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AAR La République romaine
En rejouant à RTW j'ai eu l'envie de faire un AAR (sisisisi)
L'AAR sera séparé en actes et parties dont je rajouterais les liens dans ce premier post au fur et à mesure :hello: Sachez qu'avant le récit il y a tout un tas de posts sur les institutions/armées romaines et de la façon dont je vais les retranscrire dans l'AAR. Bref à vous de voir si vous voulez zapper ou non ce passage. L'AAR commence après cela, avec l'acte I : Pyrrhus en Italie. Les institutions romaines, sous la République I. Les magistratures II. Le Sénat III. Les assemblées Les institutions romaines, dans le récit I. Les magistrats II. Le Sénat III. Les assemblées L'armée romaine, sous la République I. Avant la réforme de Marius II. Après la réforme de Marius III. La marine romaine IV. La hiérarchie dans l'armée romaine L'armée romaine, dans le récit L'AAR commence à partir de là ! :jumpy: :clap: Acte I : Pyrrhus en Italie I. Rome en danger II. La bataille de Corfinium Acte II : La fin de la Grande Grèce ? I. Rome aux prises avec les difficultés économiques II. La punition de l'alliance des cités grecques III. L'émergence d'un jeune romain IV. Veni, vidi, loosi Acte III : Un renouveau pour Trawnus ? I. Pyrrhus plus redoutable que jamais II. Une impression de déjà vu III. Trawnus le lucky looser Acte IV : l'essor de Carthage I. La fin de la Grande Grèce II. La chute de Rhegium III. La (re)chute de Rhegium Acte V : La première guerre punique I. La réaction de Rome II. Granpiedus, dernier rempart contre l'ennemi III. La bataille de Mamertium IV. La campagne sicilienne de Trawnus V. La débâcle VI. La dictature de Granpiedus VII. Un espoir déçu VIII. Une dernière chance pour accomplir un rêve IX. Le dernier espoir de Rome X. La seconde campagne sicilienne de Trawnus XI. Trawnus l'omnipotent XII. Vers une ère de prospérité sans précédent Récapitulatif -280 à -258 Acte VI : La menace venue du nord I. Une période troublée II. La Sicile au bord de la révolte III. A la conquête de la Gaule cisalpine IV. Rome en deuil V. Un renouvellement politique important Récapitulatif -280 à -250 Acte VII : Rome en plein boulversement I. L'invité surprise Les conséquences de la réforme de Trawnus dans le récit II. La toute puissance de l'alliance Trawnus/Leazus III. La fin d'une époque IV. Le bras vengeur de Rome V. La réaction de Palpatus VI. La seconde bataille de Segestica VII. Un ennemi infatigable VIII. Le dernier espoir d'un Roi IX. Une confrontation avortée Acte VIII : Un avenir incertain I. Le lent déclin du Sénat II. La réaction macédonienne III. Une campagne pénible IV. La rage de Palpatus V. Coelius princeps senatus VI. La Lex Ricia VII. Le dernier Roi d'Illyrie VIII. Le sac de Pella IX. Pour la gloire de Rome ! Et du Sénat... X. Des élections très attendues Récapitulatif -280 à -230 Acte IX : La révolte de Lemarseillix I. L'émergence de Dantonius II. Les Gaulois attaquent ! III. La Macédoine : une conquête qui promet d'être longue... IV. Un cuisant échec V. Le meilleur ennemi à la rescousse VI. Une population intenable VII. La glorieuse campagne d'Yboomus VIII. La fin de l'hégémonie de Coelius IX. Lemarseillix, ultime espoir de la Gaule X. Le retour au calme XI. Le grand compromis Cette partie se jouera au niveau très difficile/difficile (campagne/bataille), couplé avec le mod Rome Total Realism... ce qui ne sera pas une mince affaire. Je pense surtout aux difficultés que je vais rencontrer lors des batailles, dans RTR les soldats ont un moral d'acier et réagissent mieux... autrement dit cela ne va pas être facile et les pertes devraient être colossales. A cela s'ajoute la difficulté des sièges où je suis, disons le clairement, franchement mauvais :lol: En général je simule les sièges/petites batailles, mais au niveau difficile l'on ne peut simuler qu'en cas de supériorité écrasante... Dernier point sur les batailles : le temps est illimité, d'une part parce que je préfère, et d'autre part parce que les batailles dans RTR sont infiniments plus longues que dans la version vanilla. Quant à la gestion, je gère toutes les communautés moi même... hors de question de laisser l'IA faire n'importe quoi... Campagne longue : conquête de 50 provinces. Pour ceux qui n'auraient pas encore saisis, je joue avec Rome : Avantages : - Rome, et notamment ses institutions, est plus connue que bon nombres d'autres factions. Cela facilitera à la fois la compréhension, un approfondissement du récit à l'aide des institutions, et aussi tout simplement parce que même si je ne connais pas Rome comme certains ici, je ne connais quasiment rien des institutions des autres factions :lol: - Rome n'est pas morcelée comme certains territoires, tels que les cités grecques ou Carthage - Même si cela ne vaut pas les cités grecques, l'Italie est tout de même assez riches, et dispose de nombreux ports, ce qui facilitera la tâche même si le niveau très difficile de la campagne devrait limiter tout de même fortement mes revenus (et augmenter celui de l'IA...) Inconvénients : - RTR commence en -280... donc non seulement on a un territoire très réduit, mais en plus on se tape pyrrhus d'entrée de jeu :lol: - même si l'armée romaine est sympa, je déplore l'absence d'archers dans cette faction (et oui, exit les archers romains dans RTR). Ce qui était tout de même fichtrement pratique à la fois pour réduire fortement les troupes adverses avant contact, ainsi que se prémunir des archers adverses... - je vais en chierrrrrr :lol: |
Les institutions romaines Comme vous devez vous en douter, je ne reprendrais pas les institutions de la République telles qu'elles l'étaient, et ferait même de nombreux, voire trop nombreux aménagements. Le but étant de développer un peu l'histoire, tout en ne se tapant pas toute la lourdeur que pourrait représenter une application stricte. Donc je vais tout simplement faire une distinction réalité/récit, histoire que je n'ai pas embêté Otto pour rien, et aussi pour rentabiliser les lectures que j'ai dû faire pour parfaire des conaissances incomplètes ;) (toute façon vous pouvez toujours zapper la partie qui suit :o: ) (mais surtout parce que j'aime bien l'idée, j'aimerais voir ça parfois ;)) Les institutions sous la République Faisons simple : les institutions romaines répartissent le pouvoir entre 3 organes : les magistratures, le sénat et les assemblées. (sous la République les institutions ont évolué, notamment les influences des divers organes, j'essaie autant que possible de retranscrire la situation au début de la partie) |
I. Les magistratures
Très hiérarchisées sous forme de cursus honorum, elles représentent l'administration romaine. Le cursus honorum réprésente l'évolution des magistrats dans la hiérarchie, il comporte 4 étapes, dont la charge doit être exercée avant d'accéder à la suivante, pénalisées par un âge et un cens minimum. Ils sont tous élus pour une durée d'un an, et en principe il faut redevenir un simple citoyen avant de pouvoir ré-accéder à une même charge. Il faut également avoir accomplit son service militaire pendant au moins 7 ans en tant qu'officier pour prétendre à ces charges. A. Les magistratures du cursus honorum 1. Les questeurs C'est en quelque sorte le gardien du trésor, que ce soit à Rome ou dans une province. Il peut accompagner une armée en campagne afin d'assurer la solde. 2. Les édiles Ils sont chargés de la police, l'approvisionnement de la ville, la surveillance des marchés et l'organisation des jeux en grande partie à ses propres frais (ils avaient droit à un budget, mais très faible, donc usaient de leur fortune pour compenser et surtout gagner en popularité). 3. Les préteurs Ils ont une double fonction. Dans le domaine judiciaire, ils rendent la justice. Dans le domaine militaire ils peuvent recruter, former et envoyer des soldats au combat, et cela en général sous l'autorité d'un consul. Ils disposent de l'Imperium, qui en résumé seule permet la convocation des assemblées et du Sénat, permet le commandement militaire, d'édicter le droit et la protection de la sécurité publique (droit de vie ou de mort sur les romains). Pour faire plus simple, l'Imperium = pouvoir royal - sa fonction sacerdotale. Ils font une application particulière du droit tel que nous le conaissons actuellement. Dans la période contemporaine il s'agit de la toute puissance de la loi, nulle infraction sans loi. Les preteurs quant à eux, sans compter le fait qu'ils pouvaient prendre une loi unilatéralement, établissaient une liste des actions qu'ils promettaient de défendre. En gros, ils appliquent la loi, mais en plus de cela ils peuvent intervenir dans des situations non prévues par la loi, mais que le preteur défendra tout de même (mais les magistratures étant courtes, en général les listes seront reprises par leurs successeurs qui ne fera que la compléter si nécessaire). 2 types de preteurs : Le preteur urbain qui se chargera de conflits entre romains Le preteur pérégrin qui se chargera de conflits impliquant des étrangers. Ce preteur peut même aller jusqu'à appliquer en partie le droit des étrangers. 4. Les consuls Magistrature suprême à Rome, ils disposent aussi de l'Imperium (mais d'un niveau supérieur aux preteurs). Ils sont au nombre de deux afin de respecter une collégialité, l'un peut s'opposer à l'autre (ce qui est d'ailleurs aussi vrai pour les autres magistratures du cursus honorum). Ils sont supérieur à tous les autres magistrats, en d'autre terme ils peuvent les sanctionner. Outre les pouvoirs issus de l'Imperium, ils sont les commandants suprêmes de l'armée. A ces charges, il en existe d'autres qui ne se situent pas dans le cursus honorum. B. Les magistratures hors cursus honorum Même si elles ne sont pas considérées comme fesant parties du cursus honorum, ces charges restent souvent dans une certaine continuité. En effet il est fréquemment requis d'avoir exercé une certaine charge du cursus honorum avant d'avoir accès à celles-ci. Ces charges sont tantôt habituelles, tantôt exceptionnelles. 1. Les censeurs Cette charge a plusieurs particularités. D'une part la durée de la fonction, celle-ci dure 18 mois, et les censeurs ne sont élus que tous les 5 ans. Cette fonction ne peut être remplie que par d'anciens consuls. Comme dans les autres magistratures il y a ici aussi le principe de collégialité avec 2 censeurs. Les consuls, pourtant magistrats suprêmes, ne peuvent s'opposer aux censeurs (donc par extension personne ne peut s'opposer à eux ;)) du fait de leur autorité morale, ils représentent la conscience morale de Rome. Ils ont deux fonctions : D'une part recenser la population par niveau de fortune. Mais très important, ils établissent la liste des sénateurs pour 5 ans. La liste, hiérarchisée, tient compte avant tout des fonctions de magistrats exercées. En premier sur la liste apparaissent les anciens consuls, les anciens preteurs, etc Ainsi le Sénat est généralement composé exclusivement d'anciens magistrats. La hiérarchiesur la liste représente l'ordre dans lequel les sénateurs prennent la parole... autrement dit il vaut mieux avoir été consul pour parler, sinon on ne vous écoutera même pas :chicos: (la prise de parole se termine une fois que le détenteur de l'Imperium juge avoir entendu assez d'opinions). Comme les censeurs établissent la liste, ils peuvent très bien se mettre tout en haut de la liste :p: Etant aussi une autorité morale, ils peuvent apporter un jugement moral négatif sur le comportement des citoyens. Si cette note vise un sénateur ou un magistrat, sa carrière politique s'achève nette (pratique :chicos: ) La seconde fonction est la surveillance du bon déroulement des transactions sur les marchés (autorité morale oblige), l'adjudication des terres conquises, mais aussi l'attribution des marchés publics. L'un des deux censeurs doit obligatoirement être plébéien. 2. Les dictateurs Il s'agit ici d'une magistrature exceptionnelle, en cas de grave crise interne. La décision est prise par un consul qui peut nommer un dictateur parmi les anciens consuls sur avis du Sénat (quand je dis UN consul, le principe de collégialité obligeant, il faut que les deux soient d'accord). Ce dictateur met fin à la collégialité puisqu'il concentre les pouvoirs, exit les consuls et autres magistrats (hormis les tribuns de la plèbe, et encore ça dépend des époques, or là je ne sais pas :loose: ). Ses pouvoirs cependant ne durent que 6 mois (il peut toujours démissioner), et son but est de rétablir la situation. Il désigne, par principe, un maître de cavalerie qui sera en quelque sorte son second... mais en gros il ne sert à rien :chicos: Si au bout de 6 mois la situation n'est pas rétablit, un autre dictateur peut-être nommé (et en général on essaie de prendre des chtis vieux histoire qu'ils emmerdent pas trop quand même :chicos: ) 3. Les tribuns de la plèbe Ce ne sont pas vraiment des magistrats, même si avec le temps ils sont reconnus comme tels. Les tribuns de la plèbe ne peuvent être issus que de la plèbe, et leur but premier est de défendre celle-ci (note : plèbe = peuple - patriciens). Donc ils ne défendent pas le peuple dans son ensemble. Ils ont un pouvoir important, s'il y en a bien qui peuvent être les empêcheurs de tourner en rond, c'est bien eux. En effet, même s'ils ne disposent pas de l'Imperium, ils ont la puissance tribunicienne. En d'autres termes ils peuvent dans le cadre de la protection de la plèbe, s'opposer à tous les actes des magistrats, y compris les consuls, et y compris les dictateurs au début du IIIème siècle av JC. En somme ils peuvent mettre un veto qui peut aller jusqu'à empêcher la levée de troupes, la convocation des assemblées, les élections, voire même empêcher la prise de parole du Sénat. Ils sont également inviolables (portez les mains sur lui et vos biens sont confisqués, et bien entendus vous êtes maudis, et avec un peu de chance vous pouvez être mis à mort :lol: ) et ne peuvent quitter Rome (plus exactement ne peuvent pas faire plus de 1000 pas hors de Rome, limite de leur juridiction) sous peine de perdre leur charge. Bien qu'ils ne disposent pas de l'Imperium, on leur a reconnu avec le temps la possibilité de convoquer le Sénat Leur pouvoir est ainsi énorme mais dans une certaine limite : ils ne peuvent l'appliquer qu'en temps de paix. 4. Les promagistrats Cela comprend les propreteurs et les proconsuls. Les promagistrats sont en quelques sortes des gouverneurs. Les propreteurs étaient envoyés dans des provinces paisibles alors que les proconsuls l'étaient dans des provinces plus agitées. Généralement les promagistrats sont des consuls ou preteurs à la sortie de leur charge. Cette charge pouvait s'exercer plus longtemps que les autres magistratures (par exemple César proconsul 5 ans dans 2 provinces en Gaule, Verrès propréteur 3 ans en Sicile). Il s'agissait en quelque sorte d'une prorogation de leurs pouvoirs, mais cantonnés à une ou plusieurs provinces. C. Les conséquences de la hiérarchisation et de la collégialité C'est assez simple : les magistrats ne sont jamais seuls (sauf le dictateur, et encore secondé par un maître de cavalerie). Même s'ils sont longtemps restés irresponsables de leurs actes ils sont limités dans leur exercice à la fois par leur supérieur dans le cadre du cursus honorum ou bien de leurs collègues. Dans tous les cas il existe deux procédures : La première est l'opposition à un acte de manière préventive, avant que l'acte ne soit prit, il s'agit de la prohibitio. C'est en quelque sorte la manière la plus douce. La manière quelque peu plus brutale est l'intercessio, où la décision est tout simplement annulée. |
II. Le Sénat
A. Composition et fonctionnement du Sénat 1. La composition Comme déjà évoqué, ce sont les censeurs qui établissent l'album sénatorial, autrement dit les membres du Sénat, tous les 5 ans. Le Sénat est strictement hiérarchisé, en tenant compte notamment de la plus haute fonction exercée, mais aussi de l'âge (ce qui revient un peu au même vu qu'il y a un âge minimum pour chaque magistrature). Ainsi apparaissent en premier les dictateurs, puis les consuls, puis les preteurs, etc Et ceci jusqu'à avoir 300 sénateurs (plus selon les époques). Cet ordre établit la prise de parole, et le premier de la liste était le princeps senatus (premier du Sénat). 2. Le fonctionnement Le Sénat ne se réunissait pas de droit, mais devait être convoqué, et ceci par un magistrat disposant de l'Imperium (preteur, consul, dictateur)(mais aussi plus tard par le tribun de la plèbe) qui présidait la séance et pouvait établir l'ordre du jour. Le Sénat n'avait pas de lieu de réunion défini, ils se réunissaient généralement dans le temple correspondant à l'ordre du jour. Le magistrat posait simplement une question aux sénateurs qui devaient répondrent, et ceci dans l'ordre établit par l'album sénatorial. Bien que devant répondre à la question, les sénateurs pouvaient évoquer n'importe quel autre sujet si cela leur plaisait. De même, l'on ne pouvait interrompre un sénateur, si bien qu'un sénateur inspiré pouvait parler jusqu'à la tombée de la nuit, afin de reporter la séance au lendemain. Cela permettait de retarder le vote. Une fois que le magistrat pense avoir obtenu assez d'avis, l'on procède au vote. Les sénateurs n'ayant pas pris la parole votent avec leurs pieds, en allant derrière le sénateur qui a exprimé selon eux l'avis le plus juste. L'avis majoritaire l'emporte tout simplement. B. L'autorité du Sénat Le Sénat est un organe consultatif. En droit cela signifie que non seulement l'on peut se passer de prendre son avis, mais aussi l'on peut outrepasser son avis si non conforme à nos attentes (par rapport à celui qui l'a convoqué). Néanmoins le Sénat dispose de l'auctoritas, une sorte d'autorité morale, qui non seulement avait une valeur immense, mais aussi augmentait automatiquement l'autorité donnée à la décision dont il était question (par exemple une loi, il n'était pas nécessaire d'avoir l'avis du Sénat, mais le fait qu'il approuve la loi augmente considérablement l'autorité de celle-ci). Cette autorité est telle qu'un acte qui aurait un avis défavorable du Sénat sera presque systématiquement modifié ou annulé. L'avis rendu par le Sénat est un senatus consulte. Dans des cas graves le Sénat peut rendre un senatus consultum ultimum, procédure exceptionnelle qui confère au bénéficaire des pouvoirs étendus lui permettant de lever des armées, faire la guerre, avoir une autorité suprême civile et militaire, avoir droit de vie ou de mort sur quiconque. Cette pratique a permis de donner des pouvoirs étendus aux consuls lorsque l'on ne recourait plus aux dictateurs (IIème siècle av JC). Outre cette fonction, le Sénat, en tant que garant de la République, dispose d'autres fonctions. Il gère ainsi, avec l'aide de questeurs, le budget de l'Etat. Il gère également la diplomatie en envoyant ou recevant des ambassadeurs. C'est aussi lui qui gérait les provinces et nommait les gouverneurs (comprennez promagistrats). Les magistrats se montraient particulièrement dociles avec le Sénat, d'une part parce que le Sénat, ayant la haute main sur les finances, pouvait geler le budget des magistrats. Dans une telle situation le magistrat ne pouvait plus rien faire. D'autre part il était important d'avoir une bonne image parmi les sénateurs afin de bénéficier de bonnes promagistratures, qui rapportaient beaucoup d'argent. Et enfin, sur le plan militaire, le Sénat pouvait refuser les honneurs aux chefs des armées, ce qui poussa ces derniers à ménager le Sénat. |
III. Les assemblées
Il existe 3 assemblées, les comices, qui regroupent chacunes tout le peuple. A. Les comices curiates La plus ancienne des assemblées... mais aussi la plus inutile :chicos: Elle sert lors des adoptions, l'investiture de certains prêtres (notamment le Rex Sacrorum, qui était la seule des anciennes fonctions royales que les consuls n'exercaient pas au début de la République) mais surtout, en votant les lois curiates, l'assemblée conférait l'Imperium aux magistrats élus. Ces comices tomberont peu à peu dans l'oubli et ne seront plus convoquées. Elles se réunissent au forum. B. Les comices centuriates Cette assemblée est subdivisées en centuries, c'est à dire un groupe d'individus, classés selon leur richesse, devant fournir chacunes 100 soldats. L'assemblée est divisée en 193 centuries. Le système de vote favorise les plus riches, puisque non seulement ils votent en premier, mais en plus disposent de plus de centuries. En effet les riches disposent de 80 centuries, la classe aisée 30 centuries, et la dernière composée d'individus très pauvres seulement 5 centuries. Le vote s'effectue donc par ordre de richesse, et celui-si s'achève dès qu'une majorité a été atteinte. Autrement dit, les classes les moins riches n'ont rarement, voire jamais l'occasion de voter. Cette assemblée a plusieurs compétences : Elle vote les lois importantes sur convocation d'un détenteur de l'Imperium, loi qui doit recevoir par la suite l'aval du Sénat (à partir de 339 av JC ce sera l'inverse, le Sénat délibérera avant) et des curies (pareil que pour le Sénat, sauf qu'ici cela deviendra une simple formalité). Les centuries doivent accepter ou refuser la proposition, elles ne peuvent pas amender, ni même proposer. Elle élit aussi les magistrats dotés de l'Imperium (préteurs, consuls) parmi des candidats proposés soit par les prédecesseurs, soit par le Sénat. Ils élisent également deux censeurs parmi les anciens consuls, un patricien et un plébéien obligatoirement. Elle doit approuver la guerre déclarée par le Sénat. Elle dispose également de la provocatio ad populum, autrement dit un appel du peuple à toutes les décisions des magistrats. Il s'agit de la cour d'appel la plus élevée. Elles se réunissent au champ de Mars. C. Les comices tributes La répartition des tribus est purement géographique et il existera jusqu'à 35 tribus. De ces 35 tribus, seules 4 sont urbaines, ce qui donne un net avantage à la campagne pour les votes. Ils sont convoqués par les Ediles. Ils ont grosso modo les mêmes attributions que les comices centuriates. La différence se situe dans l'importance de leurs décisions : Ils élisent les magistrats inférieurs (questeurs, édiles) ainsi que les tribuns de la plèbe et les tribuns militaires (officiers dans les légions, chacune avait 6 tribuns militaires). Ils n'ont pas à approuver les déclarations de guerre. Ils sont convoqués pour des lois moins importantes. Ils servent de cour d'appel pour les délits moins graves. Bref ce sont des comices centuriates de niveau inférieur en quelque sorte :chicos: Il n'y avait pas de lieu de réunion défini. Dans tous les cas, pour toutes ces comices, le vote secret n'existe pas. Ainsi le fait de voter en premier est important, cela permettra d'orienter plus ou moins les votes des suivants. |
Les institutions dans le récit Rome Total War n'étant pas particulièrement apte à l'historicité, il va falloir procéder à pas mal de modifications des institutions exposées afin d'obtenir un AAR viable. Il faut savoir tout d'abord que j'utilise le mot Rome Total Realism, pour ceux qui ne savent pas ce mod supprime les factions Julli, Scipii, Brutii et le Sénat pour laisser place qu'à une "faction" : la République romaine. La république est au départ limitée à 3 provinces et est confrontée d'entrée de jeu à Pyrrhus qui vient de débarquer à Tarente. Bref Rome est loin d'être aussi avantagée qu'elle ne l'était dans la version de base du jeu. Du côté "des membres de la famille", je ne tiendrais guère compte des chefs et héritiers de faction, cela s'accordant peu aux institutions romaines. De même la famille va considérablement s'accroître, et hors de question d'incarner tous les personnages, la plupart (notamment ceux étant stationnés en tant que gouverneurs de province) seront tout simplement ignorés ou presque, le récit se concentrera sur certains personnages seulement. D'ailleurs dans le récit il y aura des personnages importants qui ne seront pas présent sur la carte ;) Sachez aussi que je reprendrais les noms des personnages, mais comme ils n'ont que 2 noms au lieu des 3, j'en rajouterais un, qui correspondra à certains membres du forum ;) En gros je reprends les 2 premiers noms dans le jeu : le premier est en quelque sorte le prénom (inutile), le second permet de reconnaitre la gens du personnage (une sorte de clan). A cela s'ajoutera donc le troisième que je choisirais arbitrairement (oui oui ! :tyran impitoyable: ). Exemple : Sextus Aemilius Akmarus ;) A cela pourra éventuellement s'ajouter un quatrième nom, qui définira en gros la popularité ou le caractère d'un personnage (en réalité ce quatrième nom, ou cognomen n'est dévolu qu'en cas d'adoption ou pour un grand chef des armées comme Scipion l'Africain). Ce quatrième nom ne sera donc accordé qu'aux plus grands personnages du jeu. Exemple : Sextus Aemilius Akmarus Tyranus :chicos: Du côté des institutions donc, voilà comment cela va fonctionner dans le récit : Limitation du cursus honorum aux préteurs et consuls, la durée des magistratures sera multipliée par 10 (donc 10 ans pour la plupart), âge minimal des magistratures revu à la baisse, possibilité d'enchaîner une même magistrature. De façon plus détaillée : N.B.: les conditions seront en général respectée, mais dans des cas exceptionnels je me réserve le droit de passer outre... après tout à Rome aussi ils ont fait quelques petites entorses aux règles ;) (exemple : Scipion l'Africain proconsul sans avoir été consul auparavant, Marius qui se fait élire Consul non seulement plusieurs fois d'affilés, mais en étant carrément absent lors des éléctions, etc) Ces entorses ne se verront appliquées que si personne n'est en mesure de remplir les conditions, en cas de crise grave, ou en cas d'apparition d'un membre de famille très prometteur (du genre 4 points partout à 16 ans :lol: ). |
I. Les magistrats
Les questeurs : ils seront présents hors du cursus honorum, en tant que conseillers et gardiens du Trésor. Ce rôle sera dévolu au personnage le plus doué en gestion. Toujours est-il que ce ne sera pas un rôle important, il n'y aura qu'un seul questeur qui sera plus un fonctionnaire qu'un magistrat. En somme le poste sera occupé tant qu'un personnage doué en gestion existera, bref pas d'égibilité. Les édiles : ils ne seront pas présents dans le récit. Les préteurs : au début il y en aura deux, détenteurs de l'Imperium ils peuvent commander éventuellement une armée, armée qui sera en général assez réduite sauf cas exceptionnel ou s'ils viennent à assister un consul lors de grands conflits (ils ne font que l'assister, ils n'ont pas de supérieur hiérarchique sur le terrain). L'un d'entre eux (si ce n'est un Consul, mais ça sera plutôt rare) devra rester obligatoirement à Rome pour procéder ainsi aux convocations des assemblées et Sénat. Conditions pour être préteur : minimum 20 ans, 2 points en influence, 1 point en militaire. Avec le temps il pourra y avoir plus que 2 préteurs, mais pas tant que ça, les propréteurs prendront le pas. Les propréteurs : il y en aura aussi, notamment lorsque la partie sera à un stade avancé. Leur mission principale sera de chasser les rebelles dans une province donnée (province à ne pas entendre comme une seule province dans RTW, mais un groupe de provinces) et éventuellement de petites armées ennemies (ils ne peuvent donc pas quitter la province qui leur a été assigné avec les troupes, sauf si le Sénat en décide autrement). Ils auront en général sous leur commandement une armée asssez réduite (2 légions maximum sauf crise (N.B.: 1 légion = 5 unités dans RTW)) Conditions pour être propréteur : avoir été préteur, 2 points en influence, 2 points en militaire. Les consuls : il y en aura toujours que deux. Ils seront chargés de commander les plus grands armées lors des grands conflits. Conditions pour être consul : avoir été préteur, âge minimum 30 ans, 4 points en influence, 3 points en militaire. Les proconsuls : alors que les propréteurs sont tenus de maintenir l'ordre dans des régions relativement calmes, les proconsuls auront soit à charge des provinces frontalières agitées, soit de conquérir de nouvelles provinces. En somme ils sont un peu comme les consuls, sauf qu'ils sont limités géographiquement aux provinces qui leur auront été assignées. Conditions pour être proconsul : avoir été préteur ou consul, 3 points en influence, 2 points en militaire. Les censeurs : il n'y en aura qu'un, ce sera tout simplement le plus vieux personnage sans magistrature. Il n'aura qu'un rôle très limité... en fait il ne sera là que symboliquement, afin d'étabir la liste sénatoriale (voir la partie sur le Sénat plus bas). Les dictateurs : il peut y en avoir en cas de grave crise. Il sera nommé par les deux consuls sur accord du Sénat (logiquement ce rôle sera dévolu au personnage le plus doué à ne pas être consul). Conditions pour être dictateur : avoir été au moins préteur (la logique voudrait que ce soit un ancien consul, mais je doute qu'il y en aura beaucoup dans le jeu :lol: donc ancien préteur suffira ici). Il nommera à sa guise son maître de cavalerie. Comme les charges durent 10 fois plus longtemps que dans la réalité, le dictateur sera nommé pour 5 ans. Il fera un peu ce qu'il veut... Les tribuns de la plèbe : en théorie il n'y en aura pas vu qu'ils ne peuvent utiliser l'intercessio en temps de guerre... et comme dans le jeu on est tout le temps en guerre :lol: En plus, à part en faire un empêcheur de tourner en rond, je ne vois pas trop quel rôle il pourrait avoir dans le récit vu qu'il portera plus sur l'aspect militaire que sur d'éventuels conflits plèbe/patriciens. Mais qui sait, si jamais un jour je suis en temps de paix il pourrait bien y avoir un tribun de la plèbe qui fera irruption ;) De la collégialité et de la hiérarchie : vu qu'en principe le récit sera surtout porté sur la guerre, il ne devrait pas y avoir utilisation importante de l'intercessio ou de la prohibitio. Et si cela devrait arriver, ce serait en cas de propositions d'ordre militaire devant le Sénat. Les consuls étant les commandants suprêmes, et les préteurs n'ayant malgré tout pas de supérieurs hiérarchiques sur le terrain, chaque magistrat devrait jouir d'une relative indépendance l'un de l'autre, se contentant peut être d'appuyer militairement un autre (mais tout en veillant à récolter eux mêmes la gloire :chicos: ). Ils se limiteront souvent aux missions confiées par le Sénat (d'ailleurs ils ont intérêt à ne pas dépasser le cadre de leur mission, dépasser l'autorité conférée par le Sénat pouvait relever de la trahison). |
II. Le Sénat
Ce sera un organe absolument essentiel dans le récit, c'est lui qui tels des pions, placera les magistrats sur différents théâtres d'opérations. Composition : Le Sénat aura la majeur partie du temps qu'une poignée de sénateurs influents, la plupart du temps ces sénateurs ne seront pas un personnage du jeu, par contre ils appuyeront plus ou moins les magistrats déjà en place. Ainsi les sénateurs seront en quelques sortes des partisans de telle ou telle tendance incarnée par les différents magistrats. La composition du Sénat est effectuée tous les 5 ans (pour une fois que ça rejoint la réalité ! :lol: ) qui établira ainsi la force des différentes tendances... Fonctionnement : Sachez tout d'abord que le Sénat ne peut être convoqué que par les préteurs et consuls, ce qui ne devrait pas poser grand problème puisque normalement il y aura toujours au moins un préteur à Rome même. Mais tout de même, si un magistrat veut se voir octroyer une nouvelle mission après avoir accomplit sa précédente, celui-ci devra se rendre à Rome pour convoquer lui-même le Sénat. J'aurais une approche très mathématique du Sénat, avec en quelque sorte la présence de partis en son sein. Le fonctionnement sera quelque peu plus scénarisé que ça, mais histoire que vous sachiez comment je vais procéder pour obtenir un avis favorable ou défavorable du Sénat voilà comment je vais procéder : Je prends tous les personnages d'une même gens et comptabilise la force de chacunes d'elles à hauteur de 1 point pour chaque point en militaire, et de 2 pour chaque point en influence ainsi que 4 points pour la gens qui a le questeur pour ses qualités de conseils (je ne prends pas en compte la gestion, les sénateurs se doivent de ne pas avoir une profession dégradante, donc le côté commercial : out). Le tout accumulé donne en quelque sorte le nombre de voix, ou plus exactement l'influence d'un mouvement au sein du Sénat. Si une gens présente moins de 3 membres, ses membres seront comptabilisés chez les modérés (Cicéron powa ! :lol: ). Il va se soi que les membres d'une même gens s'appuyeront mutuellement, bien qu'il peut y avoir dissenssion en cas de désaccord opposant deux magistrats d'une même gens.. auquel cas je prendrais en compte les membres selon leur proximité dans l'arbre généalogique... un savant calcul :lol: Mais à la base je ne fais ce calcul que pour déterminer les partisans ou adversaires politiques des principaux magistrats, cela ne veut pas dire que tous les sénateurs feront partis d'une poignée de gens et voteront en famille :lol: Il y aura donc dans chaque mouvement un ou deux représentants, représentants qui ne seront en général pas des personnages du jeu ;) Bref, cela peut sembler étrange, et surtout pas franchement en accord avec la réalité des faits, mais il faut bien faire pencher la balance d'un côté ou d'un autre... Les décisions : De manière générale le Sénat donnera une mission plus ou moins précise aux magistrats, comme lever un certain nombre de troupes, où combattre, qui commande, etc. De même le Sénat a la haute main sur la diplomatie. Le Sénat gère aussi l'imposition ainsi que les travaux publics. Outrepasser l'autorité accordée par le Sénat peut relever de la trahison... |
III. Les assemblées
Elles ne serviront quasiment à rien dans le récit. Elles ne serviront qu'à élire les magistrats... et comme ici le cursus honorum se limite aux préteurs et consuls, seules les comices centuriates seront probablement évoquées. Elles n'auront probablement pas d'autres fonctions... Pour les élections des magistrats, seront pris en compte bien entendu les conditions d'accès à la charge en premier lieu, puis à la suite à la capacité d'influence des candidats selon des modalités semblables à ce que j'utiliserais pour le Sénat. |
L'armée romaine Puisque le jeu est avant tout militaire, autant faire un bref récapitulatif de l'armée romaine telle qu'elle fonctionnait sous la République, puis d'indiquer comment elle fonctionnera dans le récit. L'armée romaine sous la République Sous la République on peut distinguer deux périodes dans l'organisation de l'armée romaine : avant et après la réforme de Marius. |
I. Avant la réforme de Marius
L'armée romaine a subi de nombreuses transformations dans le temps. D'une part le recrutement a évolué, d'une armée où seuls les plus riches combattaient au début de la monarchie, l'on passe à une armée bien plus élargie à la fin de la monarchie (réforme de Servius Tullius), où les citoyens moins riches pouvaient également être appellés, même s'ils sont proportionnelement moins nombreux. C'est ainsi une armée de citoyens et non une armée "professionelle". De même les légions ont été elles mêmes réorganisées, passant d'une armée de type grecque avec ses phalanges à l'organisation qu'on lui connaîtra par la suite avec des soldats plus mobiles et plus polyvalents (enlevez la sarisse aux phalanges et elles se font dégommer, elles ne sont pas faites pour se battre avec des armes de taille). Cette réforme est généralement attribuée au Dictateur Camille, connu pour avoir sauvé Rome après son sac par Brennus. A. Une armée de citoyens Chaque citoyen romain devait le service militaire, le jus militae. Les citoyens sont réunis par groupes sur le champ de Mars... au mois de mars ! :chicos: Ces groupes sont classés par ordre de richesse, on en comptabilise 193 en tout. Chacun de ces groupes doit pouvoir fournir assez d'hommes pour former une centurie (60 à 70 hommes). Les groupes ainsi constitués ne sont pas égaux de part leur effectif, les groupes des citoyens les plus riches sont bien moins fournis que ceux des citoyens plus pauvres, de ce fait les citoyens riches avaient statistiquement plus de chances de servir que les citoyens pauvres. Les citoyens devant servir sont tirés au sort. Les 18 groupes les plus riches forment la cavalerie puisque ce sont les seuls à pouvoir s'offrir une monture. Effactivement les citoyens devaient eux mêmes s'équiper. Il n'est ainsi pas compliqué de comprendre que les plus riches seront mieux équipés que les plus pauvres. Notez bien cependant que l'on utilise le terme de plus pauvres. En effet les citoyens pauvres n'ont pas les moyens de s'offrir un quelconque équipement, ils sont exemptés du service. Chaque citoyen peut ainsi servir 6 mois par an, les citoyens restants chez eux en hiver. Bien entendu en temps de guerre la mobilisation peut être plus longue, et surtout plus massive en mobilisant plusieurs centuries par groupe si nécessaire. Le recrutement prenait en compte tous les citoyens romains âgés de 17 à 60 ans, autrement dit l'armée peut si besoin est, se reconstituer rapidement du fait des réserves de soldats importantes. De 17 à 46 ans les citoyens forment les soldats actifs. De 47 à 60 ans ce sont des soldats considérés comme séniors, ils restent en réserve. (notez que j'utilise le terme de groupe pour ne pas embrouiller le tout, mais sachez que ce sont ces centuries civiques, à contrario des centuries militaires que ces centuries civiques doivent fournir). B. L'organisation des légions L'armée romaine est composée de légions. Chacune est découpée en centuries de 60 à 80 hommes. Deux centuries constituent une manipule. Trentes manipules constituent une légion. En somme grosso modo une légion fesait entre 4000 à 5000 hommes. L'armée est décomposée en 5 types de soldats, dont voici l'effectif type (à ne pas confondre avec l'équipe type les footeux :chicos: ): - 1200 hastatis : ils forment la première ligne de contact. Ce sont les jeunes recrues. Leur but premier est de fatiguer et anéantir le plus possible l'ennemi avant de laisser la seconde ligne combattre. 10 manipules de 120 hommes. - 1200 principes : la seconde ligne, ce sont des soldats plus âgés, ayant déjà une certaine expérience du combat. C'est le noyau dur de la légion. Les deux premières lignes possèdent un javelot qu'ils peuvent lancer avant le contact avec l'ennemi. 10 manipules de 120 hommes. - 600 triariis : ce sont les soldats les plus âgés, les vétérans. Ils possédaient contrairement aux deux premières lignes une lance. Ils n'entraient en action qu'en cas d'échec des deux premières lignes (autrement dit pas très souvent :p: ). 10 manipules de 60 hommes. - 1200 vélites : ils sont équipés de fronde ou de javelot, sans armure. Ils sont postés devant les hastatis afin de lancer leurs projectiles, et se replient derrière eux avant que l'ennemi n'entre au contact. Par la suite il ne sont envoyés au contact que si on a besoin de troupes quelque part, ils ne sont pas vraiment faits pour combattre, faute d'armure. - 300 cavaliers : ils sont situés sur les ailes. 150 de part et d'autre, par tourmes de 30 cavaliers (elles mêmes décomposées en 3 décuries) Voilà en gros ce que ça donne : http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/001.JPG A cela peuvent s'ajouter des auxiliaires, qui sont des soldats provenant d'alliés et vassaux de Rome. Ainsi l'armée romaine comportait 4 légions en temps de paix, et ce jusqu'à la fin du IIème siècle avant JC (jusqu'à la réforme de Marius en somme). Nombre qui pouvait rapidement exploser en temps de guerre avec par exemple 23 légions lors de la seconde guerre punique (ce qui constitue le record avant la réforme). |
II. Après la réforme de Marius
La réforme ne s'est pas faite du jour au lendemain, elle a commencé en -107 pour finir en -103. La réforme a pour auteur Marius qui combattait aux côtés de Metellus dont il sera l'adjoint dans le cadre de la guerre de Jugurtha (contre la Numidie). Il va acquérir dans ce cadre une forte popularité auprès de ses soldats, ces mêmes soldats qui vont véhiculer cette bonne image à travers Rome. Fort de cette popularité il va à la fois obtenir le commandement de l'armée dans le cadre de la guerre de Jugurtha, mais aussi être consul de manière ininterrompue de -106 à -101, ce qui constitue une exception non seulement du fait de l'enchaînement des magistratures, mais aussi du fait qu'à partir de -105 il fut élu in absentia, autrement dit sans se présenter à Rome lors des élections. C'est dans ce cadre que la réforme a été effectuée. La réforme se place à la fois au niveau du recrutement des soldats, mais aussi de l'organisation de l'armée. A. Une armée de volontaires Le recrutement désormais ne s'effectue plus par la levée de citoyens, mais par le volontariat, ainsi fini les tirages au sort au sein des centuries civiques. Mais en dehors du simple volontariat, celui-ci est ouvert à tous, fini donc le cens minimum requis pour servir dans l'armée. Désormais même les plus pauvres peuvent servir. Du armée de citoyen l'on passe donc à une armée de métier. Or avec armée de métier correspond une certaine durée de service. Ainsi le service durait 20 ans pour les citoyens romains, et 26 ans pour les auxiliaires. Vu que l'armée est accessible désormais aux plus pauvres, il faut bien les équiper, et c'est le commandant qui prend en charge de l'équipement de la légion. Désormais les soldats sont donc équipés par leur chef, percoivent la solde de leur chef, recoivent une part des butins des conflits, donc forcément les soldats sont fidèles à leur chef. Avant servant pour la République, et aux frais de la République (pour la solde) et à leur propre frais (équipement), les soldats défendaient avant tout leurs terres et n'avaient pas de liens aussi forts avec leurs commandants. C'est de cette manière que la République va considérablement évoluer, et même involontairement à terme mener à l'Empire. En effet les hommes sont fidèles à leur chef, au point de le suivre dans des aventures où personne ne l'aurait suivit auparavant (exemple de César marchant sur Rome), mais aussi les légions deviennent de plus en plus nombreuses, la limite étant la richesse personnelle de leur employeur (et l'autorité qui leur est conférée par le Sénat/comices mais bon ça hein :o: ). Un chef ne pouvant subvenir aux besoins d'une armée qui se contente de gambader dans l'herbe, il a fallu aller chercher des fonds pour payer ses hommes, autrement dit par la conquête. Cela explique l'élan, qui bien que déjà particulièrement vigoureux, des conquêtes toujours plus nombreuses de Rome. Cela se stabilisera sous l'Empire, avec l'abaissement du nombre de légions (qui étaient d'environ 70 à 80 sous Octave et Marc Antoine !) et surtout la présence de plus qu'un seul commandant suprême : l'Empereur. B. L'homogéinisation de l'armée Puisque c'est désormais le commandant qui équipe ses troupes, il va les équiper de façon homogène, fini la distinction hastatis/principes/triariis, ne restent plus que les légionnaires. De même, auparavant les effectifs de la légion étaient variables, désormais une légion comporte un nombre fixe de 6000 hommes (enfin sur le papier... parce qu'après tout il faut déjà d'une part atteindre ce chiffre, mais surtout stabiliser celui-ci après les pertes au combat/désertions etc... donc 6000 est le chiffre idéal en somme). Désormais la légion est également subdivisée différement puisqu'elle comporte en effet 10 cohortes qui comportent elles mêmes 3 manipules qui comportent elles mêmes 2 centuries de 100 hommes chacunes. Résumons : 1 centurie = 100 hommes 1 manipule = 2 centuries = 200 hommes 1 cohorte = 3 manipules = 6 centuries = 600 hommes 1 légion = 10 cohortes = 30 manipules = 60 centuries = 6000 hommes Il reste néanmoins toujours 3 rangs, mais homogènes aussi bien par l'équipement que par l'âge. Notez bien que ces chiffres sont ceux de l'armée de César, la réforme de Marius elle utilisait 2 manipules dans une cohorte au lieu de 3. Alors que les manipules étaient la valeur tactique de base avant la réforme de Marius, après celle-ci ce sont les cohortes qui reprennent ce rôle. Aux 6000 légionnaires s'ajoutent encore 1200 vélites, et la cavalerie. Cavalerie par ailleurs qui sera délaissée par les citoyens romains, ce sont désormais les peuples alliés qui vont composer la cavalerie. |
III. La marine romaine
Ici il n'y a pas grand chose à dire... Rome a constituée sa première flotte uniquement lors de la première guerre punique avec l'aide des grecs du sud de l'Italie. Marins peu aguerris ils auront toutefois une innovation qui sera lourde de conséquence : le corbeau. Le corbeau est une sorte de passerelle que l'on balance sur le pont ennemi et s'y fiche à l'aide d'un croc. A partir de cette passerelle les marins romains avancent protégés de leurs imposants boucliers afin d'aborder le navire. Bien meilleurs combattants que marins, c'est cette innovation qui va permettre à Rome de connaître ses victoires navales, et consacrer sa domination sur les mers pour près d'un millénaire. Après l'imposante bataille d'Actium qui opposa Octave à Marc-Antoine, la marine romaine ne servira désormais guère plus -faut dire qu'elle ne servait pas tant que ça non plus avant- que de police des mers... tout simplement parce qu'il n'y avait plus personne d'autre que les romains en méditerrannée :lol: |
IV. La hiérarchie dans l'armée romaine
A. Les légions Le commandement suprême revient aux consuls qui selon les époques dirigaient soit les légions à tour de rôle (l'un commandait les légions, l'autre se chargeant des affaires courantes à Rome), soit chacun ayant deux légions (puisqu'il y avait 4 légions en temps de paix avant la réforme de Marius), ou bien encore ne dirigaient pas eux même les légions (notamment après la réforme de Marius). On peut aussi éventuellement distinguer l'Imperator, qui n'est en rien un grade mais une distinction accordée par les acclamations des troupes suite à une campagne victorieuse d'un commandant. Cela confère un énorme prestige, mais est aussi assez rare, seuls les plus grands commandants (et donc par extansion hommes d'Etat, les deux allaient de pairs à Rome, et d'autant plus sous la République) avaient droit à cet honneur. Comme on l'a vu les préteurs et promagistrats peuvent aussi commander une armée, et normalement un préteur n'était pas soumis hiérarchiquement au consul sur le terrain. Tous ces commandants peuvent déléguer des tâches à des légats, légats qui peuvent aller jusqu'à commander une légion, voire même plus (exemple de Labiénus, lieutenant de César, qui commandait les légions en Gaule lorsque César se rendait à Rome). Puis l'on retrouve les tribuns militaires, au nombre de 6 par légions, ils commandent par roulement. Ils sont soit élus par les comices, soit nommés par le commandant. Ensuite les centurions qui commandent les centuries. Le centurion le plus haut gradé commandait la cohorte, c'est le centurion primipile. Le centurion primipile était tout simplement le centurion de la première centurie de la cohorte, c'était la plus haute fonction atteignable pour un simple soldat. Ensuite il y a tout un tas de sous officiers, notamment l'optio, l'adjoint nommé par le centurion ainsi que des rôles aussi variés que les médecins ou musiciens. Enfin les simples soldats qui se décomposent en deux classes : la première était exempte de corvée, l'autre non. B. La cavalerie L'unité de base de la cavalerie est la décurie, soit 10 cavaliers, commandés par un décurion. Trois décuries forment une tourme dirigée par un préfet. C. La marine C'est la loi navale de -506 qui fonde une flotte permanente à Rome. Le commandement de la flotte est confiée à un navarque qui est nommé pour deux ans par les consuls. Néanmoins il reste sous le commandement des consuls qui seuls peuvent décider une délégation de l'Impérium en faveur du navarque. En temps de paix par contre il s'amuse à dégommer des pirates :chicos: Bref tout ça pour dire qu'il ne sert à rien... Rome n'a pas réellement de flotte, celle-ci n'apparaîtra réellement qu'avec la première guerre punique. La flotte va donc un peu mieux s'organiser pendant cette première guerre punique. A la tête d'une escadre de navires se trouve le navarque. A la tête de chaque navire se trouve un triérarque. En réalité la flotte romaine était peu autonome car servait surtout de soutien aux troupes au sol, et donc sous commandement du "général" (je rappelle encore une fois qu'il n'y a pas de grade de général à Rome ;)). |
L'armée romaine dans le récit I. Sur le plan terrestre Concernant le commandement il n'y a pas grand chose à rajouter en dehors de ce que j'ai dis dans "les institutions dans le récit". Sur le plan de l'organisation militaire le jeu fonctionne par unité de X soldats. Et bien 5 unités dans le jeu équivaudront 1 légion tout simplement. En général une légion sera composée d'une unité d'hastati, une de principes, une de triarii, une de cavalerie et enfin une de vélite ou archer ou arme de siège. Ca c'est en général, mais sachant qu'il doit y avoir 2 fois moins de triarii que des autres unités, il y aura parfois un peu plus d'unités de cavalerie ou autre ;) Du point de vue du combat et bien je reprendrais dans les grandes lignes la tactique romaine avec les trois rangs, les vélites devant avant le combat et qui se replient, et la cavalerie sur les ailes. Bref rien de très nouveau. Comme vous le savez l'on ne peut empiler plus de 20 unités ensembles... autrement dit un consul par exemple ne peut commander plus de 4 légions en même temps... bref il lui faudra de l'aide, donc parfois plusieurs armées se baladeront ensemble, aidant plus ou moins le consul selon si c'est un légat qui commande l'autre armée ou bien un autre magistrat (recherchant donc la gloire à son profit et n'étant pas soumis hiérarchiquement par le consul :chicos: ). II. Sur le plan maritime A la tête des escadres il y aura donc un navarque, qui sera plus ou moins soumis aux consuls, par conséquent ils pourraient bien emm***** un pauvre préteur qui voudrait traverser la mer pour conquérir des territoires, bref il faudra être z'entil avec les consuls :chicos: |
Acte I : Pyrrhus en Italie Rome n'étant encore cantonnée qu'au Latium, elle contrôle désormais toute l'Italie centrale en une vingtaine d'années suite aux guerres samnites. Une puissance qui s'est rapidement accrue mais dont le développement rapide pourrait également signifier sa fin. Rome avait passé un accord commercial avec les cités grecques d'Italie du sud, et notamment Tarente qui affirmera par la suite que Rome a violé celui-ci. La cité fera appel à l'ambitieux Roi d'Epire : Pyrrhus. Celui-ci ne rêve que de conquête et de réitérer des exploits dignes d'Alexandre le Grand. Il débarque alors à Tarente, prêt à partir à l'assaut de l'Italie dont la conquête lui semble aisée. C'est dans ce contexte que commence le récit, Rome avant de pouvoir rêver d'expansion devra chasser Pyrrhus d'Italie et soumettre les cités grecques d'Italie, et ainsi mettre un terme à cette Grande Grèce. |
I. Rome en danger
http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/002.jpg Comme on peut le constater, Rome n'est que bien peu de chose face à ses voisins. Mais en attendant la menace vient du sud, à Tarente, où Pyrrhus a débarqué et semble prêt à fondre sur Rome. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/003.jpg Des élections bien peu passionantes ont par ailleurs eu lieu : 4 candidats, 4 postes... Autant dire que le choix a été facile. Les candidats ne sont pas de grands personnages, mais Rome devra compter sur eux, sa survie en dépend. Tout d'abord les deux consuls : Caius Quintus Granpiedus, le plus âgé et le plus expérimenté de tous... même si son expérience a des limites peu relevées... et Publius Laevinus Thrawnus, excellent gestionnaire. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/004.jpg Et les deux prêteurs, presque inconnus dans la vie publique romaine : Tiberius Coruncanius Splinterus et Lucius Aemilius Leazus. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/005.jpg (le calcul de l'influence au Sénat n'a guère d'intérêt actuellement... il n'y a que 4 personnages, et 4 factions représentées... on tiendra compte de l'influence si besoin est) Les deux consuls seront à la tête de toutes les troupes romaines disponibles, soit 4 légions. Le sort de Rome repose entre leurs mains, une défaite militaire et il n'y aura plus personne pour défendre Rome. L'objectif fixé par le Sénat est tout d'abord de vaincre Pyrrhus, que ce soit par la mort ou en le forcant à évacuer la Grande Grèce. Ensuite il leur faudra punir les cités grecques de leur affront contre Rome et occuper tout le sud de l'Italie. Le prêteur Lucius Aemilius Leazus quant à lui restera à Rome, détenteur de l'Impérium qu'il pourra utiliser afin de convoquer le Sénat. Quant à Tiberius Coruncanius Splinterus, lui ira à Capoue, aux frontières de la République afin de protéger tant que faire se peut la République. Il pourra lever des légions en cas d'extrême nécessité... s'il y parvient... Face à ces magistrats peu expérimentés se trouve Pyrrhus, Roi d'Epire et stratège militaire émérite. Il dispose certes moins de soldats que les consuls, mais son génie sur le terrain annule notre avantage numérique... http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/006.jpg |
II. La bataille de Corfinium
Certain de sa force Pyrrhus s'avance vers Corfinium et en fait le siège, son second resté à Tarente le rejoint aux portes de la ville. Les consuls Granpiedus et Thrawnus tentent de prendre ce dernier par revers afin de l'éliminer et éviter qu'il ne vienne en renfort auprès de son Roi. Le pari est manqué, il se retire au nord des positions de Pyrrhus, les consuls se retrouvent devant le Roi, ils sont obligés de livrer bataille. S'engage alors l'importante bataille de Corfinium qui décidera du sort de Rome. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/007.JPG (La bataille qui va suivre étant très importante, elle sera forcément plus détaillée et avec plus de screens que d'autres à venir) http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/008.JPG Nous avons un avantage numérique assez intéressant mais bien contrebalancé par la valeur militaire du Roi d'Epire. La bataille rapidement engagée, le lieutenant de Pyrrhus est pris au dépourvu, éloigné de son Roi il tente de le rejoindre rapidement. Malheureusement les hoplites ne sont pas reconnus pour leur rapidité... Les consuls à la tête de la cavalerie vont tenter d'anéantir les renforts et ainsi avoir un avantage numérique conséquent. (en rouge Pyrrhus, en bleu les renforts). Si les renforts avancaient en ordre, la cavalerie aurait bien du mal à les anéantir, même avec de nombreuses manoeuvres. Cela aurait suffit pour que les consuls renoncent à une charge suicidaire. Fort heureusement pour eux tel ne fut pas le cas : tout un groupe d'hoplites restait à l'arrière, et suffisament esseulé pour que les autres ne puissent réagir rapidement. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/009.JPG http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/010.JPG Pendant ce temps, les légions avancaient sur la crête de la colline, en son point le plus élevé pour en retirer le plus d'avantage possible. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/011.JPG Après de laborieuses manoeuvres les consuls parviennent à mettre en déroute les renforts, cela leur suffit, voyant les grecs de Pyrrhus avancer sur leurs légions ils reviennent rapidement afin de prendre le contrôle de bataille. Arrivés quelle ne fut pas leur surprise que de voir une bataille fort bien engagée avec tous les éléphants grecs au sol, n'ayant pas su résister à nos pilums (cercle bleu), et l'essentiel de leur cavalerie en déroute (vert). Ne restait alors plus que la garde personnelle du Roi (noir). (les éléphants dans ce mod sont terribles... limite intuables et fichtrement efficaces... autant dire que j'était éttoné mais très ravi de les voir tous morts :lol: ) http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/012.JPG Décidément la bataille était vraiment très bien engagée, Pyrrhus le sentait peut-être, ce qui l'aurait poussé à charger sur nos lignes... et de face... suicidaire... Voulait il donner du courage à ses hommes de cette façon ? Sentait-il déjà la bataille perdu et voulait sortir au moins digne avec une charge héroïque ? Toujours est-il que la charge ne dura pas, la violence du choc fut telle que ses pertes furent importantes et les cavaliers partirent en retraite et laissent les hoplites poursuivrent la bataille. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/013.JPG Ainsi les hoplites avancèrent sur nos lignes, nous avions certes un avantage numérique évident et un léger avantage du terrain, mais tout n'était pas encore fait. Alors que les consuls poursuivent des archers crétois en déroute ils voient arriver sur eux le reste de la garde personnelle du Roi... avec le Roi en personne qui fonce dans leur direction ! La valeur des grecs était bien plus importante que celle des cavaliers romains, mais une telle occasion ne se représentera peut-être plus jamais. Tuez Pyrrhus et c'en est fini de la menace qui plane sur Rome. Pendant ce temps les hoplites avancent sur nos lignes. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/014.JPG Après un long combat indécis entre Pyrrhus et le consul Granpiedus, Thrawnus qui continuait à poursuivre les archers en déroute arrive en renfort et charge de plein fouet sur le Roi... une charge qui sera meurtrière... http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/015.JPG Pyrrhus est mort, Rome est sauvée ! Maintenant il ne reste plus qu'à anéantir ce qu'il reste de l'armée grecque et c'en sera fini de l'invasion. Désormais en infériorité numérique écrasante, les hoplites grecs sont pris en étau. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/016.JPG Le combat fut rude, et les hoplites résistants malgré la mort de leur chef, mais cela ne suffira pas. Le lieutenant de Pyrrhus en fuite est rattrapé et aussitôt tué, la bataille est terminée ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/017.JPG Grâce à ces manoeuvres et une chance incroyable les romains ont subis des pertes légères, et l'armée grecque est totalement anéantie. C'est une victoire héroïque, que nul n'osait imaginer. De manière habile, grâce à son influence Granpiedus parvient à faire retomber toute la gloire sur ses épaules, il en ressort grandit. Il reste à soumettre les cités de la Grande Grèce, s'il y parvient il restera à jamais dans la mémoire des romains. Mais cette victoire a un goût amère pour Thrawnus qui ne récolte pas autant de gloire que son confrère... pourtant c'est sa charge qui a eu raison de Pyrrhus ! L'entente entre les deux consuls risque d'en pâtir... Quoi qu'il en soit l'invasion grecque est déjà terminée ! (très rapide la fin de l'invasion... j'ai eu une chance énorme :lol: Avec les éléphants en plus cela n'aurait pas été du gâteau... (surtout qu'ils sont morts sans que je ne m'en rende compte...) et j'ai été éttoné que l'IA n'essaie pas d'attaquer les flancs, ce qu'elle a eu l'habitude de faire pourtant. J'avais placé les vélites légèrement sur les côtés pour couvrir un peu en l'absence de cavalerie... visiblement cela a suffit... vive les pilums ! :chicos: Ha et aussi... n'ayez crainte en voyant la victoire héroïque... autant c'est chose courante dans la vanilla, autant dans ce mod c'est pas fréquent... surtout avec la difficulté choisie. Aussi éttonant que cela puisse paraître vu le résultat, j'aurais très bien pu me rétamer complètement dans cette bataille). |
Acte II : La fin de la Grande Grèce ? La Grande Grèce a perdu son héros, son sauveur, désormais elle ne peut plus compter que sur elle-même. Les cités grecques s'allient entre elles, espérants ainsi repousser les romains. Les grecs sont encore puissants, selon nos espions les armées grecques totaliseraient deux fois plus d'hommes que nous. Fort heureusement pour nous, les grecs sont assaillis de toutes parts : la Macédoine en Grèce même, l'Egypte dans les îles de la mer Egée, et enfin nous en Grande Grèce. Avec cette aide de circonstance des macédoniens et des égyptiens nous avons toutes les raisons d'espérer pouvoir sortir vainqueur de ce conflit : la Grande Grèce a perdu son protecteur et ne peut espérer des renforts d'autres cités. Malgré cela Rome traverse une crise, le Trésor est vide, totalement vide ! Rome a encore bien du mal à supporter le ravitaillement de tant de légions pour un si petit territoire. |
I. Rome aux prises avec les difficultés économiques
La République a certes bien grandi ces dernières décennies, mais même si nos soldats sont des citoyens se pourvoyants eux-mêmes leur équipement, maintenir tant de légions mobilisées coûte extremement cher. Pour ne rien arranger le préteur Splinterus, certain de la victoire de Pyrrhus, a réussi à mobiliser malgré tout une légion supplémentaire, ce qui ne manquera pas de coûter cher à Rome qui dispose désormais de 5 légions. Trop cher pour les sénateurs, ceux-ci ne manqueraient pas de protester et de demander la démobilisation de cette dernière légion à la prochaine convocation. Ils furent en effet convoqués, mais tout n'allait pas se dérouler ainsi... Le consul Granpiedus a retiré énormément de gloire de la défaite de Pyrrhus, et le voilà qui se lance dans le siège de la cité qu'il a forcé Pyrrhus à abandonner... Corfinium est assiégée. Trawnus quant à lui ne trouve pas cela à son goût, non seulement il n'a récolté aucun honneur dans cette bataille, mais en plus il ne risque plus d'en récolter en restant avec Granpiedus. La décision est prise : dans la nuit Trawnus quitte le camp en direction de Rome en vue de convoquer le Sénat. Arrivé à Rome, quelle ne fut pas sa déception que de voir la plèbe encensser à chaque rue le consul Granpiedus... certains n'hésitants pas à franchir le pas et à l'appeller le sauveur de Rome... Rien, il n'y a absolument rien qui relate la charge héroïque de Trawnus, rien d'ettonant après tout quand on sait que cette charge se fit loin des légions occupés contre les hoplites. Toujours est-il que Trawnus savait exactement ce qu'il souhaitait et comment l'obtenir. Devant le Sénat il demandera le contrôle de 2 des 4 légions de la république, ceci afin d'accroître plus rapidement la main mise de Rome sur le sud de la péninsule et ainsi mettre fin à la crise économique. Idée séduisante, et le Sénat savait que cela permettrait de renflouer le Trésor qui en avait bien besoin, le danger militaire quant à lui restant minime du fait du manque de cohésion entre les cités grecques. Mais le danger militaire minime et la réputation de Granpiedus, sur le point de faire tomber Corfinium, joueront en défaveur de Trawnus... celui-ci ignorait l'existance de cette fameuse cinquième légion... De ce fait le Sénat accorde le contrôle de cette légion au consul et lui permet de mener les opérations que bons lui semble dans le sud de l'Italie, après tout devant la faible menace militaire une légion lui sera bien suffisante ! Alors qu'il ne souhaitait que partager un peu de la gloire de Granpiedus, Trawnus se retrouva finalement pris à son propre jeu et n'aura qu'une maigre légion sous ses ordres... autant dire que les sièges et batailles à venir seront ardus... Il prendra néanmoins sous son aile l'un des jeunes romains les plus prometteurs de son temps : Luca Mamilius Curtisus. Il semble être promis à un grand avenir, excellent sur le champ de bataille il deviendra forcément un homme politique puissant. Quant au consul Granpiedus, lui aussi prendra un jeune romain en tant que second : Asinius Domitius Hoaxus. De la même génération que Curtisus, et même s'il semble moins bon militaire, son avenir peut-être tout aussi intéressant... mais cela dépendra surtout des succès militaires à venir ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/018.JPG Alors que Trawnus est en route pour le sud, un nouveau coup lui est porté par Granpiedus : Corfinium est tombée ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/019.JPG Voilà qui va encore augmenter considérablement le prestige de Granpiedus... non pas tant que la ville soit tombée, même si cela reste un bel exploit, mais parce que la prise de la ville signifie l'amélioration de l'économie romaine ! Certes le Trésor est encore vide, et la république a même dû lourdement s'endetter, mais désormais on peut voir l'avenir avec sérennité, la tendance s'inverse. Un nouveau territoire et des milliers d'esclaves en plus : que pouvait-on espérer de mieux ? Il faudra néanmoins encore des années avant que Rome n'entreprenne à nouveau des travaux publics... En attendant, et pour la plus grande gloire de Rome, Granpiedus continue sa marche vers le sud et fonce directement sur la cité qui est la cause de tous nos soucis : Tarente. La prise de cette cité serait également d'une grande valeur pour le prestige du consul, et Trawnus le sait, enragé à l'idée de s'être encore fait doubler. Il se rabat alors sur Paestum, ville d'importance bien moindre, mais qui sait, c'est peut-être le début de grandes conquêtes ?! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/020.JPG |
II. La punition de l'alliance des cités grecques
Tout semble se présenter au mieux à la fin de l'an -278 av JC (en théorie je devrais compter depuis la fondation de Rome... mais ça risque de vite devenir chiant alors tant pis :lol: ), Tarente est assiégée et ne comporte qu'une très faible garnison. Mais la nouvelle tombe : la Macédoine et l'Egypte cessent les hostilités contre les cités grecques... même si cette paix est très précaire cela donnera la possibilité aux grecs de mettre tous leurs moyens militaires contre nous... Toujours est-il que pour le moment les vents nous sont largement favorables, les dettes se réduisent, des accords commerciaux sont signés avec les carthaginois, gaulois et illyriens, et nous avons une supériorité militaire manifeste sur les grecs. Bref tout va pour le mieux, et la chute de Tarente avec des pertes romaines se comptant sur les doigts d'une seule main vient le prouver. La chute de cette cité responsable du conflit donne lieu à une liesse populaire, comme si la guerre venait de s'achever... mais en fait elle ne fesait que commencer ! Toujours est-il que Granpiedus est au fait de sa puissance, il devient le romain le plus influent de son temps, et l'un des plus influents depuis la fondation de Rome. Vainqueur de Pyrrhus, sauveur de Rome, punisseur de Tarente, il ne lui reste plus qu'à conquérir le reste de la Grande Grèce ! La population de Tarente est massivement asservie, et il en sera de même pour toutes les autres cités qui auront eu l'audace de s'opposer un jour à Rome ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/021.JPG Pendant que Trawnus n'a d'autre choix, vu le peu de soldats à sa disposition, que d'assiéger Praetum aussi longtemps que nécessaire pour affamer ses habitants... Autant dire que cela risque d'être long, et vu le succès fulgurant de la campagne de Granpiedus, la gloire semble lui échapper petit à petit... Pendant ce temps c'est la cité de Croton qui est assiégée. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/022.JPG Fin -277 Croton est également capturée sans trop de heurts, Granpiedus continue vers Rhegium, une cité stratégique pour le contrôle du détroit de Messine... avec la cité de Messine bien sûr. A part par la mer, Rhegium est un passage obligé, et les campaniens semblent l'avoir compris, ils ont concentré un nombre importants d'hommes dans la cité. En plus de cela les grecs l'ont bien compris aussi : ils sont en embuscade juste derrière la cité, prêts à bondir à la moindre occasion. Granpiedus continue donc sa campagne, mais ne dispose plus que de 3 légions avec lui, il a dû se séparer de plusieurs milliers de soldats à Tarente et Croton afin d'y maintenir l'ordre. La chute de Croton marque également la fin de l'assainissement des finances, les dettes sont réglées, dès l'an prochain le Sénat pourra autoriser à nouveau certains travaux publics. Pour l'instant le but est de renforcer l'économie de la république. Ne disposant que de 3 légions devant Rhegium, le consul prend le pari d'affamer les nombreux occupants de la cité, en espérant qu'ils ne tentent pas une sortie dès maintenant, les pertes risqueraient d'être importantes... Enlisé devant Paestum, le consul Trawnus semble parvenir bientôt à ses fins, la cité semble à bout de souffle. Il pourrait bien profiter de la situation de son confrère pour lui griller la politesse à Rhegium. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/023.JPG |
III. L'émergence d'un jeune romain
Les défenseurs de Paestum, poussés par le désespoir, tentent une sortie qui déterminera de leur sort. Le résultat, bien que légèrement en notre faveur, semblait incertain, mais la réalité fut tout autre. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/024.JPG Trawnus remportait là enfin sa première victoire sans son collègue... mais il semble qu'il ne parviendra jamais à se hisser au rang auquel il aspire, dans cette bataille il fut reléguer en second plan par rapport à son jeune protégé qui apparaissait être un excellent chef militaire. Certes le consul c'est bien lui et non ce Curtisus, mais ce dernier avait un charisme qu'il n'avait pas, les soldats lui fesait plus confiance qu'à un consul plus politicien que militaire... or tout le monde le sait : le meilleur chemin vers la politique à Rome est le champ de bataille. Trawnus le sait bien... mais il est toujours éclipsé par un autre, ce n'est décidément pas un guerrier. Toujours est-il que la ville tombée, le consul s'empresse vers le sud afin de parvenir à Rhegium à temps... mais l'adversaire ne semble pas de cet avis et effectue une sortie avant que le consul ne parvienne à destination. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/025.JPG Une fois de plus Granpiedus en profite et prend Rhegium dans une bataille qu'il remporte avec une facilité déconcertante... http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/026.JPG (vraiment déconcertante... j'ai mis bataille niveau difficile pourtant j'ai l'impression d'y arriver 100 fois mieux que dans la dernière partie où je me prenais parfois des branlées au niveau normal... enfin on verra ça quand j'aurais un adversaire un peu plus sérieux) Suite à cette victoire, Granpiedus poursuit encore son chemin vers l'assimilation de la Grande Grèce à Rome, il ne reste en travers de son chemin plus que deux cités majeures : Messine et Syracuse. La prochaine étape sera Messine. En -275 la liste sénatoriale est renouvellée, et l'on assiste à quelques boulversements, notamment venant de l'entrée dans la vie publique du jeune curtisus. Ce dernier est en effet non seulement talentueux sur le champ de bataille, mais aussi redoutable orateur. Si personne ne saurait remettre en doute l'influence incroyable dont dispose Granpiedus au Sénat (27 points), Trawnus quant à lui est même désormais moins reconnu au Sénat que son protégé (8 points contre 12). La question que tout le monde se pose est quelle réaction aura bien Trawnus à son égard ? Après tout il est encore consul pour 5 ans, et Curtisus n'est même pas magistrat... Il pourrait se débarasser de lui et espérer ainsi acquérir assez de renommée dans la fin de la campagne en Sicile, ou bien au contraire le garder auprès de lui afin de garder ses faveurs et profiter ainsi à son propre compte l'influence dont Curtisus dispose au Sénat... |
IV. Veni, vidi, loosi
Bien qu'à contrecoeur, Trawnus garde Curtusus près de lui... d'une part sans son soutien il risque de perdre les faveurs du Sénat très rapidement, et d'autre part ses hommes ne comprendraient pas une telle décision et pourraient bien au pire refuser de suivre le consul, au mieux perdre de leur combativité. Toujours sur le chemin de Rhegium, Trawnus trouve au sol une petite boîte fort étrange, ne ressemblant à rien de connu. Sur celle-ci est écrit en grand "NE PAS APPUYER SUR LE BOUTON"... malheureusement le consul ne saura résister à la tentation d'appuyer dessus quand tout à coup la boîte émet des sons bizarres... "TUTUTUTUTU MISE A JOUR TUTUTUTUTUTU PARTIE PERDUE TUTUTUTUTUTUTU RETOUR 5 ANS EN ARRIERE TUTUTUTUTUTU". Le consul se retrouve comme aspiré dans une spirale et se retrouve tout à coup quelques secondes après à Rome, prise dans une agitation inhabituelle. Les crieurs publics annoncaient le débarquement de Pyrrhus à Rome, Rome doit se défendre, les centuries doivent se rendre au champ de Mars afin de lever les légions nécessaires pour repousser l'ennemi ! C'est à ce moment que Trawnus compris enfin... tout était à refaire :loose: Mais ayant déjà vécu ces moments, il savait plus ou moins ce qui l'attendait, allait-il pouvoir profiter de cette situation ? La suite au prochain acte ! :chicos: (quel looser ce Trawnus :o: ) (pour ceux qui n'auraient pas tout saisi : j'ai patché le jeu et ho malheur... la sauvegarde ne fonctionne plus avec le nouveau patch :loose: Donc on reprend tout à zéro avec le nouveau patch) |
Acte III : Un renouveau pour Trawnus ? La même histoire semble se répéter inlassablement, Pyrrhus à nouveau fraichement débarqué à Tarente fonce à nouveau établir un siège à Corfinium. Trawnus, bien que conaissant les conséquences passées, suit à nouveau Granpiedus avec 4 légions. Il n'avait guère le choix : il fallait sauver Rome, le moindre écart serait pour le moment impardonnable aux yeux du Sénat et du peuple romain. |
I. Pyrrhus plus redoutable que jamais
Cette fois l'armée de Pyrrhus arrive groupée, il ne sera plus possible de réduire l'adversaire en anéantissant tranquillement des renforts. Rome ne sera peut-être pas sauvée une seconde fois. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/027.JPG Comme si cela ne suffisait pas, cette fois c'est bel et bien Pyrrhus qui semble avoir l'avantage du terrain : il se place sur une petite colline avec une forêt derrière idéale pour cacher les archers crétois et empêcher toute charge de la cavalerie... http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/028.JPG Bref, il ne reste plus qu'aux légions à avancer... L'idée est d'étirer les lignes pour obliger l'adversaire à en faire de même. Avec notre supériorité numérique cela pourrait permettre soit de déborder, soit de profiter de failles dans les lignes adverses. L'effet d'étirement est encore amplifié par le positionnement exentré des vélites, ce qui permet de garder les flancs... nottament dissuader une éventuelle charge d'éléphants à ces endroits. D'ailleurs une ligne étendue permettra aux éléphants de mieux pénétrer dans nos lignes et occasionants moins de pertes... après cela ils se retrouveront encerclés car auront trop avancés :chicos: Cela permettra au moins à la troisième ligne de combattre, ce qui n'est pas toujours le cas. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/029.JPG Mais les plans de bataille c'est bien joli... mais cela sert moyennement quand rien ne se passe comme prévu, ce qui sera bien sûr le cas :loose: Notre cavalerie (flèches vertes) va tenter de prendre par l'arrière des troupes excentrées, nottament la cavalerie légère grecque qui serait anéantie par la nôtre bien supérieure. Malheureusement Pyrrhus a bien réagi en fesant charger sa cavalerie et... ses hoplites ! :enerve: Les pertes auraient été trop lourdes, la cavalerie préfère se replier et manoeuvrer afin de charger plus haut... mais l'adversaire est coriace et les hoplites les poursuivent (flèche bleue), empêchant une charge, mais aussi en éloignant la cavalerie, la rendant pour l'instant inopérationnelle. La cavalerie grecque quant à elle (flèche rouge) tourne et fonce droit sur les vélites, finissant de dégarnir le flanc gauche des légions... Pyrrhus va en profiter pour contourner et tenter d'attaquer par les flancs (flèche jaune). http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/030.JPG Voyants arriver Pyrrhus, les 2ème (rouge) et 3ème lignes (vert) tentent de se replacer très rapidement afin d'éviter l'énorme coup que pourrait porter une charge sur notre flanc. Pyrrhus parvient à attaquer sur le côté et prend par l'arrière la première ligne (bleu), mais se retrouve vite bloqué par les principes de la seconde ligne qui ont su se replacer rapidement. La troisième ligne quant à elle se retrouve en position et peut même faire mouvement et encercler complètement Pyrrhus (cercle jaune). La bataille est encore indécise, mais si nous parvenons à tuer Pyrrhus qui se trouve en mauvaise posture, alors la victoire nous reviendra très certainement ! Sachant cela, Granpiedus tente de déborder sur le côté et fonce droit sur Pyrrhus (flèche noire), laissant Trawnus occuper les hoplites pendant ce temps. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/031.JPG Déjà complètement encerclé, la charge de Granpiedus n'eût que peu d'effet sur Pyrrhus. Mais celui-ci complètement débordé est contraint de lutter comme jamais pour tenter une sortie. Il essaie alors de partir par le chemin le plus aisé : en passant par la première ligne qui beaucoup souffert de la charge. Fort heureusement cela ne suffira pas, submergé par le nombre il ne trouvera pas le temps de s'échapper et mourra rué de coups. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/032.JPG Leur Roi mort, les grecs n'opposent plus guère de résistance, les hoplites à la poursuite de Trawnus seront bientôt rejoint par Granpiedus qui les prend par l'arrière, permettant à son collègue de charger également. Mais celui-ci n'aura même pas le temps d'arriver au contact que l'ennemi fuit déjà, c'est une retraite généralisée des grecs ! Même les éléphants, qui n'ayant rien fait nous ont beaucoup aidé à remporter la victoire, battent en retraite ! La cavalerie et les vélites poursuivront tant que possible les ennemis, facilement atteignables en déroute. Rome est à nouveau sauvée ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/033.JPG Grâce à la débandade grecque, nos pertes sont limitées, mais la victoire n'est pas aussi glorieuse qu'autrefois, ici point d'anéantissement de l'armée grecque qui se retire, avec tous ses éléphants, à Tarente. Rome semble sauvée, mais la menace pèse encore. Pyrrhus étant mort, qui serait asssez fort pour se dresser contre Rome ? Granpiedus a une nouvelle fois acquis une grande renommée en battant le Roi d'Epire, mais cela n'a rien de comparable à ce que Trawnus a vécu la première fois... d'ailleurs celui-ci s'en sort mieux, même s'il a passé le plus clair de son temps à fuir les hoplites sur le champ de bataille... Mais cela est plus dû à la performance moyenne de Granpiedus qu'à Trawnus lui-même. |
II. Une impression de déjà vu
Trawnus, comme auparavant, retourne à Rome et obtient à nouveau la Vème légion. En effet, si Trawnus semblait en meilleure posture pour négocier cette fois, le Sénat n'admettait pas que l'on réduise l'effectif à disposition de l'autre consul. En effet Granpiedus est sorti vainqueur de l'attaque de la cité de Corfinium, mais même si les pertes étaient relativements faibles, le consul ne disposait plus que du 2/3 des hommes qu'il avait avant la bataille contre Pyrrhus, et cela alors que la campagne débute à peine. Bref le Sénat n'allait pas affaiblir sa force armée ainsi. En contrepartie Trawnus se vit promettre une autre légion dans quelques années, le temps que Rome assainisse ses finances. Finances qui par ailleurs ont bien moins souffert cette fois-ci ! Pour en revenir à la cité de Corfinium, sa prise fut des plus hardues, une bataille longue et un adversaire ne lâchant rien. Le combat dans les rues fut sanglante, et se terminera sur le forum où quelques soldats adverses vont résister longtemps, très longtemps alors qu'ils sont encerclés et submergés par le nombre. Mais il en faudra plus pour ôter la victoire à Rome ! Fort de sa victoire, le consul se rue sur Tarente. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/034.JPG http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/035.JPG A la tête de sa légion, Trawnus se dirige à nouveau vers le sud, et assiège Paestum. Mais cette fois il ne fera pas la même erreur, hors de question pour lui de prendre pour second un militaire né, cette fois-ci il est bien déterminé à diriger lui-même les troupes et récolter seul les lauriers. Sous la houlette de Leazus, le Sénat autorise une expédition en méditerranée. Bien que sous couvert diplomatique et commercial, cette expédition aura avant tout un but militaire. Les meilleurs carthographes romains en feront partis. Le triérarque Cnaeus Julianus Kraerus prendra la tête de cette aventure qui prendra de longues années à n'en pas douter. Espérons qu'il ne rencontre que peu d'adversaires sur sa voie, il ne dispose qu'une poignée de frêles navires de commerce armés à la hâte. D'ailleurs on parle bien peu du préteur Leazus resté à Rome. Etant le seul détenteur de l'Imperium dans notre bonne cité, il jouit d'un pouvoir important, et son avis est écouté de tous (en même temps c'est lui le chef hein :o: ). Petit à petit, dans l'ombre certes, il tisse des rapports privilégiés au Sénat et a su s'imposer contrairement à son homologue Splinterus tombé dans l'oubli. Les consuls devront faire attention à ce personnage qui pourrait bien tirer son épingle du jeu à l'avenir (encore un qui a profité de la nouvelle partie pour gagner en statistiques :o: ). Peu de temps après est recu au Sénat un diplomate grec de Tarente, cité qui s'apprête à être assiégée par Granpiedus. Les grecs n'ont ni plus ni moins le culot que de demander un cessez-le-feu dès qu'ils sentent le vent tourner ! Le diplomate repartira bredouille sous les huées des sénateurs romains excédés, ceux qui ont eu l'audace de se dresser un jour contre Rome devront le regretter ! Peu après c'est la ville de Paestum qui se rend aux troupes de Trawnus qui attendaient patiemment devant la cité, ils n'avaient pas assez d'hommes pour donner l'assaut. Bien que le combat fut long, et que les troupes étaient frigorifiés à attendre devant la cité sous la neige, le consul l'emporta assez facilement. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/036.JPG Fort de cette victoire le consul se dirige désormais en toute hâte vers Croton. Il réussit là à devancer son homologue alors qu'il avait échoué autrefois devant Rhegium. Pendant ce temps, Granpiedus, longtemps enlisé devant Tarente, vit la ville lui céder. En effet la garnison de Tarente était faible, et un assaut aurait pu facilement donner raison aux romains... mais les soldats rechignaient à cette tâche alors que d'imposants éléphants n'attendaient que leur venue de l'autre côté des murs. C'est ainsi que le consul était obligé de faire le siège de la ville et attendre que les éléphants sortent eux-mêmes ! Et pourquoi pas espérer que certains d'entre eux soient morts de faim, voire même aient servis de repas à des soldats affamés. Mais il n'en fut rien, la faible garnison de la ville fit sa sortie, et les éléphants étaient tous là, prêts à foncer sur les romains. La victoire ne pouvait nous échapper du fait de l'écrasante supériorité numérique, mais les évènements donnèrent raisons aux soldats qui refusèrent l'assaut : les éléphants firent des dommages considérables, les pertes furent collossales. Les soldats grecs ne furent que peu de morts dans nos rangs comparés aux éléphants. Alors que l'on alignait 4 romains pour un grec, nous avons fait l'exploit de perdre plus d'hommes que les grecs eux-mêmes en avaient ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/037.JPG Il ne reste à Granpiedus guère plus de la moitié des hommes qu'il avait la bataille de Corfinium contre Pyrrhus, résigné il retourna à Rome afin de compléter ses légions désormais bien mal en point. Cela permettra à Trawnus de gagner du temps dans le siège de Croton, et de démontrer qu'avec quatre fois moins d'hommes il parvient à réaliser lui aussi de grandes choses ! Mais la gloire de Granpiedus n'en sera que peu affectée, après tout il a sauvé Rome et châtié ses ennemis ! |
III. Trawnus le lucky looser
Vous vous rappellez tous de la loose de Trawnus ? Et bien il faut croire que la loose lui réussit plutôt bien en fin de compte... En effet il a réussi à faire tomber la cité de Croton, désormais presque tout le sud de la péninsule est sous domination romaine. Il ne reste plus que Rhegium avant d'atteindre la Sicile. Mais la cité est fortement défendue, et une légion, qui en plus a subi quelques pertes, ne suffirait pas à prendre la cité. Ainsi Trawnus doit retourner à Rome comme son homologue, il recevra au passage le contrôle d'une seconde légion : la 6ème de Rome, dont la mobilisation vient de commencer. Ainsi, bien que les victoires de Granpiedus soient plus importantes et significatives, Trawnus a su tirer son épingle du jeu cette fois en prenant le sud ouest de la péninsule tandis que son homologue prit le sud est. Bref, Trawnus pouvait voir l'avenir avec d'autant plus de sérénité qu'il n'avait pas Curtisus ou un autre dans les pattes. -275, renouvellement de la liste sénatoriale, il n'y a guères de changements dans la composition du Sénat, mais certains semblent avoir profité des circonstances pour acquérir le soutien des sénateurs. Tout d'abord évoquons l'arrivée dans la vie politique de deux romains : Vibius Curtius Curtisus et Amulius Coruncanius Hoaxus. Nous les conaissons déjà, mais de manière éttonante ils ne sont plus les mêmes qu'avant. En effet Hoaxus, fils de Splinterus, a su profiter de la renommée de sa gens pour s'entourer de personnalités éminentes. C'est le contraire pour Curtisus qui reste encore un excellent militaire, mais considéré comme un mauvais politicien... n'ayant pas d'appui notable dans la vie publique, il va devoir se forger un nom... Hoaxus, une fois encore est pris sous les ailes du consul Granpiedus, et son avenir semble prometteur. Actuellement il est à Tarente en tant que légat d'une légion afin de maintenir l'ordre dans la cité. Il attend le retour du consul. Curtisus quant à lui est en position plus délicate, Trawnus ne voulant pas répéter la même erreur ne le prend pas avec lui dans sa campagne. De ce fait Curtisus peine à se faire un nom, et son avenir semble compromis... Quant aux préteurs : Splinterus toujours à Capoue, n'a plus de rôle officiel. Son but premier était de constituer le dernier rempart en cas de victoire de Pyrrhus. La menace ayant disparu, son utilité en fesait de même. Il est oublié de tous, et n'a plus le moindre appui au Sénat, contrairement à son fils Hoaxus. Leazus, lui a bien réussi à Rome. Il a une autorité indéniable, certainement du fait qu'il est le seul magistrat important dans les murs de Rome depuis le début du conflit. Il a su tisser petit à petit un réseau de sénateurs fidèles. Reste à savoir ce qu'il compte faire de cette influence, on ne lui connait aucun penchant favorable envers l'un ou l'autre des consuls. Et finalement les consuls : Granpiedus est clairement la personnalité la plus célèbre à Rome et dans toute l'Italie, malheureusement son point faible est qu'il n'est pas parvenu à concentrer une autorité suffisante entre ses mains. Contrairement à ce qui a été le cas précedemment, il y a suffisaments de personnalités influentes à Rome qui peuvent le mettre en difficulté si elles s'unissent. Et Trawnus, bien qu'il ne soit pas aussi reconnu que son homologue n'ôte pas le fait qu'il est un personnage incontournable. Même s'il n'a pas eu autant de gloire qu'il l'espérait au début, sa situation s'est considérablement améliorée. Néanmoins il lui faudra l'appui d'autres personnages s'il compte poursuivre dans cette voie et espérer être à nouveau élu consul par les comices dans 5 ans. Les élections qui interviendront dans 5 ans semblent largement favorables à Granpiedus qui pourra rester consul s'il en fait le souhait. Pour l'autre consul la place sera disputée âprement entre Trawnus, Leazus et Hoaxus. C'est néanmoins Trawnus qui a les cartes entre les mains, son avenir se joue sur les champs de batailles. Bref le Sénat est tout acquis à Granpiedus, nottament tant qu'il conservera l'appui de son jeune protégé Hoaxus. A eux seuls, ils peuvent compter sur l'appui d'environ la moitié des sénateurs. Ainsi à moins d'une "trahison" d'Hoaxus ou un consensus contre le consul, celui-ci n'aura rien à craindre et pourra obtenir ce que bon lui semble. Voilà ce que ça donne de manière plus chiffrée : (je rappelle que c'est un calcul assez spécial qui prend en compte les caractéristiques du personnage) - Soutien total à Granpiedus : 16 points - Soutien à Granpiedus (partisans de Hoaxus) : 7 - Soutien total à Trawnus : 9 - Soutien de Leazus : 9 - Soutien de Curtisus : 5 Sénateurs favorables à Granpiedus : 23/46 (Ces chiffres n'ont guère d'intérêt en début de partie... cela deviendra intéressant dans quelques dizaines d'années, quand les gens seront plus développée et qu'il y aura plus de personnages) http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/038.JPG |
Acte IV : L'essor de Carthage Afin d'éviter de se déchirer inutilement au profit de Granpiedus, Leazus et Trawnus se déclarent alliés de circonstance. Certes les deux hommes sont pressentis au poste de consul dans 5 ans, mais s'entredéchirer ne fera que les affaiblir tous deux. Les termes de l'alliance sont simples : ne pas nuir l'un à l'autre. En guise de bonne volonté le consul Trawnus accepte par ailleurs de prendre le jeune fils de Leazus sous son aile en le formant aux rudiments militaires. |
I. La fin de la Grande Grèce
C'est ainsi que les consuls partirent tout deux avec leurs légions vers Rhegium, en vue d'un long et pénible siège. Avec moins de soldats, Trawnus est plus rapide que son homologue et arrive en premier à Rhegium avec son jeune protégé : Manius Aemilius Lafritus. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/039.JPG Plus tard Granpiedus le rejoignit. La république disposait là de toute son armée, la cité n'avait aucune chance de résister. Pourtant aucun assaut n'a été tenté, la cité était très bien défendue et un assaut aurait coûté la vie à trop de soldats. Les consuls combattants à nouveau ensemble, ou presque, s'installèrent pour un long siège. Alors que Leazus et Trawnus se promettaient une parfaite neutralité l'un envers l'autre, la chance allait sourire au consul qui va indirectement profiter de l'aide apportée par son rival d'antant : Curtisus. En effet Curtisus n'avait aucune magistrature, et de plus ne combattait pas sur le champ de bataille, Trawnus ne voulant pas d'un commandant aussi doué que lui, capable d'éclipser le consul. De ce fait pour Curtisus il ne restait plus qu'un moyen de gagner en notoriété : aller à Rome. Alors qu'il n'était connu que d'une poignée de sénateur il parvient à acquérir très rapidement une notoriété importante... notamment par l'intermédiaire de sa femme qui jouissait d'une réputation sans faille dans la cité. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/040.JPG Petit à petit, mais sûrement il éclipsa le prestige de Leazus, ce qui arrangeait bien les choses de Trawnus puisqu'il constituait sa principale menace en vue des prochaines élections... Mais gare à Curtisus : sa notoriété grandit, et elle pourrait bien faire de l'ombre au consul lui-même ! Hoaxus, bien qu'un adversaire moins dangereux, est relégué au second plan, Curtisus reprend la place qui était la sienne avant la loose de Trawnus : dans l'esprit de tous les romains. Pendant ce temps une nouvelle tombe : Carthage attaque la dernière cité grecque de la Grande Grèce : Syracuse. Alors que rien ne laissait présager cette guerre, Carthage s'empare aisément de la ville et contrôle maintenant toute la Sicile... Les grecs en embuscade au sud de Rhegium, prêts à nous tomber dessus dès que possible sont contraints de venir au secours de la cité. Bien qu'assez nombreux les grecs échoueront aux portes de Syracuse, c'en est définitivement fini de la Grande Grèce. Aux prises avec les égyptiens, les grecs abandonnent leurs ambitions et n'iront plus à l'ouest de leur terre d'origine, ils acceptent la paix avec Rome ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/041.JPG |
II. La chute de Rhegium
Arpès une bonne nouvelle, une mauvaise tombe et qui finit d'achever Leazus : le Triérarque Kraerus est mort, et toute l'expédition coule avec... Ayant à peine longé les côtes ibériques et africaines, Kraerus aurait été attaqué par des pirates au large de la Sicile. Tous sans exception ont péri, l'expédition est un échec retentissant, ce qui affecte considérablement son instigateur : le préteur Leazus. Cela a de quoi réjouir Trawnus et Curtisus qui en profiteront forcément. Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule : la peste se répand dans Capoue. La cité compte de nombreux morts. Nul n'a le droit d'entrer, nul n'a le droit de sortir. Rhegium, au bord de la rupture tente la sortie de la dernière chance. La cité compte de nombreux soldats, mais cela ne suffira pas face aux six légions romaines. Leur seule chance consiste à attaquer le plus faible de leur adversaire : le consul Trawnus avec ses deux légions. C'est une situation, bien que périlleuse, rêvée par le consul qui voit ainsi l'occasion de récolter à lui seul les lauriers en anéantissant un ennemi légèrement supérieur en nombre tandis que Granpiedus doit lever le camp afin de le rejoindre. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/042.JPG Trawnus joue contre le temps, si Granpiedus parvient à le rejoindre assez rapidement sa victoire n'en sera qu'atténuée. L'adversaire quant à lui ne se ménage pas et attaque par vagues successives, et même si nos pertes sont faibles, lui-même n'en perd que petit à petit... Les troupes de Granpiedus se rapprochent et il ne reste plus qu'une solution : attaquer et foncer dans le tas avant de se faire rejoindre. Les deux légions avancent rapidement vers l'adversaire qui se retrouve acculé contre ses propres murs, c'est la débandade, leurs pertes sont énormes et leurs soldats fuient de toute part : Rhegium est tombée ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/043.JPG Trawnus a enfin ce qu'il recherchait depuis tant d'années : la gloire ! Elle était devenue presque comparable à celle de Granpiedus, qui sort bredouille de ce siège. N'ayants plus rien à faire désormais au sud, les consuls rentrent à Rome, peut-être en vue de demander d'écraser ce qu'il reste des poches de résistances étrusques et ombriennes au nord de Rome. Trawnus ne laisse guère que Lafritus à Rhegium avec sa garde rapporchée afin d'y maintenir l'ordre un certain temps, avant de le rejoindre à Rome. La chute de Rhegium intervient à temps, en -271, un an avant les élections des magistrats par les comices. Cette victoire éclatante assurera certainement à Trawnus sa réelection face à un Leazus déjà diminué. Bref Rome n'était plus en guerre, les étrusques et ombriens ne sont qu'une menace mineure qui sera bientôt aisément écrasée. Rome peut désormais songer à l'avenir et à se développer en paix, plus puissante qu'elle ne l'a jamais été. |
III. La (re)chute de Rhegium
Les consuls s'éloignant vers le nord, d'autres virent là une occasion pour passer aisément le goulot d'étranglement que représente Rhegium... c'est ainsi que ceux qui étaient nos amis jusqu'à présent, et avec qui nous avions de bonnes relations commerciales, nous prennent par surprise : Carthage nous attaque dans le dos ! Les carthaginois avaient amassés une imposante armée en Sicile, environ deux fois plus grande que nos six légions réunies... Rhegium est une cité stratégique, bloquant ou libérant le passage entre continent et Sicile selon qui la détenait. En laissant Lafritus seul dans la cité, les carthaginois ont vu là une occasion rêvée pour prendre cette si précieuse cité sans heurt... L'armée punique fonce vers Rhegium sans prendre le temps de s'arrêter, et envoie ses éléphants abattre les faibles pallissades qui étaient censées protéger la ville. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/044.JPG Lafritus et sa garde rapprochée ne pouvaient rien, et se sont enfuis par une porte dérobée. Ils réussissent à s'enfuir... malheureusement ils ont été surpris par des éclaireurs carthaginois, ce fut un massacre et Lafritus n'y survécut pas. Selon nos informations, Carthage serait au moins trois plus puissante que nous, avec une proportion identique sur l'importance des effectifs armés... nous voilà en bien mauvaise posture... http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/045.JPG L'ennemi va rapidement prendre possession de la cité et établir une garnison plus que conséquente... Dire que cela nous a pris un temps fou pour prendre Rhegium, il va falloir tout recommencer. Dans le même temps une armée punique s'avance en éclaireur sur nos terres, et parvient à rejoindre les deux légions de Trawnus qui devra soit se retirer sur Paestum, soit engager un combat indécis. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/046.JPG C'est dans cette période de crise qu'ont lieu les élections des hauts magistrats de la République, qui devront se dérouler sans la présence des consuls, ni même du préteur Splinterus qui ne peut quitter la Capua pestiférée. Tout d'abord au niveau du consulat. Alors qu'il y a 5 ans on estimait l'élection indécise, l'adversaire principal de Trawnus perdait de son influence pendant que lui même gagne énormément de prestige lors du siège de Rhegium. Les résultats sont donc sans conteste : les deux consuls sont réelus. Qui plus est nous sommes dans une situation de crise, changer de consul reviendrait à changer les chefs militaires, ce que nous ne pouvons nous permettre actuellement. Du côté des préteurs l'aventure est plus indécise. Alors que l'on pensait Curtisus hors course, il se révèle être facilement élu grâce à la bonne réputation acquise à Rome. Le second poste se jouera entre Leazus et Hoaxus. Le premier a perdu de son influence à Rome, que ce soit par la montée en puissance de Curtisus ou l'échec cuisant de l'expédition de Kraerus. La mort de son seul fils devant Rhegium l'accable encore plus. De son côté Hoaxus n'a rien accompli pendant ce temps, et ce n'est pas son père (Splinterus) qui va l'y aider... Bref, le choix ne fut pas si difficile en fin de compte, Leazus a su démontrer au moins son talent d'excellent gestionnaire, l'un des meilleurs que Rome n'ait connu, il restera préteur à Rome. Du côté du Sénat les choses bougent aussi : - soutien total à Granpiedus : 16 - soutien favorable à Granpiedus : 7 (hoaxus) - soutien total à Trawnus : 15 - soutien largement favorable à Trawnus : 2 - soutien favorable à Curtisus : 10 - soutien favorable à Leazus : 7 - soutien favorable à Hoaxus : 7 Bref Trawnus s'en sort de mieux en mieux. Vous noterez dans la liste un personnage inconnu : Decius Laevinus Aasenus. Il s'agit du fils de Trawnus. La mort de Lafritus laisse vacant une possible place de légat auprès du consul, qui fera appel à son fils afin de l'instruire politiquement et militairement. La guerre contre Carthage lui permettra sans doute de se faire la main. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/047.JPG |
Acte V : La première guerre punique Rhegium est en train de devenir la bête noire de Rome, c'est une cité clé dans le sud de l'Italie, mais Rome n'arrive pas s'y implanter durablement. Les consuls alors en route vers Rome sont contraints de rebrousser chemin et livrer bataille contre les carthaginois qui les prennent en traître. |
I. La réaction de Rome
Trawnus, lentement rattrapé par l'ennemi n'a que le choix de se retrancher derrière les murs de la cité la plus proche, ou bien de livrer un combat difficile où il risque de perdre tout ce qu'il a si durement acquis... Mais Granpiedus n'est pas très loin, et se retrancher en ville signifie que celui-ci viendra au secours de Trawnus assiégé. Cela augmentera encore son prestige au détriment de Trawnus avide de gloire et de reconaissance. Cela le pousse donc assez logiquement au combat. Même si Trawnus avait un avantage certain, Rome n'a encore jamais combattu Carthage, l'ennemi pourrait bien nous surprendre, auquel cas notre avantage numérique ne servirait ici à rien. Mais tel ne fut pas le cas, le consul parvient à écraser l'ennemi et donne confiance à Rome qui en a bien besoin face à un ennemi aussi puissant. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/048.JPG Pendant ce temps, convocation du Sénat en réaction à la déclaration de guerre. Ici point de désaccord, il faut faire payer Carthage et aller de l'avant. Mais si nous voulons nous préserver de la cité punique il nous faudra non seulement reprend Rhegium et toute la Sicile, mais aussi contrôler la mer. Rome va donc se constituer pour la première fois d'une flotte de guerre imposante avec 100 quinquérème dotés d'un corbeau, passerelle pour pouvoir aborder un navire et se battre comme sur terre ferme. Encore une fois Leazus laisse sa marque dans l'histoire de la marine romaine. Il sera considéré comme le fondateur de la flotte de guerre romaine. Cette construction prendra énormément de temps, et coûtera très cher à Rome, mais sans cela nous ne serons jamais en mesure de contrer ou menacer la puissance carthaginoise. Cette imposante construction nous prendra entre 4 et 6 ans... de quoi voir venir, et pourquoi pas de se faire anéantir... Cette flotte, bien qu'imposante, ne suffira certainement pas pour que Rome prenne le contrôle des flots, mais elle suffira -espérons le- au moins à protéger nos ports et porter assistance à nos légions. Peu de temps après c'est Curtisus, préteur fraîchement élu, qui convoque le Sénat. Alors que nous sommes en guerre contre Carthage il a l'audace de demander la levée d'une légion qu'il commandera afin d'écraser les dernières poches de résistances étrusques et ombriennes. Cette demande semble incensée alors que Rome est en guerre face à un ennemi bien plus puissant, les sénateurs fidèles à Hoaxus et Leazus rejettent cette idée qui ne ferait que diviser les forces de la cité. Mais les consuls ne sont pas de cet avis. Curtisus est une personnalité devenue rapidement incontournable à Rome, et il est réputé pour être un excellent, si ne serait-ce le meilleur commandant militaire de Rome. Se le mettre à dos reviendrait à se mettre soi-même en difficulté à l'avenir. Pour Granpiedus l'important est qu'il ne nuise pas à ses intérêts. Vu son âge avancé il est fort possible que cela soit son dernier consulat, il espère tirer un maximum de gloire lors de la campagne contre Carthage et obtenir à son retour victorieux un triomphe que seul le Sénat peut accorder. Quant à Trawnus, il sait très bien qu'il devra composer avec lui à l'avenir, peut-être même en tant que deux consuls. Le soutenir maintenant lui permettrait à l'avenir de négocier plus aisément avec lui et obtenir son aide au Sénat... notamment pour récupérer les 4 premières légions sous le commandement actuel de Granpiedus. Les deux hommes trouveraient là leur compte, Curtisus récupèrerait ainsi probablement les légions de Trawnus, ou au moins une partie d'entre elles. Ainsi avec le soutien des consuls Curtisus obtient la formation de la VIIème légion de Rome qui repoussera les frontières romaines vers le nord. Mais Rome étant en guerre, et ses efforts devant être essentiellements concentrées vers Carthage, ces troupes lui sont promises, mais recrutables que dans 2 ans. |
II. Granpiedus, dernier rempart contre l'ennemi
Malgré sa franche victoire Trawnus est obligé de retourner à Rome pour compléter ses effectifs, et notamment sa première ligne qui a subi de lourdes pertes au fil des combats. Granpiedus se retrouve alors seul devant Rhegium. Et même s'il dispose des 4 meilleures légions de Rome, les choses sont loin d'être évidentes : Carthage dispose de 3 fois plus d'hommes disséminés un peu partout en Sicile et aux alentours de Rhegium. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/049.JPG (les flèches rouges représentent les armées puniques. Pour ceux qui ne conaissent pas le jeu : plus le blason est rempli (de gris en l'occurence), plus il y a de troupes. Un blason plein représente en gros 4 légions comme notre bon consul au nord de Rhegium. Je vous laisse faire le calcul :lol: ). Les carthaginois bloqués par le relief ne peuvent attaquer le consul en surnombre, et de même Granpiedus ne peut attaquer directement la cité, il risquerait de perdre ainsi toutes ses légions sans résultat et Rome serait en grand péril. Le consul est ainsi le dernier rempart avant que l'ennemi ne déferle sur les cités romaines sans défenses. Il s'installe alors dans un long siège qui décidera de notre sort. Pendant ce temps, dans le Latium la construction des quinquérèmes avance et les premiers navires sont mis à l'eau et mouillent dans le port d'Ostie, à l'embouchure du Tibre. Trawnus de passage à Rome en profite pour nommer le navarque qui commandera la flotte, il s'agit du jeune Marcus Appius Akmarus. Comme tous les romains, la mer n'était pas son élément, mais il était fidèle, et c'est tout ce qui comptait aux yeux des consuls. En effet le navarque est nommé par eux, et par conséquent obéit à leurs seuls ordres. Pour l'instant il devra se contenter de mouiller à Ostie et de former aussi bien que possible les hommes au combat, qu'ils soient préparés quand tous les navires seront enfin fins prêts (vous ne verrez jamais le navarque dans la liste des personnages, tout simplement parce que le jeu ne les gère pas en tant que tel). Après un long siège, l'armée carthaginoise décide enfin de bouger et de bousculer le consul aux portes de Rhegium. Granpiedus doit absolument tenir ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/050.JPG Bien que de force égale, l'armée romaine a l'avantage du terrain et de la situation. Les légions sont bien formées, en ordre, et n'attendent que le contact de l'ennemi tout en étant assez proche des murs pour qu'il ne puisse manoeuvrer efficacement. La stratégie semble porter ses fruits, les carthaginois sont complètement désorganisés et se heurtent à des romains inébranlables. Le résultat est sans appel, il s'agit du plus grand bain de sang depuis l'invasion de Pyrrhus. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/051.JPG Rome est victorieuse, mais l'ennemi presse au sud, et possède toujours un rapport de force largement en sa faveur. Pendant ce temps au nord, Curtisus dispose enfin de la VIIème légion et fonce vers le dernier bastion ombrien : Ariminum. Malheureusement une mauvaise surprise l'y attendait : il a été doublé et la ville est assiégée par les celtes d'Italie du nord... Depuis le sac de Rome par Brennus en -390, les romains sont plus que méfiants envers ce peuple... leur venue si proche de notre République ne peut être un bon présage pour l'avenir. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/052.JPG |
III. La bataille de Mamertium
Les carthaginois, bien qu'ayant perdus la cité de Rhegium, règnent encore en maître dans l'extrême sud de la péninsule. Leur force y est bien supérieure à celle de Granpiedus, et ils recoivent toujours de plus en plus de renforts en provenance de la Sicile. Le consul est acculé et n'a guère le choix : combattre l'ennemi maintenant avant qu'il ne soit trop fort pour être contenu. Malgré cela l'offensive est aux yeux de beaucoup complètement suicidaire avec une armée punique près de deux fois supérieure en nombre. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/053.JPG La bataille va se dérouler près du petit hameau de Mamertium, qui restera comme le lieu où Rome mis son destin en jeu. En cas de victoire, Carthage ne disposera plus assez de troupes pour vaincre à terme. En cas de défaite, la route vers Rome est ouverte. Néanmoins l'astucieux consul va une fois encore tenter de profiter de l'effet de surprise, en attaquant l'avant garde de l'armée punique, et cela avant que le reste des troupes n'arrivent à nous. Et le terrain, très valloné, nous était favorable. Pour que les renforts ne parviennent à hauteur de l'avant garde, ils doivent emprunter une pente escarpée, et même très escarpée. Cela les ralentira et les épuisera aussi. Plutôt que de tenter de battre en retraite et rejoindre les renforts, les carthaginois vont tenter de tenir la position. S'ils fuient ils devront se battre dans une pente qui leur sera défavorable. Il leur faut juste tenir la position assez longtemps pour que les renforts arrivent. Le consul le savait bien et n'avait guère le choix : il fallait foncer dans le tas et obliger l'adversaire à abandonner sa position. Dans ces conditions Granpiedus avait l'avantage numérique sur ses adversaires tant qu'il les combattait séparément, et il en profitait bien. L'adversaire se prend de plein fouet les premières lignes romaines, mais cette fois hors de question de laisser les autres lignes admirer le spectacle : peu après ce fut à leur tour d'entrer dans le vif du sujet. Les carthaginois, déjà mis à mal par une première ligne plus expérimenté, ne sauront tenir face au déferlement des principes, c'est la débacle. Les carthaginois n'auront pas tenus assez longtemps, et les fuyards vont vite croiser les renforts dans la pente... non seulement l'avantage numérique est perdu pour eux, mais en plus ils sont dans une situation plus que défavorable. Sachant cela l'ennemi ne tarde pas à fuir, délaissant le maximum de son équipement pour pouvoir s'échapper... malgré cela bien peu vont y parvenir, les romains plus frais rattraperont la plupart des fuyards. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/054.JPG Le consul réussit là un exploit que peu osaient ne serait-ce qu'espérer, la voie vers la Sicile était ouverte ! Granpiedus réussit là le plus grand exploit jamais réalisé, Rome ne cesse de lui être reconaissante depuis la défaite du Roi d'Epire. Et Trawnus, alors qu'il était enfin arrivé à une gloire proche de celle de son homologue après de longues années, est de nouveau dans l'ombre de Granpiedus, une situation qu'il ne supporte pas ! Malgré tout, Granpiedus n'est pas comme lui, et semble oeuvrer simplement pour la plus grande gloire de Rome. Il va se retirer à Rome pour recruter enfin des troupes, laissant le champ libre à Trawnus pour conquérir toute la Sicile ! Voilà l'occasion rêvée pour lui d'entrer dans l'histoire. Au même moment parviennent à Rome des nouvelles inquiétantes : des troupes puniques auraient franchies les pyrénées et semblent progresser vers l'est... Cela ne présage rien de bon même si les troupes aperçues ne semblent pas suffisament nombreuses pour menacer directement Rome. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/055.JPG En attendant Rome progresse désormais également vers le nord, en attaquant Ariminum dont le siège a été étrangement délaissé par les celtes. Ces barbares ont sans doute dûs être impressionnés par la puissance romaine. Curtisus en profite pour attaquer la cité de nuit et surprendre ainsi la faible garnison qui la défend. Le jeune et talentueux préteur parviendra sans mal à ses fins même si les pertes s'avèrent élevées. Curtisus ne pourra pas poursuivre son épopée vers le dernier bastion étrusque, l'hiver commence et le combat semble impossible avec tant de blessés dans les rangs, tout justes bons à épuiser nos réserves de grains. Curtisus reviendra l'an prochain avec une armée revigorée. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/056.JPG |
IV. La campagne sicilienne de Trawnus
Granpiedus en route vers Rome, Trawnus a le champ libre désormais en Sicile, et après la bataille de Mamertium la voie semble toute tracée. Son premier objectif sera de s'arroger le contrôle de la cité de Messine, et ainsi du détroit qui porte le même nom, de quoi mettre en difficulté la flotte punique. Flotte qu'on ne voit guère par ailleurs, elle doit mouiller en grande partie à Carthage même. Alors que tout semblait aller pour le mieux, les choses ne seraient finalement pas si faciles : l'armée carthaginoise après la débâcle de Mamertium semble s'être regroupée tout autour de Messine. A cela s'ajoute des petits détachements présents un peu partout en Sicile, qui si elles se regroupent peuvent former une armée imposante, voire même rester en petit groupe pour harceler nos légions lors de leur avancée. En attendant Trawnus commence sa campagne qu'il espère glorieuse en -267 devant la cité de Messine où est postée une importante armée punique pour défendre la cité. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/057.JPG Nul ne bénéficiait du terrain ou d'un avantage numérique intéressant, tout allait se jouer sur la valeur des combattants. Et de la valeur, le général carthaginois en avait. Tout semblait se dérouler comme à l'accoutumée, si ne serait ce la cavalerie postée à l'arrière plutôt que sur les flancs. Et cela le général le vit bien : notre ligne était peu étendues avec ses 3 rangs, sans compter la cavalerie derrière. Pour nous mettre en difficulté il prit le pari inverse : étirer les lignes et nous surprendre sur les côtés. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/058.JPG Chose qu'il réussit bien, d'autant que notre cavalerie n'était plus là pour protéger le flanc et empêcher une telle manoeuvre. Pour fixer notre cavalerie le général carthaginois montera lui-même à l'assaut (cercle vert), laissant ainsi le champ libre à l'infanterie de nous prendre par l'arrière (cercle rouge) alors que nos triariis n'ont absolument pas réagi. Au même moment notre flanc gauche subit une attaque massive (flèche orange) et est mis en difficulté. La possibilité serait de manoeuvrer de telle sorte que le flanc droit bascule et prendre en étau les carthaginois à gauche, mais une telle manoeuvre est rendue impossible par la présence de deux petits détachements puniques au centre et à droite (flèches bleues). Le général adverse avait bien préparé son coup, la tactique était excellente et notre défaite semblait bien probable. Mais les dieux en décideront autrement. Le général punique avait certes établi une stratégie excellente, mais aussi risquée en fixant notre cavalerie avec si peu d'hommes. Alors que l'infanterie (cercle rouge) commence sa charge, qui allait probablement les mener à la victoire face à des triariis désemparés, la chance tourne et Trawnus semble avoir obtenu la faveur des dieux : le général adverse tombe sous le nombre ! La nouvelle de cette mort se répand à toute vitesse dans les rangs ennemis, qui perdent toute combativité et fuient peu après, se sentant abandonnés. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/059.JPG Trawnus s'en sort bien alors qu'il aurait pu perdre ici toutes ses illusions et ses légions. Il n'hésite pas à poursuivre et massacrer les fuyards, de peur qu'ils ne se dressent à nouveau contre Rome dans quelques mois, voire années. Fort heureusement la bataille fut courte, et les morts -surtout du flanc gauche- par conséquent limités. Le consul se sent désormais pousser des ailes, persuadé d'avoir la faveur des dieux dans cette campagne alors que tout semblait perdu. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/060.JPG Trop occupés à aider Trawnus en Sicile, ils ont oublié que d'autres pouvaient avoir besoin d'eux. Granpiedus est sur le point de rentrer à Rome, quand il croise à une dizaine de milles au sud de Rome (1 mille = 1000 pas = 1482 mètres. C'est la distance entre chaque borne sur les voies romaines) un groupe de plébéens révolté. Ce fait n'était pas nouveau à Rome qui a connu plusieurs séditions de la plèbe au cours de son histoire. Mais ici point d'arrangement à l'amiable, les séditieux ne sont pas assez nombreux et ne font pas le poids. Soit ils rentrent sagement à Rome, soit ils seront écrasés dans le sang. Etrangement les paysans étaient prêts à tout pour obtenir ce qu'ils voulaient... des soient disantes terres sur les provinces conquises... que veulent-ils de plus alors que Rome n'a jamais été aussi prospère ?! Les terres fertiles du Latium ne leur suffisent elles plus ? Leurs terres n'étaient certes pas bien grandes, mais il est normal que les terres conquises reviennent à ceux qui ont les moyens de les acheter ! Granpiedus laisse son légat Hoaxus s'occuper de cette piétaille avec un nombre réduit d'hommes, cela sera bien suffisant ! Hoaxus vit là l'occasion de se distinguer, et peu impressioné par les outils que ces paysans osent dresser contre l'autorité de Rome il charge tête baissée. Cette trop grande témérité fera son malheur, Hoaxus va mourrir lors de cette fabuleuse charge qu'il voulait digne des plus grands héros des siècles passés. Les rebelles furent écrasés, mais à quel prix ? Granpiedus rentre à Rome, amoindri par la mort d'Hoaxus qu'il a sur la conscience et avec un légat en moins... Le consul organisera une cérémonie digne de son rang, et tentera d'oublier ce jour funeste. (en fait c'est dû à une simulation automatique de la bataille... je ne pensais pas qu'une poignée de gueux puisse me tuer un personnage :yeux: ) http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/061.JPG Le consul restera à Rome, cloîtré dans sa villa. Il laissera le soin à son nouveau légat de s'occuper du renforcement des légions restées hors de la cité : Spurius Stertinius Sparfellus. Il s'agit là de quelqu'un que certains n'hésitent pas à appeller comme étant un parvenu. Originaire d'une riche gens de Capoue, il a été envoyé à Rome il y a deux ans afin de se préparer à une carrière militaire au plus haut niveau, il ne savait alors guère faire autre chose que de se battre. Marié à la fille d'un des grands plus dignitaires de Rome, attirée par les arts et la philosophie, elle saura bien s'entourer, et aussi communiquer cette passion à Sparfellus. Par conséquent sa femme lui a indirectement permis de s'entourer des plus grands noms de la littérature et divers artistes romains, sans oublier quelques scientifiques de renom. Il va devenir rapidement une personnalité incontournable à Rome et accroître sa popularité alors quasi inexistante à sa venue dans la cité. Doté d'un grand charisme, il n'échappe pas à l'oeil averti du vieux consul qui le prendra comme légat quelques semaines après la mort d'Hoaxus. Voilà Sparfellus enfin propulsé sur son terrain de prédilection : le champ de bataille. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/062.JPG Malgré nos succès initiaux, les rapports de nos espions nous ramènent sur terre : Carthage est toujours beaucoup plus puissante que nous. La question est de savoir : mais où cache t'elle toutes ses armées ? Selon ces mêmes espions, Carthage dispose de grandes armées en Afrique, et accroît sa puissance en Espagne depuis sa guerre contre les ibères. La victoire de Rome, même si elle est sur de bonnes voies, est loin, très loin d'être acquise. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/063.JPG Pendant ce temps en Sicile Trawnus poursuit sa campagne. Les carthaginois, alors réduits, viennent en nombre, des tonnes de soldats sortent de nulle part et commencent à barrer la route du Consul vers Messine. Trawnus essaie de passer en force et parvient à mettre en déroute sans trop de peine l'avant garde de l'armée punique. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/064.JPG |
V. La débâcle
Trawnus, toujours avide de gloire et certain d'être protégé des dieux va en -266 tenter un grand coup : attaquer toute l'armée autour de Messine en une seule fois. Granpiedus a déjà vaincu une armée supérieure en nombre à Mamertium, pourquoi pas lui ? http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/065.JPG Trawnus joue gros, mais il est certain que Mars le guidera vers une victoire définitive contre les carthaginois en Sicile. Il veut aussi effacer le souvenir laissé par Granpiedus lors de ses innombrables victoires, toutes aussi glorieuses les unes que les autres. Mais ici l'avantage numérique de l'ennemi est supérieur à ce que connut le vieux consul, mais après tout il s'en était très bien tiré ! Malheureusement les conditions ne sont pas les mêmes ici, le terrain est d'une platitude navrante, et la composition de l'armée adverse est également bien différente. Mais le temps presse Trawnus qui doit se hâter pour que les diverses armées ne se rejoignent. L'avant garde punique est composée quasi essentiellement de javeliniers. Carthage a bien compris qu'elle ne pouvait vaincre à arme égale, les javeliniers plus rapides ne font qu'harceler nos troupes en lancant des javelots et se repliants, et ainsi de suite. Non seulement nos troupes ne parviennent pas au contact de l'ennemi tout en perdant des hommes, mais aussi ces replis rapides ne font que rapprocher inoxérablement nos troupes des piquers adverses. Face au nombre Trawnus tente d'étirer au maximum nos lignes, et met en place un seul rang contre les trois habituels. C'est là le seul moyen pour ne pas se faire déborder. La bataille est sanglante et les pertes importantes chez les carthaginois. Nos troupes tiennent bon et Trawnus avec son fils Aasenius tentent autant que possible d'annihiler tout adversaire sur les flancs afin de permettre de ramener plus de troupes au centre. Malgré toutes ces tentatives les pertes dans notre cavalerie sont immenses, les chevaux tombent les uns après les autres sans que la manoeuvre n'aboutisse à quelque chose de concret si ne serait-ce que d'éviter le débordement de l'adversaire. Et ce qui était prévisible arriva : nos pertes sont importantes et le centre lâche, nous voilà coupé en deux et l'ennemi en profite pour déborder et presque encercler nos deux légions esseulées. Trawnus et son fils tentent d'insufler du courage aux troupes qui tiennent bons dans l'adversité en restant à l'arrière, évitant tant que possible de se faire prendre par les piques ennemies. Tant que le consul est là nos troupes garderont le moral et tout espoir est permis ! La bataille dure longtemps, très longtemps, probablement une des plus longues que nous n'ayons connus. Nos soldats se battent vaillements mais tombent les uns après les autres, lentement mais inéxorablement. C'est seulement au crépuscule que l'issue de la bataille est enfin connue : la poignée de romains survivants se replie ! Les pertes sont absoluments colossales : Trawnus et son légat sont encore en vie par on ne sait quel miracle ! Et les deux légions qui lui ont été confiées par le Sénat sont quasiment annihilées, ne subsistent qu'une poignée d'hommes qui ont miraculeusement pu fuir alors qu'ils étaient presque entièrement encerclés. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/066.JPG Alors que Trawnus voulait passer pour un héros, accumuler encore et toujours plus de gloire, voilà ce qu'il a récolté : honte et déshonneur. La perte de la quasi totalité de deux légions lui coûte cher, les sénateurs qui lui étaient si dévoués l'oublient peu à peu. Pendant ce temps Carthage fête sa formidable victoire, les équipements romains laissés sur le champ de bataille sont impitoyablements pillés, mais pire que tout, nos étendarts sont exposés à Messine sur la place publique comme un trophée ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/067.JPG Le consul réduit à peu de choses se replie sur Rhegium, sa campagne en Sicile est définitivement terminée, et très certainement sa vie politique par la même occasion. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/068.JPG |
VI. La dictature de Granpiedus
Hiver -266/-265 Trawnus passe l'hiver à Rhegium, il ne sait pas encore ce qu'il va faire et quel est son avenir alors que la liste sénatoriale va se renouveller dans quelques mois. Mais les carthaginois n'ont pas décidé d'en rester là, et ils repartent à l'offensive et se pressent rapidement devant les murs de Rhegium pour l'assiéger à nouveau. Trawnus n'a aucune chance de tenir face à l'adversaire, mais se replier est impossible également : ce serait laisser les carthaginois piller tout le sud sans rencontrer de résistance ! Nos légions sont encore stationnées aux alentours de Rome et il leur faudra beaucoup de temps avant d'arriver à destination, la situation est critique. C'est la mort dans l'âme que Trawnus envoie un messager à toute hâte vers Rome, avec pour objet de délivrer au Sénat un billet de la plus haute importance : Trawnus demande face à ces circonstances exceptionnelles la nomination d'un dictateur en la personne de... Granpiedus ! La procédure est exceptionnelle et seul un consul peut nommer un dictateur, ce dernier doit déjà avoir exercé le consulat. Mais le cas est particulier, hormis Trawnus, Granpiedus est le seul toujours en vie à avoir exercé le consulat. Bref, par pure formalité le Sénat demande par senatus consultum la nomination d'un dictateur, qui ne sera autre que Granpiedus qui devra choisir son maître de cavalerie. Cette fonction de dictateur ne durera que 5 ans, jusqu'aux prochaines élections. Trawnus n'a pas pris cela à la légère, mais il était tombé en disgrâce, n'avait plus aucune légion pour combattre et le Sénat ne lui en accorderait très certainement plus, et les troupes carthaginoises s'appretaient à déferler en Italie. Bref la carrière de l'ambitieux Trawnus touche à sa fin, et il se retirera certainement quelque part dans le sud s'il parvient à survivre au siège en espérant que le nouveau dictateur arrive à temps. Granpiedus, déjà âgé, voit en cette fonction probablement le couronnement d'une longue carrière qui va bientôt toucher à sa fin... dans 5 ans Rome aura certainement à sa tête de nouveaux personnages que l'on espère tout aussi talentueux que leurs aînés. Mais le temps presse, et pris au dépourvu il quitte Rome avec seulement deux de ses quatres légions, les deux dernières devant les rejoindre bientôt, devant Rhegium. Mais avant de partir il nomme en Curtisus son maître de cavalerie, il lui laisse sa VIIème légion pour qu'il écrase les étrusques puis protèger Rome. Ce choix est simple : Curtisus est non seulement considéré comme l'un des meilleurs commandants, mais il a aussi une très grande influence à Rome, sans oublier que si le dictateur part loin de la cité, il vaut mieux que le maître de cavalerie reste à Rome, ou tout du moins assez proche d'elle. En effet avec la dictature, toutes les autres magistratures sont suspendues ! http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/069.JPG Le dernier personnage n'a pas de nom tout simplement parce que je doute qu'il apparaîtra dans l'histoire (2ème fils de Trawnus), donc ça ne sert à rien de lui donner un nom... |
VII. Un espoir déçu
En l'absence du dictateur, le maître de cavalerie est le maître à Rome, et Curtisus compte bien en profiter pendant que Granpiedus part vers la Sicile. Il décide de recruter au printemps suivant ni plus ni moins qu'une légion entière, ce sera la VIIIème légion de Rome... bien que la Vème et la VIème aient été décimées. Hiver -265/-264 La flotte est enfin prête et le navarque Akmarus va quitter Ostie pour la première fois avec ces navires, mais il n'ira pas bien loin : une toute petite flotte punique semble perdue au large d'Ostie. Ils ont décidément choisi le mauvais moment et le mauvais endroit pour se perdre, les quinquérèmes romains n'en auront pas pour longtemps pour remporter la toute première victoire romaine sur les flots ! De quoi donner confiance à un équipage jusqu'alors peu à l'aise sur mer. Le maître de cavalerie Curtisus décide d'en finir avec le dernier bastion étrusque : Arretium. Une fois la cité tombée ne se dresseront plus que les terribles celtes devant nous. Nous serons certainement amenés à les affronter un jour ou l'autre, mais le plus tard sera le mieux, ces barbares n'ont pas laissé un excellent souvenir à Rome. Mais chaque chose en son temps, Curtisus, coutumier du fait, profite de l'obscurité pour tenter de prendre la cité. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/070.JPG La pénombre n'empêchera pas la formation d'un sympathique comité d'acceuil pour nos soldats. Mais rien d'éttonant à cela : on a beau frapper à la porte gentiment avec un petit bélier de rien du tout, personne ne daigne nous ouvrir... alors forcément niveau discrétion c'est pas ce qu'il se fait de mieux... Toujours est-il que l'adversaire est bien préparé et se rue sur nous dès que la porte est franchie, les pertes deviennent très vite très importantes de notre côté. Notre première ligne souffre énormément et nos cavaliers se démènent comme ils le peuvent dans les ruelles pour surprendre l'ennemi , mais sans réel succès. La différence viendra petit à petit de la valeur de nos soldats, mieux équipés et mieux formés que les étrusques. La différence se comblera que lentement et les pertes sont énormes, plus de la moitié de nos soldats sont tombés devant la porte principale de la cité, et de nombreux ennemis nous attendent encore sur le forum... Les soldats tombés devant la porte principale... http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/071.JPG (Dans le cercle rouge mes troupes restantes, sachant que normalement il y a 80 hommes par unité et environ 20 pour mes cavaliers (le personnage), bref un beau carnage alors que la bataille est loin d'être terminée) Le combat se poursuit sur le forum, mais l'adversaire semble déjà épuisé et ne parvient plus à résister avec autant de vigueur, c'est la fin, Arretium est tombée au prix de lourdes pertes. Heureusement certains blessés pourront être remis sur pieds lentement, rien ne presse, les combats sont terminés au nord de Rome. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/072.JPG Printemps -264 La VIIIème légion est fin prête. Vu que la menace étrusque s'en est définitivement allée et que Granpiedus arrive enfin à hauteur de Rhegium, cette légion semble servir à rien, et devrait être démobilisée... seulement voilà : la dictature donne les pleins pouvoirs à son bénéficiaire, il n'a plus besoin de l'accord du Sénat sur les affaires militaires : la légion restera mobilisée en réserve au sud de Rome. Rhegium est enfin en vue devant Granpiedus, mais surprise : les carthaginois ont levé le siège, certains de ne pouvoir résister aux 4 légions du dictateur. Ils n'avaient pas tord, et préfèrent se replier une fois encore en Sicile. Hiver -264/-263 Le navarque Akmarus enchaîne les victoires, certes peu glorieuses face à des flottes de petites envergures, mais cela forme l'équipage et notamment le navarque qui gagnent en valeur petit à petit... http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/073.JPG Pendant ce temps en Sicile le dictateur avance et ne rencontre aucune résistance... c'est comme si les cartaginois s'étaient envolés dans la nature... C'est en s'enfoncant dans les terres que nous nous faisons surprendre, les carthaginois nous attaquent en pleine forêt ! Un bien mauvais calcul, le dictateur prévenu des mouvements de troupe ennemis trouve une petite colline défrichée avec un bois à son sommet, une cachette idéale pour nos troupes ! Les carthaginois décevants se font surprendre bêtement et tombent en grand nombre sous nos pilums, ils seront impitoyablements écrasés. L'équivalent de deux légions sont perdues pour Carthage. Emporté par ce succès, il ne semble rester plus qu'une seule armée punique dans les environs, reperée près de Syracuse. Vaincre cette armée et la Sicile sera enfin à notre botte ! Du moins jusqu'à ce que Carthage envoie encore de nouvelles troupes :yeux: Le combat décisif pour le contrôle de l'île s'engage enfin. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/074.JPG Carthage dresse face à nous des troupes légèrements plus nombreuses, et bien commandées, mais nos combattants sont déjà aguerries par de nombreuses batailles victorieuses aux côtés du consul puis du dictateur Granpiedus : les troupes sont confiantes quant à l'issue de la bataille. Le terrain est plat et l'ennemi n'a aucun moyen de se réfugier en hauteur ou dans les bois, le combat se déroulera dans la plaine. Mais très vite les généraux carthaginois vont faire preuve de talent. En effet l'adversaire avance en rang, comme à l'accoutumée puis à distance de lancer de javelot l'infanterie s'écarte sur les côtés et laisse place aux javeliniers. L'infanterie punique se replace très rapidement et étend ainsi ses rangs et déborde sur le côté droit. Granpiedus, pourtant grand stratège se laisse avoir, et plutôt que de se repositionner en laissant les seuls hastatis face aux javeliniers, celui-ci envoie ses réserves de triariis contrer la tentative de débordement... mais l'adversaire est trop nombreux et parvient à s'infiltrer et prendre par l'arrière à la fois les principes, mais aussi les hastatis. Au même moment Granpiedus et son légat sont harcelés par tout un détachement de piquiers puniques qui les empêche de manoeuvrer. Nos rangs se font encercler et ne recoivent plus d'ordres, alors que la victoire nous semblait promise à l'aube, elle sera difficile à obtenir... Mais le malheur nous accable et malgré les multiples manoeuvres le dictateur ne parvient à échapper aux piquiers qui foncent vers lui de toute part, lui et de nombreux cavaliers seront tués, son légat n'y échappe que de justesse. Nos troupes habituellements si combattives battent rapidement en retraite, submergées de toutes part, comme si l'ennemi était trois fois supérieur en nombre. La déroute est totale. http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/075.JPG http://www.franconaute.org/akmar/images/rtw/076.JPG Les soldats qui parviennent à s'enfuir du champ de bataille embarquent à la hâte sur les quinquérèmes d'Akmarus au nord de l'île, prêts à retourner à Rome. Les pertes sont importantes et difficilements quantifiables, mais une chose est certaine : personne de la IIIème et IVème légion ne semble s'en être sorti, Rome perd une nouvelle légion et en a trois hors de combat... Ne restent plus que la VIIème et la VIIIème légion de Curtisus parées au combat... A la défaite s'ajoute que Rome est à nouveau en danger, la faible garnison de Rhegium, composée des survivants de la campagne sicilienne de Trawnus non encore renvoyés à Rome, est à nouveau le dernier rempart de Rome. Comme si cela ne suffisait pas le plus grand des romains est mort au combat, Rome n'a plus de dictateur, Rome n'a plus de grand chef qui semble capable de l'amener à la victoire ! Granpiedus restera malgré la défaite comme étant un des militaires et politiciens les plus doués. La vie lui fut arrachée trop vite pour qu'il puisse acclamé Imperator par ses troupes, ou encore puisse bénéficier d'un triomphe à Rome, mais il restera dans la mémoire de tous ! Mais Rome n'a pas le temps de pleurer son dictateur, il va falloir penser à l'avenir et établir un nouveau dictateur... ce que les sénateurs redoutent... |
VIII. Une dernière chance pour accomplir un rêve
Rome est en émoi, nos armées sont en déroute, les carthaginois peuvent déferler à n'importe quel moment en Italie, et pis que tout : personne ne semble capable de remplacer Granpiedus. La mort du dictateur met fin à la suspension des magistratures... Trawnus est à nouveau consul (en réalité il n'a pas cessé de l'être, il a juste perdu son imperium et est devenu une sorte de subalterne du dictateur comme tous les autres magistrats). Le choix qui s'offre à lui : soit à nouveau demander la nomination d'un dictateur, auquel cas il serait presque certain de le devenir, soit procéder tout simplement à l'élection d'un nouveau consul et continuer comme si de rien n'était. Mais Trawnus jusque là résigné à voir son rival de toujours, Granpiedus, triompher, semble voir dans cette situation catastrophique le moyen non seulement de se racheter, mais devenir le seul et unique sauveur de Rome. Son sang ne fit qu'un tour et il se rue vers Rome, laissant son fils ainé à Rhégium tenter de tenir aussi longtemps qu'il le faudra contre Carthage... Trawnus savait qu'il avait le droit avec lui, et seulement le droit, pensant que le Sénat et la plèbe lui étaient hostiles. De ce fait il essaya d'être le plus discret possible, entrant à Rome en profitant de l'obscurité que la nuit lui fournirait, et rendant sa visite quasiment secrète... Mais ce secret ne saurait durer alors qu'il doit convoquer le Sénat pour un senatus consultum. Tout Rome est rapidement au courant que le consul se trouve dans les murs de la cité, et celui-ci craint d'enventuelles représailles, railleries ou autres. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand il vit les clameurs de joie que la plèbe manifestait. Partout dans la rue on n'entendait parler que de Trawnus, les théâtres de rue qui montraient Trawnus en train de botter les fesses des carthaginois en Sicile, au marché que la paix reviendra bientôt grâce à Trawnus et à Mars, dans les tavernes où l'on pariait déjà sur la date de la victoire contre l'ennemi d'outre mer, les matrones qui parlaient de ses conquêtes, toutes ses conquêtes ! Pourquoi une telle ferveur alors que tous semblaient l'abandonner trois ans plus tôt ? La réputation d'un chef militaire à Rome vient de ses conquêtes, de ses exploits relatés par les crieurs publics, de la bonne volonté du Sénat, mais surtout des récits relatés par les vétérans ! Et ce sont ces vétérans qui vont lui forger au cours de ces trois années la réputation qu'il a aujourd'hui. Certes il a été vaincu, certes ses deux légions ont quasiment été annihilées, mais les vétérans de la campagne de Sicile n'ont pas oublié la bravoure du consul, le fait qu'il n'ait jamais abandonné ses hommes alors que la moitié de l'armée punique le pourchassait et qu'il a tenté, certes sans grand succès, mais au péril de vie, de dégager les troupes encerclées. Il s'est débattu comme un diable pour ses hommes alors que bien d'autres auraient d'ores et déjà fui depuis belle lurette. Et tout ça, les maigres survivants des Vème et VIème légions ne l'ont pas oublié, et l'ont bien fait savoir à quiconque voulait bien les entendre, parfois contre quelques piécettes ! Et les hommes de cette trempe ne sauraient être détestés par la plèbe fascinée de ces récits qui semblent si exotiques et presque surréalistes. Le phénomène est tel qu'ils oublient que certains ont perdu dans cette bataille des parents, des proches, voire simplement des amis ! Mais si la plèbe savait entendre ce genre de récit, les patriciens eux étaient sourds. Qu'importe le courage si on perd une bataille et met toute l'Italie en danger -donc leurs propriétés par extension-... Ce qui importe c'est le résultat, la bravoure ou toutes ces choses-là ne sauraient venir qu'en compléments. D'ailleurs s'il était si brave, il aurait dû mourir avec ses soldats là-bas ! Mais le Sénat n'était pas aveugle ! Il vit bien que Trawnus semblait être devenu aux yeux de la plèbe comme le seul sauveur de Rome depuis la mort de l'illustre Granpiedus. Le Sénat savait bien que le consul avait le droit avec lui (enfin dans le récit hein... dans la réalité ça ne se passerait pas comme cela tout simplement parce que ce sont les consuls (ou un seul consul selon les cas) qui nomment les dictateurs, mais parmi les anciens consuls...), mais Rome a toujours su écarter le droit dans certaines conditions, pourquoi pas maintenant ? Alors que Trawnus était encore en chemin bon nombre de sénateurs s'étaient presque entendus pour l'évincer. Par quel moyen en revanche on le savait pas encore, seul le consul pouvait nommer un dictateur, le Sénat lui ne pouvait que demander au consul d'y procéder (senatus consultum), avec éventuellement un nom proposé, mais qui ne liait pas le magistrat. Restaient bien peu de moyens d'éviter que Trawnus, faute d'autre choix possible, ne devienne dictateur. Il restait bien l'idée de le persuader de nommer un autre, notamment Curtisus préssenti pour être consul aux prochaines élections, mais l'idée semblait improbable : Trawnus ne rêvait que de gloire, lui promettre une retraite plus que paisible n'aurait servi à rien, de même que lui promettre une ovatio (petit triomphe pour les vainqueurs) pour ses victoires passées. Ne restait alors qu'une solution pour éviter cela : liquider Trawnus avant qu'il ne rentre à Rome. Les sénateurs en grande partie ne voulaient pas d'un tel procédé et espéraient encore convaincre Trawnus tant qu'il en était encore temps. Et puis pour eux Trawnus est un adversaire, pas un ennemi à abattre. Mais une poignée d'entre eux étaient persuadés que c'était la dernière solution, ou bien on le leur fit croire avec des pièces sonnantes et trébuchantes provenant d'hommes de hauts rangs que la mort du consul arrangerait bien, avant que Rome ne perde définitivement tout espoir avec un homme plus inquiété par une gloire qui l'aveugle que de protéger Rome et leurs biens. Mais le consul étant entré dans le plus grand secret, et de nuit qui plus est, les conjurés ont perdu là leur plus belle occasion de se débarasser de Trawnus. La tâche sera ardue par la suite, le consul sera bien à l'abri et il ne sortira pas sans ses licteurs... Mais la liesse populaire achèvera ce projet, tuer le consul est devenu une entreprise risquée, et en cas de succès le doute planera forcément sur ses ennemis et ceux qui auront profité de cet état de fait, autrement dit Curtisus, et peut-être Sparfellus ou Leazus par la même occasion. Il ne restait alors plus que la dernière solution pour éviter la dictature : ne pas procéder au senatus consultum... Si le consul était le seul à pouvoir nommer un dictateur, c'est le sénat qui en décidait l'opportunité. Mais l'idée semble encore plus folle que de tenter d'assassiner Trawnus : l'armée punique est en vue de la cité de Rhegium et va bientôt se préparer au siège. Si les carthaginois attaquent la cité, ils en sortiront forcément vainqueurs, et après plus rien ne sera en mesure de les empêcher de conquérir tout le sud de l'Italie, piller et dévaster tout sur leur passage, et notamment ces si grandes et belles terres acquises récemment par les patriciens. Et uniquement un homme seul, un dictateur pourra empêcher cela avec les maigres forces dont Rome dispose encore. Refuser le senatus consultum et on a à nouveau deux consuls, et des dissenssions pouvant mener Rome à sa fin... Cette solution, tout le monde y répugne, même les plus grands adversaires de Trawnus qui se résignent à sa prochaine dictature qui durera jusqu'en -260. Par désespoir le Sénat avait même tenté il y a peu une paix avec Carthage, mais rien n'y fait, le destin a voulu que Trawnus soit dictateur. Ce n'est désormais qu'une formalité : le Sénat se réunis et demande au consul de nommer le dictateur... qui sera bien entendu Trawnus lui-même ! Mais pas le temps de célébrer son renouveau, Trawnus se hâte vers Rhegium avec tous les combattants qu'il a pu avoir en si peu de temps, soit l'équivalent de deux légions et demi... ce demi étant les derniers enrôlés à toute hâte, sans que l'on ait pu les préparer à combattre... ou à mourrir. |
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