Franconaute

Franconaute (http://www.franconaute.org/forum/index.php)
-   Le forum des sciences et techniques (http://www.franconaute.org/forum/forumdisplay.php?f=17)
-   -   La mort des abeilles met la planète en danger (http://www.franconaute.org/forum/showthread.php?t=6225)

style 29/08/2007 20h45

La mort des abeilles met la planète en danger
 
http://www.lesechos.fr/info/energie/4611614.htm

Citation:

La mort des abeilles met la planète en danger
[ 20/08/07 ] - Voir les commentaires publiés (19)








Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.
C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.

En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.

En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène «Marie-Céleste» », du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.

« Syndrome d'effondrement »
Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d'effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.

Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.

Butineuses apathiques
Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.

La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.

C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l'Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union européenne.

L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n'est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d'assister à un autre syndrome d'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : « Si l'abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. »

PAUL MOLGA
Un vrai film catastrophe
Je doute qu'ont puissent interdire tout les insecticides, le lobby de l'industrie est puissant suffit de donner un peu d'argent aux politiques et ceux ci pondent une loi peu contraignante pour l'industrie chimique.

stratcom 29/08/2007 21h27

Claude Allègre te dirait que tout ça, c'est rien que des mensonges même pas vrais inventés par des écolos intégristes qui veulent nous empêcher de polluer en rond et nous renvoyer à l'âge de pierre. :mrgreen:

style 29/08/2007 21h35

Ayant fait quelques recherches sur le net j'ai trouvé ça d'après certain scientifiques il s'agirait d'un agent pathogène.

Citation:

Le mode d’action du protozoaire devra également être élucidé. Il faudra notamment déterminer si Nosema ceranae attaque en sécrétant, ou non, une toxine capable d’inhiber les molécules de défense de l’organisme, et donc d’affaiblir le système immunitaire de l’abeille. Cette question est d’autant plus pertinente qu’une équipe dirigée par Fabienne Vigneux et Michel Brehélin, de l’Unité écologie microbienne des insectes et interactions hôte-pathogène de l’Inra, vient d’éclaicir le fonctionnement d’une bactérie pathogène, la Xenorhabdus nematophila, qui sécrète une toxine jusqu’à présent inconnue. Cette toxine - qui est dite binaire, car son activité dépend de deux protéines exprimées par deux gènes intervenant ensemble et dans un ordre précis - s’attaque au système immunitaire des insectes en détruisant par apoptose (mort cellulaire programmée) des macrophages, éléments clés du système immunitaire. Chez l’insecte comme chez le mammifère, les macro-phages constituent la première ligne de défense de l’organisme. En provoquant leur destruction, la bactérie peut déjouer la réponse du système immunitaire et se développer dans le corps de l’insecte sans causer d’inflammation, entraînant ainsi l’immunodépression de son hôte.

S’il est vérifié que Nosema ceranae sécrète bien une toxine et que celle-ci agit de façon similaire à la toxine sécrétée par Xenorhabdus nematophila, cela expliquerait pourquoi les abeilles collectées dans les ruches touchées par le CCD présentent des signes de grave déficience du système immunitaire.
http://www.agriculture-environnement...id_article=222

Si j'ai bien compris c'est encore de la gesticulation médiatique pour vendre du papier.
Stracom désoler pour toi mais claude Allegre, n'a pas le monopole sientifique cet article est de Gil Rivière-Wekstein un sientifique danois.

Chazam 30/08/2007 00h06

Merci pour ces infos Style. :hello: Je ne suis pas sûr du tout que tout ça soit fait pour simplement vendre du papier. La diminution (l'effondrement :?: ) des populations d'abeilles est un sujet d'inquiétude extrêmement important pour que toutes les hypothèses soient évoquées et étudiées.

Citation:

Envoyé par stratcom
[bip] va nous trouver un article de Claude Allègre nous disant que tout ça c'est des mensonges mêmes pas vrai inventés par des écolos intégristes qui veulent nous empêcher de polluer en rond et nous renvoyer à l'âge de pierre ! :mrgreen:

Aaah, l'inénarrable Claude Allègre... :mrgreen:

style 30/08/2007 09h31

En tout pas besoin de regretter jusqu'à l'âge de pierre, les tribus du néolithiques savent très bien détruire leurs environnement, sans de gros moyens technologiques regarder l'exemple des habitants de l'île pâques.

Tzarkubis Troyp 30/08/2007 10h14

Très interessant comme article :hello: .Ca fait froid dans l'dos :froid: .

Enfin, peut-être que quand il y aura plus d'abeilles, la population humaine sera drastiquement diminuée, c'qui devrait être pas si mal :o: .

Gilou 30/08/2007 11h44

Il y a aussi la disparition des chauves souris.

style 30/08/2007 11h59

http://www.lexpressmada.com/display....isplay&id=9995
Citation:

Agriculture
Rendement de plus de 50% avec l'engrais de chauve-souris


L'engrais de chauve-souris offre un rapport qualité-prix attractif pour les agriculteurs. “C'est un engrais entièrement naturel qui permet d'obtenir un rendement supérieur à 50 % par rapport aux engrais traditionnels”, explique Nantenaina Rarivoson, responsable technique chez Guanomad.
L'efficacité de ce type d'engrais repose en fait sur les élements naturels qui le composent. La présence d'azote, de phosphore et de potassium (NPK) offre une proportion équilibrée d'éléments nutritifs pour les plantes. Le calcium et le magnésium corrigent l'acidité du sol pour le rendre plus productif.
Les matières organiques et les oligoéléments rendent par ailleurs l'engrais de chauve-souris très nutritif tant pour le sol que pour la plante. “Pour un hectare de riziculture, il faut entre 600 kg et une tonne d'engrais”, affirme Nantenaina Rarivoson. Un bon rendement agricole dépend surtout de la structure du sol et de l'apport nutritif aux plantes par les engrais.
Voila un argument qui pourrait permettre de sauvegarder la chauve souris.

jmlo 30/08/2007 13h19

Citation:

Envoyé par Gilou
Il y a aussi la disparition des chauves souris.

ça j'ai pas constater chez moi : y'en a toujours autant qui tourne autour des lampadaires les soirs d'été.

Otto Granpieds 30/08/2007 15h00

Fin du chômage : toute le population mondiale occupée à polliniser les plantes vivrières à la main ? :siffle:

:boulet:


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 03h43.

Powered by vBulletin® Version 3.7.6
Copyright ©2000 - 2025, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #19 par l'association vBulletin francophone