cause qui était injuste et immorale. Ils se débandèrent brusquement et l’Empereur, incrédule, assista au triomphe des armées Françaises, réduites devant Vienne au strict minimum mais portées par l’assurance de la victoire et la justesse de leur cause .
Cette fois, l’Empereur n’avait plus le choix et devait négocier la paix ( + 99% de victoire pour la France )… Il fit cependant traîner les choses en longueur, ce qui violait toutes les lois internationales et irrita fort le Roi de France qui, excédé, ajouta dès lors la province de Brescia à ses légitimes revendications… L’Archiduc était hors-la-loi et insultait l’Europe entière en refusant de signer. Il fit tellement traîner les choses que le siège de Vienne pu enfin s’achever : le drapeau Français flottait au-dessus de Vienne !
Septembre 1611, la chute de Vienne
Capturé lors de la prise de son palais, l’Empereur signa enfin, rapidement, craintivement, ce traité que les lois internationales auraient du le contraindre à signer depuis des mois… L’Autriche était vaincue. Le rêve des Souverains de France devenait enfin réalité : toutes les Terres de France étaient unies sous la bannière de la Fleur de Lys . C’est avec fierté et la voix chargée d’émotion que Louis XIII, Roi de France par la grâce de Dieu, apprit la fantastique nouvelle au reste du monde et conclut son discours par un retentissant mais légitimes « Vive la France ! »
Le fier et vertueux Royaume de France avait enchaîné trois conflits majeurs en 50 ans , l’économie en avait souffert, l’heure était venue de rétablir les finances du pays : la France était unifiée, elle pouvait enfin souffler un peu ! D’autres pays, en effet, soigneusement restés en paix, commençaient à se renforcer de façon dramatique : il ne fallait pas se laisser distancer. Mais, comme Louis XIII le rappela fort opportunément, il ne fallait pas pour autant baisser sa garde : Si vis pacem, para bellum !
Dernière modification par Danton ; 22/12/2006 à 13h35.
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