Franconaute

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Akmar Nibelung 01/09/2007 10h06

IX. Le dernier espoir de Rome




Avant de quitter Rome Trawnus nomme à nouveau Curtisus maître de cavalerie, mais cette fois pas question qu'il se prélasse tranquillement à Rome pendant que le dictateur affronte le danger !
Le dictateur lui donne deux ans pour reformer ce qu'il reste des légions de Granpiedus et former deux nouvelles légions... ou plutôt recréer la Vème et la VIème légion disparues avec les illusions de Trawnus en Sicile il y a 3 ans.



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Alors que Trawnus s'éloigne de Rome, Rhegium est désormais assiégée, le temps joue contre nous. Puisse Saturne nous aider !


Mais le dictateur se révèlera être malin, il va utiliser la proximité du navarque Akmarus pour embarquer dans ses quinquérèmes. Non seulement il arrivera plus rapidement à destination, mais il allait aussi pouvoir éviter le relief qui évitait toute attaque pour quelqu'un se trouvant du mauvais côté de la cité assiégée.

Comme il a su si bien faire à Rome, il va tenter de contourner les carthaginois, et débarquer la nuit pour tenter de les surprendre !
En procédant ainsi il se donnera un avantage certain, et va peut-être débuter ainsi sous les meilleures auspices une campagne glorieuse en Sicile.



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Malgré toute la discrétion dont le dictateur a fait preuve, il a été repéré à temps par l'ennemi qui se positionne au sommet d'une colline relativement pentue. De ce fait le succès de notre entreprise est incertain... heureusement qu'en face ils n'ont pas beaucoup de cavaliers, ou encore pire : des éléphants !

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Nos légions avancent comme à l'accoutumée en rang vers l'ennemi, mais la pente ralentie nos hommes, et les carthaginois en profitent pour lancer autant de javelots que possibles. Les pertes dans nos premiers rangs sont énormes (il n'y a qu'à voir tous les corps jonchants le sol), pertes qui doivent être estimées de 30 à 40% avant même que le combat au corps à corps ne soit engagé !
Les carthaginois ont même eu la bonne idée de laisser leurs troupes lourdes en retrait, ainsi les javeliniers plus légers pourraient se replier un peu et continuer à tirer avant que nos boucliers ne viennent au contact d'une armée punique qui a plus que réduit le minime avantage numérique que nous disposions avant la bataille.

Nos troupes avancent, toujours en rang serrés et sans affolement malgré les pertes. L'adversaire en repliant ses javeliniers (à gauche du screen) a laissé une petite brèche et surtout des milliers d'hommes légèrement avancés par rapport au reste de l'armée.
Trawnus ne se fit pas attendre, en voyant cette brèche il ordonna que l'on tente d'encercler autant que possible ces ennemis avancés. Ainsi le premier rang allait se séparer en trois parties : le centre attaquerait de face l'adversaire, les ailes iraient se positionner entre l'ennemi avancé et le reste de l'armée pour éviter qu'ils ne se rejoignent, et les autres tenteraient de prendre les troupes avancées par l'arrière. Les seconds et troisièmes rangs quant à eux devront tout simplement foncer sur l'ennemi et le fixer sur ses positions afin d'isoler définitivement le poste avancé.


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Nos boucliers s'entrechoquent enfin avec ceux de l'ennemi. Le succès de la manoeuvre pour isoler une petite partie de l'armée punique est mitigé, l'encerclement n'est pas total, et ces troupes sont loin d'être complètements isolées (les traits rouges montrent les points de contact sur le flanc et à l'arrière, sachant que les soldats qui combattent là ont aussi un ennemi en face d'eux...).

Pendant ce temps le dictateur tente d'éradiquer les javeliniers qui pourraient faire la différence en harcelant notre flanc gauche. Mais le succès est là aussi mitigé, il parvient à mettre en déroute une partie seulement d'entre eux, les autres opposants une résistance farouche et causant des pertes très élevées au sein des cavaliers entourants le dictateur... environ la moitié d'entre eux tomberont dans une charge qui se révèlera désastreuse alors que les javeliniers ne sont que des troupes légèrements équipées ! Devant les pertes, et la peur de perdre un second dictateur, ce qui plongerait probablement Rome dans le chaos, les cavaliers se retirent, restants légèrement en retrait sur l'aile gauche.

Le combat est violent, nos troupes perdent rapidement des hommes, 50%, 60% de pertes, et tous nos hommes sont engagés au combat !
Mais le général punique cette fois sera peut-être plus malin, ou plus couard que les autres, on ne le sait pas, mais il reste à l'arrière, observant le combat de loin avec quelques réserves. C'est une première, jusqu'à présent les généraux carthaginois se jettaient à corps perdus dans la bataille, ce qui nous permettait avec quelques mouvements habiles de terrasser l'adversaire en tuant leur chef !
Mais pas cette fois, il reste à l'arrière et observe attentivement. Il est intouchable, non seulement il a des réservistes à ses côtés mais en plus il n'y a aucune faille exploitable par nos hommes, la ligne de combat est longue et personne ne semble en mesure de déborder l'autre ou de faire rapidement la différence.


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Les pertes de part et d'autres sont énormes : 70% de pertes dans nos premières lignes, les autres plus expérimentés n'ont pas subi plus de 20 à 30% de pertes.
Fort heureusement les pertes puniques sont tout aussi nombreuses, et petit à petit ils alignent autant de pertes que nous. La victoire semble se rapprocher lentement, mais sûrement.

Mais le général carthaginois qui attendait patiemment son heure charge enfin en même temps que toutes ses réserves ! Le choc est terrible, et la première ligne déjà terriblement diminuée ne résistera pas complètement, deux manipules d'hastatis battent en retraite. Fort heureusement cela ne va pas créer une brèche dans nos rangs.
Mais le général punique insiste, et plusieurs fois se retire pour recharger à nouveau, il use ainsi lentement nos troupes déjà éprouvées.

Trawnus réagit devant la menace et attaque le flanc droit de l'ennemi, espérant ainsi le faire fléchir et ramener notre flanc gauche en surnombre pour petit à petit écraser l'adversaire et l'encercler. Mais la charge est un échec, les carthaginois ne fléchissent pas. La cavalerie ira se repositionner en arrière des troupes pour leur donner du courage, on ne peut plus se permettre de risquer la vie du dictateur à chaque charge !

Le fait pour les troupes du centre et du flanc droit de revoir leur chef sain et sauf les remotive, et cela a un effet certain sur leur combativité.
L'ennemi parviendra bien à faire battre en retraite deux nouvelles manipules d'hastatis, mais la bataille retourne à notre avantage : les charges du général ennemi n'ont plus guère d'effets avec le temps, il a perdu désormais trop d'hommes.
Les pertes deviennent de plus en plus importantes chez les carthaginois, les légions romaines semblent irrésistibles. Et là c'est la fin pour les illusions puniques devant Rhegium : leur flanc gauche lâche, nos soldats peuvent s'infiltrer et contourner l'ennemi qui n'a désormais plus un front assez étendu pour nous contrer efficacement.

Le général carthaginois vit bien cette faille et il donna un dernier assaut, pour lui éviter une défaite qui semble se profiler. Il se heurte aux triariis, nos soldats les plus valeureux et les plus adaptés à tuer des cavaliers. Et notre surnombre à droite ne fait qu'augmenter, le général punique subit trop de pertes, le voilà contraint de se retirer afin d'éviter une mort certaine, plus rien ne semble empêcher notre victoire.

Mais le général ennemi n'a pas sonné la retraite pour autant, et il est encore en vie, cela suffit amplement pour que ses soldats continuent à se battre jusqu'au bout.
Trawnus le savait bien et il s'était rué sur l'adversaire alors qu'il était aux prises avec nos triarii. Mais l'ennemi s'était retiré trop rapidement pour que Trawnus arrive et donne le coup de grâce. Mais bravant tous les dangers le dictateur fonce sur le général punique, qui bien qu'amoindri peut encore tuer notre bon dictateur !

Commence alors une petite bataille entre cavaliers pour décider lequel des deux chefs militaires resterait en vie. Les carthaginois résistent mais ne peuvent rien à 3 contre 1, leur général meurt et toutes leurs illusions avec !
Toute la garde personnelle de leur général ayant été anéantie, les carthaginois n'ont plus d'espoir et battent en retraite en toute hâte.


Trawnus avait remporté une victoire décisive contre Carthage !


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Les pertes sont énormes, la moitié de nos citoyens ne reverront plus leurs familles et leurs champs, mais la sauvegarde de notre belle cité devait bien valoir cela.



Ce succès aura un énorme retentissement à Rome, et la foule ne parle plus que de l'incroyable bataille de Rhegium qui apporta la victoire finale à Rome !
Les sénateurs quant à eux se déchirent entre eux, certains n'hésitants pas à proclamer tout haut qu'ils ont toujours soutenus Trawnus alors qu'ils ont été les premiers à l'abandonner après sa défaite il y a quelques années, ou encore d'autres qui loueront les exploits du dictateur. Il est désormais très mal vu de critiquer Trawnus en public...


Pendant ce temps le dictateur effectue une entrée presque triomphale à Rhegium où il est acceuilli en sauveur. Les habitants de la cité ont vite oublié que c'est ce même Trawnus qui avait conquis la cité quelques années plus tôt et réduisit une partie de la population en esclavage... Mais les habitants plus que tout en avaient assez des combats incessants devants les murs de leur cité, sacageant toutes les terres et rendant impossible la culture et provoquant la famine dûe aux sièges successifs. Rhegium, cette si belle cité n'est plus que l'ombre d'elle-même. Les habitants espèrent enfin avoir une paix durable pour se remettre sur pieds.

Mais le dictateur après sa victoire reprit ses délires mystiques, estimant être un protégé des dieux eux-mêmes, qui ne l'avaient fait perdre une fois que pour mieux revenir. Après tout, sans sa défaite et tout ce qui s'en est suivi, il aurait dû partager la gloire et la renommée avec Granpiedus. Mais maintenant il est seul maître à bord !


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Mais malgré les liesses populaires un peu partout dans la République, la guerre était loin d'être finie, et la victoire loin d'être acquise vu la formidable puissance punique. Fort heureusement les ibères et les numides constituent égalements une menace pour Carthage, cela disperse leurs efforts et nous rend la tâche bien plus facile.

Quoi qu'il en soit le dictateur se met en route pour Messine en Sicile accompagné de son fils et quelques vétérans de la campagne de Sicile restés jusqu'alors à Rhegium.

Akmar Nibelung 02/09/2007 16h48

X. La seconde campagne sicilienne de Trawnus




Printemps -261 : le dictateur foule à nouveau le sol sicilien 5 ans après sa débâcle. Et pendant ce temps Curtisus sort enfin de Rome avec quatre légions prêtes à repousser Carthage hors de la Sicile.


Trawnus arrive enfin en vue de Messine, mais plutôt que de s'exposer au danger il va encore profiter de l'obscurité pour attaquer la petite armée punique stationnée à l'extérieur de la cité. Il va la surprendre et ainsi empêcher qu'elle n'aille s'abriter derrière les solides murs de la cité. Cela empêchera aussi toute assistance de la garnison se trouvant dans la cité.


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Mais à peine nos légions arrivées à distance de tir de pilum, l'ennemi alerté se replie, préférant éviter le combat et se replier dans la cité.
Leurs troupes plus légères que les notres parviennent à s'échapper et à se réfugier derrière les murs de Messine.
Seule notre cavalerie pourra poursuivre les fuyards, mais devant le nombre elle ne pu occasioner que quelques pertes minimes. Néanmoins avec l'aide du chaos qui régnait dans le camp adversaire nos légions ont pu faire suffisament de prisonniers pour que notre future attaque sur Messine ne soit pas un véritable calvaire.

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Après cette victoire le dictateur se prépare au siège de Messine. La cité dispose de grands murs en pierre, un obstacle que nul romain eût à franchir juqu'à présent.
Les murs semblaient trop solides pour être défoncés au bélier, de même que la porte qui était surmontée d'un vaste corps de garde, attaquer par là serait du suicide. Trawnus ordonna donc que l'on construise deux énormes tours mobiles qui pourraient être conduites juste devant les murs de la cité. Les soldats n'auraient qu'à grimper au sommet de la tour et abaisser enfin le pont-levis pour donner l'assaut directement sur les murs !



Hiver -261/-260



Alors que la seconde tour mobile venait d'être achevée le dictateur reçut de très bonnes nouvelles de ses espions qui parcourent un peu partout l'île : Carthage semble avoir abandonné la Sicile à son sort !
Les cités de l'île ne disposent que d'une très faible garnison, incapables de résister à une quelconque armée. A moins d'une surprise ou d'une ruse punique, la Sicile semble nous tendre les bras !


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Trawnus se prépare donc à l'assaut de Messine, dernière menace sérieuse sur son chemin.

Tout se déroule comme prévu, les deux tours arrivent à hauteur des murs, laissant déferler les légions de Rome dans les murs de la cité.
Le corps de garde est bondé, grouillant de soldats ennemis. Les soldats vont tenter de les prendre en étau et empêcher toute fuite. Mais avant cela notre côté gauche (à droite sur le screen donc) doit se débarasser d'une poignée d'ennemis sous peine d'être lui même encerclé.


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La poignée de soldats ennemis débarassée, l'ennemi sur le corps de garde est acculé, il ne peut même plus s'enfuir par les tours attenantes à la porte.

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Pendant ce temps des hommes sont envoyés sur les tours pour sécuriser les flancs de nos troupes sur le corps de garde. L'adversaire ne pourra plus recevoir efficacement des renforts encore postés sur le forum.


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La victoire semble approcher inéxorablement, l'ennemi prit en étau ne peut résister à la puissance romaine et perd petit à petit du terrain.


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Après un long combat éprouvant c'en est fini de la résistance punique au dessus de la porte de la cité. Les rares survivants tentent de sauver leur vie en se jetant du haut des murs, mais la hauteur n'est pas plus clémente que nos épées : aucun n'en réchappera.


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La porte désormais sécurisé, le reste des légions peut entrer dans la cité sans résistance. Il ne reste plus qu'à se débarasser de la poignée d'ennemis retranchés sur le forum. Une fois encore le combat sera long malgré notre supériorité écrasante, l'ennemi n'a rien à perdre et se bat jusqu'au bout.



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Mais la victoire attendue depuis de si longues années arrive enfin, Messine fait partie de la République !


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Alors qu'il y a quelques années il était tout juste bon à finir sa vie dans une paisible propriété dans le sud de l'Italie, Trawnus est à l'apogée de sa gloire. Tout ses ennemis ont subitement disparu pour laisser la place à des soit disant amis fidèles depuis le début !

Il va poursuivre sa campagne qui devrait être désormais une promenade de santé. Il attend impatiemment le jour de son retour à Rome où le Sénat lui accordera à coup sûr le triomphe !

(il a 5 en militaire, 9 en gestion, 10 en influence... sachant que le maximum c'est 10 partout, autant dire que c'est un gros morceau :lol: )

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Il poursuit rapidement son chemin et va assiéger la cité de Syracuse au sud. Au même moment Curtisus débarque enfin en Sicile et se rue sur Agrigento.
Quant au navarque Akmarus, il n'a rencontré guère de soucis face à une faible flotte punique dispersée, personne ne sait encore où se trouve la formidable et réputée flotte de Carthage !


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Dans quelques mois auront lieu les nouvelles élections, et la fin de la dictature de Trawnus. Mais son emprise sur la vie publique est telle qu'il semble capable de pouvoir faire et défaire n'importe quel magistrat.

Akmar Nibelung 04/09/2007 12h48

XI. Trawnus l'omnipotent



Printemps -260.

En à peine 20 ans depuis le débarquement de Pyrrhus les choses ont considérablements évoluées.
La République de Rome devient une puissance importante en Méditérannée, nos anciens amis sont devenus nos ennemis, et en à peine 20 ans y eût pas mal de boulversements politiques.
Seuls restent Trawnus et Leazus en tant qu'anciens personnages publics majeurs.

En attendant la puissance de Carthage commence à être réellement atteinte même si Rome est encore loin de sa grandeur.


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La dictature de Trawnus s'achève enfin, laissant la place à de nouvelles élections !


Au niveau du consulat il n'y a guère de surprise, les comices vont élire les deux hommes forts de Rome : Trawnus et Curtisus. Ces deux hommes n'ont aucun rival capable de les inquiéter pour l'instant.
Beaucoup ont placé en Curtisus beaucoup d'espoir lorsqu'il commencait à se faire un nom à Rome, et le voilà enfin à la magistrature suprême, prêt à confirmer s'il le faut encore ces espoirs.
Concernant Trawnus, il est peut-être bien un protégé des dieux qui sait... après tout c'est lui qui a profité du retour en arrière lui permettant de corriger ses erreurs passées, et c'est encore lui qui a finalement tiré profit du chaos engendré par sa propre défaite... les dieux semblent très farceurs.


Néanmoins concernant la préture il y eût quelques surprises.
En toute logique Sparfellus et Leazus auraient dû être élus par manque d'hommes suffisament sérieux à un tel poste. Mais Trawnus s'en mêla et envoya son fils aîné à Rome pour qu'il se présente à la préture.
Son fils aîné, Aasenius, était un incompétent notoire, à peine capable de suivre son père à cheval. Il n'avait aucune renommée, aucune réelle compétence ne lui était reconnue si ne serait ce que de pouvoir tenir une épée à la main... bref un tel candidat n'avait aucune chance d'être élu en temps normal.
Seulement Aasenius profita de l'aide accordée par son père qui lanca une vaste campagne à la faveur de son fils. Son argument principal était le fait que la Sicile nouvellement conquise allait devenir une province agitée, et qu'il était de notoriété publique que Leazus était le meilleur gestionaire de Rome, et donc certainement le mieux à même de rétablir l'ordre sur l'île avec le titre de propréteur de Sicile.
Mais encore plus que cet argument défendable, c'est le nom qui jouera en la faveur d'Aasenius. Tous sont redevables à Trawnus d'avoir écarté la menace punique loin de Rome et de la péninsule, comment les comices pourraient-elles refuser une si petite compensation pour un si grand service ?

Trawnus avait acquis une telle popularité qu'il pouvait presque décider lui-même qui les comices devraient élire, et il profita bien de cette opportunité. Aasenius a alors été élu préteur sans problème avec Sparfellus, tandis que Leazus a été envoyé en Sicile pour devenir le propréteur de la province.
Trawnus voulu que son fils reste à Rome, histoire de se faire lui-même un nom, il ne pourra pas profiter éternellement de la gloire de son père.

Sparfellus nouvellement élu préteur devra faire ses preuves. Avec la mort prématurée de Granpiedus il perdait là son protecteur et n'avait guère accomplit d'exploit à Rome que de continuer à s'entourer des plus grands penseurs de son temps.

Et Leazus donc se prépara à aller vers Messine en Sicile avant d'établir sa capitale administrative dans l'imposante cité de Syracuse qui ne tardera pas à tomber sous le joug romain. Il avait prit cela pour un camouflet, estimant avoir été relégué à une place de subalterne à l'extrémité de la République qu'il a si bien servi toutes ces années. Leazus ne se doute pas à un seul moment que sa tâche sera loin d'être de tout repos.



Enfin signalons l'arrivée dans la vie politique d'un jeune romain prometteur : Julianus Hordeonius Coelius.
Certains n'hésitent pas à le comparer à Curtisus lorsqu'il fut plus jeune, c'est dire l'espoir qu'il peut représenter.
Coelius est issu d'une famille aisée de Rome, non pas un patricien, mais un membre de cette nouvelle classe que l'on appelle la nobilitas. La nobilitas représente non pas les familles selon leur ancienneté comme les patriciens considérés comme les ancêtres des compagnons de Romulus devenus les premiers sénateurs de Rome. Non la nobilitas provient de la richesse de la famille avant toute chose.
Jusqu'alors les patriciens avaient la haute main sur la vie publique, la plèbe s'étant souvent révoltée pour obtenir diverses concessions. Mais cette nouvelle classe, la nobilitas, semble petit à petit émerger dans la vie politique romaine, ce que l'on pourrait appeller le pouvoir de l'argent !
Coelius est un homme d'une extrême rigueur, et que ce soit sur le plan militaire que dans la vie de tous les jours. Tout doit fonctionner comme il en a décidé ! Il est ainsi dur avec ceux qui le serve, mais aussi avec lui-même. Il n'a qu'une seule parole et son honneur vaut pour lui plus que tout. Bref, il est un bon commandant et un bon gestionnaire, mais a du mal à s'attirer la sympathie d'autrui, notamment des classes populaires... mais ce n'est pas nécessairement si grave, l'argent peut servir à se faire aimer.
Bref, il a été élevé comme un parfait petit patricien... les plus dignes représentants d'une classe ne sont pas issus de celle-ci, mais de ceux qui veulent le plus l'imiter. Coelius en est le parfait exemple.



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Quoi qu'il en soit, la guerre se poursuit toujours en Sicile même si l'on ne voit pas bien Carthage s'intéresser subitement au sort de cette île qu'elle a progressive délaissé.

Akmar Nibelung 04/09/2007 12h48

XII. Vers une ère de prospérité sans précédent





Quelques jours après les élections Syracuse tombe enfin, et privilège rare, Trawnus se vit recevoir un cognomen supplémentaire pour ses exploits. Le voilà maintenant Publius Laevinus Trawnus Victor ! (victor = le victorieux)

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La grande cité de Syracuse subit elle aussi l'asservissement d'une importante partie de la population. La plupart seront envoyés à Rome dont la population explose littéralement du fait des multiples conquêtes. La cité devient de plus en plus difficile à gouverner, et ce n'est pas le départ de Leazus qui va aider à cette tâche dévolue pour l'instant à Sparfellus.



Hiver -260/-259


Leazus arrive enfin à Syracuse pour rétablir l'ordre qui y était menacé depuis le départ de Trawnus, ne laissant qu'une garnison minuscule pour une si grande cité.
Syracuse devient la capitale administrative de la nouvelle et première province de Rome : la Sicile. Toute l'île n'est pas encore sous le contrôle de la République romaine, mais cela ne saurait tarder.

D'autant plus que quelques semaines plus tard c'est la cité d'Agrigento qui cède face à Curtisus et ses quatre légions.


Rome avec ses conquêtes ne cesse de s'enrichir, et l'on dit maintenant que Rome est la cité la plus riche de toute la Méditérannée !


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Printemps -259


Cette date restera dans les mémoires de tous les romains : Lilybaeum, énième cité punique en Sicile vient de tomber !
Les deux consuls assiégaient la cité, mais c'est Trawnus qui attaquera le premier, mettant ainsi fin à une guerre de 11 ans contre Carthage pour la domination de la Sicile ! (en réalité on est toujours en guerre... tout simplement parce que l'IA refusera systématiquement la paix. Mais comme ils ne constituent plus vraiment une menace :o: )

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C'est la fin de la seconde campagne de Sicile pour Trawnus. Pour tous ses exploits il se fait acclamer imperator par ses soldats sur le champ de bataille, une grande première ! (à ne pas confondre avec le titre d'Empereur, ici il s'agit d'un titre décerné au général en chef à l'issue d'une grande victoire ou à l'issue d'une campagne victorieuse).
Malgré les éclatantes victoires de Granpiedus, ce sera Trawnus qui va instituer cette coutume qui aura un prestige énorme pour celui qui se fait acclamer !

Mais Trawnus ne pense qu'à une chose : rentrer à Rome, pour enfin recevoir la consécration dont il avait toujours rêvé, le triomphe célébré à Rome !
Le triomphe était accordé par le Sénat au chef militaire revenant victorieux de sa campagne, tout en ayant augmenté la taille et donc la puissance de la République. Curtisus quant à lui, n'ayant eu qu'une faible implication dans la campagne de Sicile ne peut espérer mieux qu'un petit triomphe de bien moindre importance : l'ovatio.




La République romaine en -259
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Printemps -258


A Rome de nouvelles troupes sont formées. Rome s'est agrandie rapidement, trop rapidement peut-être et contrôler ces conquêtes ne sera pas chose facile. Rome se décide d'envoyer des multiples garnisons, notamment dans la Sicile nouvellement conquise qui ne semble pas vouloir céder si facilement devant Rome.


Quoi qu'il en soit ces soucis seront relégués au second rang pendant quelques temps : Trawnus arrive enfin aux portes de Rome avec tous les survivants de sa campagne victorieuse. Il attend devant la porte principale que le Sénat lui autorise le triomphe, ce qui ne tardera guère.
Les festivités, grandioses pour le triomphe, ont été préparé à l'avance, personne ne voyait le Sénat refuser cet honneur au consul.
D'habitude le triomphe était une simple marche militaire, mais pour une fois le consul étalait toutes les richesses qu'il a pu piller : un énorme convoi montrant tous les trésors pris aux grecs puis aux carthaginois. Certes cela n'égale pas les formidables richesses qu'Alexandre le Grand a amassé, qui ont fait l'objet de tant de convoitises. Mais toutes ces richesses étaient absoluments grandioses pour une cité qui ne s'étalait que sur le Latium il y a encore 20 ans !
Trawnus concrétisait enfin son voeu le plus cher, il restera à jamais dans la mémoire de tous les romains, chose qui ne cessait de toujours lui échapper jusqu'il y a peu.

Ayant tout accompli, il ne restait plus qu'au consul de gouverner à Rome, loin de tout champ de bataille.

Akmar Nibelung 04/09/2007 12h49

Récapitulatif -280 à -258




Historique :[TABLE][TR][TD]
-280 à -270
Consulat Granpiedus/Trawnus[/TD][TD]
-280 : débarquement de Pyrrhus à Tarente
-280 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Leazus/Splinterus préteurs
-279 : victoire de Granpiedus contre Pyrrhus dans la bataille de Corfinium
-278 : chute de Corfinium par Granpiedus
-277 : expédition de Kraerus sous l'impulsion de Leazus
-276 : chute de Paestum par Trawnus
-275 : chute de Tarente par Granpiedus
-275 : arrivée sur la scéne politique de Curtisus et Hoaxus qui devient le légat de Granpiedus
-275 : renouvellement de la liste sénatoriale : le Sénat est massivement favorable à Granpiedus
-274 : arrivée sur la scène politique de Lafritus, fils de Leazus
-274 : alliance politique entre Leazus et Trawnus contre l'influence de Granpiedus au Sénat
-274 : en raison de l'alliance politique, Lafritus devient légat de Trawnus
-273/-270 : ascension de Curtisus dans la vie politique romaine
-272 : le triérarque Kraerus meurt au large de la Sicile, tué par des pirates
-271 : chute de Rhegium par Trawnus qui grille la politesse à Granpiedus
-271 : Rome est enfin en paix
-270 : Carthage attaque la cité de Rhegium, Lafritus sera tué peu après s'être enfui de la cité. Début de la première guerre punique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-270 à -266
Consulat Granpiedus/Trawnus[/TD] [TD]
-270 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Curtisus/Leazus préteurs. Le Sénat est partagé entre les deux consuls
-270 : arrivée sur la scène publique de Aasenius, fils de Trawnus. Il deviendra son légat suite à la mort de Lafritus
-269 : Trawnus remporte la première victoire de Rome face à Carthage non loin de Paestum. L'armée punique n'ira jamais plus loin
-269 : décision de création de la première flotte de guerre romaine sous l'impulsion de Leazus
-268 : arrivée sur la scène publique du navarque Akmarus
-268 : chute de Rhegium par Granpiedus
-268 : victoire héroïque de Granpiedus à Mamertium
-268 : chute de Ariminum par Curtisus
-267 : début de la campagne sicilienne de Trawnus
-266 : Hoaxus tué par des rebelles non loin de Rome
-266 : arrivée sur la scène publique de Sparfellus
-266 : après deux grandes victoires les légions de Trawnus sont terrassées près de Messine
-266 : déshonoré Trawnus se retire à Rhegium, pensant en avoir fini avec sa carrière militaire et politique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]

-266 à -263
Dictature de Granpiedus
[/TD] [TD]
-266 : Granpiedus accepte la dictature face à la crise, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-265 : la flotte de guerre commandée par Akmarus est enfin prête
-265 : Chute d'Arretium par Curtisus
-264 : alors que Granpiedus se rapproche de Rhegium, les carthaginois lèvent le siège de la ville et se replient en Sicile
-263 : Granpiedus meurt au combat lors de la bataille de Syracuse

[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-263 à -260
Dictature de Trawnus
[/TD] [TD]
-263 : Trawnus accepte la dictature, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-262 : Trawnus prend à revers l'armée punique et remporte une victoire décisive devant Rhegium
-261 : début de la seconde campagne de Trawnus en Sicile
-261 : chute de Messine par Trawnus, la Sicile semble abandonnée par Carthage
[TR][TD]

-260 à -258
Consulat Trawnus/Curtisus

[/TD] [TD]
-260 : élections : Trawnus/Curtisus consuls, Sparfellus/Aasenius préteurs. Leazus nommé propréteur de Sicile. Trawnus jouit d'une influence sans pareille
-260 : arrivée sur la scène publique de Coelius
-260 : chute de Syracuse par Trawnus. Il y acquiert le cognomen de Victor
-259 : arrivée de Leazus à Syracuse
-259 : chute d'Agrigento par Curtisus
-259 : chute de Lilybaeum par Trawnus qui devance Curtisus. Trawnus est acclamé Imperator. Fin de la seconde campagne de Sicile
-259 : la première guerre punique s'achève, Rome est à nouveau en paix
-258 : Trawnus entre à Rome et reçoit le triomphe
[/TD] [/TR]
[/TD] [/TR]
[/TABLE]



Les légions romaines :
[TABLE] [TR][TD]Ière Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIème Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIIème Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IVème Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]Vème Légion :[/TD] [TD]
-279 : créee sous l'impulsion de Splinterus
-278 : passe sous le commandement de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-262 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIème Légion :[/TD] [TD]
-275 : créee sous l'impulsion de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-261 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIème Légion :[/TD] [TD]
-269 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIIème Légion :[/TD] [TD]
-265 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[/TABLE]

Donc actuellement :

Légion I, Légion II, Légion V et Légion VI sous le commandement de Curtisus.
Légion VII et Légion VIII sous le commandement de Trawnus.
Légion III et Légion IV inexistantes.

Ce récapitulatif vous permettra de suivre un peu mieux l'emplacement des légions etc, d'autant qu'il va y avoir pas mal de changements très certainement.

Akmar Nibelung 05/09/2007 20h51

ACTE VI : La menace venue du nord



Après tant d'années en guerre Rome trouve enfin la paix et la prospérité. La Sicile est certes une province agitée, mais avec le temps Leazus saura les matter sans nul doute.
Quant au reste de la République : tout va pour le mieux, aucun trouble n'est à signaler, les grecs du sud de la péninsule semblent résignés à faire définitivement partis de Rome.

Bref, après tant de tumultes tout va redevenir plus calme, Trawnus se prépare à une vie politique active à Rome plutôt que de combattre toujours plus loin de la cité.

Akmar Nibelung 05/09/2007 20h52

I. Une période troublée



Printemps -258.


Trawnus, alors à l'apogée de sa gloire obtient du Sénat la possibilité de lever deux nouvelles légions. Un homme de son rang devrait avoir 4 légions sous ses ordres, et non deux minuscules. Sont ainsi recréees les IIIème et IVème légions tombées avec Granpiedus.

Mais à peine les festivités du triomphe achevées une grave nouvelle parvint au Sénat : une imposante armée gauloise surgie de nulle part traverse nos frontières et s'approche de la cité d'Arretium.
Les celtes empêtrés dans une guerre contre les Illyriens qui leur ont déjà conquis le nord du Pô, cherchent certainement à mettre la main sur les richesses des cités romaines non défendues au nord.


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Pendant ce temps Curtisus embarque dans le port de Messine pour rejoindre Ostie, sans se douter de la menace qui plane sur le nord de la République. Curtisus ne reviendra qu'avec 3 légions, il a dû laisser la VIème sous le commandement de Leazus pour l'aider à calmer les siciliens récalcitrants à la domination romaine. Mais une légion pour toute l'île semble ne pas suffire, aussitôt Curtisus ayant quitté le port de Messine des désordres secouent l'île, surtout sa partie occidentale.
La mission de Leazus ne sera pas aussi reposante qu'il ne le pensait.


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Hiver -258/-257



Après avoir tenté maintes manoeuvres pour l'éviter, rien n'est venu à bout de la détermination de ces celtes que Rome redoute tant depuis si longtemps : Arretium est assiégée !


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Il va falloir ouvrir les yeux et comprendre l'évidence : Rome est à nouveau en guerre et doit combattre ces redoutables guerriers du nord.
Trawnus ne pourra pas profiter du calme tel qu'il le souhaitait, et le voilà reparti sous la clameur du Sénat et de la foule vers le nord avec sa VIIème et VIIIème légion face à un ennemi deux fois supérieur en nombre...
La IIIème et IVème légion ne sont pas encore prêtes au combat, le recrutement au champ de Mars n'étant pas encore achevé. Et on ne peut guère espérer l'aide de Curtisus encore à mi-chemin entre Rome et la Sicile.

L'hiver est également particulièrement vigoureux cette année, et Trawnus ne parvient pas à avancer aussi vite qu'à l'accoutumée. Arretium n'a qu'une faible défense et ne pourra pas tenir bien longtemps face aux barbares qui l'assiège et le temps presse.
La chance de Rome face aux barbares réside dans le fait qu'ils sont en guerre contre les Illyriens, et qui plus est en très mauvaise posture. Ainsi si Rome parvient à éliminer ces soldats qui foulent nos terres, il y a peu de chance que d'autres ne reviennent venger leurs morts de sitôt.




Printemps -257



La situation devient explosive en Sicile, les faibles troupes de Leazus disséminées un peu partout dans l'île ont du mal à contenir le vent de révolte qui anime les anciennes cités puniques.
C'est la partie occidentale de l'île, celle qui fut le plus longtemps sous le joug carthaginois, qui est le plus difficilement contrôlable. C'est dans les cités de Lilybaeum et d'Agrigento que sont postées la quasi totalité de la légion sous le commandement du propréteur.
Mais cela ne suffira pas, la situation devient véritablement incontrôlable à Agrigento où la population s'en prend à tous les signes de l'occupation romaine. La garnison romaine ne pouvant faire face au nombre reste cloîtrée dans sa caserne. Et c'est dans la nuit, dépités, que les romains quittent la cité. Agrigento n'est plus sous contrôle romain ! Les troupes se réunissent à quelques milles à l'extérieur de la cité, attendant le propréteur et d'éventuels renforts pour revenir et rétablir le calme dans la cité. Mais le mal est fait : le bruit qu'Agrigento n'ait pu être contrôlée par les troupes romaines va se répandre sur l'île, et trouvera certainement un écho favorable à Lilybaeum où la situation empire de jour en jour...
Fort heureusement la partie orientale de la Sicile semble plus calme, et notamment Messine, un havre de paix, à tel point que l'on pourrait penser que Rome fut toujours présente ici. Espérons que les nouvelles venant d'Agrigento ne vont pas stimuler ses habitants.


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Au même moment au nord Trawnus approche de la cité menacée. Et contrairement à ce que tout romain aurait pu prétendre les celtes craignaient nos soldats ! Preuve s'il en est qu'ils ont tout simplement décidés de quitter le territoire de la République avant que Trawnus ne les rejoigne...
Il semblerait que si Rome ait été traumatisée par les gaulois de Brennus, la situation rappellerait également de mauvais souvenirs aux celtes voyant peut-être en Trawnus un nouveau Camille arrivant in extremis pour sauver la cité.
Quoi qu'il en soit Trawnus ne se privera pas d'envoyer des éclaireurs répandre la nouvelle à Rome, soulageant ainsi la population qui ira jusqu'à railler la couardise de ces gaulois autrefois terrifiants devenus désormais terrifiés.

Mais on se gardera bien de dire que cette retraite ne serait peut-être que temporaire dans le but de revenir plus forts et plus nombreux... en effet des rumeurs arrivants à Rome indiquent que les celtes et les Illyriens soient désormais en paix... qui sait ce qu'ils réservent à Rome...

Akmar Nibelung 07/09/2007 10h14

II. La Sicile au bord de la révolte





Les révoltés d'Agrigento, poussés par leur succès décident contre toute attente d'aller de l'avant et foncent vers le camp de Leazus fraîchement établit. Le propréteur n'était pas préparé à une confrontation si tôt et avec si peu de troupes, alerté par ses éclaireurs il décide de battre en retraite vers Lilybaeum.

Mais les révoltés conaissent mieux le terrain que le propréteur et parviennent à le surprendre dans une embuscade alors qu'il traverse une forêt. Leazus est forcé de combattre dans les pires conditions et ne peut faire grand chose face à un ennemi si nombreux. Les pertes romaines sont énormes et Leazus lui-même n'échappe de la mort que de justesse. Bien peu rentreront à Lilybaeum.


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La nouvelle se répand à la vitesse du plus rapide des chevaux que compte le monde connu et la révolte ne fut évitée de justesse à Lilybaeum que par l'entrée de Leazus dans la cité portuaire. Mais le mécontentement semble désormais dépasser le cadre de la Sicile et gagne aussi le sud de l'Italie à Croton. La situation se dégrade aussi lentement mais sûrement à Syracuse depuis le départ du propréteur. Bref si ce dernier ne rétablit pas rapidement l'ordre sur l'île les conséquences pourraient être dramatique et gagner également le sud de la péninsule.


Pendant ce temps Trawnus établit ses quartiers d'hiver au nord ouest d'Arretium, là où s'arrête la toute puissance de Rome devant ces terres du nord plus hostiles et moins acceuillantes.


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Ayants convaincu le Sénat de l'intérêt d'éradiquer définitivement la menace celte qui plane sur Rome, les Consuls ont obtenu de pouvoir romaniser ces terres barbares jusqu'à cette barrière naturelle qui nous protègera enfin de ces gaulois : les Alpes. Cela risque de nous entraîner en guerre contre les Illyriens, mais qu'importe, la sécurité de Rome vaut bien ce prix.
Mais cela n'arrivera pas avant quelques années, le temps pour les consuls de se préparer : Trawnus ayant enfin la IIIème Légion attend toujours la IVème, et Curtisus réorganise ses troupes.



Printemps -256


Avec le beau temps les esprits cogitent à nouveau, et c'est la cité de Croton qui se révolte désormais. Rome avait envoyé il y a un an la garnison de Croton en Sicile afin d'aider un peu les efforts du propréteur. Pensant que le sud de l'Italie ne représentait aucun danger la République n'a pas jugé bon de laisser quelques hommes sur place. De ce fait les esprits échauffés de Croton ne rencontrent aucune résistance à leur plan et renvoient à Rome, parfois les pieds devants, les quelques représentants de la République qui y résidaient.
Le mécontentement grandit un peu partout dans la République, et même à Rome où certains n'hésitent pas à s'en prendre à l'incompétence du Sénat qui ne donne pas les moyens nécessaires aux magistrats pour assurer une paix durable.

Devant ce mécontentement Trawnus obtient que son fils Aasenus aille matter la révolte avec la IVème légion qui sera bientôt prête au combat, Sparfellus étant le seul apte à maintenir le calme dans la capitale.



Ignorant tout cela Leazus se lance à l'assaut d'Agrigento. Fort heureusement il parviendra à surprendre l'ennemi et prendre le contrôle de la porte principale de la cité sans trop de heurt. Mais le combat sera âpre et les révoltés se battront avec toutes leurs forces, ils savaient bien ce qui leur arriverait s'ils venaient à baisser les bras.
Les pertes sont énormes, d'autant plus que Leazus ne dispose déjà que de peu d'hommes et qu'il lui sera difficile d'obtenir des renforts si loin de Rome, mais la cité est reconquise. Et cette fois Rome compte bien faire comprendre à tous ceux qui voudront s'insurger contre sa puissance le prix qu'il leur en coûtera : Leazus massacrera pour l'exemple une énorme partie de la population. Aucun de ceux ayant soutenu la révolte ne pourra connaître autre repos que la mort. Et une mort douloureuse, certains seront même crucifiés et exposés devant tous les accès ammenant à la cité, rappellant à tous comment Rome traite ses ennemis.



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Leazus envoie des messagers partout dans l'île annoncer le destin qui a frappé les insurgés d'Agrigento. Syracuse et Lilybaeum sont désormais moins agitées et l'on évite d'exposer en public la haine que l'on a contre Rome. Le propréteur semble avoir réussi par ce massacre à éloigner le spectre d'une révolte généralisée en Sicile.




Printemps -255



La liste sénatoriale est renouvellée. Cinq ans après la dictature et l'omniprésence de Trawnus le Sénat reprend petit à petit sa place, même s'il est vivement critiqué par certains pour son manque d'engagement.


Trawnus pour ses succès est toujours autant adulé par le Sénat, pas de grand changement. Par contre Curtisus qui avait déjà une grande popularité continue éttonement de progresser dans le coeur de tous. Il avait certes accompli quelques exploits, mais bien minimes comparés à ceux de Trawnus. Sa popularité vient surtout du fait qu'il n'est pas avide de gloire comme son homologue, ni même verse dans l'excès. Il oeuvre pour la gloire de Rome et non pour sa gloire personnelle, voilà peut-être l'origine de sa si grande popularité.

Mais les consuls se font vieux, et nul ne sait ce qu'il va se passer dans 5 ans, aux prochaines élections. Curtisus semble capable de pouvoir assumer encore une magistrature, mais pour le consul Trawnus nul ne sait.

Concernant les préteurs la gloire n'est pas au rendez vous. Sparfellus qui jouissait d'une bonne popularité dans la cité voit ses compétences remises en doute après que le mécontentement dans la capitale ait grandi. Aasenus quant à lui n'était pas populaire, et ne l'est toujours pas alors qu'il n'a absolument rien accompli, peut-être cela changera t'il avec un succès contre la cité de Croton insurgée.
Et finalement le propréteur ne perd pas ses appuis. Ses compétences étaient remises en doute après la révolte d'Agrigento. Mais il a par la suite évité que le brasier ne s'étende à toute l'île et reprit le contrôle de la situation. La Sicile semble être apaisée, et espérons-le de manière définitive, cela lui vaudra la reconaissance du Sénat.

Coelius quant à lui voit sa popularité grandir petit à petit, en plus de l'argent il semble que ce petit soit compétent. Alors que la popularité de Sparfellus était en baisse, ce dernier décida de prendre le jeune romain sous son aile. Avec le mécontentement qui grandit à Rome Sparfellus craignait pour sa vie et les licteurs trop peu nombreux ne suffirent pas à le rassurer. Il demandera alors à Coelius de former sa grade personnelle.
Coelius s'est illustré à quelques reprises, notamment en corrigeant durement des esclaves siciliens espérant profiter de l'obscurité pour comettre leur méfait. Ces esclaves ont inscrit sur un mur du domus du préteur (domaine) "Romanes eunt domus", fort heureusement Coelius passait par là et vit cette terrible faute. Il n'hésitera pas à les faire corriger cette faute de la plus impitoyable des manières : en les fesant recopier 100 fois sur le mur "Romani ite domum". Coelius était cruel, mais hors de question de laisser passer une telle faute de grammaire ! :chicos: Sparfellus était ravi des services de Coelius, qui non seulement protégeait sa vie mais aussi la grammaire latine !
Sinon de manière plus concrète Coelius fesait du zèle, en protégeant non seulement son préteur et commandant Sparfellus, inaugurant ainsi la "garde prétorienne" (qui à la base protégeait les chefs militaires romains et constituaient l'ultime réserve de ceux-ci sur le champ de bataille. Rôle, sans commune mesure avec ce qu'ils deviendront sous l'Empire), mais aussi en maintenant l'ordre dans la cité surpeuplée avec pourtant si peu d'hommes sous ses ordres.
Bref Coelius devient un homme important et reconnu dans notre belle cité de Rome.

Les murs du domus de Sparfellus après la glorieuse intervention de Coelius
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(ceux qui n'ont pas reconnu le formidable film des monty python là dedans méritent de visionner 100 fois "la vie de Brian" :tongue: )


Notons également l'apparition d'une nouvelle personnalité : Numerius Aemilianus Rebornus. Il était tribun militaire durant la seconde campagne sicilienne de Trawnus. Ayant accompli des exploits hors du commun lors de ces nombreux sièges, le voilà qui quitte la VIIème légion du consul avant la campagne qui va s'ouvrir contre ces maudits gaulois.
D'origine patricienne il n'est pourtant pas issu de la famille la plus prestigieuse ou la plus fortunée, il doit sa faible renommée à ses exploits militaires. Rentré à Rome il espère bien se faire une petite place au milieu de ces hommes qui lui paraissent inatteignables, tels que les consuls, Sparfellus ou encore Coelius.
Même s'il est doté d'un talent militaire certain, il est connu pour sa sévérité exemplaire et ses excès de violence. Coelius paraît être un agneau à côté. Espérons qu'il sache contrôler ses humeurs, sinon son ascension politique risque de tourner court.


Soutien des différentes personnalités au Sénat :

- Soutien à Trawnus : 27
- Soutien à Curtisus : 23
- Soutien à Sparfellus : 7
- Soutien à Aasenus : 1 + papa trawnus
- Soutien à Leazus : 9


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Akmar Nibelung 08/09/2007 11h20

III. A la conquête de la Gaule cisalpine




Hiver -255/-254


Les consuls sont enfin fins prêts à faire payer leur audace aux gaulois et porter les frontières de la République sur la barrière naturelle que représentent les Alpes.
Ne sachant ce qui les attend les consuls se mettent d'accord entre eux pour séparer efficacement leurs efforts. Trawnus ira vers l'ouest assiéger la cité de Jenuensis alors que Curtisus ira au nord assiéger Bononia.
Et c'est Trawnus qui a une nouvelle fois la chance de son côté puisqu'il ne rencontrera guère de résistance contrairement à son homologue.


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Néanmoins l'on se demande où sont passés ces fiers guerriers gaulois... à peine voient-ils des étendarts romains qu'ils proposent un cessez-le-feu... Bref si l'ennemi est réduit à ce point là, pourquoi l'épargner ?



Quoi qu'il en soit, la puissance de Rome va se heurter à nouveau aux gaulois pour la première fois depuis des décennies, et c'est à Curtisus qu'il convient d'ouvrir les festivités.

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A dire vrai ce sont plutôt ces maudits celtes qui nous ont obligé à combattre, il ne fait vraiment pas un temps à mettre un romain dehors : il neige, il y a un brouillard épais... bref un temps qui ne rassure pas du tout nos hommes.
Bref le combat se déroule sur une vaste plaine, avec aucun moyen de profiter du terrain, et ceci avec des conditions météorologiques exécrables.

Les gaulois vont envoyer un petit détachement à notre rencontre, peut-être pour jauger nos forces... quoi qu'il en soit ces barbares n'ont aucun sens tactique : cette poignée de soldats s'est faite écraser comme une mouche, enfin pour les rares corps non encore transpercés par nos pilums.

Les quelques survivants fuient en toute hâte, mais tout n'était pas encore fini. Un long silence s'en suivit, les soldats romains restants au beau milieu de nul part sous la neige et un vent glacial. Le silence était long et pénible tel un danger qui pourrait surgir de nul part, et puis subitement des hurlements lointains fini de faire trembler ceux qui n'en ont pas encore eu l'occasion avec le froid.
Les hurlements se rapprochent, petit à petit, laissant dans l'effroi nos vaillants guerriers qui ne voient aucun ennemi à combattre si ne serait-ce que leur propre peur. Et puis au loin certains voient de petits point noirs, des points qui grossissent, de plus en plus, pour laisser apparaître une immense armée celte hurlants comme des bêtes sauvages.


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Ayant enfin établit un contact visuel, nos hommes sont rassurés de voir qu'ils vont combattre un ennemi de chair et de sang comme eux, et non des bêtes abominables que seules ces contrées inhospitalières pourraient abriter... ou encore d'autres choses plus terrifiantes...

Mais l'ennemi, aussi terrifiant soit-il, ne doit pas connaître la signification du mot "organisé", ces barbares se jettent sur nos lignes tels des loups assoiffés de chair fraîche. Et leur commandant est un bon exemple dans le domaine : chargeant sans cesse, sans avoir l'air de se soucier de sa vie ni même de celles de ses compagnons. Une telle attitude nous facilitera grandement les choses, une fois leur commandant tué les celtes perdent le peu de cohésion qu'il leur restait.
Rome obtient une victoire écrasante face à un ennemi dont la principale chance était d'avoir un équipement assez léger pour pouvoir fuir sans être rattrapé.

Alors que les conditions n'étaient absolument pas favorables, Curtisus obtient là une victoire impressionante avec des pertes minimes de notre côté. Un exploit qui lui aurait valu une acclamation d'imperator par ses troupes si ces derniers n'étaient pas préoccupés à seulement se réchauffer au coin d'un feu.

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Printemps -254


Aasenus arrive enfin à Croton et assiège la cité qui semble décidée à se battre jusqu'au bout... et beaucoup ne croient pas le préteur capable de prendre la ville à moins d'un très long siège.


Au nord le beau temps a réveillé l'ardeur de nos soldats, prêts à en finir avec la présence celte au delà des Alpes. Et c'est avec une éttonante facilité que les deux consuls prennent Jenuensis et Bononia.
Ce succès si rapide va leur donner des ailes et les pousser à attaquer directement les Illyriens. Trawnus ira assiéger Mediolanum tandis que Curtisus ira à Patavium... et une nouvelle fois c'est lui qui va avoir droit à un imposant comité d'acceuil...

Curtisus sûr de lui et peu impressionné par l'armée illyrienne s'engouffre devant Patavium. Mais ce peuple semble autrement plus organisé que les gaulois et parvient à coordonner trois armées qui se jetteront sur le consul de part et d'autre.
Rien d'éttonant à cela quand le consul apprend que le général adverse est un véritable héros chez lui, un monstre sacré ayant combattu longuement les gaulois et remporté de grandes batailles.
Curtisus était réputé être le meilleur commandant militaire de Rome, mais certes osent prétendre que le général illyriens serait meilleur encore !

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Plus que l'infériorité numérique le consul craint d'être encerclé. Afin d'éviter ce désagrément il manoeuvre rapidement pour tenter de se repositionner face à l'ennemi.


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Enfin repositionné le consul se prépare à faire face à la moitié des soldats illyriens présents sur le champ de bataille qui fonce vers lui à toute allure.



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Le contact est violent mais bref, les illyriens se replient quasiment aussitôt ! Alors qu'ils ne s'éloignent que d'une vingtaine de pas, les voilà qui reviennent à la charge pour cette fois combattre réellement... Aucun romain n'a compris la manoeuvre, mais qu'importe ce ne sont que des ennemis qu'il faut terrasser.

Pendant ce temps l'autre moitié des illyriens tente de nos prendre sur le flanc droit, le consul ayant bien fait de ne pas engager ses secondes et troisièmes lignes va les positioner sur le flanc afin d'éviter un encerclement.


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Mais si la manoeuvre réussit parfaitement, les illyriens semble trop nombreux et étirent encore plus leur ligne afin de prendre notre extrémité en étau. Le consul lui-même réagit et charge afin d'éviter cela et apporter du soutien à ces troupes débordées.


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Mais Curtisus emporté par l'intensité du combat ne se rend plus compte que ses compagnons meurent les uns après les autres autour de lui, et qu'il va se retrouver seul au milieu de l'ennemi. Le temps qu'il s'en rende compte il était déjà trop tard, son cheval fut roué de coup et fait tomber avec lui le consul sans défense au sol qui se fera transpercer de toute part.

Rome vient de perdre à nouveau un de ses plus ardents défenseur ! Avec la mort de Curtisus plus personne ne semble en mesure de pouvoir inquiéter politiquement Trawnus, il aura le Sénat à ses pieds comme nul autre auparavant.

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La mort du consul laisse ses légions seules et l'on peut craindre une terrible défaite.
D'ailleurs les premiers signes apparaissent déjà avec les hastatis de la IIème légion qui battent en retraite après avoir subis de très lourdes pertes.
Néanmoins personne d'autre ne semble vouloir battre en retraite malgré la mort de leur chef. Le combat reste néanmoins indécis avec maintenant trois différents groupes qui combattent depuis que nos hastatis du centre se soient enfuis.


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Si notre flanc gauche semble être bien avantagé, notre centre se bat à arme égale tandis que notre flanc droit est submergé de toute part.
Si Rome veut encore espérer une victoire ici il faut absolument que le flanc gauche progresse rapidement afin de rejoindre le centre puis le flanc droit afin d'écraser l'adversaire.
Et c'est exactement ce que les hommes font, notre droite submergé a malgré tout bien tenu le coup et la voilà récompensé par l'arrivée massive de toutes les autres troupes qui vont écraser à leur tour sous le nombre les illyriens, notre victoire est désormais certaine !


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Mais la mort du consul est dans tous les esprits, et Rome est bien décidée à faire payer cela aux illyriens. Nos hommes déchainés sont parvenus à encercler le général adverse, un vieil homme endurci par la guerre contre les gaulois. Mais sous le nombre il ne tiendra pas longtemps et tombera lui aussi. Les romains se déchaineront durant de longues minutes sur son corps depuis longtemps sans vie avant de finallement entrer dans Patavium laissée sans défense par des illyriens fuyants de toute part et traqués comme des bêtes par nos légions.
Cette bataille sera un formidable bain de sang avec des pertes adverses collossales tandis que Rome n'a perdu que peu d'hommes vu la situation, mais pleurera surtout un vaillant consul promis à un si brillant avenir malgré son âge déjà fort avancé.


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L'objectif de Curtisus de capturer Patavium est accompli... mais sans son instigateur.
La mort du consul ne va pas réellement créer une crise à Rome qui n'est pas mise en difficulté dans son objectif quasiment atteind de conquérir la Gaule cisalpine. Mais cela laissera inévitablement un vide politique, il était le seul à pouvoir être un contrepoids à Trawnus.
Néanmoins il va bien falloir élire un nouveau consul alors que personne ne semble digne de ce rang.

Akmar Nibelung 09/09/2007 11h28

IV. Rome en deuil



Automne -254


La nouvelle de la mort de Curtisus s'était répandu rapidement dans toute la République, mais la République doit continuer malgré la douleur et de nouvelles élections doivent être organisées par Sparfellus resté à Rome.
Mais la République ne dispose plus, à part en la personne de Trawnus, de grand leader capable de faire la différence. Il ne reste plus que quelques hommes dotés de talents certains, mais n'étant pas prêts à être consuls.

Le favori aurait pu être Coelius. Mais il n'a jamais été préteur et il est probablement encore trop jeune pour exercer la magistrature suprême. Le chef de la garde prétorienne de Sparfellus a préféré ne pas se présenter et s'opposer ouvertement à celui qui lui a permis de se faire un nom à Rome.
Aasenus lui n'est même pas évoqué, c'est déjà un grand exploit pour lui que d'être préteur alors qu'il ne mérite manifestement pas un tel honneur.
Leazus quant à lui préfère rester en Sicile où il est tout puissant, sans compter que le poste de propréteur permet de devenir très riche pour celui qui sait bien s'y prendre.
Il ne reste alors guère que Sparfellus, qui sera élu consul à défaut de mieux...


Sparfellus devra prouver sa valeur s'il veut espérer être réelu. Il s'empresse d'aller vers le nord et récupérer les légions de Curtisus à Patavium.
Malheureusement sa marge de manoeuvre est très faible, le Sénat n'ayant autorisé qu'à la conquête de la Gaule Cisalpine, les consuls ne peuvent aller plus loin.
Coelius quant à lui sera élu préteur suite à la vacance de la charge. Le paysage politique de Rome a changé, reste à savoir si ces jeunes pourront tenir tête à Trawnus.




Hiver -254/-253



Mediolanum tombe après un bref assaut, désormais toute la Gaule cisalpine est sous le contrôle de la République. Mais maintenant il faudra défendre ces frontières face aux gaulois et illyriens.
Ce sont ces mêmes gaulois qui passeront les alpes à l'ouest pour venir assiéger Jenuensis. Mais Trawnus stationné non loin de là à Mediolanum est alerté et parvient à attaquer les gaulois juste après un col qui leur a été éprouvant à passer. Les celtes sont impotoyablements massacrés, fesant comprendre que désormais ces terres sont romaines et que seule la mort attend ceux qui voudront à nouveau venir les conquérir.



Aasenus passe enfin à l'offensive contre Croton, désireux d'enfin prouver sa valeur, de montrer à son père qu'il est digne de la confiance qui lui a été accordée.
Mais même pour un commandant aguerrit la tâche n'est pas aisée... alors dès que l'on parle d'Aasenus beaucoup pensent à un fiasco.

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Et les évènements ne leur donneront pas tord. Si la bataille est bien engagée, Aasenus en fera trop pour tenter de prouver qu'il peut faire un grand chef militaire. Tellement qu'il se retrouvera encerclé par l'ennemi sans s'en apercevoir et finira lui aussi par mourrir.
Mais la bataille se poursuivit comme si de rien n'était... visiblement la perte du préteur n'affecte pas vraiment les troupes...
Les combats dans les rues et notamment sur le forum atteignaient une rare violence, plus de la moitié des soldats romains présents vont périr ce jour là.


Quoi qu'il en soit Croton subira le même sort qu'Agrigento, beaucoup d'habitants vont être executés, parfois de la pire manière qu'il soit. Rome sera sans pitié.

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La mort du préteur laisse un nouveau vide : Rebornus est élu préteur... il n'en a guère la carrure mais il n'y a plus personne d'autre avec une quelconque influence dans la cité !
Avec tous ces changements l'on peut s'attendre à voir beaucoup de jeunes romains s'intéresser à la politique, l'opportunité de grimper rapidement au sommet n'a jamais été aussi grande !

Quoi qu'il en soit l'opération est particulièrement intéressante pour Coelius qui récupère là avec l'aval du Sénat la IVème légion d'Aasenus alors qu'elle lui a été laissée par les soins de Trawnus ! Coelius n'étant désormais plus le seul détenteur de l'imperium à Rome quitte la cité pour la Gaule cisalpine, espérant qu'il y ait encore quelques barbares à massacrer.



Printemps -253



Les choses se gâtent pour les légions restées à Patavium, les illyriens encerclent la cité qui est coupée du reste du monde. Sparfellus n'a pas eu le temps d'arriver dans la cité, voilà les troupes de Patavium sans commandement.
Le tout nouveau consul se dirige vers Mediolanum afin de rejoindre Trawnus et de marcher ensemble délivrer la ville assiégée.


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Contrairement aux forces en présences, Trawnus se battra presque seul contre l'ennemi, les légions de Curtisus étant dans la cité et sans personne pour les commander.
Malgré le nombre les illyriens ne parviennent pas à inquiéter le consul. Sparfellus quant à lui sait qu'il doit faire une forte impression s'il veut espérer rester consul aux prochaines élections... mais les batailles, même victorieuses, ne sourient pas à Rome ces derniers temps, Sparfellus sera lui aussi tué au combat alors qu'il menait un superbe combat. Contrairement aux autres, ce sera un javelot qui aura raison de lui.
En une petite année Rome va perdre 3 de ses 4 hauts magistrats, seul Trawnus le vénérable reste encore en vie malgré de périlleux combats.


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Rome est totalement chamboulée, certains n'hésitent pas à évoquer l'idée d'une nouvelle dictature de Trawnus.
Mais ce ne sera pas le cas, si les morts sont nombreux, Rome n'est pas en péril. Et puis Trawnus est de loin l'homme le plus influent de la République, une dictature d'à peine 3 ans n'y changera rien.

Néanmoins tous ces morts ont considérablement refroidi les romains qui désormais se voudront plus prudents. Les souvenirs des charges héroïques de Granpiedus et Trawnus ayant bercé l'enfance de ces romains laissent place à la réalité.

Akmar Nibelung 09/09/2007 11h28

V. Un renouvellement politique important




Hiver -253/-252


La mort de Sparfellus permet à Coelius de devenir consul, et d'aller récupérer ces fameuses trois légions de Curtisus toujours stationnées à Patavium.
L'ascension de Coelius en un an est fulgurante, du jamais vu jusqu'alors. Chef de la garde prétorienne de Sparfellus il devient préteur à la mort de Curtisus, avant de récupérer une légion à la mort d'Aasenus et pour finir consul à la mort de Sparfellus.
A cela il est estimé par le Sénat et les patriciens en général qui voient en lui un exemple à suivre pour la jeunesse romaine. Son réel point faible est qu'il n'est pas aimé de la plèbe... mais qu'importe, les patriciens dominent la société, et si cela ne suffisait pas la plèbe est facilement corruptible.

Mais tous ces morts épuisent Rome qui doit de plus en plus faire appel à de jeunes inconnus pour sauvegarder la continuité des institutions.

Coelius laissant une place de préteur libre, ce sera Secundus Domitius Palpatus qui va prendre cette charge.
Palpatus était un jeune romain issu de la plèbe. Malgré ses origines, sa famille était suffisament aisée pour envoyer le jeune Palpatus en Grèce afin de l'instruire auprès des plus grands philosophes.
Revenu à Rome il sera très proche d'un des plus riches patriciens de la cité, ce dernier, vieil homme sage, appréciait sa compagnie et son érudition. Alors que les deux hommes étaient très proches une dispute pour des raisons obscures survint. Alors que le vieil homme songeait à l'adopter, cette dispute mettait fin à leur relation.
Mais Palpatus était malin, et était parvenu à faire chanter le vieil homme, menacant de révéler au grand jour le côté le moins avouable de leur relation. A Rome l'homosexualité était répandue, mais les relations entre hommes libres n'étaient pas tolérées, de même que de jouer le rôle de la femme ! (A Rome il fallait prendre du plaisir pas en donner, il était carrément inimaginable qu'une femme ne soit sur l'homme)
La relation entre les deux hommes était certes consommées, mais la peur du vieil homme était telle qu'il acheta le silence de Palpatus à prix d'or. Il était de toute façon riche, et ce n'était rien au discrédit qui se serait posé sur lui si cette relation honteuse venait à s'ébruiter.

C'est ainsi que Palpatus devint rapidement riche. Avec cet or il organisera toutes sortes de festivités, mais notamment de célèbres orgies pour lesquelles il sera très vite réputé en ville. Ces fêtes rassembleront les hommes les plus influents de la cité, ce qui lui permettra d'avoir une notoriété dans les plus hautes sphères de la République.
Palpatus était donc fourbe, adorait le faste et le luxe jusqu'à l'excès. Mais il était aussi doté d'une très grande éloquance et proche des grands penseurs de son temps avec qui il communiquait beaucoup.
Mais l'argent vient à manquer lentement mais sûrement, les bons contacts qu'il a avec des personnalités politiques lui seront utiles pour gravir les échelons et amasser de l'argent là où il y en a.
En bon opportuniste Palpatus a su profiter de la période de crise politique pour se hisser aux plus hautes magistratures.


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Pendant ce temps Trawnus pourchasse dans le froid les survivants de la bataille de Patavium, afin de leur faire payer la mort de Sparfellus, et celle de Curtisus en passant.
Pour cela Trawnus s'aventure légèrement hors des limites établies par le Sénat, mais ce sera sans conséquence s'il parvient à châtier l'ennemi et revenir en Gaule cisalpine.

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Une fois de plus les romains combattront dans le froid, sous la neige et un brouillard pesant.
Mais qu'importe, les soldats sont décidés à venger leurs consuls morts au combat, et Trawnus lui-même ayant perdu son fils ainé passera sa rage sur les illyriens même s'ils ne sont en rien responsables de sa fin tragique.

La bataille sera l'une des plus belles de Trawnus, parvenant à manoeuvrer ses troupes presque à la perfection, empêchant même l'ennemi de nous prendre par surprise en attaquant des bois proches. Bref la bataille d'Aquileai restera comme l'un de ses plus grands exploits, et lui vaudra d'être acclamé pour la seconde fois imperator par ses hommes. Malgré l'âge Trawnus ne perd rien de sa valeur.


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Trawnus ne s'attardera pas en territoire ennemi et retourne établir un camp au nord est de Patavium. Le Sénat, vu la crise politique actuelle, refuse toujours aux légions de s'aventurer hors de la Gaule cisalpine. Il semblerait que l'épisode des révoltes en Sicile et en Grande Grèce aient alerté les sénateurs sur les dangers d'une expansion trop rapide.




Hiver -252/-251



Les gaulois refranchissent les Alpes pour menacer Jenuensis. Cette fois c'est Coelius qui va livrer bataille pour la première fois sur les collines dominants la cité portuaire.
Coelius ne prendra aucun risque et se contente de diriger sa légion de l'arrière. Cela n'empêche pas une nouvelle victoire romaine et permet à Coelius de se rendre enfin à Patavium pour commander désormais 4 légions.



Hiver -251/-250


Il semblerait que tous les barbares du nord se soient donnés rendez vous au delà des Alpes. Après les gaulois et les illyriens voilà les germains qui effectuent des raids sur nos terres.
Mais ces raids se font en groupe très restreint, les consuls préfèrent envoyer une poignée d'assassins s'occuper de leur cas.


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Printemps -250


Rome est en effervescence, l'heure des nouvelles élections approchent !
Les élections ont toujours été un moment important, même si le nombre d'appellés a toujours été très restreint. Mais là les circonstances sont particulières avec la mort de 3 magistrats il y a quelques années, beaucoup de jeunes romains voient là l'occasion rêvée de se faire une place de choix à Rome.


Bref aperçu des personnages en présence :


Tout d'abord le vieux Trawnus, 61 ans déjà et personne ne sait s'il va vouloir être consul pour la IVème fois. Il a tout accompli tout ce qu'il chérissait, il n'a absolument plus rien à prouver, il pourrait très bien se retirer et pourquoi pas jouir d'une promagistrature en Gaule cisalpine ! Bien que le Sénat ne soit pas enclin à créer une nouvelle province, personne ne refusera cet honneur plus que mérité à l'ex dictateur.


Ensuite Coelius, promit à un grand avenir. En temps normal il n'aurait probablement pas eu accès au consulat, surtout en présence d'hommes tels que Curtisus ou Sparfellus. Mais la chance lui a souri et en plus du respect des patriciens il a atteint la magistrature suprême tout en étant plébéien. Malgré sa richesse et son comportement digne des meilleurs des patriciens, Coelius ne peut se permettre d'outrepasser sa condition. Il n'a pas l'appui de la plèbe, mais il risque de perdre également celui des patriciens s'il venait à les froisser. Ces derniers admirent ses qualités, mais n'oublient pas pour autant que Coelius n'est pas un des leurs !


Leazus, premier promagistrat de Rome n'était pas tenté de quitter la Sicile, même pour devenir consul. Trop heureux d'avoir été nommé propréteur par le Sénat il profite de ce poste pour amasser une fortune que nulle autre magistrature ne permet de créer. Tant que le Sénat aura besoin de lui pour maintenir le calme dans une Sicile prompte à la révolte à la moindre occasion, il restera à son poste et profitera de celui-ci à la limite du tolérable.


Rebornus quant à lui n'accomplit rien de bien intéressant à Rome durant sa courte magistrature. Sa renommée était déjà faible, mais il ne réussit pas à accomplir d'aussi grand exploits en politique que sur le champ de bataille. Et ce n'est pas la faible réputation de sa famille, certes patricienne de son origine, qui l'aidera à se maintenir dans les hautes strates de Rome.


Palpatus, le dernier des magistrats en date peine à amasser un peu de richesse avec des magistratures qui coûtent souvent plus qu'elles ne rapportent. Mais il se débrouille bien à ce petit jeu, accordant en secret des faveurs que son poste permet d'octroyer. Ces faveurs paient suffisament pour que Palpatus puisse maintenir son train de vie et ses festivités que de plus en plus jugent de manière discrète comme décadentes. Mais tant que ce petit jeu se poursuivra, Palpatus aura toujours l'appui d'un certain nombre de personnes influentes.


Lucius Norbanus Jmlus, un tout jeune romain de 18 ans, issu d'une des familles patriciennes les plus respectées. Son origine lui suffira à avoir de facto l'appui d'un grand nombre d'autres patriciens désireux de se faire bien voir dans une société romaine hautement hiérarchisée. Mais surtout il sait bien récompenser ceux qui le serve... trop bien même, il est extrêmement dépensier ! A tel point qu'on lui attribuera un trésorier chargé de veiller aux dépenses, sa famille était certes riche, mais à 18 ans il tombait déjà dans un excès démesuré ! Le trésorier ne sert Jmlus que depuis quelques mois, mais certains disent qu'il n'a déjà presque plus de cheveux...
Ces dépenses faramineuses vont dans l'acquisition d'objets exotiques dont il est si friand, qu'il n'hésite pas à payer une fortune parfois. Mais ces dépenses sont surtout dû à son goût très prononcé envers les romaines. Il est réputé pour ses nombreuses conquêtes, conquêtes qu'il entretient en or.
Le prestige de sa famille lui permet pour l'instant de couvrir ses trop nombreuses extravagances sans qu'il ne fasse l'objet de critiques publiques, mais combien de temps cette situation va t'elle pouvoir durer ?


Et enfin autre jeune romain qui espère profiter de la situation pour se faire un nom : Nero Cassianum Chazamus. Et la situation lui est plus que favorable ! Chazamus n'a intrasèquement aucun talent particulier, mais il avait le plus solide des appuis : Trawnus lui même !
En effet le jeune Chazamus était le petit neveu de Trawnus (ceux qui y voient un parallèle avec César/Octave ne sont que de vils faquins :o: ). Les deux ont toujours été très proches, mais contrairement aux usages romains, Trawnus privilégiait son propre sang plutôt que le meilleur des deux. Mais avec la mort d'Aasenus, Chazamus reste le seul en qui l'ancien dictateur peut fonder de grands espoirs.
Si Chazamus n'a pas de réel talent, il a au moins le mérite de ne pas être mauvais comme Aasenus a pu l'être.
Trawnus compte bien profiter des dernières années qui lui restent pour former ce jeune romain à devenir un grand homme pour la République et probablement l'adopter si Chazamus parvient à combler ses espérances.



Les élections :


Au niveau du consulat Coelius est réellu consul, plus parce qu'il n'y a pas d'autre candidat sérieux que par ses propres compétences. Il aura la tâche de prouver sa valeur et de continuer à ne pas froisser des patriciens potentiellements irritables. La prochaine liste sénatoriale dans 5 ans sera cruciale pour qu'il puisse jauger son avenir.
Le second consul ne sera autre que Trawnus qui n'est pas encore décidé à quitter à quitter le consulat. Certains disent qu'il aurait bien voulu devenir proconsul d'une future Gaule cisalpine, mais que bon nombre de sénateurs et autres patriciens l'ont supplié de rester encore quelques années, craignant l'arrivée trop brutale de jeunes hommes inexpérimentés. Mais la vérité, on ne la découvrira probablement jamais.


Pour le prétoire la lutte est plus âpre. Quatre candidats pour deux postes de préteurs : Rebornus, Palpatus, Jmlus et Chazamus.
Rebornus, préteur en fonction, est déjà donné largement perdant, beaucoup pensent que sa courte activité politique se termine ici.
Palpatus quant à lui est réellu mais sans grand enthousiasme, il devra son élection à des amis bien placés.
Entre Jmlus et Chazamus le choix peut sembler cornélien, mais il n'en sera rien. Jmlu a beau être issu d'une des plus grande familles de Rome il ne saura emporter l'adhésion face à un chazamus soutenu par l'un des plus grands hommes que Rome n'ait connu ! Et même s'il n'est pas exceptionnel, il n'est pas incompétent comme Aasenus a pu l'être. Des rumeurs affirment que l'élection aurait été arrangé en faveur de Chazamus si le vieux consul daignait rester encore une fois à sa magistrature... mais ce ne sont que des rumeurs.


Avec ces élections Rome trouve une nouvelle jeunesse politique où il ne reste guère plus que Trawnus fesant office de vieux sage.
Fait exceptionnel aussi, la moitié des magistratures sont exercées par des plébéiens ! Plus que rare, c'est une première alors que la plèbe a accès aux magistratures depuis quelques décennies déjà. Mais si ce résultat est exceptionnel, il ne faut pas y voir une quelconque montée en puissance de la plèbe : ces magistrats sont soutenus par les patriciens qui restent encore les maîtres de Rome.


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Soutiens absolus à Trawnus : 24
Soutiens favorables à Trawnus (partisans de Chazamus) : 9
Soutiens à Coelius : 13
Soutiens favorables à Coelius : 4
Soutiens à Palpatus : 10
Soutiens à Jmlus : 10
Soutiens à Chazamus : 9
Soutiens à Leazus : 7



Contrôle des légions :

Ière, IIème, IVème et Vème légions sous le commandement de Coelius.
IIIème, VIIème et VIIIème légions sous le commandement de Trawnus.
VIème légion sous le commandement de Leazus.

Akmar Nibelung 09/09/2007 12h05

Récapitulatif -280 à -250




Le précédent récapitulatif s'était arrêté à -258.


Historique :[TABLE][TR][TD]
-280 à -270
Consulat Granpiedus/Trawnus
[/TD][TD]
-280 : débarquement de Pyrrhus à Tarente
-280 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Leazus/Splinterus préteurs
-279 : victoire de Granpiedus contre Pyrrhus dans la bataille de Corfinium
-278 : chute de Corfinium par Granpiedus
-277 : expédition de Kraerus sous l'impulsion de Leazus
-276 : chute de Paestum par Trawnus
-275 : chute de Tarente par Granpiedus
-275 : arrivée sur la scéne politique de Curtisus et Hoaxus qui devient le légat de Granpiedus
-275 : renouvellement de la liste sénatoriale : le Sénat est massivement favorable à Granpiedus
-274 : arrivée sur la scène politique de Lafritus, fils de Leazus
-274 : alliance politique entre Leazus et Trawnus contre l'influence de Granpiedus au Sénat
-274 : en raison de l'alliance politique, Lafritus devient légat de Trawnus
-273/-270 : ascension de Curtisus dans la vie politique romaine
-272 : le triérarque Kraerus meurt au large de la Sicile, tué par des pirates
-271 : chute de Rhegium par Trawnus qui grille la politesse à Granpiedus
-271 : Rome est enfin en paix
-270 : Carthage attaque la cité de Rhegium, Lafritus sera tué peu après s'être enfui de la cité. Début de la première guerre punique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-270 à -266
Consulat Granpiedus/Trawnus
[/TD] [TD]
-270 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Curtisus/Leazus préteurs. Le Sénat est partagé entre les deux consuls
-270 : arrivée sur la scène publique de Aasenius, fils de Trawnus. Il deviendra son légat suite à la mort de Lafritus
-269 : Trawnus remporte la première victoire de Rome face à Carthage non loin de Paestum. L'armée punique n'ira jamais plus loin
-269 : décision de création de la première flotte de guerre romaine sous l'impulsion de Leazus
-268 : arrivée sur la scène publique du navarque Akmarus
-268 : chute de Rhegium par Granpiedus
-268 : victoire héroïque de Granpiedus à Mamertium
-268 : chute de Ariminum par Curtisus
-267 : début de la campagne sicilienne de Trawnus
-266 : Hoaxus tué par des rebelles non loin de Rome
-266 : arrivée sur la scène publique de Sparfellus
-266 : après deux grandes victoires les légions de Trawnus sont terrassées près de Messine
-266 : déshonoré Trawnus se retire à Rhegium, pensant en avoir fini avec sa carrière militaire et politique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]

-266 à -263
Dictature de Granpiedus
[/TD] [TD]
-266 : Granpiedus accepte la dictature face à la crise, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-265 : la flotte de guerre commandée par Akmarus est enfin prête
-265 : Chute d'Arretium par Curtisus
-264 : alors que Granpiedus se rapproche de Rhegium, les carthaginois lèvent le siège de la ville et se replient en Sicile
-263 : Granpiedus meurt au combat lors de la bataille de Syracuse

[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-263 à -260
Dictature de Trawnus
[/TD] [TD]
-263 : Trawnus accepte la dictature, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-262 : Trawnus prend à revers l'armée punique et remporte une victoire décisive devant Rhegium
-261 : début de la seconde campagne de Trawnus en Sicile
-261 : chute de Messine par Trawnus, la Sicile semble abandonnée par Carthage
[TR][TD]

-260 à -254
Consulat Trawnus/Curtisus

[/TD] [TD]
-260 : élections : Trawnus/Curtisus consuls, Sparfellus/Aasenius préteurs. Leazus nommé propréteur de Sicile. Trawnus jouit d'une influence sans pareille
-260 : arrivée sur la scène publique de Coelius
-260 : chute de Syracuse par Trawnus. Il y acquiert le cognomen de Victor
-259 : arrivée de Leazus à Syracuse
-259 : chute d'Agrigento par Curtisus
-259 : chute de Lilybaeum par Trawnus qui devance Curtisus. Trawnus est acclamé Imperator. Fin de la seconde campagne de Sicile
-259 : la première guerre punique s'achève, Rome est à nouveau en paix
-258 : Trawnus entre à Rome et reçoit le triomphe
-258 : début des agitations en Sicile après le départ de Curtisus
-258 : les gaulois assiègent Arretium, Rome est à nouveau en guerre
-257 : la cité d'Agrigento en Sicile se révolte
-257 : les révoltés siciliens manquent de tuer le propréteur Leazus
-256 : la cité de Croton dans le sud de la péninsule se révolte, Aasenus est chargé d'aller la mater
-256 : chute d'Agrigento par Leazus, la population est en partie massacrée en guise de punition. Les agitations en Sicile se sont calmées
-255 : renouvellement de la liste sénatoriale : Curtisus gagne de nombreux soutiens
-255 : arrivée de Rebornus sur la scène politique
-255 : début de la campagne en Gaule cisalpine menée par les deux consuls
-255 : victoire éclatante de Curtisus à la bataille de Bononia dans le froid contre les Celtes
-254 : chute de Jenuensis par Trawnus
-254 : chute de Bononia par Curtisus
-254 : déclaration de guerre contre les illyriens
-254 : bataille de Patavium, victoire romaine difficile, mais sans le consul Curtisus mort au combat
[/TD] [/TR]
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-254 à -253
Consulat Trawnus/Sparfellus

[/TD] [TD]
-254 : devant le vide Sparfellus devient consul
-254 : chute de Mediolanum par Trawnus
-254 : chute de Croton, la population est massivement exécutée. Le préteur Aasenus est tombé au combat
-254 : devant le vide Rebornus devient préteur
-253 : seconde bataille de Patavium avec une victoire de Trawnus. Le consul Sparfellus est mort au combat
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-253 à -250
Consulat Trawnus/Coelius

[/TD] [TD]
-253 : Coelius devient consul
-253 : Palpatus devient préteur
-253 : victoire héroïque de Trawnus à la bataille d'Aquileia, il est acclamé imperator pour la seconde fois
-252 : première victoire militaire de Coelius aux abords de Jenuensis. Il va parvenir à récupérer les trois légions esseulées à Patavium
-251 : quelques poignées de germains viennent piller la Gaule cisalpine


[TR][TD]
-250
Consulat Trawnus/Coelius
[/TD] [TD]-250 : élections : Trawnus/Coelius consuls, Palpatus/Chazamus préteurs. Le Sénat est largement dominé par Trawnus[/TD] [/TR]
[/TD] [/TR]

[/TABLE]



Les légions romaines :
[TABLE] [TR][TD]Ière Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
-254 : la mort de Curtisus laisse la légion sans commandement à Patavium
-251 : Coelius récupère le commandement de la légion esseulée
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIème Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
-254 : la mort de Curtisus laisse la légion sans commandement à Patavium
-251 : Coelius récupère le commandement de la légion esseulée
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIIème Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
-258 : la légion est recréee par Trawnus qui en prend le commandement
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IVème Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
-258 : la légion est recréee par Trawnus qui en prend le commandement
-256 : la légion passe sous le commandement d'Aasenus pour matter la révolte de Croton
-254 : Coelius récupère le commandement de la légion après la mort d'Aasenus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]Vème Légion[/TD] [TD]
-279 : créee sous l'impulsion de Splinterus
-278 : passe sous le commandement de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-262 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
-254 : la mort de Curtisus laisse la légion sans commandement à Patavium
-251 : Coelius récupère le commandement de la légion esseulée
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIème Légion[/TD] [TD]
-275 : créee sous l'impulsion de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-261 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
-258 : la légion passe sous le commandement de Leazus, propréteur en Sicile
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIème Légion[/TD] [TD]
-269 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIIème Légion[/TD] [TD]
-265 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[/TABLE]

Akmar Nibelung 10/09/2007 09h39

Acte VII : Rome en plein boulversement




Au lendemain des élections nul ne pouvait réellement imaginer de quoi sera fait le futur. Beaucoup de sénateurs craignent la fougue de la jeunesse, d'autres au contraire sont ravis de voir que Rome ne dépérit pas.
Néanmoins ces jeunes arrivants seront désireux de se faire bien voir et de se préparer déjà aux prochaines élections dont le résultat est imprévisible. Espérons qu'ils n'aillent pas trop loin dans leur quête de renommée.

Akmar Nibelung 10/09/2007 09h39

I. L'invité surprise



Les hostilités allaient commencer très tôt : le Sénat avait sans arrêt repoussé l'autorisation de conquête dans le nord, hors de la Gaule cisalpine, ainsi que l'attribution de la IXème légion formée récemment et attendant des ordres non loin de Rome.
Le Sénat se voulait prudent à outrance, voulant éviter une expansion trop rapide synonyme d'instabilité, comme ont pu le prouver les agitations en Sicile qui ne demandent d'ailleurs qu'à reprendre.

Mais c'est l'affaire du commandement de la IXème légion qui va chambouler Rome, et ceci pour les siècles à venir.


Après les élections Chazamus s'est empressé de vouloir reprendre le commandement de la IX légion et rejoindre son mentor en Gaule afin d'écraser les illyriens. Mais il s'est heurté à la prohibition de Palpatus qui était au courant de ces manoeuvres. Pour Palpatus il était hors de question que Chazamus aille dans le nord acquérir gloire et richesse alors qu'il restera seul à Rome.
La situation s'envenimait et aucune solution n'a été trouvée.


Rome était paralysée par les deux préteurs qui ne cessaient dès lors de se mettre des bâtons dans les roues, seul un consul pouvait débloquer la situation.
Ce ne sera pas Coelius qui avait fait appel à Rebornus en tant que légat et qui réorganise ses troupes près d'Ariminum, au nord-est de Rome.
Ce sera le vieux Trawnus qui descendra de son camp au nord de la péninsule jusqu'à Rome afin d'aider son protégé à obtenir le contrôle de cette fameuse légion : Palpatus ne pourra s'opposer à la décision d'un consul.


Hiver -250/-249


Trawnus arrive enfin à Rome qui va connaître un grand chamboulement.
Le commandement de la IXème légion ne sera en fait qu'un simple prétexte pour une plus grande ambition.
Trawnus savait que l'élection de Chazamus au prétoire ainsi que la mort de ses adversaires politiques Sparfellus et surtout Curtisus, lui premettraient d'avoir un appui inconditionnel du Sénat désormais à ses pieds.

Il profitera de cette situation extremement avantageuse pour réformer en profondeur Rome, et surtout ses armées.
Cette réforme il va la présenter au Sénat comme étant une amélioration énorme pour la République et les patriciens.



La réforme de Trawnus :

L'armée sera désormais professionnelle et non plus une armée de citoyens. Les patriciens ne seraient désormais plus dans l'obligations de remplir leur devoir militaire, que de plus en plus tentaient d'échapper. Cela occupera les couches populaires qui se battront pour Rome plutôt que de contester le Sénat et les magistrat de Rome comme ils le font actuellement.

L'équipement sera uniformisé et payé par le commandant lui-même. L'armée romaine sera ainsi plus redoutable que jamais et ne viendra plus ponctionner les caisses du Trésor. Le chef des armées devra payer de lui-même les soldats.


Mais ce qu'il ne dit pas lors de son discours au Sénat c'est que cette réforme renforcera considérablement les pouvoirs des chefs militaires qui disposeront ainsi d'hommes fidèles à eux et non plus à la République. Mais il faut accepter que le commandant paie lui-même l'équipement et la solde du combattant... sans quoi le Sénat aurait opposé un refus certain malgré la popularité de Trawnus.



Malgré toutes ces précautions le Sénat est divisé et les partisans de Coelius, Rebornus, Palpatus et Jmlus font blocs contre cette proposition.
Dans cette situation Trawnus se verrait refuser de peu un refus du Sénat mettant un fin à un sa dernière ambition. Mais un homme peut faire pencher la balance : Leazus.
C'était le seul promagistrat de Rome, qui plus est devenu extrêmement riche par divers procédés plus ou moins légaux... Quoi qu'il en soit il est directement concerné par cette réforme et voit dans celle-ci un moyen de profiter des richesses que lui offre sa charge et d'aller quérir enfin la gloire à la tête de légions plutôt que de rester cloîtré à Syracuse ou à Rome.
Leazus et Trawnus recréent une nouvelle alliance secrète, longtemps après celle qui visait à contrebalancer le pouvoir écrasant de Granpiedus. Les deux hommes se jurèrent de ne pas se nuir et de s'aider mutuellement pendant les 10 années à venir. Cette alliance, avec l'appui de Chazamus était extrêmement puissante, les trois hommes disposent de plus de la moitié du Sénat sous leur "contrôle".

Ainsi avec l'aide de Leazus les détracteurs de cette réforme n'arriveront pas à faire échouer Trawnus, le Sénat approuve le projet.

Coelius lui-même averti trop tard ne pourra pas réagir et empêcher le projet d'aboutir... il peut encore utiliser l'intercessio et ainsi annuler la décision de Trawnus, mais ce serait remettre en cause le jugement du Sénat, des pères de Rome... bref impensable, surtout pour un plébéien !


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Trawnus réussit là une manoeuvre politique parfaite, mettant en échec par son génie tous ses détracteurs.
Le point noir c'est qu'il n'a pas pu faire cette réforme plus tôt, Trawnus commence à se faire vieux et devra attendre 10 ans avant de prendre une promagistrature pour amasser encore plus de richesses et donc avoir plus d'armées.
Qu'importe, il obtiendra cet or par les conquêtes : il obtient du Sénat l'autorisation de s'en prendre à l'Illyrie et le commandement de la IXème légion. Son succès est total !
En revanche la transition d'une armée professionnelle à une armée de métier ne se fera que lentement. Même avec de l'argent l'on ne peut recruter tant d'hommes si rapidement.




Coelius et Palpatus se retrouvent piégés, le premier aura du mal à obtenir quoi que ce soit du Sénat tant que Trawnus sera là pour s'opposer à toutes ses décisions, et le second devra se contenter de rester à Rome pendant que d'autres amassent d'importantes richesses.
S'ouvrent à Rome plusieurs années de toute puissance de l'alliance entre Leazus et Trawnus.

Akmar Nibelung 10/09/2007 09h40

Les conséquences de la réforme de Trawnus dans le récit



Ce post ne fait pas parti de l'histoire, mais explique le fonctionnement à venir du récit.



Cette réforme va complètement changer l'approche du jeu :

Désormais la conquête va faire l'objet de nombreuses convoitises, non seulement pour le butin que cela procure mais aussi par l'argent que l'on peut retirer de la gestion des provinces.


Le système économique va être donc complètement adapté pour les besoins de l'AAR et des modifications ultérieures pour équilibrer le jeu sont possibles.

Je tiens juste à préciser que les magistratures à Rome ne rapportaient rien d'elles mêmes, elles coutaient plutôt de l'argent : l'élu versait une somme au Trésor pour avoir été ainsi honoré.
Néanmoins la promagistrature était source d'immense richesse pour qui savait bien s'y prendre... malheureusement la source de ces gains était souvent illégale. Les hautes magistratures elles aussi pouvaient être source de profit, mais la proximité de Rome et ses contrôles rigoureux rendent des détournements de pouvoirs bien plus hasardeux...

Néanmoins afin d'équilibrer le tout et de ne pas inciter directement les personnages à devenir propréteur et proconsul juste après la fin de leur précédent mandat, il va falloir revaloriser le tout...



En somme désormais ce sont donc les chefs militaires (et donc les magistrats) qui vont devoir payer les soldats avec leurs propres sous.
En somme en plus de la popularité des personnages je vais gérer la richesse de ceux-ci tous les 5 ans...


Comment ce calcul va être effectué ? Selon plusieurs critères, susceptibles de modifications ultérieures pour des raisons d'équilibrage.
Alors tous les 5 ans en même temps que le renouvellement de la liste sénatoriale je vais calculer :


D'une part les revenus réguliers :

- Les personnages auront droit à un certain pactole de départ et/ou revenu selon leur origine sociale, leur trait de caractère, etc
- les magistratures rapporteront également de l'argent :
  • Le prétoire rapportera 1000 deniers par tour
  • Le consulat rapportera 2000 deniers par tour
- les promagistratures quant à elles ne rapporteront pas de l'argent intrasèquement mais via la richesse des cités concernées, ce qui peut-être considérable selon les provinces... comme par exemple Syracuse, la plus riche de mes cités qui rapporte 2300 deniers par tour ! Mais cela vient du fait que Leazus se trouve dans la cité, l'enlever ferait perdre 1000 deniers par tour et une possibilité de révolte en plus !

(la promagistature semble vu comme ça beauuuucoup plus intéressante, mais il faut savoir qu'un préteur ou un consul n'aura pas à laisser des garnisons dans les cités pour maintenir l'ordre. Ca coûte très cher. Et cela sans oublier que les provinces ne sont pas toutes aussi riches. Bref il y aura des luttes pour le contrôle des meilleures provinces.)


D'autre part les dépenses régulières :


- cela peut provenir des traits de caractère
- voire même de cités qui coûtent plus qu'elles ne rapportent (ne sont pas comprises les dépenses pour les constructions)
- mais surtout surtout de l'entretien des troupes (upkeep en bas) :

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A l'issue de ce calcul le résultat obtenu sera multiplié par 2 (parce que c'est ce qui semble le plus équilibré). Puis l'on ajoute à ce calcul :

Les revenus irréguliers :

- pillages
- emprunts
- pots-de-vins reçus



Et les dépenses irrégulières :

- recrutement de troupes
- réorganisation des troupes
- remboursement d'emprunts
- pots-de-vins versés
- corruption de sénateurs



Et prier pour que le résultat soit positif :chicos:



Néanmoins le Sénat peut encore lever des troupes qu'il paiera du Trésor. Le nombre sera néanmoins réduit avec un champ d'opération réduit aux territoires gérés directements par le Sénat (pour l'instant toute la péninsule, seule la Sicile est une province).
Concernant la flotte, le navarque reste payés par le Sénat, néanmoins les magistrats pourront se procurer une petite flotte. Elle sera forcément minuscule vu le prix incroyable que coûte la construction et le maintien d'une flotte.




Et enfin la fin d'une magistrature est terrible pour chaque personnage qui vit pour beaucoup de l'argent qu'elle rapporte.
Mais le Sénat a une réelle influence sur eux : il a la haute main sur le budget. Le Sénat pourrait bien couper les vivres des magistrats.
Mais les promagistrats sont les plus vulnérables, en effet le Sénat nomme les promagistrats normalement pour un an. Mais il n'en est pas de même dans le récit : le Sénat nomme les promagistrats pour une durée bien plus longue (indéterminée d'ailleurs en ce qui concerne Leazus :lol: ) et il peut éventuellement révoquer cette charge. Les promagistrats sont bien plus dépendants du Sénat que les magistrats.






Incidence également sur l'organisation des troupes :

Jusqu'à présent j'avais l'habitude de créer 2 hastatis, 2 principes et 1 triarii pour une légion.
Désormais ce chiffre sera réduit à 2 légionaires et 1 légionaire aquila avec 1 ou 2 auxiliaires de cavalerie et/ou de vélites.

Akmar Nibelung 10/09/2007 21h31

II. La toute puissance de l'alliance Trawnus/Leazus






Coelius piégé avec ses 4 légions va connaître beaucoup de difficultés suite à la réforme.
D'une part il est complètement lésé par son confrère qui seul a reçu l'autorisation de s'attaquer à l'Illyrie. Coelius devra se contenter de rester en Gaule cisalpine et repousser les celtes et germains qui pillent allègrements les alentours de Mediolanum et Jenuensis pendant que les romains se disputent entre eux.
Et d'autre part il dispose justement de quatre légions, ce qui est beaucoup quand on sait que ce sont encore des soldats citoyens qui demandent à rentrer chez eux à cause de la réforme. Coelius aura bien du mal à les convaincre de rester, mais pour cela il devra leur assurer lui-même une solde plus élevée que celle que leur versait la République il y a encore un an. Fort heureusement Coelius était issu d'une famille très riche, mais celle-ci ne supportera pas longtemps le coût de ces hommes alors que le consul est bloqué politiquement par Trawnus.



Calcul de richesse des personnages :


Trawnus :
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 2000 en revenus dû à l'origine sociale = 4000
Dépenses régulières : 3068 pour l'entretien de 3 légions = 3068
4000-3068 = 932 X 2 = 1864
Dépenses irrégulières : 1990 pour la formation d'une légion
Revenus irréguliers : 5000 en pactole de départ
Total : 5000+1864 = 6864-1990 = 4874

Coelius :
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 4000 en revenus dû à l'origine sociale = 6000
Dépenses régulières : 5500 pour l'entretien des troupes = 5500
6000-5500 = 500 X 2 = 1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 5000 en pactole de départ
Total : 5000+1000 = 6000


Leazus :
Revenus réguliers : 4785 pour la gestion de la Sicile + 1000 en revenus dû à l'origine sociale = 5785
Dépenses régulières : 882 pour l'entretien des troupes = 882
5785-882 = 4903 X 2 = 9806
Dépenses irrégulières : 3980 pour la formation de 2 légions
Revenus irréguliers : 15.000 en pactole de départ
Total : 9806+15000 = 24.806-3980 = 20.826


Palpatus :
Revenus réguliers : 1000 pour la préture
Dépenses régulières : 1500 en festivités et luxures
1000-1500 = -500X2 = -1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1500 pour services rendus + 1000 en pactole de départ = 2500
-1000+2500 = 1500


Chazamus :
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 en revenus dû à l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1500X2 = 3000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 500 en pactole de départ
3000+500 = 3500


Rebornus :
Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
500X2 = 1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ
1000+1000 = 2000


Jmlus :
Revenus réguliers : 3000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 2000 en luxure
3000-2000 = 1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 2000 en pactole de départ
2000+2000 = 4000



(là j'ai calculé tous les personnages importants de l'AAR, mais sachez qu'à l'avenir je ne le ferais que pour les magistrats et promagistrats, sinon ça va vite devenir prise de tête pour tenter de diminuer l'apport en argent de ceux qui n'ont aucune charge mais surtout aucune troupe à maintenir)



Printemps -249


Comme prévu par l'alliance entre Trawnus et Leazus, les deux hommes se soutiendront mutuellement. Cela permettra à Leazus d'obtenir du Sénat la possibilité de s'en prendre aux îles de Malte, Corse et Sardaigne sous le contrôle punique. Ces îles constituent des bases avancées qui harcèlent sans cesse nos navires, en les capturant nous éliminons -au moins en bonne partie- cette menace qui plane sur notre commerce maritime. Leazus en profite pour recruter deux légions de ces fameux mercenaires issus de la réforme de l'an passé.

Par ailleurs avant de quitter Rome Trawnus en profite pour promulguer la lex Trawnia qui remet à plat le contrôle des légions qui jusque là était assez chaotique.
Ainsi le chiffrage des légions est remis à zéro et chaque légion bénéficiera d'un nom. Désormais les légions ne sont plus formées de manière temporaire, mais dans la durée, Trawnus s'efforcera de donner une entité propre à chaque légion qui la distinguera des autres.


Ainsi il s'attribue :
La Legio I Victoria, en référence à son cognomen, première légion romaine de métier qui devrait rejoindre Trawnus à Patavium dans un an environ.
La Legio II Illyrica stationnée près de Patavium
La Legio III Gallia stationnée près de Patavium
La Legio IV Laevinia qui est en fait la IXème légion que Chazamus était censé commander. Mais en réalité Chazamus agit plus comme le légat de Trawnus que comme un préteur indépendant de lui.

Lors de la campagne qui va s'ouvrir en Illyrie Trawnus laissera le commandement de la Legio I Victoria à Chazamus.

Coelius du coup renomme aussi ses légions :
La Legio V Liguria qui remplace la Ière légion. Le nom est donné en l'honneur de sa première victoire militaire acquise près de Jenuensis.
La Legio VI Curtisia qui remplace la IIème légion. Nom donné en l'honneur de Curtisus qui commanda cette légion avant de tomber au combat.
La Legio VII Fulminationis qui remplace la IVème légion qui châtia Croton pour sa révolte. Le nom (émission de la foudre) est donné en l'honneur de leur cruauté envers les habitants de Croton pour venger la mort d'Aasenus.
La Legio VIII Novella qui remplace la Vème légion. Nom (nouvelle) qui vient de la réconstitution de la légion après la défaite sévère de Trawnus près de Messine.

Certains voient dans le nom des légions de Coelius une façon de rappeller à son homologue ses échecs anciens et une tentative de se rattacher à Curtisus, grand commandant apprécié à Rome par les sénateurs. Il n'oublie pas de faire mention de ses propres victoires par ailleurs...


Leazus fait de même :
La Legio IX Purgator qui remplace la VIème légion qui a "purifié" la Sicile dans le sang.
La Legio X Sicilia que Leazus est en train de recruter.
La Legio XI Sardinia que Leazus est en train de recruter.
La Legio XII Corsica que Leazus compte recruter à l'avenir.





Le second fils de Leazus atteind enfin sa majorité, il s'agit de Cnaeus Aemilius Ricus. (ric novice)

Leazus va le garder près de lui afin d'éviter qu'il ne lui arrive la même mésaventure qu'à Lafritus.
Il espère avoir une ou deux années pour le former afin qu'il puisse gérer la Sicile durant son absence qu'il espère la plus courte possible.

(il un peu limité en trait de caractère pour en faire une description :lol: )

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Hiver -249/-248


Trawnus qui établit son quartier d'hiver dans un camp au nord de Patavium recevra de mauvaises nouvelles de ses espions en Illyrie. Il semblerait que l'ennemi ait encore beaucoup d'armées et qu'il se regroupe. Il semblerait aussi qu'un petit groupe de gaulois soient venus leur prêter main forte !
Espérons qu'ils n'oseront pas encore s'attaquer au consul, il n'est pas encore prêt à lancer sa campagne.



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Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule : la peste s'est déclarée dans le port sicilien de Lilybaeum. La maladie cause des ravages importants dans la population qui est mise en quarantaine, aucun navire n'a le droit de sortir du port. La nouvelle préoccupe sérieusement Leazus qui y avait stationné la Legio IX Purgator. Cela risque de compromettre ses plans de conquêtes.



Hiver -248/-247


Début de la campagne d'Illyrie. L'arrivée massive de troupes à la frontière a dû dissuader les illyriens de passer à l'offensive, ils se sont repliés un peu à l'arrière. Ils ne peuvent se permettre de faire n'importe quoi, ils sont en guerre depuis quelques temps déjà contre les Dacos-thraces qui les mettent à mal.

Le consul accompagné de son protégé commencent le siège de la cité d'Aquileia, qui sera espérons-le la première d'une longue série.
Les illyriens réagissent rapidement et arrivent en masse.


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Rien de bien particulier lors de cette bataille qui verra Trawnus triompher une fois encore aisément. Le vieux consul a encore des ressources.
Chazamus lui-même était très prudent et évitait le contact direct avec l'ennemi, Rome a déjà perdu trop d'hommes de valeur ces dernières années.


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Printemps -247



Leazus part enfin en campagne avec la Xème et XIème légion, la IXème reste toujours bloquée à Lilybaeum dévastée par la peste.
Le propréteur a eu le temps de former quelque peu son fils aux rudiments de l'administration et de la politique, il le laisse à Syracuse s'occuper de sa province pendant son absence.
Leazus reçoit l'aide du désormais très expérimenté navarque Akmarus afin de débarquer à Malte, une autre faveur accordée par Trawnus.

L'île n'est que peu gardée mais le terrain particulier rend l'entreprise très difficile. L'île ne tombera définitivement aux mains de Leazus qu'un an après. La conquête s'avèrera très fructueuse, de nombreux esclaves seront envoyés à Rome et le butin est impressionant pour une si petite île. Malte est rattachée à la province de Sicile.




Au nord c'est la cité d'Aquileia qui tombe, Trawnus crée la province d'Illyrie qu'il espère vite agrandir par d'autres conquêtes.




Printemps -246


Coelius ligoté par l'action conjointe de Leazus et Trawnus parvient tout de même à tirer son épingle du jeu. Il se contente certes de repousser les vagues d'envahisseurs celtes et germains dans la partie occidentale de la Gaule cisalpine, mais son action est exemplaire et il remporte victoire sur victoire.
Il est totalement accaparé par la défense de la République pendant que d'autres conquiert aveuglément. Il installe en certains passages stratégiques des Alpes des postes avancés qui préviendront bien plus tôt les incursions ennemies. Ce dispositif est encore très sommaire et incomplet, mais le consul l'améliorera... de toute façon il n'a guère autre chose à faire si ce n'est de rentrer à Rome...



D'ailleurs il n'est pas impossible que Coelius finisse grand vainqueur de cette situation qui lui était plus que défavorable : les évènements s'enchaînent du côté de ses deux nouveaux ennemis politiques.

D'abord Trawnus qui s'enlise en Illyrie. Il est sorti encore vainqueur d'une bataille importante alors qu'il assiégeait désormais Segestica, mais ses pertes commencent à devenir trop importantes. Le harcèlement de l'ennemi, le froid et la présence de citoyens-soldats qui désertent pour enfin rentrer chez eux affaiblissent de jour en jour le consul. Trop pressé d'aller conquérir l'Illyrie il n'a pas prit la peine de réformer en profondeur son armée : ses IIème, IIIème et IVème légions étaient encore composées de citoyens-soldats qui en avaient marre d'être éloignés de chez eux alors que leurs champs n'étaient plus cultivés.

En attendant Trawnus est bloqué devant Segestica qu'il ne peut attaquer directement sous peine d'une défaite sévère. L'ennemi quant à lui n'a pas intérêt à sortir : il se ferait lui aussi écraser. Il ne reste plus qu'au consul à attendre et espérer que la faim fasse son effet, pendant que l'ennemi espère obtenir des renforts ou bien que Trawnus ne s'afaiblisse plus vite qu'eux.
Bref Segestica fera l'objet d'un long siège avec un résultat incertain...

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Mais si cela ne suffisait pas à Coelius :


Hiver -246/-245



Peu après sa conquête de Malte, Leazus meurt paisiblement pendant son sommeil. C'est un nouveau grand qui s'en va.


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Cette mort change complètement la donne politique et met fin à l'alliance avec Trawnus. Ce dernier n'a désormais plus la majorité du Sénat avec lui, cela laisse à Coelius la possibilité de renverser le cours des choses s'il parvient à s'entendre avec Jmlus et Palpatus.
L'incertitude plane au dessus de Rome.

Akmar Nibelung 10/09/2007 21h32

III. La fin d'une époque




La mort de Leazus crée inévitablement un vide dans la République, vide que le Sénat devra rapidement combler avant que la Sicile n'ait encore envie de s'opposer à la puissance romaine vacillante.
Le Sénat aura une réaction peu prévisible mais pas illogique, il va nommer propréteur quelqu'un qui pensait en avoir fini avec la vie politique : Rebornus.

Nomination inattendue puisque Rebornus était tout sauf populaire. C'était justement ce que le Sénat désirait. Rebornus était un bon militaire et plutôt bon gestionnaire, ce qui lui serait fort utile en Sicile, province assez agitée.
Le fait que Rebornus n'était pas réellement influent à Rome aidait le Sénat qui pouvait ainsi confier la province à quelqu'un qui aura moins d'ambition et moins d'appui politique que Leazus. Le Sénat met une fin aux plans d'invasions de la Corse et de la Sardaigne.

En réalité tout ceci a été fait en sous main par Coelius qui voyait là le moyen de déstabiliser Trawnus en placant un proche à la propréture. Trawnus trop occupé en Illyrie n'a pas pu réagir... et puis même depuis la réforme, trop certain de sa force, il s'est isolé des autres magistrats. L'hégémonie de Trawnus au Sénat prend définitivement fin.
Mais ce n'est guère que l'hégémonie qui se termine, Trawnus avec Chazamus à ses côtés reste de loin le plus influent de tous. Il faudrait un réel consensus de ses ennemis politiques pour bloquer ses actions.



Mais pendant que Coelius cherche un moyen de trouver des soutiens afin d'arrêter la campagne en Illyrie, ou bien la mettre à son profit, Trawnus se fait attaquer par une imposante armée ennemie.


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Après avoir longtemps hésité Trawnus accepte finalement l'idée de se battre alors qu'il est en infériorité numérique écrasante !

Mais Trawnus n'avait pas pris en compte un autre élément : l'état de fatigue physique et moral de ses citoyens-soldats qui sont mobilisés depuis des années, et qui plus est dans le froid de ces contrées hostiles, alors qu'ils ne devraient plus servir dans les légions depuis 4 ans au moins !

Trawnus tente de profiter du terrain et se replie sur une petite colline, mais les troupes sont fébriles, elles doivent combattre un ennemi incroyablement nombreux dit-on, mais personne n'est en vue.

Au froid déjà handicapant c'est la neige qui commence à tomber, et puis un faible brouillard se dessine, mais rien, il ne se passe absolument rien.

Seule la Légio I Victoria semble tenir bon, les citoyens-soldats quant à eux ne sont pas rassurés, leurs boucliers tremblent, et les officiers savaient bien que le froid n'était pas le seul responsable. Ce long silence leur permit de réfléchir à ce qui les pousse à être là, pourquoi restent-ils ici ? Un soldat qui réfléchit trop n'est pas un soldat combattif, surtout quand le citoyen-soldat voit que Rome est désormais l'agresseur, et que ce n'est qu'une faible minorité qui va profiter de ce conflit : les patriciens.

Alors qu'ils étaient perdus dans leurs pensées voilà qu'un bruit terrifiant retentit : des milliers d'hommes hurlants au loin, probablement dans les bois avoisinants la colline que l'on distingue à peine à travers le brouillard. Ces bruits achèvent le moral des derniers citoyens-soldats qui pensaient à leur famille, leur terres et leur rentrée prochaine pour se réconforter.

Les hurlements semblent s'approcher de plus en plus et de légers points noirs semblent sortir enfin des bois et les cris s'intensifient. Mais le brouillard s'intensifie, rapidement, à tel point que les points noirs disparaissent alors que les cris se rapprochent. Alors que les citoyens-soldats, pris par la peur, peinent à trouver leur arme et à la sortir du fourreau, la légion de mercenaire semble imperturbable et fait la fierté de ses chefs.

Mais si cela ne suffisait pas, l'orage commence à faire son apparition, son bruit sourd s'ajoute aux cris dévastateurs d'un ennemi à nouveau invisible. Les hurlements s'approchent doucements, très doucements, ce qui a un effet dévastateur sur les troupes déjà éprouvées. L'orage lui même, de plus en plus violent, semble se rapprocher. Trawnus très porté sur l'interprétation des augures ne vit pas là un bon signe pour lui et ses légions.

Alors que la tension était à son paroxisme les points noirs apparaissent à nouveau, l'on sent l'ennemi à notre portée, tout comme l'orage. Et si les signes des dieux ne suffisaient pas encore, c'est maintenant la grêle qui fait son apparition, comme si Orcus et Pluton se préparaient à un festin.
Les rangs ne tiennent bons que par la crainte de mourrir de la main d'un autre romain en cas de fuite, mais la combativité ne pourra pas être de la partie, les Dieux montrent bien là le destin qui attend les légions, et personne ne peut défier la volonté des dieux.

Les points noirs d'abord difformes deviennent de plus en plus clairs et gros, l'ennemi est enfin là et nul ne sait ce qu'il va advenir de cette terrible journée.
Au premier contact avec l'ennemi, certains terrifiés prennent déjà la fuite, personne ne semble être en état de pouvoir les en empêcher. Ceux qui sont déjà au contact combattent tels des désespérés promis à une mort certaine, seuls les mercenaires, fidèles à Trawnus, combattent vaillament, mais une seule légion ne suffira pas face à un ennemi qui dispose d'un nombre de soldats équivalents à 10 légions !
Trawnus lui même n'encourageait pas les troupes comme à l'accoutumée, certain que les dieux ne lui jouent un mauvais tour, ou pire, l'abandonnent !

Alors que la débâcle semble se rapprocher Chazamus tente par tous les moyens de déborder et d'aller tuer le général adverse. Rapidement l'ennemi perd tous ses gardes du corps, mais il parvient continuellement à échapper au préteur.
Trawnus de son côté profondément atteint, et voyant que la victoire allait lui échapper, prit la tête de la cavalerie et charge l'ennemi.

Trawnus inflige d'énormes pertes à l'ennemi alors que Chazamus poursuit toujours le général ennemi sans succès. Mais d'autres cris percent l'épais brouillard qui nous entoure, les illyriens recoivent en renfort le reste de leur armée ! Chazamus s'enfuit après que nombre de ses cavaliers soient tombés, quant à Trawnus il ne veut plus s'enfuir une nouvelle fois et revivre une traversée du désert telle qu'il a connu après sa défaite lors de la bataille de Messine. Il veut vaincre ou mourrir, c'est la seule façon pour lui de rester dans la postérité comme un vaillant combattant et non un lâche. Mais dans son acte désespéré Trawnus va suivre la voie de bien d'autres consuls avant lui et rejoindre Pluton dans son monde souterrain, le consul était tombé au combat !

Le peu de citoyens-soldats combattants encore au lieu de fuir perdent définitivement tout espoir, il ne reste guère plus que la légio I Victoria qui résiste. Mais cette résistance ne durera pas bien longtemps, ne voyant plus Trawnus tombé au combat, ni Chazamus qui a dû fuir devant le flot d'ennemi qui fondait sur lui, ceux-ci tentent de s'enfuir, la défaite est totale !

Seule une poignée de chanceux parviendra à rejoindre Aquileia en compagnie de Chazamus, la Ière légion est presque terrassée, quant aux IIème, IIIème et IVème légions, elles ne sont plus qu'un vieux souvenir : aucun citoyen-soldat ne parviendra à rentrer à Rome.


Avec la mort de Trawnus c'est une page qui se tourne, la fin d'une époque qui a vu Rome atteindre une gloire que nul n'avait jamais encore espéré.
Trawnus aura inspiré de nombreux jeunes romains fascinés par ses exploits si exotiques en Sicile et dans le nord sauvage, sa mort laisse un vide énorme à Rome.
L'on dit aussi que le Tibre était devenu rouge, rouge comme le sang déversé par tant de romains ce jour-là.


Rome a perdu ici beaucoup, mais cela laisse la place à quelqu'un qui a énormément gagné par opportunisme ces dernières années, et qui deviendra peut-être le nouveau maître de Rome : Coelius.

Akmar Nibelung 11/09/2007 09h49

IV. Le bras vengeur de Rome




La mort de Trawnus se propage partout dans la République à une vitesse inouïe, Coelius sitôt averti fonca en toute hâte à Rome laissant ses quatres légions sur place. La progression de Coelius était si rapide que la mort de Trawnus ne le précédait que de peu partout où il passait, il arrive à Rome où la rumeur se répand depuis quelques heures seulement sous la stupeur de la population.

La mort de Trawnus arrangeait bien le jeune consul qui, s'étant déjà préparé à se rapprocher des autres hommes influents à Rome pour faire valoir ses vues face à celles de Trawnus, voit là l'opportunité de reprendre le flambeau de l'ex consul sans grande peine et sans rencontrer d'opposition.


Coelius convoqua le Sénat au temple de Mars pour décider de la suite de la guerre et de la façon de combler le vide laissé par Trawnus. Le consul, bien qu'il ne l'avoua pas, songeait à devenir vu les circonstances, dictateur et ainsi éviter que quelqu'un ne vienne troubler ses desseins. Il n'était certes pas avide de pouvoir et de gloire comme l'était Trawnus, mais vu les circonstances particulières il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était désormais le seul à pouvoir rétablir la situation alors que Rome est menacé à l'ouest par les gaulois et au nord par les germains qui sont effectuent déjà des pillages sans rencontrer de résistance aux alentours de Mediolanum et Jenuensis, et bien sûr à l'est avec des illyriens qui disposent d'une armée encore étonnement puissante.
Le problème de Rome est aussi son armée : d'une part considérablement réduite et d'autre part pour les légions restantes -hormis celles bloquées à Malte- encore composée de citoyens-soldats. Coelius qui était pourtant farouchement opposé à la réforme de Trawnus verra dans la bataille de Segestica, devenue si rapidement presque mythique et même mystique, les limites de ces citoyens-soldats des IIème, IIIème et IVème légions face aux vaillants mercenaires de la Ière légion Victoria. Désormais la réforme ne sera plus discutée, et beaucoup encenseront même la clairvoyance de Trawnus.

Le Sénat était enfin convoqué, personne ne savait comment allait se terminer cette journée, et comment se comporteraient les nombreux sénateurs qui soutenaient habituellement le défunt consul.
La première partie de Coelius était de demander à pouvoir intervenir en Illyrie, ce qui lui a toujours été refusé jusqu'alors. Devant les circonstances le Sénat n'y refusa point, et ne vit surtout aucune raison de le faire. Coelius, respectueux et voulant s'attirer la sympathie des partisans de l'ancien consul, décrète devant l'approbation du Sénat un deuil public de 30 jours pour Trawnus. Une fois de plus la mesure est acceptée sans problème, même si le Sénat enjoint Coelius d'aller en Illyrie récupérer la dépouille de Trawnus et lui offrir une inhumation digne de son rang, espérant que les illyriens ne s'en soient pas déjà chargés eux-mêmes.
La suite des évènements furent plus houleux et allaient entrer dans l'histoire, bien que déformés d'un historien à un autre, de siècle en siècle.

Coelius pour ne pas froisser les sénateurs ne posa pas une question comme à l'accoutumée dont la réponse devait se limiter à un oui ou à un non, il prenait les sénateurs comme des sages auxquels il demandait conseil sur l'avenir politique de Rome, n'évoquant pas encore l'éventualité d'une dictature sous peine de choquer les sénateurs. Ces patriciens, seuls soutiens du consul, pourraient s'offusquer devant tant d'ambitions émanant d'un plébéien.
Si l'idée était sage, la sagesse des sénateurs elle-même est sujette à discussion : les sénateurs en viendront à huer et railler ceux qui ont la parole, parfois même à s'insulter. La journée et donc la séance se termine ainsi, sans avancée majeure : si certains évoquent l'idée d'une dictature, d'autres sont pour une réélection d'un consul, ou encore d'autres pour en revenir aux tribuns militaires à pouvoir consulaire qui ont été supprimés il y a plus d'un siècle, ce qui permettra de placer autant de tribuns militaires qu'il n'y a de fronts, et ainsi ne pas être limité à un dictateur ou deux consuls. Mais rien ne semble décidé, le Sénat ne parvient pas à se mettre d'accord, la séance est reportée au lendemain.


Fidèle à son austérité, Coelius se retire dans sa domus, sans chercher à organiser une quelconque festivité destinée à faire infléchir par les femmes et le vin les sénateurs les plus influents.
Les rues de Rome elles-mêmes étaient étonnements paisibles, la plèbe attendait patiemment le dénouement de la situation sans encenser pourtant Coelius, censé être un des leurs. La ville semble comme pleurer en silence la mort de leur héros.

Le lendemain la séance repris, et la discorde aussi. La situation semblait bloquée et Coelius semblait devoir en venir aux pires extrémités et ignorer le Sénat pour passer devant les comices qui déciderait de la marche à suivre... mais ferait définitivement perdre l'espoir d'une dictature que les assemblées ne sauraient créer.

Alors que Coelius s'apprêtait à lever la séance un soldat entrait dans la salle, une caisse à la main. Essouflé, il s'arrête au beau milieu du lieu de réunion, pose la caisse et l'ouvre avant de reculer de plusieurs pas, horrifié. La boîte entièrement ouverte laisse apparaître sous les yeux des sénateurs et de Coelius stupéfaits, la tête et les mains de Trawnus !
Les sénateurs choqués laissent éclater leur fureur et fulminent les illyriens, de leur faire payer leur outrage !
Les cris de colères durèrent bien 10 minutes avant que le princeps senatus (le Prince du Sénat, le premier de la liste sénatorial, le premier à prendre la parole, et donc souvent le plus influent de tous), un proche de Trawnus, ne prenne la parole. Il lui semblait évident qu'il fallait faire payer aux barbares cette insulte proférée à Rome, et qu'aucune pitié ne devrait être accordée aux auteurs de cette ignominie. Seul un homme, dégagé de toute responsabilité et de toute contrainte d'autres magistrats, ne peut faire payer cet outrage. Par conséquent il propose que Coelius, pour lui rappeller sa condition de plébéien, ne soit pas appellé à devenir dictateur comme le veut la tradition, magistrature la plus haute de la République, fonction que les patriciens estiment être les seuls à pouvoir remplir, mais plutôt un prodictateur institué par les comices. Solution absolument unique à Rome !
Devant l'acte odieux des illyriens et l'influence du princeps senatus, le Sénat suit cette proposition tel un seul homme.

(en réalité il y a déjà eu au moins un dictateur plébéien avant, ce qui avait provoqué un tollé au sein des patriciens qui fesaient tout pour tenter de le bloquer. Et concernant le prodictateur, il y en eu un lors de la seconde guerre punique après la bataille du lac de Trasimène. La raison de la nomination d'un prodictateur était simple : seuls les consuls peuvent nommer un dictateur après approbation du principe par le Sénat. Or l'un des consuls était tué lors de la bataille et l'autre était occupé. De sorte que l'on a dû se tourner vers les assemblées pour élire un prodictateur puisqu'ils ne peuvent créer les dictateurs. Le prodictateur a les mêmes pouvoirs que le dictateur et nomme lui aussi un maître de cavalerie)

Ce sont les comices centuriates qui vont instituer Coelius prodictateur sans grand problème. Ces comices sont de toutes façon favorables aux patriciens et aux riches plébéiens, le reste du peuple n'a que peu l'occasion de s'exprimer.

S'ouvrent désormais devant Coelius 5 années de prodictature où il devra repousser les envahisseurs et châtier les illyriens, et tout ceci avec des citoyens-soldats qui ont prouvé leurs limites à Segestica. Tâche difficile qui lui incombe, et qui devra être parfaitement accomplie s'il souhaite garder la confiance des patriciens, confiance qu'il n'a obtenu ici à défaut de mieux et grâce à des circonstances exceptionnelles... Certains n'hésitent d'ailleurs pas à appeller le nouveau prodictateur "Coelius Felix" (Coelius le chanceux, à qui tout réussit) par rapport à sa chance presque insolente.


Coelius nomme Rebornus maître de cavalerie, officiellement pour qu'il ait tout pouvoir pour maintenir l'ordre en Sicile pendant la prodictature (d'ailleurs dans la réalité, à une exception près, les dictateurs ne pouvaient quitter la péninsule italienne, l'on craignait qu'ils ne prennent trop de pouvoir loin de Rome. En théorie donc Granpiedus, Trawnus, Curtisus, Rebornus et Coelius n'auraient pu/ne pourraient pas aller en Sicile ou en Illyrie). Mais en réalité la raison de cette nomination était de se protéger : Rebornus était un fidèle, et sans grande envergure politique pour l'instant, il ne risquait pas de créer des problèmes. Il préfère se distancer de Palpatus à la réputation un peu sulfureuse, et l'on ne mentionne même pas Chazamus qui n'est plus rien depuis la mort son mentor. Jmlus, n'étant pas un préteur ou ex-préteur n'aurait pu être maître de cavalerie -bien que Rome s'arrange toujours pour sortir de la légalité quand ça l'arrange, Coelius n'a aucun intérêt à froisser les patriciens, même si c'est pour nommer maître de cavalerie un jeune romain issu d'une grande famille-, ce qui l'arrangeait bien vu l'extravagance du personnage.
Néanmoins Coelius s'est trouvé un soutien innatendu en la personne de Ricus, fils cadet de Leazus.

Ricus a beau être le fils d'un de ses plus grands ennemis politiques, il n'en reste pas moins que Ricus a une personnalité intéressante qui pousse Coelius à chercher son appui.
Ricus n'est en rien un extraordinaire gestionnaire, et encore moins un militaire aguerrit, il est plus porté par l'art oratoire qui lui a été enseigné par les grecs de Syracuse. Visiblement doué en la matière, il acquit en très peu de temps un excellent niveau, surtout comparé aux romains généralement peu portés sur la matière (ils le seront, mais un peu plus tard). Il acquiert par ses écrits et sa façon d'haranguer la foule une grande réputation qui ira même jusqu'à Rome. Il était évident pour Coelius d'avoir un homme de cette envergure avec soi plutôt que contre soi. Et puis avec l'héritage laissé par Leazus, Ricus était devenu très riche avec si peu de peines. Il fera petit à petit de Ricus son confident et son meilleur appui. D'ailleurs ce dernier devrait rejoindre le prodictateur lors de sa campagne dans le nord.



Coelius s'apprête enfin à quitter la cité et à rejoindre ses légions restées près d'Arretium.
Alors qu'il s'éloigne le ciel devient rougeâtre, même les pontifes sont partagés sur sa signification : cela symbolise t'il le sang des romains qui va couler ou bien celui des illyriens ?

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Luca Laevinus : fils cadet de Trawnus.
Decimus Stertinius : fils de Sparfellus.
Je ne pense pas qu'un des deux ait un quelconque intérêt pour l'histoire dans l'avenir, donc je ne donne pas de nom pour l'instant.




Calcul de richesse des personnages :


Coelius :
Total précédent : 6000
Revenus réguliers : 2000 pour la prodictature + 4000 en revenus dû à l'origine sociale = 6000
Dépenses régulières : 5000 pour l'entretien des troupes = 5000
6000-5000 = 1000 X 2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 6000+2000 = 8000



Palpatus :
Total précédent : 1500
Revenus réguliers : 1000 pour la préture = 1000
Dépenses régulières : 1500 en festivités et luxures
1000-1500 = -500 X 2 = -1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1500 pour services rendus
Total : 1500-1000 = 500+1500 = 2000




Chazamus :
Total précédent : 3500
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 en revenus dû à l'origine sociale = 1500
Dépenses régulières : 380 pour l'entretien des troupes
1500-380 = 1120X2 = 2240
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
3500+2240 = 5740


Rebornus :
Total précédent : 2000
Revenus réguliers : 6050 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 6550
Dépenses régulières : 4400 pour l'entretien des troupes
6550-4400 = 2150X2 = 4300
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
2000+4300 = 6300



Jmlus :
Total précédent : 4000
Revenus réguliers : 3000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 2000 en luxure
3000-2000 = 1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
2000+4000 = 6000



Ricus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 10.000 de l'héritage de Leazus
2000+10.000 = 12.000

Akmar Nibelung 11/09/2007 09h50

V. La réaction de Palpatus


Hiver -245/-244


Coelius a retenu la leçon de la bataille de Segestica, mais les circonstances et le temps l'imposent de partir en Illyrie à nouveau avec des citoyens-soldats, les derniers que connaîtra Rome probablement.
Il va néanmoins engager le 3/4 de sa fortune personnelle pour recruter 3 légions de mercenaires, recrutement dont Ricus aura la charge avant de le rejoindre en campagne.
Ces légions remplaceront les 3 légions disparues avec Trawnus en Illyrie, ce seront :
La Légio II Cisalpinus
La Légio III Ultor (vengeur) en référence à la mission qui lui a été confiée
La Légio IV Illyricum

Les sommes engagées, sans compter plus tard le ravitaillement des troupes, étaient colossales, et bien peu auraient pu se permettre une telle dépense sans passer par de lourds emprunts. Voilà la force de ces riches plébéiens !



Coelius va s'efforcer de repousser le plus vite possible les gaulois et les germains qui se sont imprudemment aventurés en Gaule cisalpine. Cette phase sera un réel succès tant par le résultat que par la vitesse à laquelle le prodictateur est parvenu à le réaliser.
Le Sénat et le peuple sont rassurés de la tournure des évènements, mais le plus dur reste à venir.


Mais pendant ce temps les illyriens ont le champ libre à l'est et en profitent pour assiéger la cité d'Aquileia faiblement défendue par Chazamus et ce qu'il reste de la Légio I Victoria.


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Plus au sud, Rebornus arrive enfin en Sicile et se retrouve confronté à l'éternelle contestation des peuples locaux, surtout dans une cité aussi imposante et surpeuplée que Syracuse. Devant ces mouvements qualifiés de rebelles, Rebornus agit non pas comme un administrateur mais comme un guerrier : il matte impitoyablement ceux qui osent se lever contre Rome. Il est désormais devenu fréquent de voir une poignée de légionnaires défiler dans les rues de la cité et effectuer des contrôles, souvent musclés, dès que l'envie des officiers se présente.
Si Leazus n'était qu'un profiteur et Ricus simplement un excellent orateur, ils ne tapaient du poing sur la table que lorsque cela s'en fesait sentir, sans pour autant exercer une pression militaire continuelle sur la population, qui plus est laissé totalement à l'abandon de tout contrôle.

Comme si le fait d'avoir la plus grande garnison de la République à Syracuse ne suffisait pas, Rebornus décide de doubler celle-ci pour matter définitivement ces rebelles. En réalité avec de telles méthodes le propréteur exhortait la population à faire l'inverse : la population devenait de plus en plus mécontente et seul le temps dirait ce qui se passerait dans la cité.
Si Rebornus était haï à Syracuse, il n'exercait ces méthodes que dans cette cité, il semblerait que le reste de la Sicile ait retenu la leçon par le passé, même si la population n'était pas heureuse pour autant.



Printemps -244



Syracuse est en émoi, la population excédée par les agissements du propréteur s'en prennent directement aux insignes du pouvoir de Rome dans la cité : les casernes et le palais du propréteur !

Les incidents tournent au réglement de compte : toute un régiment de légionnaires est pris en embuscade pendant leur ronde habituelle, les soldats sont atrocements tués. Alertés, tous les légionnaires se replient dans leurs casernes et devant le palais du propréteur qui vont vite devenir les cibles privilégiées.
Alors qu'il n'y avait plus aucun soldat romain dans les rues de la cité, les réglements de compte commencent contre les familles romaines ainsi que les familles qui ont soutenu les occupants romains, des centaines de personnes seront froidement assassinées, des familles entières disparaissent.

Vu la tournure des évènements Rebornus ordone que l'on repousse par la force ces contestataires : les légionnaires avancent par rangs serrés, glaive à la main, et transpercent quiconque s'interpose devant eux. La encore des centaines de morts seront à déplorer.

Ces incidents dureront jusque la nuit tombée, après cela les descentes des légionnaires se feront de plus en plus fréquentes et virulentes : Rebornus est bien décidé à calmer la population par la force.


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Rebornus aura retenu au moins une chose de ces évènements : la foule, si elle était plus organisée et plus décidée, aurait pu prendre le contrôle de la cité et menacer la vie des soldats et la sienne. Le propréteur décidera de renforcer son palais et les casernes en entourant ces bâtiments d'un imposant mur et de solides grillages. Le grand forum devant le palais sera lui-même entouré de légionnaires : le centre de la cité devient une véritable place forte militaro-administrative.





Pendant ce temps Coelius continue ses folles dépenses militaires en recrutant de nombreux cavaliers et en voulant offrir le meilleur équipement à ses nouvelles légions. L'on dit que Coelius a dilapidé toute sa fortune personnelle et qu'il en serait même venu à contracter des emprunts. Rumeurs qui paraissent folles quand on voit la richesse de sa famille que même la famille de Jmlus n'égale pas.





Mais il en existe un autre qui effectue de folles dépenses : Palpatus.
Il est déjà connu pour ses dépenses folles, mais là il va entreprendre des dépenses que nul n'a encore jamais effectué. Il va emprunter une somme faramineuse de 10.000 deniers qu'il va utiliser pour se faire connaître de tous dans la cité. Il va embellir les temples, mais surtout va utiliser comme sport un évènement apparut récemment comme rite funéraire pour les patriciens : les combats de gladiateurs.
Ces combats apparurent pour la première fois il y a 10 ans et très rapidement leur utilisation se propage pour accompagner l'inhumation des riches patriciens. Mais Palpatus y voit là autre chose : un sport qui peut devenir particulièrement populaire. A cette fin il fait construire à Rome avec ses propres deniers -empruntés- une arène, certes petite et avec des gradins en bois, mais ce n'est qu'un début. Il construit également un petit édifice, jouxtant l'arène, censé servir d'école aux futurs combattants.
Les débuts sont difficiles et Palpatus engage pour une petite durée des hommes libres pour combattre, généralement des latins.

L'entreprise était risquée mais semble prometteuse, la foule semble apprécier ce genre de spectacle.
Tous ces investissements, forts chers, notamment l'embellissement des temples de la cité, voire de quelques fontaines qui font leur apparition, donnaient à Palpatus une nouvelle popularité. La plèbe qui ne l'appréciait guère jusqu'à présent semble changer d'avis et voir en lui un bienfaiteur et le nomme même Palpatus constructor (le constructeur).


Mais Palpatus ne fait pas ça par simple philantropie, mais pour se faire un nom et continuer à gravir les échelons politiques à Rome et ainsi se refaire une fortune plus tard.
Le préteur s'est senti lésé, voire même trahi par Coelius qui a préféré Rebornus comme propréteur et maître de cavalerie alors qu'il semblait le plus apte à remplir ces fonctions.
Comme il a pu le démontrer par le passé avec le vieil homme qu'il a su faire chanter après une dispute : il était fourbe et rancunier.
Secrètement il va tenter de se rapprocher de tous ceux qui ne sont pas des proches de Coelius.
Il va jouer sur la nouvelle popularité fulgurante d'un Coelius plébéien, doté d'une chance insolente et oubliant la préséance dûe aux patriciens.
Jmlus, issu d'une grande famille aristocratique et déçu des dernières élections sera particulièrement sensible à ce discours. Les deux hommes vont être les pièces maîtresses d'un mouvement secret hostile au prodictateur.
Palpatus étant issu de la plèbe, laisse le soin de faire croire à Jmlus qu'il est le maître à bord, qu'il n'est que son assistant vers une future gloire, et qu'il espère être récompensé de sa loyauté et son dévouement. Mais il n'en était rien : Jmlus était trop aveuglé par sa position sociale pour voir que c'est Palpatus qui habillement lui suggérer ce qu'il devait faire.

Les deux hommes vont d'ailleurs trouver facilement un autre soutien : le fils cadet de Trawnus, Luca Laevinus Stratcomus. Celui-ci est encore très jeune et inexpérimenté. Palpatus va vouloir se servir de son nom prestigieux pour imposer plus tard ses vues et rappeller à tous que même le fils du grand Trawnus est à ses côtés. Jeune et innocent, Stratcomus deviendra un proche de Jmlus et Palpatus, convaincu (ou plutôt berné) que Coelius est à l'origine de la mort de son père en le laissant aller seul en Illyrie, et aussi que Coelius a trahi son père en s'opposant à lui lors des réformes.


Palpatus va encore continuer d'imposer ses vues en secret à plusieurs hommes influents dans la cité. Son but n'est pas de s'opposer ouvertement au prodictateur, tout du moins pas encore : il prépare les prochaines élections dans 4 ans.





Les Illyriens de leur côté continuent leur progression en s'attaquant à Aquileia. La cité est reprise sans trop de problème malgré la défense opiniâtre de Chazamus. Le préteur mourra lors de l'assaut, oublié de tous. Il n'aura connu qu'une gloire éphémère.
Dommage pour se pauvre Chazamus qui n'aura pu être secouru à temps par le prodictateur qui se présentera devant la cité quelques semaines plus tard.
L'ennemi ne semble d'ailleurs pas se laisser faire ainsi et réagit avant que le prodictateur n'ait le temps d'établir le siège de la cité.


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L'ennemi complètement désorganisé ne parviendra à rien, Coelius remporte là une victoire sans souci.


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Printemps -243

Un romain s'en va, un autre arrive : Splinterus, l'ex préteur, le dernier survivant de la génération Granpiedus, Trawnus et Leazus, meurt à son tour. Il n'a jamais été très reconnu de son temps, sauf peut-être dans sa cité de Capoue qu'il ne quittait jamais.
C'est quelques jours après seulement qu'un jeune romain atteind enfin sa majorité : Numerius Curtius Yboomus, fils de Curtisus.

Yboomus est un bon commandant, un peu à l'image de son père. Mais s'il est très charismatique aux yeux des soldats, il en va autrement de la politique dans laquelle il n'a absolument aucune notion.
Il est aussi reconnu comme étant d'une beauté extraordinaire, tel Apollon il ne laissait aucune femme indifférente, même les plus vertueuses d'entre elles.
Il était également quelqu'un d'intelligent, qui ne se laisse pas si facilement embobiner malgré son âge. Cela Palpatus l'avait bien compris alors qu'il essayait de se rapprocher du jeune Yboomus. Mais ce dernier n'était pas enclin à entrer pour l'instant sous l'influence de qui que ce soit.



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Ricus a enfin fini le recrutement des 3 légions de mercenaires de Coelius et s'apprête enfin à le rejoindre en campagne.
D'ailleurs ce dernier reprend la cité d'Aquileia, et de la plus brutale des manières : il n'hésite pas à massacrer une partie de la population et livrer la cité au pillage des troupes.
Coelius était bien là en partie pour venger Trawnus, mais Aquileia était sous contrôle romain lors de ces évènements, et la cité ne s'est jamais révoltée ! Certains disent que dépouiller ces morts et les pillages permettent d'entretenir une armée que la richesse d'un seul doit désormais entretenir. Sans la réforme de Trawnus ce massacre n'aurait peut-être pas eu lieu.
Quoi qu'il en soit cet acte ne fera pas porter les romains dans le coeur des illyriens qui ne voient là que cruauté gratuite et sans fondement.

Coelius ne s'attarde pas et part très rapidement vers Segestica, lieu qui a vu tomber le meilleur des romains.

Akmar Nibelung 12/09/2007 01h00

VI. La seconde bataille de Segestica




Coelius arrive dans la plaine où eu lieu le fameux massacre des 4 légions de Trawnus il y a deux ans. Le sol est encore jonché de pointes de pilums, de boucliers et de casques fendus, l'on réussit même à trouver quelques glaives oubliés par l'ennemi... mais l'on ne retrouve aucun corps de nos braves soldats, probablement les illyriens s'en sont ils occupés... espérons qu'ils n'aient pas fait de même avec eux qu'avec Trawnus...

Mais une sorte d'aura morbide plane sur cette terre, bien peu acceuillante. Coelius décide d'aller quelques milles plus à l'est, dans un terrain plus favorable et surtout moins chargé par le passé. Mais visiblement l'ennemi était déterminé à accomplir à nouveau le même exploit qu'il y a deux ans.


Segestica au loin.
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Quelques milles plus loin, alors que les légions en finissaient avec la traversée d'une vaste forêt, l'ennemi les attendait.


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Coelius pense d'abord rester aux abords de la forêt pour pouvoir surprendre l'ennemi. Mais il apprend par ses éclaireurs qu'une importante armée arrive par la forêt sur notre flanc droit (flèche bleue), le prodictateur est là dans une situation très délicate.
Mais l'armée qui nous fait face ne semble pas vouloir attaquer directement et commence à se diriger elle-même vers la forêt. Il semblerait que les barbares aient décidé de se montrer fourbe.


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Pour se sortir de cette mauvaise situation Coelius tente le tout pour le tout en mettant ses légions en marche pour atteindre le sommet de la colline avoisinante. Mais l'ennemi un premier temps surpris fait demi-tour et fonce dans notre direction. Le prodictateur pour éviter d'être rejoint et attaqué dans le dos fait accélérer la cadence, il épuise ses légionnaires déjà si lourdement chargés, ses officiers estiment la manoeuvre suicidaire.


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La manoeuvre réussit, mais les soldats sont essouflés et il leur faudra encore se battre !
Coelius qui mettait d'abord en place deux lignes va finalement étirer ses légions pour ne former plus qu'une seule ligne face à un ennemi trop nombreux. Il n'y a désormais plus rien à faire si ce n'est qu'attendre et combattre sur place. Mot d'ordre : tenir la position.


Alors que la seconde armée sort à peine de la forêt, la première décide d'attaquer immédiatement, certaine de sa force.

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L'adversaire tente à maintes reprises de nous déborder sur les côtés, mais sans succès pour l'instant.
Néanmoins les illyriens semblent avoir décidé de concentrer leurs efforts sur notre flanc droit qui va vite être submergé par l'ennemi.


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Alors que le centre résiste vaillement et pousse l'ennemi à se replier, notre flanc droit est sérieusement mis à mal avec 4 cohortes presque entièrement perdues.
La seconde armée avance encore et semble vouloir concentrer tous ses efforts sur notre point faible : le flanc droit.


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Néanmoins le centre adverse ayant lâché, la seconde armée est contrainte de manoeuvrer pour attaquer finalement notre centre et fixer nos positions.
Mais le mal à droite est fait et l'ennemi en surnombre continue de progresser.


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Devant le danger important Coelius va lui-même mener la charge pour tenter de dégager sa droite. Alors que l'ennemi est nombreux il parvient à faire replier une partie de ceux-ci, donnant de l'air à nos soldats submergés.


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Mais Coelius semble ne pas vouloir s'arrêter là et poursuit son effort. Pour ceux qui n'ont pas la bonne idée de se replier, c'est la mort qui les attend : la charge du prodictateur est irrésistible.
Le résultat est incroyable : la cavalerie romaine ne subit que peu de pertes alors que l'adversaire pourtant nombreux en ce point est complètement repoussé.


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En perdant leur avantage sur notre côté droit l'ennemi perd la bataille, et plus rien n'arrête Coelius qui charge tout ennemi qu'il trouve. Poussé par cette incroyable victoire il parvient même à rattraper le général ennemi en fuite et en finir avec lui.

La victoire romaine est écrasante !


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Les officiers étaient sceptiques sur l'idée de presser les troupes pour atteindre le haut d'une colline, mais visiblement l'idée a payé. Cette incroyable victoire vaudra une acclamation d'imperator à Coelius !

Peu après c'est la cité de Segestica qui va tomber entre les mains du prodictateur, il récupère là les emblêmes des légions de Trawnus capturées par les illyriens et les expédie à Rome, pour prouver son incroyable succès.

La violence de la prise de la cité ne sera sans commune mesure avec celle d'Aquileia : tous les hommes en âge de combattre sont impitoyablements massacrés, les femmes qui osent s'interposer aussi. Quant aux enfants des familles nobles de la cité, ils seront envoyés à Rome pour en faire de parfaits romains avant de les renvoyer sur leur terre natale qu'ils se chargeront de romaniser eux-même.
Le pillage quand à lui est important, les soldats ne laisseront aux habitants restants que les moyens de subsistances... et encore... Le butin amassé est très important, jamais Rome n'aura amassé autant d'or après une victoire.

Si Coelius garde une grande partie du butin pour lui et ses hommes, il en expédie une quantité suffisante à Rome. Ses victoires et ses gestes de philantropies lui vaudront le plus grand respect des sénateurs, et même la plèbe commence à changer petit à petit d'avis sur son sujet.

Akmar Nibelung 12/09/2007 21h37

VII. Un ennemi infatigable



-242


Après sa brillante victoire, et après avoir débarassé les environs de Segestica des fuyards potentiellements dangereux, Coelius longe la côte pour rejoindre plus loin Salona.


L'armée de Coelius s'est beaucoup amoindrie depuis le début de sa campagne, entre les pertes, les morts par le froid et quelques citoyens-soldats indisciplinés. Le prodictateur a dû réorganiser ses légions et regrouper les hommes : Coelius dispose désormais plus que de deux légions presque complètes contre quatre au début de sa campagne.
Il attend impatiemment les trois légions de renforts menées par Ricus, mais celles-ci n'arriveront jamais : Ricus ayant eu des échos si favorables à Coelius qu'il estime que celui-ci n'a pas de besoin préssant de renforts. Si bien qu'il va combattre les nouvelles incursions gauloises à Jenuensis qui n'en finissent jamais. Ce détour ne fera pas perdre plus que quelques mois à Ricus. Mais voilà que l'improbable survient : les illyriens franchissent les Alpes au nord avec d'imposantes armées et assiègent Patavium puis Bononia. L'ennemi que l'on pensait au bord de la rupture semble avoir encore beaucoup de ressources !


Pour le moment Coelius semble bien s'en sortir avec ses deux légions, il remporte encore de brillantes victoires et capture Salona au bord de l'Adriaticum. Le pillage est encore plus profitable qu'il ne l'était à Segestica, Coelius est en train d'amasser une fortune considérable. De cette fortune, une part est encore envoyée à Rome, il devient de plus en plus apprécié du peuple, certains pensent même qu'il va réussir à effacer Trawnus.


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Printemps -241


Coelius épuisé après de si nombreuses batailles ne dispose plus que d'une seule légion : il décide de rentrer en Italie. Mais alerté par ses éclaireurs qu'une armée ennemie en profite pour faire route vers Salona, il rebrousse chemin et repousse les illyriens. Conscient qu'une menace planera toujours sur ses récentes conquêtes il tente le tout pour le tout en se dirigeant vers la capitale ennemie et mettre fin à toute vélléité illyrienne, espérant que la cité ne soit pas imprenable.



Pendant ce temps en Italie la situation est encore plus délicate : Patavium est rapidement tombée aux mains de l'ennemi et Bononia était assiégée par une importante armée illyrienne. Ricus, bien que cela n'était pas son domaine, fut contraint de se battre en infériorité numérique importante.

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Secondé par des officiers compétents il finira par repousser l'ennemi et se présentera à son tour devant Patavium.


Coelius apprenant qu'il ne recevra pas de renfort de sitôt décide de lever 2 nouvelles légions pour combler ses pertes. Cela coûte cher, mais l'argent qu'il a amassé lors de sa campagne couvre largement ces dépenses.



Coelius presse ses troupes devant la capitale ennemie, Delmatia (se sont pas foulés pour le nom :o: ), et en fait le siège.
Mais l'ennemi voyant bien que les romains sont peu nombreux, tente une sortie.

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Combat très éttonant que celui-ci : les illyriens ne font preuve d'aucune combativité, comme s'ils avaient déjà baissé les bras alors que la victoire était à leur portée !

Coelius en profite pour remporter là une victoire décisive, tout du moins le croit-il. En prenant la capitale adverse les romains sont certains d'en avoir fini avec les illyriens, qui ne forment plus que quelques poches de résistances. Les maigres soldats restants acclament Coelius imperator pour la seconde fois pour féliciter de la fin de campagne victorieuse !


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Coelius profite de cette fin de campagne pour effectuer son plus grand pillage, le voilà désormais de loin l'homme le plus riche de Rome !

Akmar Nibelung 12/09/2007 21h38

VIII. Le dernier espoir d'un Roi




Hiver -241/-240


Mais si le Royaume d'Illyrie était effectivement mal en point, le Roi dispose encore de nombreuses troupes à Patavium et tente de reconquérir ses terres face à des romains qui semblent avoir bien peu de légions désormais.


Ricus, persuadé de ne rencontrer qu'une résistance modérée fonce vers l'ennemi. Une bien mauvaise surprise l'y attend : l'ennemi est beaucoup plus nombreux que prévu, et il est désormais trop tard pour fuir. Il doit désormais vaincre ou mourir.


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La bataille sera commentée du point de vue du Roi illyrien (idée de Curtisus®).




"Enfin l'affrontement qui verra le début de la chute de ces maudits romains. Même leurs dieux ne pourront plus rien pour eux !
Nos hommes sont plus de deux fois plus nombreux, la victoire ne pouvait nous échapper.

La bataille était très simple : mon second, fidèle d'entre les fidèles conduira la moitié de nos hommes pendant que moi je conduirais les autres. Il n'aura qu'à surprendre nos ennemis sur les côtés pendant que je les attaque de face et les oblige à tenir leur position.


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L'impact est violent, mais je trouve là la confirmation de ce que l'on m'avait avancé : les romains sont incroyablements bien équipés. Nos hommes avec leurs simples boucliers et épées ne peuvent pas grand chose. Mais qu'importe, il nous faut juste tenir avant l'arrivée des renforts.

Mais nos soldats oublient trop vite que les romains souillent nos terres, s'en prennent sauvagement à notre peuple, ils ne pensent qu'à sauver leurs misérables vies !
Mais que faire d'autre quand notre cavalerie composée des plus riches d'entre nous est anéantie en quelques minutes à peine...

Il nous fallait juste tenir quelques temps et nous avons échoué, moi-même je n'échappe que de peu à la mort... mais dans quel état ?!


Mais tout n'est pas encore perdu, la seconde armée arrivera bientôt sur leurs flancs.

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Mais les dieux semblent être contre nous, qu'avons-nous fait pour mériter une si cruelle destinée ? Les romains sont impressionants, aussi méthodiques sur le champ de bataille que dans nos villages à massacrer et piller notre peuple.

En si peu de temps ils parviennent à se replacer et à faire face à mon fidèle second... le pauvre n'a désormais aucune chance de triompher. Dans un dernier sursaut certains de mes hommes font demi-tour, revigorés dans l'espoir de créer un surnombre.

Cruelle désillusion, ils ne font que signer là leur arrêt de mort.


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Ces romains ne pas humains, ce sont des bêtes féroces sont leurs imposantes carapaces, personne ne semble en mesure de leur résister.

La terre de mes ancêtres semble perdue. La destinée a voulu que je sois griévement blessé durant le combat, peut-être pour me faire souffrir davantage, en voyant de mes propres yeux perdre tout ce que j'ai de plus cher."

Ricus remporte là une victoire impressionante, la discipline et l'équipement exceptionnel des romains fait toute la différence.

Ricus aurait probablement mérité là d'être acclamé imperator, mais ce sont les légions de Coelius et non les siennes, l'occasion se représentera peut-être un jour ?


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Ricus reprend la cité de Patavium, mais contrairement à Coelius il n'exercera aucune violence contre la population. Mais si la population est rassurée, elle n'acceuillera pas pour autant le jeune romain en libérateur : il faudra du temps avant que ces terres ne soient romanisées.



Pendant ce temps parviennent à Rome des nouvelles surprenantes : la grande et glorieuse Carthage est menacée par les numides qui se trouvent aux portes de la cité. Cette cité que tous redoutaient semble finalement fragile, et recule même en Espagne face aux ibères. Ce n'est plus qu'une question d'années avant que cette formidable puissance ne tombe dans l'oubli.

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La campagne en Illyrie semble bientôt s'achever, il ne leur reste guère que quelques territoires en Epire ainsi que des terres sauvages au-delà des Alpes.

Akmar Nibelung 13/09/2007 18h42

IX. Une confrontation avortée




Printemps -240


Dans quelques semaines seulement auront lieu les nouvelles élections qui décideront de l'avenir de Rome. Tout le monde semble se préparer à cet évènement.

Comme tout conquérant, Coelius fixe les statuts de la nouvelle province romaine d'Illyrie : toutes les terres conquises sur les illyriens à l'est de Patavium font désormais parties de cette nouvelle province dévastée par les massacres et les pillages (je mettrais un malus de revenus). Ce sera une province proconsulaire, la première de Rome. Néanmoins ce sera pour l'instant une province sans proconsul, le Sénat s'interrogera sur cette question dans quelques semaines, après les élections.



Aperçu des personnages avant les élections :



Coelius Felix le prodictateur connaît une gloire immense avec ses succès. La plèbe est toujours fascinée par les victoires et les conquêtes, la guerre est un excellent moyen pour calmer les querelles et même pour s'attirer la sympathie. Coelius en profitera beaucoup, lui qui fut détesté par la plèbe. Les richesses amassées lors des pillages ont permis au prodictateur de devenir immensément riche et de partager celle-ci avec Rome. Une large partie de cet or a été utilisé pour laisser une marque indélébile dans la cité : le coeur même de Rome, le forum romanum. Y sera édifié la Basilique Hordeona, du nom de la gens de Coelius. La basilique (cf la Basilique Aemilia construire en 179 av. JC) est une sorte d'abri imposant pour protéger des intempéries. De nombreuses boutiques y sont construites ainsi que des tribunaux.
L'idée d'appeller l'édifice du nom de la gens de Coelius permettait de créer un prestige pour sa famille qui, rappelons-le, est plébéienne. Sa famille se ferait ainsi une place parmi les autres grands noms de gens patriciennes. Mais c'était aussi très risqué : les patriciens risquaient de ne pas apprécier la mesure, l'idée d'une classe supérieure composée des patriciens mais aussi des riches plébéiens n'avait pas encore fait son chemin.

Coelius est à un moment important de sa carrière : il devient aussi célèbre que Trawnus, mais sa position auprès des patriciens est très fragile.


Palpatus lui a également beaucoup offert à la ville, et est nommé à juste titre Palpator Constructor. Mais ces dépenses faramineuses l'ont poussé à fortement s'endetter contrairement à Coelius. Il lui faut absolument réussir ses élections pour se refaire une fortune : il a déjà les créanciers qui le harcèle sans cesse, se plaignant de ne pas être remboursés dans les délais prévus. Fort heureusement ces actions, en plus de son talent, lui ont permis de devenir également très populaire. Il pensait ainsi évincer Coelius à ces élections... si seulement le prodictateur n'avait pas si bien réussi...
Bref, il se retrouve là dans une situation fort inconfortable malgré les nombreux soutiens dont il dispose. Et cela d'autant plus avec la présence de Ricus en tant que fidèle de Coelius.


En effet Ricus lui aussi a tiré énormément parti de la situation. Il est certes un excellent orateur, et doté d'un talent certain pour l'écriture, mais c'est cette campagne de Coelius qui lui a permis de glaner encore plus de célébrité.
S'il n'a été ni magistrat, ni même impliqué dans la politique à Rome jusqu'à présent, il a eu la chance d'avoir toute la confiance de Coelius et d'obtenir le commandement de 3 de ses légions avant de le rejoindre en Illyrie. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais les incursions incessantes des gaulois, des germains, et même des illyriens entre l'Italie et l'Illyrie, ont permis à Ricus de s'exprimer sur le terrain. S'il a été surtout efficacement secondé par ses officiers, et disposait des meilleures légions de Rome : des mercenaires avec le meilleur équipement possible, il a pu remporter quelques victoires.
Avec ces victoires, ses talents en matière de rhétorique ont fait le reste : il envoie de nombreux écrits à Rome qui seront lus en public, propageant ainsi sa renommée, et par extension aussi celle de Coelius.
Mais ce sont surtout les batailles de Bononia et de Patavium qui vont créer une grande renommée aux trois légions de Coelius en Gaule cisalpine : les légionnaires apparaissent comme étant invincibles, capables d'affronter et de battre de terrifiants ennemis toujours plus nombreux. Cela a un effet très exaltant sur la population : les plus jeunes jouent aux légionnaires et aux barbares avec des glaives en bois quand les plus âgés vont voir combattre des gladiateurs, ce nouveau sport à la mode et très vite apprécié.


Concernant Jmlus, rien de particulier à signaler, il reste toujours fidèle à lui-même. Bien que méprisant la plèbe et étalant avec excès sa richesse, celle-ci ainsi que son nom prestigieux lui permettent de s'attirer l'amitié de nombre de sénateurs... tout du moins un semblant d'amitié. désormais il semble peu probable que Jmlus ne parvienne pas à obtenir la préture au moins, le consulat risque d'être difficile à atteindre.


Rebornus, lui, ne peut plus être inquiété en Sicile. Même si la population le déteste, ainsi que la violence des légionnaires, il dipose d'une garnison beaucoup trop importante dans la cité pour désormais tenter toute vélléité. Les siciliens regrettent de ne pas être allés jusqu'au bout il y a 4 ans, désormais le palais et les casernes sont bien protégés par un nombre très important de légionnaires... Il devient difficile de ne pas voir un soldat romain chaque jour à Syracuse... même quand vous ne sortez pas, il y a des chances que ce soit eux qui viennent chez vous.
D'ailleurs toutes ces dépenses militaires coûtent très chères à Rebornus qui va devoir emprunter énormément d'argen, le bilan financier est catastrophique.
Néanmoins ces violences et cette mauvaise gestion commencent à se répandre à Rome, et le Sénat commence à se demander si la nomination de Rebornus en tant que propréteur était vraiment une bonne chose...


Yboomus reste toujours en dehors du jeu de Palpatus, et même de la politique tout court, il compte s'engager dans l'armée afin de préparer son avenir sur le champ de bataille. Mais si la politique ne se fait pas qu'à Rome, il ne semble guère porté par la chose. Il changera peut-être d'avis quand il se rendra compte qu'il y a moins de femmes prêtes à se jeter à ses pieds sur le champ de bataille qu'à Rome (et je vous jure que ce rôle n'était pas prédestiné, j'ai laissé Curtisus choisir le nom de son fils :lol: )


Stratcomus, fils cadet de Trawnus, n'est pas aussi doué que son père... Pauvre Trawnus qui eut trois fils, mais tous des cancres qui sont loin de la stature de leur père...


Et enfin Macsebthus, fils de Sparfellus, qui n'a connu son père que jusqu'à l'âge de 12 ans. L'ancien consul n'aura guère laissé de trace à Rome, mais il aura laissé à son fils le goût des arts, que sa mère continue de nourrir en l'envoyant étudier loin de Rome. A sa majorité, de retour dans la cité, il s'entoure comme son père de quelques grands savants et artistes de son temps. Sans pour autant avoir un rôle prépondérant Macsebthus devient très en vue à Rome.






Les élections :


Elles seront peu banales et nous réservent quelques surprises.


Tout d'abord pour le consulat, l'on s'attendait à un Coelius élu facilement, et ensuite Palpatus qui trahira Jmlus. Il n'en sera rien !

Tout d'abord Coelius, au sommet de sa gloire, sentant que les patriciens risquent de se retourner contre un plébéien devenu trop puissant, décide de ne pas se présenter pour le consulat ! Geste complètement innatendu, les patriciens témoignent d'un grand respect envers Coelius qui aura su s'arrêter à temps.
Le prodictateur perd ainsi la gestion de l'Etat, mais ne quitte pas la politique pour autant. Il n'ira pas demander de promagistrature au Sénat, qui aurait été très mal perçu, il se contentera de devenir censeur, rôle ô combien important puisque c'est lui qui établit la liste sénatoriale ! Il devient le garant moral de Rome. Cette magistrature dure 5 ans, et à l'issue de celle-ci Coelius entrera probablement dans le Sénat, doté d'une influence sans pareille.
Il est riche, estimé et influent, que demander de plus ?


Palpatus quant à lui, va aussi créer la surprise en se retirant également de ces élections. Alors que l'on pouvait penser à une confrontation entre partisans de Coelius et partisans de Palpatus/Jmlus, il n'en sera rien.
La raison de ce retrait de Palpatus est simple : il est endetté, les créanciers le presse, et la République offre d'autres perspectives que le consulat, des perspectives bien plus rémunératrices : la promagistrature.
S'il essaie de mettre Rebornus sur un piedestal en stigmatisant ses actes de violences et sa piètre gestion en Sicile, d'autres horizons plus intéressants s'ouvrent à lui.
Il laisse Rebornus à ses problèmes et évite toute confrontation avec lui, ce qui entraînerait un conflit avec Coelius et une partie du Sénat. Mais il a besoin de ce Sénat pour obtenir peut-être mieux que la Sicile : la Gaule cisalpine et l'Illyrie !
La première n'était pas une province, et depuis des années le Sénat rechigne à la créer. Mais avec les invasions incessantes des barbares vers Jenuensis ou Mediolanum, il est contraint de réagir et crée finalement cette nouvelle province proconsulaire de Gaule cisalpine.
Qui dit province proconsulaire dit proconsul, donc il faut avoir été consul pour obtenir cette promagistrature... mais en cas de crise ou autre impossiblité Rome peut se permettre de mettre un homme qui n'a atteint que la préture. Et cet homme, à défaut d'ancien consul autre que Coelius, ce sera Palpatus. Il jouit d'une grande popularité dans la cité, et cette charge lui permettra de rembourser sans problème ses créanciers et de se faire une fortune plus que convenable. De plus cette solution lui permet de garder ses appuis politiques qu'il aurait perdu s'il venait à accéder au consulat en trahissant Jmlus.
Bref, le Sénat nomme Palpatus proconsul de Gaule cisalpine et d'Illyrie pour 10 ans, à lui de faire respecter l'ordre et surtout de repousser les barbares qui viennent nous envahir sans cesse.
Après cette charge, Palpatus qui espère en sortir riche et agrandit, il pourra peut-être revenir à Rome et obtenir un consulat... mais tout cela est encore si loin...


Les deux candidats logiques se retirants, ce seront finalement Ricus et Jmlus qui s'imposeront sans difficulté dans un consulat totalement renouvellé et composée d'hommes inexpérimentés en politique. Et oui, Jmlus et Ricus n'ont jamais même accédés à la préture ! De ce fait personne ne sait de quoi l'avenir sera fait.



Ainsi il ne reste plus grand monde pour se présenter à la préture mis à part Stratcomus, Yboomus, Macsebthus. Mais les deux derniers n'ont jamais montré de grand intérêt dans la politique, ce sont plutôt leurs proches qui vont les y pousser.
Stratcomus sera le seul à se présenter de lui même, soutenu par Palpatus et Jmlus en personnes ! Il sera élu sans problème.
Mais il faut au moins un second préteur et Yboomus accepte le principe, espérant ainsi mener une brillante carrière militaire.


La province de Sicile avec pour propréteur Rebornus.
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La province d'Illyrie avec pour proconsul Palpatus.
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La province de Gaule Cisalpine avec pour proconsul Palpatus.
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Terres sous le contrôle direct de Rome.
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Suite aux élections Palpatus se dirige vers Mediolanum pour y établir la capitale de sa nouvelle province de Gaule cisalpine.
Ricus lui retourne dans le Latium renforcer ses troupes avec les deux nouvelles légions de Coelius. Coelius qui d'ailleurs confie ses légions à Ricus puisqu'il ne dispose plus de l'imperium. Le nouveau consul, bien qu'étant riche grâce à l'héritage laissé par son père Leazus, aura bien du mal à maintenir tant de soldats et devra soit trouver de l'argent, soit renvoyer quelques légions.
Le tout nouveau censeur effectue son retour à Rome avec les maigres troupes qu'il lui reste. Il va renvoyer ces derniers citoyens-soldats de Rome, désormais la République ne compte plus qu'une armée de métier !



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Calcul de richesse des personnages :



Coelius :
Total précédent : 8000
Revenus réguliers : 4000 en revenus dû à l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
4000 X 2 = 8000
Dépenses irrégulières : 6000 pour recruter 3 légions + 1750 pour améliorer l'équipement + 1800 pour recruter de la cavalerie + 4000 pour recruter 2 légions + 5000 envoyés à Rome suite aux pillages = 18.550
Revenus irréguliers : 2200 en pillage d'Aquileia + 7200 pour Segestica + 8000 pour Salona + 11.500 pour Delmatia = 28.900
Total : 28.900+8000+8000 = 44.900-18.550 = 26.350


Palpatus :
Total précédent : 2000
Revenus réguliers : 3000 pour la gestion de la Gaule cisalpine + 1800 pour la gestion de l'Illyrie (total déjà divisé par 4 suite aux dévastations) + 500 en revenus des combats de gladiateurs = 5300
Dépenses régulières : 1500 en festivités et luxures
5300-1500 = 3800X 2 = 7600
Dépenses irrégulières : 2500 pour la construction de l'arène et bâtiments affiliés + 6000 pour l'embellissement de Rome = 8500
Revenus irréguliers : 10.000 empruntés
Total : 7600+10.000+2000 = 19.600-8500 = 11.100
Note : 12.000 à rembourser encore (les emprunts ont toujours un taux d'intérêts de 20%)

Rebornus :
Total précédent : 6300
Revenus réguliers : 4200 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 4700
Dépenses régulières : 6400 pour l'entretien des troupes
4200-6400 = -2200X2 = -4400
Dépenses irrégulières : 1900 pour doubler la garnison de Syracuse + 3000 pour consolider les casernes et le palais du propréteur + 4500 pour constituer une petite flotte = 9400
Revenus irréguliers : 8.000 empruntés
Total : 6300+8000 = 14.300-9400-4400 = 500
Note : encore 9600 à rembourser


Jmlus :
Total précédent : 6000
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 3000 de l'origine sociale = 5000
Dépenses régulières : 2000 en luxure
5000-2000 = 3000X2 = 6000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 6000+6000 = 12.000



Ricus :
Total précédent : 12.000
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 1000 de l'origine sociale = 3000
Dépenses régulières : 7100 pour l'entretien des troupes (5 légions)
3000-7100 = -4100X2 = -8200
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 12.000-8200 = 3800



Yboomus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 1000 de l'origine sociale = 2000
Dépenses régulières : 0
2000X2 = 4000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 2000 en pactole de départ
Total : 4000+2000 = 6000



Stratcomus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 de l'origine sociale = 1500
Dépenses régulières : 0
1500X2 = 3000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 2000 en pactole de départ
Total : 3000+2000 = 5000



Macsebthus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
500X2 = 1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ
Total : 1000+1000 = 2000

Akmar Nibelung 19/09/2007 13h55

Acte VIII : Un avenir incertain




Si pour la majorité de la plèbe l'avenir semble radieux avec une victoire acquise contre les illyriens, les autres, ceux ayant quelques conaissances de la vie publique, voient un avenir plus incertain : aucun des hauts magistrats de la République ne possède une réelle expérience, et les plus expérimentés, censeur ou promagistrats, regardent les évènements de loin.
Il ne reste guère que le Sénat, mais les pères et les protecteurs de la République ont vu leur autorité diminuer avec les dominations écrasantes de certains magistrats. Et la réforme de Trawnus l'a encore énormément affaibli : le Sénat perd de son autorité sur le plan militaire, ce qui profite aux magistrats.

Akmar Nibelung 19/09/2007 13h55

I. Le lent déclin du Sénat




Les ultras dominations de Granpiedus puis de Trawnus ont mis à mal l'autorité du Sénat qui agissait plus comme un organe de soutien aux magistrats qu'un organe agissant pour les seuls intérêts de la République.

Mais ce n'est pas grand chose comparé aux effets pervers de la réforme de Trawnus et des guerres continuelles de Rome. Si le Sénat décidait jusqu'à présent des levées et dissolutions des légions et du théâtre de leurs opérations, les impératifs militaires et le financement des armées par les magistrats ont poussé le Sénat à être plus passifs, le temps que les guerres et la prodictature s'achèvent.
Si Coelius est désormais censeur et la guerre proche de l'issue finale, les magistrats ont pris l'habitude de se passer de l'autorisation du Sénat pour lever des troupes, prétextant que ce sont eux après tout qui paient les soldats et non plus la République. De ce fait, maintenant que Coelius n'est plus prodictateur, et donc plus le seul à pouvoir conduire des armées avec son maître de cavalerie, l'on assiste à une militarisation à outrance des magistrats à Rome.

Si Ricus récupère les légions de Coelius, Jmlus débarasse Rebornus de deux légions puisque celui-ci ne peut plus parvenir à les financer avec une Sicile beaucoup moins prospère que du temps de Leazus, et Yboomus lève une légion pour aller combattre quelques barbares dans le nord. Et bien sûr tout ceci sans oublier Palpatus qui sera le premier romain à lever des légions d'auxiliaires non latines : il va préférer engager deux légions entières de gaulois, fiers combattants qui lui permettront, espère t'il du moins, gagner la sympathie de ces barbares et gouverner plus aisément ses provinces.



Mais la chance ne sera pas avec Jmlus : il va perdre ses deux légions alors qu'ils sont sur les quinquérèmes de Rebornus en route vers Ostie. Les navires sont peu nombreux, et par conséquents très chargés... trop chargés ! Les éléments feront le reste : les navires seront perdus et les deux légions avec... Jmlus se retrouve à nouveau sans soldats. (en réalité je me suis fait dégommer par une flotte punique, mais chuuuuuuuuuuuut :siffle2: )

Le consul lévèra par conséquent des légions lui-même, regrettant d'avoir perdus des soldats siciliens plus expérimentés. Il récupèrera 2 légions supplémentaires auprès de Ricus qui lui aussi dispose de trop de légions, ainsi il obtiendra les 2 toutes nouvelles légions recrutées par Coelius vers la fin de sa prodictature voyant que Ricus ne viendrait pas en renfort.



Rome se militarise à outrance et certains commencent à craindre les plus riches, aptes à lever d'impressionantes légions. Cela favorisera davantage l'existance d'une nobilitas, idée qui progresse petit à petit avec Coelius.




Alors que Palpatus parvient non sans mal à repousser une énième fois les incursions des barbares en Gaule cisalpine, le danger se présente dans la province d'Illyrie ou de petits groupes armés illyriens tentent de récupérer leurs terres et pourquoi pas chasser les romains quasiment absents de ces contrées. Quelques uns de ces petits groupes se réunissent pour assiéger leur ancienne capitale : Delmatia.

Si cela ne suffisait pas, ces bandes armées semblent avoir un certain soutien dans la cité : une poignée de téméraires ont ouvert les portes de la cité après en avoir éliminé les gardes. Heureusement pour nos hommes, une ronde s'appercevra de cela et va mettre en alerte toute la cité alors que les illyriens ne sont qu'à quelques centaines de mètres de là.
Ce sont des soldats romains totalement désorganisés dans un premier temps qui vont acceuillir l'ennemi qui pensait pouvoir prendre la cité sans trop de heurt... mais pour cela il leur faudra passer par la porte : le seul point de passage !
Les romains bien moins nombreux parviendront à stopper l'avancée ennemie dont le surnombre est désormais inutile : seuls quelques hommes peuvent combattre pour le contrôle de la fameuse porte.

Les barbares tombent les uns après les autres face à des combattants aguerris. Les pertes sont telles que le combat devient de plus en plus difficile avec les corps jonchant le sol de partout. Bientôt le combat sera impossible et l'ennemi comprendra qu'il n'arrivera à rien dans de telles conditions et devra se replier. Alors que nous combattions à 1 romain contre 5 barbares, les voilà repoussés !
Reste à trouver et éliminer ceux qui ont contribué à ouvrir la porte principale de la cité...




Pendant ce temps à Mediolanum le premier des 4 fils de Palpatus atteignait la majorité : Gnaeus Domitius Massassius :gentil de rajouter un i: :chicos:

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Massassius boîtait dès sa plus jeune enfance, et si cela ne suffisait pas il était également d'une constitution très faible. Il n'avait ainsi aucun talent militaire, et ne pouvait guère servir dans une armée dans son état.
Pourtant son père ne l'entendait pas ainsi : or de question que l'ainé se prélasse à Mediolanum alors qu'il revêt enfin la toge virile, il est temps de faire de Massassius un homme.
Contre l'avis de tous Palpatus envoie son fils aux confins de la Gaule cisalpine afin de continuer le travail inauguré par Coelius : établir des postes avancés pour prévenir aussi vite que possible d'éventuelles incursions barbares. Plus tard pourquoi pas établir des garnisons dans tous les cols afin de dissuader définitivement les invasions et faire payer des droits de passage.

Il confie à cette fin plus d'hommes qu'il n'en faut à Massassius : une légion entière d'auxiliaires gaulois, soit la moitié des forces armées de la province.

Cette décision sera mal acceptée par Massassius, mais surtout par sa mère : Mounetta. Cette dernière va fortement s'opposer à Palpatus qui envoie son faible fils dans une mission dangereuse qu'il pourrait confier à quelqu'un d'autre. Malgré les violentes altercations, rien ne fera flancher le pouvoir absolu du pater familias sur sa famille.
Depuis lors Mounetta voue une haine farouche à Palpatus qui voit de plus en plus souvent d'autres femmes, plus dociles mais aussi plus jeunes. Ceci jusqu'au jour où une nouvelle violente dispute survint : Palpatus excédé décide de renvoyer sa femme à Rome quelques temps sans pour autant la répudier malgré sa désobéissance manifeste envers son autorité.

Akmar Nibelung 20/09/2007 19h34

II. La réaction macédonienne





Printemps -237


Avec la prise de l'Illyrie et des conquêtes à venir en Epire pour éliminer définitivement les illyriens, les macédoniens se sentent menacés avec cette poussée romaine vers l'est. Ils n'attendront pas plus et vont prendre les devants en envoyant une imposante armée assiéger Delmatia.

Ricus qui se dirigeait alors vers l'Epire pour combattre un ennemi faible est désormais obligé de faire face à une armée deux fois plus imposante et bien organisée.


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Malgré le nombre de l'ennemi nos légions n'étaient guères impressionnées : elles avaient déjà vécu des situations similaires, et puis nos soldats sont très biens équipés et expérimentés.
Un dialogue entre Ricus et un de ses tribuns militaires restera célèbre :
- Consul ! L'ennemi semble au moins deux fois plus nombreux que nous !
- Et vous pensez que ces barbares savent compter ?



L'ennemi se replie sur une des nombreuses petites collines que compte la région et laisse le soin à Ricus d'attaquer.
Le lieu de la bataille est très étrange, un énorme rocher se situe en plein milieu du champ comme s'il était resté là, oublié des dieux. Ce rocher est là à double tranchant : d'un côté il nous permet de couvrir une plus vaste étandue en placant des unités de part et d'autre, mais de l'autre côté chacune des deux armées serait isolée de l'autre.
Ricus décide de placer ses armées à gauche du rocher tandis que la faible garnison de Delmatia serait à sa droite. Pari risqué, mais peut-être moins risqué que de scinder toutes ses forces en deux.

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Alors que Ricus avancait vers des lignes macédoniennes hérissées de gigantesques sarisses, l'ennemi avait clairement identifié le point faible de nos forces : la garnison esseulée à la droite de l'énorme rocher.
Les macédoniens vont employer d'énormes efforts sur ces troupes qui se retrouveront rapidement encerclées puis totalement anéanties.


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Pendant que les macédoniens achèvent le dernier romain de la garnison de Delmatia, Ricus arrive enfin au contact de l'ennemi.
Si la bataille n'avait pas réellement encore une issue certaine, revoir tous les macédoniens revenir sur notre flanc droit semblait mettre à mal nos chances de victoire.


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Pour éviter une débâcle la cavalerie contourne l'armée ennemie par la gauche pour les prendre par derrière. Les phalanges très bien organisées contre une attaque frontale ne pouvaient pas grand chose contre une charge de cavalerie dans le dos.
Très rapidement l'ennemi subit énormément de pertes avec ces charges répétées et finit par lâcher petit à petit notre flanc gauche.


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Ricus en profite alors pour rabattre le flanc gauche et ainsi faire face à l'ennemi fonce sur nous.

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La manoeuvre opérée, les macédoniens arrêtent leur avancée, et bien que la bataille tourne à notre avantage, rien n'était fait. Ils décident de se replier en ordre après avoir subi de lourdes pertes sur leur propre flanc droit.
Ricus les laisse retraiter, contre l'avis de ses officiers qui regrettent sa trop grande clémence alors qu'une victoire totale était à notre portée. Les macédoniens se replient certes affaiblis dans leurs terres, mais Rome est dorénavant en guerre contre eux, et ils ne feront que se renforcer...



Malgré la victoire, les légions de Ricus ont elles-mêmes subi des pertes importantes alors qu'il commence la conquête de l'Epire, voulant ainsi mettre fin aux derniers espoirs illyriens. Il sera aidé pour les ravitaillements de plus en plus difficiles par le navarque Akmarus, vieillissant, mais toujours aussi victorieux sur les flots avec un équipage désormais hautement expérimenté.

Akmar Nibelung 08/10/2007 18h15

III. Une campagne pénible



Printemps -236



Alors que Ricus entame une campagne qui s'avère difficile, à Rome Coelius vieillissant n'a toujours pas de fils à qui transmettre son legs.

En effet le censeur obtint quelques filles de son épouse, mais jamais de fils. Coelius décida donc d'adopter un fils comme cela était fréquemment le cas à Rome.

L'adopté provient de la gens de Mounetta, cette dernière s'était rapprochée du censeur depuis son arrivée à Rome il y a un an. Certains décrivent un lien de complicité rare entre Mounetta et Coelius, inhabituel pourtant à Rome. Cependant rien ne permet d'affirmer, ni même d'infirmer d'ailleurs, que cette relation était adultérine.
Toujours est-il que c'est de l'initiative de Mounetta que naît l'idée d'adopter un fils issu de sa gens, le jeune Dantonius.
Dantonius plaisait beaucoup à Coelius qui voit en lui non seulement un moyen de mêler davantage le patriciat avec les riches plébéiens, mais aussi un caractère pouvant le mener loin à l'avenir.
En effet Dantonius était quelqu'un de fier et de droit, un peu à l'image du censeur, ainsi que doté d'un grand charisme. Comme Coelius dans sa jeunesse, il est percu comme étant un parfait patricien, il ne reste plus qu'à son père adoptif à l'éduquer et l'intégrer dans la vie publique romaine, ce qui sera chose aisée vu son influence.

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Pendant ce temps dans le nord, une imposante armée de germains se trouve aux portes de la République, prête à déferler dans la péninsule.
Fort heureusement le consul Jmlus et le préteur Yboomus étaient en route vers Luvanum, enclave illyrienne au-delà des Alpes. Ils parviendront à bloquer l'armée lors de leur passage du col les menants tout droit vers Patavium.



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Prise entre deux armées, qui plus est lors du passage d'un col difficile, l'armée de germains était coincée et ne pu rien faire : elle a été entièrement décimée.



En Epire, Ricus rencontre d'énormes difficultés. En plus des difficultés de ravitaillements, le consul se voit barrer la route par ce qu'il reste des armées illyriennes complètements désorganisées, mais encore assez nombreuses.
Et bien que Ricus ne subit que peu de pertes par rapport à l'ennemi, l'enchaînement des batailles épuise ses troupes, et il ne se retrouve plus qu'avec une légion sur les trois dont il disposait au début de la campagne.
Si le consul est toujours parvenu à sortir victorieux de ces combats âpres, et même à conquérir la cité de Scodra, il ne dispose désormais plus d'une armée suffisante pour poursuivre son avancée. Il va établir ses quartiers d'hiver dans le nord de l'Epire avant de rentrer en Italie au printemps, peu avant l'établissement d'une nouvelle liste sénatoriale alors qu'il jouit d'un prestige immense malgré son enlisement contre les illyriens. La tâche risque d'être d'autant plus ardue qu'il ne se livre pas à un pillage et un massacre systématique des villages capturés comme a pu le faire Coelius. Même si ce dernier versait peut-être dans l'excès, cela vaut à Ricus un butin bien faible et une réputation d'homme clément.


Trop clément peut-être même. Si Coelius était parvenu en 5 ans à conquérir toute une province et à anéantir -le pensait on- les illyriens, Ricus dans le même temps n'a que bien peu augmenté l'ager romanus (terres appartenant à Rome).
Et si le consul jouit d'une grande popularité notamment grâce à ses victoires, à ses récits et ses talents en rhétorique, le constat sur place est bien moins flatteur, et l'on voit mal comment Ricus parviendra à achever ses conquêtes sur les illyriens avant les prochaines élections, surtout que les macédoniens ont décidé de s'en mêler...


Mais le constat n'est pas plus reluisant pour Jmlus qui n'est même pas parvenu à accroître l'ager romanus, même si l'on met à son crédit le fait d'avoir repoussé une importante armée germaine qui s'apprêtait à passer les Alpes.

Quant à Palpatus, ses actions combinées à l'aide indirecte que lui fournissent les consuls, lui permettent de rétablir un semblant de paix dans ses provinces, et notamment en Gaule cisalpine. Malheureusement le sort va décider de s'abattre sur lui, remettant en cause tout ce fragile équilibre.

Akmar Nibelung 11/10/2007 19h24

IV. La rage de Palpatus




Hiver -236/-235


Massassius, en qualité de légat, poursuit les plans prévus par son père et part établir des tours de guets dans le passage le plus emprunté par les gaulois, tout à l'ouest de la Gaule cisalpine. Mais l'hiver est rude, et le temps plus qu'exécrable. Alors que les hommes n'y voient plus à 10 pas devant eux, de féroces guerriers celtes arrivent de toutes part. L'ennemi est incroyablement plus nombreux et l'effet de surprise ne laisse aucune chance au légat et à sa légion.

Par on ne sait quel miracle le légat sort vivant de cette embuscade, quoique assez sévèrement blessé, avec à peine une poignée de ses auxiliaires gaulois. Auxiliaires gaulois qui se sont bien défendus par ailleurs, bien que cela était peine perdue. Si pour certains il peut sembler étrange que les gaulois mettent tant d'ardeur à s'entretuer, dans les faits cela n'a rien d'étonnant : les uns combattent pour Rome, avec la promesse d'obtenir la citoyenneté pour eux et leur descendance à la fin de leur long service militaire, tandis que les autres voient des traîtres dans ce qu'ils considéraient il y a encore quelques années comme étant leurs frères.

Mais si Massassius et quelques hommes sortent vivants de cette situation, commence pour eux un long calvaire : ils seront sans cesse traqués par l'avant garde de l'armée ennemie.

La traque dure depuis 3 jours déjà et ne laisse nul répit aux auxiliaires. Si bien que d'obscures idées viennent à traverser les esprits de ceux qui n'ont aucune famille qui les attends en Gaule cisalpine. La peur les pousse à vouloir assassiner Massassius, pensant ainsi se faire pardonner aux yeux de leurs frères transalpins.

Ce funeste dessein se réalisera lors de la quatrième nuit de traque, Massassius sera poignardé dans son sommeil et ses assassins rejoindront l'armée gauloise, espérant ainsi avoir la vie sauve. Vaine espérance : ils seront tous sans exception exécutés et montrés comme exemple, les voilà bien mal récompensés. Quant à ceux n'ayant pas pris part à la trahison, ils seront pris de panique à la vue de leur chef gisant sans vie au sol et se vont se disperser dans la nature. Bien peu survivront aux éléments et à la traque qui n'en a pas fini pour autant.

Les rares survivants reviendront conter ces évènements au proconsul Palpatus et n'espèrent désormais qu'à un repos bien mérité. Leur voeu, bien que librement interprété, sera entendu par le proconsul : pris de rage et ne fesant plus confiance à ces gaulois en qui il avait placé tant d'espoirs, il ordonna que l'on exécute publiquement tous les survivants de la légion de Massassius, voilà la récompense que Rome a donné à des soldats qui ont bravement combattu pour elle. De plus, et malgré la menace d'invasion des armées gauloises transalpines, il renvoie tous les auxiliaires gaulois et compte les remplacer par les seuls dignes de confiance : des romains. Cette attitude ne fera que renforcer la fracture sociale (Chirac®) déjà existante entre les diverses communautés par la crainte et la méfiance.



Et le sort n'a pas fini de s'acharner sur Palpatus : la nouvelle va rapidement arriver à Rome où Mounetta va fondre en larme. Mais pour elle tout ceci ne fait que confirmer ce qu'elle pensait déjà : Palpatus, par sa dureté, a entrainé son fils dans la mort. A partir de ce moment-là elle va oeuvrer pour venger la mort de Massassius et entrainer la chute de son époux.

Elle était déjà très proche de Coelius, mais le devient de plus en plus, espérant profiter de son statut de censeur pour atteindre le proconsul. Coelius qui se laisse charmer par la matrone, établit une nota censoria à l'encontre de Palpatus, mettant en évidence sa dureté envers sa femme et ses enfants, son goût trop prononcé pour la luxure, ainsi que sa tendance à privilégier des barbares à des romains. La nota censoria ne remet pas en cause sa magistrature, ni même son éligibilité, mais le stigmatise aux yeux des romains qui découvrent, bien que cela n'était pas nouveau pour beaucoup, sa moralité douteuse. Cette note, bien que cela ne soit pas une certitude, risque de nuir à son avenir dans la vie publique, même si elle pourra être levée ultérieurement par un autre censeur.

(en réalité la nota censoria ne peut s'effectuer que par accord entre les deux censeurs, et celle-ci peut produire selon les cas divers effets comme l'exclusion de la liste sénatoriale ou la perte du rang équestre par exemple).


Palpatus en réaction va amplifier encore le mouvement en persécutant davantage les gaulois, qui constituent pourtant l'écrasante majorité de la population de Gaule cisalpine. Il va faire peser sur eux des obligations et des devoirs plus lourds, notamment en augmentant leur imposition et en confisquant davantage de terres au profit de riches romains qui vont petit à petit former de grandes propriétés agricoles : les latifundia. Bien que déjà amorcée par les conquêtes dans le sud, cet acte va amplifier davantage et définitivement le mouvement de création de ces grandes propriétés, avec des conséquences importantes dans les siècles à venir.

Dans le même temps le proconsul va prendre une décision grave et éminemment risquée : tenter d'assassiner Mounetta ! La répudier purement et simplement n'ôtera jamais la menace permanente qu'elle représente pour lui, l'assassinat, en cas de réussite et dans le secret le plus absolu, est le seul moyen d'en finir définitivement.
Symboliquement la tentative va se produire durant la cérémonie de purification de Coelius, cérémonie qui marque la fin de sa censure, en empoisonnant la matronne restée dans sa domus, préparant les festivités du soir honorant Coelius et son rôle de princeps senatus (premier du Sénat) qui s'ouvrira prochainement. L'assassinat va réussir, et son auteur ne sera jamais retrouvé. Si Palpatus sera soupçonné pour certains, personne ne peut établir qu'il se trouve bien derrière tout cela... même si c'est certainement celui qui a le plus à gagner de cette disparition... Ce dernier se réfugie derrière sa volonté publique de répudier sa femme... acte désormais inutile...


Quoi qu'il en soit, Palpatus s'est fait beaucoup d'ennemis en très peu de temps, il détiendrait un record dans le domaine ironisent certains. Et nul ne sait ce qu'il va advenir de lui pour les 5 ans de proconsulat qui lui restent, ni même ce qu'il va se passer en Gaule cisalpine : invasion des gaulois transalpins ? Révoltes des gaulois cisalpins excédés ? Mais ce n'est pas Coelius, convaincu que Palpatus est derrière l'assassinat de Mounetta, qui va l'aider dans sa tâche.

Akmar Nibelung 14/10/2007 17h11

V. Coelius princeps senatus




Printemps -235


La situation de la République n'est guère reluisante à l'aube du renouvellement de la liste sénatoriale : Ricus est bloqué à Scodra avec une armée réduite et doit retourner en Italie pour recruter à nouveau... mais il n'y aura plus personne pour défendre l'Illyrie en dehors de Yboomus qui fait déjà face plus au nord à une incursion macédonienne.
Au-delà des Alpes on prédit une victoire facile pour jmlus, mais une victoire qui tarde à venir, et qui n'est toujours pas au rendez-vous.
Avec sa trop rapide expansion, Rome accumule les ennemis. Mais si cela ne posait guère de problèmes jusqu'à présent, l'étirement des frontières à défendre complique la tâche. L'époque glorieuse de Trawnus puis de Coelius semble déjà si lointaine, et cela se ressent au sein d'une population romaine bien moins enthousiaste...

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Aperçu des personnages :



Ricus, bien que rencontrant d'énormes difficultés en Epire, parvient à accroître sa popularité par ses récits bien plus glorieux que la triste réalité. Sa trop grande clémence et ses problèmes rendent sa campagne chère, là où Coelius s'est enrichi comme personne auparavant.
Son retour en Italie posera aussi la question de la défense des conquêtes romaines outre Adriatique : il n'y aura plus personne ou presque pour défendre les territoires pris.


Jmlus connaît aussi de grandes difficultés. On prédisait une conquête rapide de la Norique (territoire au nord-et des Alpes, dans l'actuelle Autriche) peu défendue par les Illyriens, mais il n'en est rien : après 5 ans le consul n'est pas encore parvenu à capturer ces terres qui sont bien mieux défendues que beaucoup le pensaient. En revanche, et avec l'aide du préteur Yboomus, il a repoussé une invasion germaine de grande ampleur. Cela lui vaut la reconaissance de Rome -et de Palpatus qui est censé défendre la Gaule cisalpine-, et qui explique en partie son retard.
Quoi qu'il en soit sa campagne lui est très coûteuse, à tel point qu'il a dû faire des emprunts... ce qui peut sembler incroyable pour quelqu'un issu d'une famille patricienne si riche.


Yboomus n'a rien accompli d'extraordinaire avec sa légion, si ce n'est d'assister Jmlus contre les germains (ce qui a considérablement aidé le consul). Mais avec le départ temporaire de Ricus vers l'Italie, le préteur devient désormais le seul à défendre les conquêtes de Rome à l'est de la Gaule cisalpine, et cela avec des moyens bien en-deça de ce qui est nécessaire. C'est peut-être l'occasion pour lui de briller sur le champ de bataille et de se faire un nom à Rome.


Stratcomus, resté à Rome en tant que seul détenteur de l'Imperium n'ayant pas pris part aux combats, se fait connaître lentement, mais sûrement. Il peut éventuellement compter sur l'appui de son frère ainé resté à Arretium, désavoué par son père Trawnus, qui lui avait préféré Chazamus.


Coelius a bien profité de sa censure pour s'inscrire en tête de la liste sénatoriale et ainsi devenir princeps senatus, rôle ô combien important, déjà maintes fois évoqué. Grâce à son choix judicieux de s'entourer de fidèles comme Rebornus, et surtout de Ricus, il a une assise très importante au Sénat, assise crainte par Palpatus qui est désormais devenu un adversaire à abattre. Et si son influence ne suffirait pas, il lui reste le pouvoir de l'argent : il est de loin la personnalité publique la plus fortunée de Rome !


Palpatus est certainement celui qui se trouve dans la situation la plus délicate : il est d'une part frappé par une nota censoria qui risque de lui poser problème à l'avenir. Il est également menacé d'une invasion massive des gaulois alors qu'il ne dispose d'aucune légion pour défendre ses provinces. Provinces qui lui ont été confiées jusqu'aux prochaines élections... et avec les difficultés doublées d'un adversaire tel que Coelius, l'avenir s'annonce sombre. Et tout ceci sans oublier la population celte de Gaule cisalpine persécutée par les romains... Tout ces déboires ont entrainé d'énormes dépenses pour Palpatus qui se retrouve presque ruiné après avoir dépensé inutilement tant d'argent pour recruter et améliorer l'équipement des auxiliaires gaulois, sans oublier le recrutement de 3 nouvelles légions par Palpatus, à raison d'une légion prête tous les semestres, pour repousser d'éventuelles invasions et maintenir l'ordre.
Alors qu'il espérait rembourser ses créanciers rapidement, les évènements vont le retarder... voire même définitivement ruiner un plébéien qui avait vu trop grand, trop vite.


Rebornus, lui, se trouve dans des problèmes financiers importants en Sicile avec une gestion désastreuse... alors même qu'il était considéré il y a 10 ans comme étant le meilleur gestionnaire de Rome suite au décès de Leazus. Fort heureusement pour lui, la Sicile est une province extremement riche, ce qui lui permet de couvrir ses dépenses trop importantes et même de rembourser en grande partie ses dettes ! Malgré cela sa position de propréteur est vacillante, bien qu'il puisse compter sur le soutien de Coelius.


Cyphus, frère cadet de Ricus, va l'aider dans sa campagne en Epire et se battre à ses côtés en qualité de légat. Il n'a malheureusement aucune notion militaire, étant plutôt un intellectuel comme son frère. Mais cela n'a pas empêché Ricus d'obtenir de grandes victoires par le passé.


Stylus est un jeune romain, l'exemple même du bon patricien : excellent combattant, un mariage avec une femme de bonne condition et considérée comme étant, si ce n'est parfaite, proche de la perfection, et enfin un charisme certain. Bref, Stylus a tout pour devenir une personnalité incontournable à Rome, et ses compétences seront probablement très vite demandées... notamment sur le champ de bataille.


Et enfin Florianus, le second fils de Palpatus, qui a atteint la majorité peu avant la mort de Massassius. Comme son frère ainé, il n'est pas du tout prédestiné à devenir un grand combattant, mais devant les difficultés rencontrées par son père, ce dernier compte sur lui pour l'aider dans ses lourdes tâches. Mais plutôt que d'être envoyé à son tour au combat, il est fort probablement que Palpatus se contente de le laisser à Mediolanum pendant ses absences, et le charge de gérer au mieux les affaires courantes de ses provinces.



Ainsi, que ce soit en Illyrie ou en Gaule, l'avenir s'annonce incertain, et Rome semble pâtir de l'inexpérience de ses hauts magistrats. Mais la cité aux sept collines a de nombreuses ressources et ne va pas décliner si facilement, malgré le nombre d'ennemis assez impressionant. Quant aux prochaines élections, rien ne semble réellement acquis.
Quant au Sénat, si son influence a décliné depuis quelques années, Coelius semble en mesure de lui donner une seconde jeunesse.



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L'influence des divers personnages au Sénat :


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Calcul de richesse des personnages :



Ricus :
Total précédent : 3800
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 1000 de l'origine sociale = 3000
Dépenses régulières : 1600 pour l'entretien des troupes (1 légion)
3000-1600 = 1400X2 = 2800
Dépenses irrégulières : 4000 pour recruter 2 légions
Revenus irréguliers : 3000 pour 2 légions cédées à Jmlus + 1500 pour le pillage de Scodra = 4500
Total : 3800+2800+4500 = 11.100-4000 = 7100


Jmlus :
Total précédent : 12.000
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 3000 de l'origine sociale = 5000
Dépenses régulières : 2000 en luxure + 4900 en entretien de troupes (4 légions) = 6900
5000-6900 = -1900X2 = -3800
Dépenses irrégulières : 3000 pour 2 légions acquises auprès de Rebornus + 4000 pour recruter 2 légions + 3000 pour acquérir 2 légions de Ricus + 2200 pour améliorer l'équipement des troupes = 12.200
Revenus irréguliers : 4000 empruntés
Total : 12000-3800-12.200 = -4000+4000 = 0
Note : encore 4800 à rembourser


Yboomus :
Total précédent : 6000
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 1000 de l'origine sociale = 2000
Dépenses régulières : 1400 pour l'entretien d'une légion
2000-1400 = 600X2 = 1200
Dépenses irrégulières : 3800 pour recruter une légion avec de la cavalerie + 900 pour améliorer l'équipement = 4700
Revenus irréguliers : 0
Total : 6000+1200 = 7200-4700 = 2500


Stratcomus :
Total précédent : 5000
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 de l'origine sociale = 1500
Dépenses régulières : 0
1500X2 = 3000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 5000+3000 = 8000


Coelius :
Total précédent : 26.350
Revenus réguliers : 4000 en revenus dû à l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
4000 X 2 = 8000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 26.350+8000 = 34.350



Palpatus :
Total précédent : 11.100
Revenus réguliers : 4900 pour la gestion de la Gaule cisalpine + 2400 pour la gestion de l'Illyrie (total déjà divisé par 3 suite aux dévastations) + 500 en revenus des combats de gladiateurs = 7800
Dépenses régulières : 3200 en entretien militaire + 1500 en festivités et luxures = 4700
7800-4700 = 3100X 2 = 6200
Dépenses irrégulières : 1400 pour la cavalerie gauloise + 4200 pour les 2 légions d'auxiliaires gaulois + 4400 pour améliorer l'équipement des troupes auxiliaires + 800 pour la construction de tours de guet dans les cols alpestres + 5600 pour reruter 3 légions de légionnaires = 16.400
Revenus irréguliers : 0
Total : 11.100+6200= 17.300-16.400 = 900
Note : 12.000 à rembourser encore (les emprunts ont toujours un taux d'intérêts de 20%)


Rebornus :
Total précédent : 500
Revenus réguliers : 6800 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 7300
Dépenses régulières : 4300 pour l'entretien des troupes
7300-4300 = 3000X2 = 6000
Dépenses irrégulières : 6000 remboursés aux créanciers
Revenus irréguliers : 3000 pour 2 légions cédées à Jmlus
Total : 500+6000+3000 = 9500-6000 = 3500
Note : encore 3600 à rembourser


Macsebthus :
Total précédent : 2000
Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
500X2 = 1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 2000+1000 = 3000


Dantonius :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ
Total : 2000+1000 = 3000


Cyphus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ
Total : 2000+1000 = 3000



Stylus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1500 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1500X2 = 3000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1500 en pactole de départ
Total : 3000+1500 = 4500



Florianus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
500X2 = 1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 500 en pactole de départ
Total : 1000+500 = 1500

Akmar Nibelung 18/10/2007 19h06

VI. La Lex Ricia



Hiver -235/-236


Ricus débarque en Italie pour reformer ses troupes et recruter de nouveaux hommes. Il profite de ce court passage à Rome pour faire voter ce qui deviendra la Lex Ricia.

La loi sera promulguée avec l'aide du princeps senatus, et s'articule en trois points majeurs :

D'une part, et c'est une idée glissée par Coelius qui trouve là le moyen de nuir à Palpatus, afin d'éviter la trop grande concentration des richesses en une seule main et l'expansion romaine croissante, il y aura désormais un promagistrat par province. Autrement dit l'on ne se retrouvera pas à l'avenir avec un promagistrat gérant plusieurs provinces comme c'est le cas de Palpatus actuellement.
Si l'idée peut sembler judicieuse à ce moment précis, les effets néfastes devraient se faire ressentir à l'avenir avec une bataille âpre pour obtenir la promagistrature des provinces les plus riches.

Le second point majeur de la loi est d'augmenter le nombre de magistratures, en particulier en élisant désormais quatre préteurs au lieu de deux. Avec l'accroissement territorial de Rome, la gestion est devenue plus difficile avec des institutions créees au départ pour un petit territoire, il devenait nécessaire d'adapter au moins en partie les institutions à cet égard. C'est le rôle qu'aura la mesure, même si elle ne règle que de manière très superficielle et temporaire le problème. En augmentant le nombre de magistratures, l'on augmente aussi le nombre de promagistratures possibles, ce qui est essentiel avec des provinces en constante évolution.

Le troisième et dernier point et d'augmenter les subsides à hauteur de 50% pour les magistratures. Cela permet d'entretenir les armées nécessaires à la politique expansionniste de Rome, mais aussi de réduire le fossé qui existe entre les magistrats et les promagistrats. La mesure est lourde, d'autant plus avec l'augmentation du nombre de magistratures, mais Rome est prospère et peut se permettre ce genre de folie... tout du moins pour l'instant.


La loi a donc pour but d'adapter les institutions de Rome à son expansion, et pouvoir ainsi continuer sa politique impérialiste. Tout du moins c'est la version officielle. La version moins avouable est que cela permet d'obtenir plus d'argent et aussi de nuir indirectement à Palpatus qui, au mieux, ne conservera plus qu'une province après les prochaines élections.
La ratification de la loi ne posera aucun problème : Coelius et Ricus, fervents défenseurs de celle-ci, ont une autorité et une popularité bien trop importante pour que quiconque puisse leur faire échec. Ainsi même les partisans de Palpatusont préféré s'abstenir plutôt que d'entrer dans un conflit direct qui leur est perdu d'avance.




Pendant ce temps en Gaule cisalpine, les tensions s'accroissent mais la situation semble être encore sous le contrôle du proconsul. Il y a bien eu quelque révolte à Patavium, mais sans réelle gravité. Il semblerait que Palpatus s'en sorte bien malgré les persécutions infligées aux gaulois. Peut-être attendent ils avec impatience que leurs frères transalpins viennent les libérer... mais il semblerait que ceux-ci ne souhaitent pas se frotter aux nouvelles légions romaines recrutées par le proconsul. La situation est bien en main, et les risques d'invasions semblent se réduire de jour en jour, Palpatus peut souffler.




Le fils de jmlus, Galerius Norbanus Alienus, a enfin la majorité et revêt la toge virile. Mais selon beaucoup cette toge n'a de virile que le nom dans le cas d'Alienus...
Il suffit de l'observer un instant pour comprendre : de constitution fragile il ne cesse de cesse de tousser à longueur de journée, mais pire que tout : il est effrayé à la vue du sang ! Indigne pour un romain !
Mais étant en campagne, et s'étant bien peu intéressé au cas de son fils pendant sa minorité, jmlus l'ignorait et allait bientôt faire appel à lui à ses côtés... une perspective effrayante pour Alienus.

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Jmlus par ailleurs va enfin parvenir à prendre la dernière cité osant lui résister en Norique : Luvavum. Ce sera chose faite en printemps -234, après une très longue campagne dans des terres hostiles et dénuées de richesses : jmlus ne tirera pratiquement aucun butin dans ce périple.
Mais qu'importe : voilà le nord débarassé des dernières emprises illyriennes, il est temps pour jmlus de foncer vers l'Epire et la Macédoine.




Jmlus encore en Norique, Ricus encore en Italie, Yboomus est le seul à rester et protéger les territoires acquis par Rome... mais Yboomus aimait le combat, et cela le poussera à des actes déraisonnés... comme s'aventurer avec son unique légion en Epire, loin de toute assistance...
Cette audace aurait dû lui être fatale quand une armée, bien supérieure en nombre, le force à combattre. Mais contre toute attente, et avec des pertes peu élevées, Yboomus parvient à repousser l'ennemi et lui infliger le lourdes pertes en maintenant une position défensive dans un passage relativement étroit. Cet exploit lui vaudra une acclamation d'imperator par ses hommes stupéfaits d'être ne serait-ce encore qu'en vie. Cela aura un retentissement important à Rome, propulsant le modeste préteur presque inconnu au rang d'un des meilleurs généraux de son temps, juste derrière Coelius.
Si sa témérité n'a pas raison de lui, ce jeune préteur a un grand avenir devant lui.




Printemps -233



Le troisième fils de Palpatus atteint sa majorité : Herius Domitius Tahitus.
Si Yboomus est d'une extreme beauté, celle de Tahitus dépasse tout entendement ! Certains n'hésitent d'ailleurs pas à le qualifier de Tahitus Superbus (le Superbe hein... pas le groupe :tongue: ). S'il ne présente aucun talent particulier, voilà enfin un point qui peut faire la fierté de Palpatus.


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Vu la situation très compliquée en Gaule cisalpine, Palpatus ne peut quitter Mediolanum et laisser la gestion à ses fils. Ainsi il place Florianus et Tahitus à la tête de ses trois légions, chargés de sécuriser les passages des Alpes. Avec 3 légions à leurs ordres ils ne risquent pas de connaître la même mésaventure que le défunt Massassius.




Après être longtemps resté en Italie à recruter trois nouvelles légions Ricus débarque en Illyrie en -232, prêt à achever enfin le travail commencé.

Akmar Nibelung 21/10/2007 17h39

VII. Le dernier Roi d'Illyrie





Printemps -231


Quatre ans se sont écoulés depuis la majorité de Dantonius, années mises à profit par Coelius pour lui apprendre les rudiments en politique et le faire connaitre auprès des familles influentes de Rome. S'il s'en est plutôt bien sorti, il va falloir passer à autre chose : à la formation militaire !
Coelius étant désormais sénateur, il ne dispose plus de l'imperium et n'a plus qu'une solution pour que son fils adoptif puisse s'illustrer au combat : demander à ce que Ricus en fasse son légat.
Ricus, extrêmement redevable à Coelius, accepte sans problème, voici Dantonius officielement légat du consul. Mais cela n'est qu'une facade, en réalité Dantonius agit seul avec trois légions recrutées et entretenues sur les deniers de son père adoptif, comme s'il était lui-même détenteur de l'imperium. Ces dépenses seront colossales et vont attirer l'attention de certains qui se demandent comment Ricus, qui est censé payer lui-même ses troupes, peut se permettre tant de dépenses. Si beaucoup n'y voient encore que du feu, certains se doutent d'une énorme supercherie dans laquelle le princeps senatus serait impliqué.




Pendant ce temps Ricus et Yboomus sont en position d'en finir avec les derniers bastions Illyriens. Si Ricus capture la cité d'Apollonia sans problème avec une supériorité numérique écrasante, ce ne sera pas aussi facile pour Yboomus qui s'attaque à une cité bien défendue.

Mais une fois encore Yboomus fait preuve de son grand talent au combat en remportant une superbe victoire malgré les éléments. Bien qu'il ne possède qu'une armée réduite à une seule légion, il a réussi de grandes choses et se voit déjà acclamé une seconde fois imperator malgré son jeune âge (27 ans).


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Sa victoire sur le dernier bastion illyrien, met fin au Royaume d'Illyrie, et leur Roi est capturé et sera sûrement utilisé par Yboomus pour son retour triomphal à Rome.

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Cela marque la fin de la campagne illyrienne, mais Rome est loin d'être en paix : la Macédoine voisine menace la République, et Jmlus, déçu de n'avoir pu arriver à temps pour achever les conquêtes sur l'Illyrie, fonce tout droit sur Pella : capitale du Royaume de Macédoine !

Profitant de ces nouvelles conquêtes, et de l'application prochaine de la lex ricia, le Sénat réorganise légèrement les provinces :
Tout d'abord création de la propréture d'Epire (voir screen plus bas) dont la gestion sera confiée l'an prochain, lors des élections.
La province d'Illyrie perd son statut de proconsulat en devenant elle aussi une propréture.
La Gaule cisalpine reste un proconsulat, mais se voit temporairement rattachée la province de Norique (dans le nord-est des Alpes) trop peu intéressante pour constituer une province à elle seule, d'autant que Rome manque actuellement de magistrats... problème que la lex ricia devrait bientôt régler.
Aucun changement du côté de la propréture de Sicile.


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Quoi qu'il en soit la punition de la Macédoine pour son audace a commencé avec Jmlus en premier qui assiège la cité de Pella, capitale du Royaume, et par conséquent bien défendue.

Akmar Nibelung 22/10/2007 16h20

VIII. Le sac de Pella




Le siège de Pella était à peine entamé que la cité reçue déjà du renfort. Jmlus, en large infériorité numérique, est désormais pris en étau entre deux armées macédoniennes.


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Le consul allait profiter du terrain pour couvrir un terrain plus important, ce qui lui permettra d'éviter les débordements ennemis.
Le flanc droit fera face au flot massif de macédonniens qui viendront s'écraser sur nos lignes pendant que le flanc gauche tiendra en respect toute tentative de contournement.

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Le flanc gauche remplira d'ailleurs sa mission en tenant en échec la cavalerie macédonienne qui sera réduite à néant. Pour autant les hommes ne quittent pas leur position, les macédoniens pourraient à nouveau tenter un débordement avec de l'infanterie légère.
Pendant ce temps le flanc droit entre dans le vif du sujet en entrant au contact des rang d'hoplites.

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Après avoir débarassé des dernières véléités de débordement sur le flanc gauche, les légionnaires arrivent en renfort sur le flanc droit.

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Cette arrivée massive du côté gauche va repousser l'ennemi qui va se replier et laisser les flancs sans protection. Les macédoniens sont obligés de se replier dans ces conditions : le combat devenant impossible pour eux.


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S'étant légèrement repliés, les macédoniens sont désormais complètement désorganisés et ne peuvent plus offrir la moindre résistance aux romains qui vont vers une victoire certaine.

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Jmlus réussit là une grande victoire, sans conteste la plus belle de sa carrière. Cela lui ouvre la voie vers Pella qui ne se retrouve plus que défendue par les respacés. La cité défendue par des soldats désorganisés quand ils ne sont pas blessés, ne pourra pas offrir une grande résistance au consul.
Cette superbe victoire lui vaudra une acclamation d'imperator.


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Profitant de la confusion Jmlus marche directement sur Pella, ne laissant pas le temps aux macédoniens de se réorganiser et panser leurs plaies. La bataille ne laissera aucun doute sur l'issue finale favorable aux romains : Pella est tombée !
La progression rapide du consul a permis tout juste au Roi de s'enfuir à temps avec une petite partie du Trésor. Jmlus entre triomphalement dans la capitale macédonienne, voyant une cité superbe, embellie avec l'or obtenu par Alexandre le Grand lui même en Orient !
Mais ce superbe spectacle est terni par l'hostilité de la population aux abords du défilé. D'abord des insultes, puis des moqueries pour enfin finir avec des jets de toutes sortes de victuailles. Si Jmlus était entré dans la cité avec aucune intention de nuir à la populace, son avis changea lorsque des immondices lui était lancé sur le casque, provoquant la peur de son cheval et le fesant tomber. Les romains pensant que l'on tentait d'attenter à la vie du consul, se ruent sur les coupables pour les punir. Cet acte était de trop et provoqua une réaction immédiate de la population. Mais ces citoyens macédoniens n'étaient pas de taille face aux glaives romains. Ce qui était au départ un incident mineur allait provoquer un bain de sang et la mise à sac de la cité.
Le butin était superbe ! La cité était riche, une grande partie du Trésor était encore présent, Jmlus mettait ainsi la main sur une partie des trésors d'Alexandre le Grand, du jamais vu ! Outre le pillage, beaucoup des macédoniens qui ne seront pas massacrés seront envoyés à Rome en guise d'esclaves. Rapidement les légionnaires à Pella seront enviés et Jmlus devient extrêmement riche, peut-être même plus que Coelius lui-même !

Le consul et ses hommes, attirés par l'appât du gain ne vont pas rester dans la cité de Pella désormais bien plus calme avec une population fortement épurée.
Après de nombreuses escarmouches aux alentours de l'ancienne capitale macédonienne, Jmlus et son fils Alienus se dirigent vers le sud, vers Thessalonique. Il rencontre non loin de la cité une autre imposante armée macédonienne qui sera elle aussi vaincue, mais avec un prix en hommes très lourd. Les pertes étant importantes, et la trop grande incertitude de parvenir à prendre la cité vont pousser le consul à battre en retraite et à rentrer à Pella, espérant revenir au plus vite à la quête de nouvelles richesses.

Mais sur le chemin du retour l'impensable se produit : Jmlus tombe dans une embuscade !
Le combat commence par des javelots qui volent dans tous les sens, occasionant d'énormes pertes dans nos rangs... mais il semblerait que l'ennemi s'en prenne plus particulièrement à la cavalerie, pensant toucher par là le consul. Et cela n'a pas manqué : la cavalerie est complètement anéantie, Jmlus puis Alienus tombent de leur monture, transpercés par les projectiles.
Pour autant la résistance romaine n'est pas brisée, même privés de leur commandement, les légionnaires se battent jusqu'au dernier souffle, peut-être plus pour rentrer en vie avec les biens qu'ils ont amassé que pour venger leur chef. L'armée ennemie va subir du coup d'énormes pertes malgré leur avantage numérique et l'effet de surprise, mais cela ne suffira pas à éviter une défaite. Bien peu de romains survivront, n'en réchapperont que ceux qui n'ont pas été cupides au point de ne pas s'enfuir sans leur précieux butin... les autres mourront par leur poids, trop lourds pour échapper aux macédoniens.


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La mort de Jmlus ne provoquera pas l'élection d'un consul suffect, les nouvelles élections étant prévues très prochainement. Pour autant sa mort aura une conséquence sur l'engagement militaire de Rome qui devrait considérablement croître sous l'impulsion de Coelius au Sénat. Mais l'énergie que va déployer le princeps senatus sera autant pour la grandeur de Rome que pour un but bien moins avouable.

Akmar Nibelung 27/10/2007 01h53

IX. Pour la gloire de Rome ! Et du Sénat...




Printemps -230



La mort de Jmlus laisse une fortune très importante derrière lui, sans héritier, Alienus étant passé également à trépas. Les sommes serviront donc à honorer notre glorieuse cité. Quelques temples sont construits, d'autres sont embellis, mais surtout Rome va se doter pour la première fois d'un pont en pierre : le pont Jmlius.
Si cela peut paraître anodin au premier abord, cela ne l'est pas tant que ça : Rome évitait soigneusement la construction de pont, et s'il en existait, il était construit en bois de manière à pouvoir le détruire rapidement en cas d'invasion. Le pont en pierre ne pouvait être détruit aussi aisément, Rome n'en construit donc que si elle est certaine de sa force, ce qui arrivera avec le pont Jmlius.

Mais son or sera aussi utilisé pour cortège funéraire ramenant le corps à Rome, cortège absolument somptueux et digne de son rang et de son statut.
Tout cela permet de montrer aux yeux des autres la puissance et le rang élevé de la gens de Palpatus : les Domitius. Mais sans héritier direct de Palpatus, cette gens risque fort de ne jouer plus qu'un rôle secondaire en politique... voire même s'effacer définitivement de la vie publique.



Outre ces répercussions, qui relève plus du pratique qu'autre chose, la mort du consul va avoir un fort impact sur le plan politique.
En effet, si Ricus poursuit sa campagne en foncant sur la Macédoine, et laissant son frère et légat Cyphus en retrait, en Epire, afin de défendre et pacifier la région, Yboomus lui rentre en Italie. Le retour du préteur va modifier la politique romaine par l'entremise de Coelius.

En effet le princeps senatus va prendre les devants et prendre le contact avec Yboomus, lui fesant miroiter monts et merveilles.
En réalité il lui promet son soutien pour le poste de consul aux prochaines élections, ainsi que le commandement des armées en Macédoine, conjointement avec Ricus.
Si jusqu'à présent il régnait une certaine anarchie sur le plan militaire, suite à la réforme de Trawnus, mais découlant aussi du laxisme du Sénat, Coelius est bien déterminé à redonner tout son lustre à l'assemblée des Patres.

Il use de son influence pour garantir une victoire au consulat à Yboomus face à Stylus ou Stratcomus qui sont des puissances montantes à Rome. En contrepartie le préteur n'a qu'une chose à faire : réunir le Sénat et mettre à l'ordre du jour la question de la conduite de la guerre à venir pour les dix prochaines années.
Si Yboomus n'a jamais été réellement attiré par la politique, un poste de consul, doublé des garanties de Coelius, lui permettraient de retourner, avec bien plus de légions, sur son lieu favori : le champ de bataille. Coelius avait pris le préteur par le bon bout, il ne lui fallut pas longtemps pour accepter une offre si généreuse avec si peu de contreparties.



Le Sénat est ainsi convoqué par Yboomus, sur la question de la conduite de la guerre à venir. Par cette manoeuvre le Sénat récupère ses pouvoirs, bien qu'il ne les a jamais réellement perdu, sur la pleine gestion de la conduite de la guerre.
Le but étant de donner aux magistrats, voire promagistrats, une zone d'opération propre, où ils ne se gêneraient pas mutuellement les uns les autres, mais au contraire s'assisteraient davantage. Les leçons sont tirées des derniers magistrats qui se jettaient tous comme des morts de faim sur n'importe quelle cité ennemie, sans aucune cohérence, et aboutissant au final à la mort d'un consul. Il est temps pour le Sénat de remettre de l'ordre dans tout ça.
Ainsi Coelius, en tant que princeps senatus s'exprime en premier sur la question et émet ses propositions :
- attribuer la conquête de la Macédoine aux deux seuls consuls.
- en finir avec les invasions gauloises et laisser Palpatus à la tête de ses provinces afin qu'il trouve les ressources nécessaires pour conquérir le sud de la Gaule, et ouvrir un passage vers l'Hispanie, territoire qui pourra être repris facilement face à un Carthage au bord du gouffre.
- attribuer au premier préteur élu la pacification des territoires récemment conquis, à savoir principalement l'Epire et les nouveaux territoires pris sur la Macédoine
- attribuer au second préteur élu la protection de la frontière nord de la République pendant la campagne en Gaule transalpine de Palpatus
- attribuer au troisième préteur élu la pacification des territoires sous le contrôle direct du Sénat, autrement dit la majeure partie de la péninsule.

La proposition de Coelius va obtenir une forte approbation au sein du Sénat qui voit son autorité renforcée, et surtout ne lèse personne. La proposition sera adoptée à l'unanimité par senatus consulte. Les magistrats eux mêmes semblent favorables à une telle décision, qui fige leur statut par rapport aux autres.

Cinq conséquences de cette action de Coelius :
La première, déjà maintes fois émises, est le renforcement du Sénat sur le cours de la guerre, contrôle qu'il avait abandonné petit à petit, laissant le champ libre aux magistrats. Si ce laxisme peut être viable en présence de personnes monopolisant l'Etat à eux seuls, comme Trawnus et plus tard Coelius, cela aboutit à une quasi anarchie militaire quand personne ne semble en mesure de se démarquer réellement. Même si Ricus semble un ton au dessus des autres, il doit presque tout à son protecteur Coelius : le consulat, ses légions, sa réputation et ses soutiens.
Deuxième conséquence, Rome, bien que le processus avait déjà commencé, s'oriente vers une politique impérialiste. Jusqu'à présent la cité n'a fait que répondre à des déclarations de guerre, ou des menaces, sans jamais réellement prendre les devants. Avec la conquête du sud de la Gaule, et les véléités futures sur Carthage, Rome s'impose comme étant vouée à conquérir d'importants territoires sans autre but que le pouvoir et le maintien d'une société qui a toujours besoin de plus de conquêtes pour être satisfaite.
La troisième conséquence est la création d'une hiérarchie entre magistrats bien moins mouvante. Si avant les magistrats pouvaient s'illustrer et grimper les échellons rapidement, cela semble plus difficile avec désormais un ordre parmi les magistrats qui se voient confiés des missions plus ou moins importantes, fixant ainsi leur statut par rapport aux autres. Il se pourrait que les évolutions dans les magistratures soient moins fortes à l'avenir, sauf à être très fortement soutenu par une personnalité éminente. Mais seul l'avenir le dira.
Quatrième conséquence : la lutte lors des élections risque d'être plus âpre. Se faire élire avant les autres est désormais un enjeu majeur pour bénéficier des meilleures conditions et des missions les plus gratifiantes et surtout les plus rémunératrices ! Pensez donc que d'avoir la gestion du conflit dans une terre aussi riche que la Macédoine rapporte éminement plus de butin que de simplement pacifier une région et repousser quelques maigres tentatives d'invasions et de pillages organisés.
Dernier point, si le Sénat se renforce en gérant désormais la conduite de la guerre de manière ferme, il semble abandonner définitivement, du fait de la réforme de Trawnus principalement, le nombre de légions mobilisables par magistrat et promagistrat. En effet si le Sénat indique les zones d'opérations, les commandements, il laisse sous silence la quantité d'hommes à affecter à chaque front. Ce silence laisse supposer que la seule limite est la bourse même des magistrats qui vont payer ces soldats de leurs propres deniers.


Néanmoins, il est curieux de noter que Coelius favorise tant le proconsul Palpatus. En effet, non seulement il le confirme exceptionnelement dans ses provinces, alors que la Lex Ricia n'autorise la gestion que d'une seule province par promagistrat. Mais en plus il lui confie, à lui seul, la conduite des opérations en Gaule ! Réaction bien étrange pour quelqu'un qui voit en Palpatus un ennemi, il lui donne là l'occasion incroyable de s'illustrer !
Mais en réalité Coelius sait exactement ce qu'il fait, et son but est de faire tomber Palpatus dans une entreprise impossible à mener à bien. En effet le sénateur est très bien renseigné, bien mieux que quiconque, et il sait qu'envoyer Palpatus en Gaule est l'envoyer, si ce n'est à la mort, à sa chute.
Voilà ce qui attend le proconsul en Gaule :


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Plus d'armées gauloises réunies en un seul point que toutes les armées de Rome réunies ! Cela étant inconnu de Palpatus, une bien mauvaise surprise l'attend.

Si cela peut sembler surprenant au premier abord que Coelius soit si bien informé, il n'en est rien en réalité. L'envergure que le princeps senatus a acquis l'a rendu méfiant, craignant pour sa vie, à la limite de la paranoïa. Dans ce cadre il s'est entouré d'une garde personnelle importante et d'hommes vivants plus ou moins dans l'ombre, glanant des informations un peu partout au service du sénateur.
Outre le fait qu'il est certainement l'homme le mieux informé de Rome, une tentative d'assassinat à son encontre serait une pure folie vouée à l'échec.
Cette position lui est plus que bénéfique à l'égard de n'importe quelle autre personnalité publique.


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Mais après ces évènements, place aux élections !

Akmar Nibelung 28/10/2007 12h58

X. Des élections très attendues




Le peuple attend beaucoup de ces élections, qui semblent être plus intéressantes que les précédentes du fait des enjeux bien plus importants. Mais en réalité, si ce sont les assemblées qui vont élire les magistrats, ces élections sont très fortement arrangées et se jouent dans les hautes sphères de l'Etat.


Petite topo sur les personnages :


Ricus brille plus par ses récits que sur le terrain où il progresse certes, mais lentement et avec moultes difficultés. Pourtant sa réputation est excellente, et il ne semble pas pouvoir être menacé lors des élections à venir. Cela d'autant plus qu'il se trouve actuellement aux portes de la Macédoine, prêt à intervenir avec 3 légions.

Yboomus n'était encore qu'un préteur peu reconnu avant ses exploits militaires contre les Illyriens, exploits qui donneront toute l'envergure qu'il a maintenant. Son avenir, à court terme tout du moins, semble désormais tout tracé depuis qu'il a obtenu le soutien de Coelius pour les prochaines élections.

On parle bien peu de Stratcomus, mais s'il jouit du prestige de son défunt père, Trawnus, il présente des qualités certaines. Qualités qu'il a su exploiter pendant qu'il était à Rome en tant que préteur, obtenant la sympathie de nombreux sénateurs grâce à son tempérement calme et modéré, clairement apprécié dans des temps aussi incertains.
Il présente également de fortes compétences de gestionnaire, qui manqueront sans nul doute à Rome s'il venait à s'absenter pour remplir de nouvelles fonctions, et cela d'autant plus qu'il n'a absolument aucune connaissance dans le domaine des armes.

Coelius monopolise la vie politique à Rome, peut-être même plus que Trawnus à l'époque, rien ne se passe sans qu'il ne soit mis au courant, et certains confondent même son autorité avec celle du Sénat. Mais malgré sa position, il n'a que peu d'ennemis, il a pour l'instant toujours oeuvré, tout du moins officiellement, pour le bien de la République. Il est pour beaucoup encore l'incarnation du parfait patricien, même s'il n'en fait pas parti, et est enfin parvenu à faire imposer l'idée que les riches plébéiens et les patriciens peuvent cohabiter au sein d'une nobilitas qui regroupera les meilleurs citoyens de Rome. Cette notion est désormais admise, même si les patriciens, descendants de grands personnages la plupart du temps mythiques, gardent une certaine préséance. Mais qu'importe, leurs intérêts convergent et tous tirent profit d'une cohabitation plutôt que d'une confrontation.

S'il est une personnage qui peut se sentir soulagée, c'est bien Palpatus. Dans une situation financière exécrable, son maintien à la tête des provinces de Gaule cisalpine et d'Illyrie le sauve d'une catastrophe. S'il est désormais ultra minoritaire au Sénat depuis la mort de Jmlus, et encore plus depuis que Coelius s'est rapproché d'Yboomus, il estime devoir son salut par le manque de magistrats disponibles et prêts à remplir les fonctions de promagistrats. Si en effet Rome manque actuellement d'éventuels promagistrats, Palpatus est en réalité complètement piégé : obligé de mener une guerre qui lui sera extrêmement coûteuse -alors qu'il est déjà surendetté- et qui a en plus très peu de chances de lui être favorable, il lui faudrait un miracle pour s'en sortir !

Pour le propréteur de Sicile, Rebornus, la situation est calme et sa situation financière s'assainit. Si les habitants de l'île se manifestent rapidement pour la moindre broutille, le propréteur a réussi à rétablir l'ordre. Rebornus étant devenu avec l'âge peu à peu moins ferme, il comprend plus les attentes de la population et réduit les garnisons présents sur l'île. Moins de soldats dans les rues, et surtout moins expéditifs, et voilà comment l'on calme une population peu prompte à coopérer sous la violence. Confortablement installé et reconnu, il semble peu probable que le propréteur veuille participer aux élections, il préfèrera sans doute rester tranquillement dans ses fonctions qui ne sont pas menacées.

Macsebthus déjà très porté par les sciences et l'art, constate la fulgurante ascenssion de Rome dans le domaine et souhaite y contribuer en financant certains projets qui semblent le mériter selon lui. Malheureusement son engouement n'a de limite que ses ressources financières, il faudra pour lui trouver une autre source de revenu... pourquoi pas lors des élections ?!

Dantonius a beaucoup appris auprès de son père adoptif Coelius, mais il est temps pour lui d'enfin passer à un autre stade et d'aller enfin sur le terrain. Son père a justement tout prévu en recrutant pour lui des légions, par l'intermédiaire de Ricus pour légaliser l'acte, avant les élections. Recrutements presques achevés, Dantonius est quasiment prêt à partir de Rome.

Devenu légat de son frère Ricus, Cyphus est désormais stationné en Epire avec une légion, attendant l'arrivé prochaine d'un préteur qui maintiendra l'ordre à sa place. Il pourra ainsi rejoindre son frère en Macédoine et lui apporter une aide substantielle. Quasiment inconnu de tous, il ne prendra très certainement pas part aux élections.

Un personnage montant à Rome : Stylus. Le jeune romain impressionne par ses qualités militaires et gagne la sympathie de bon nombre de personnes, plus ou moins influentes. Pour certains il ferait un bon consul, malheureusement il semblerait que le soutien de Coelius à Yboomus ne réduise ce voeu à néant. Toujours est-il qu'un grand avenir lui semble promis.

Et enfin Florianus et Tahitus, les fils de Palpatus. Tous deux restent auprès de leur père, qui aura grandement besoin d'eux lors de la campagne en Gaule. Afin de faciliter sa lourde tâche Palpatus expulse de nombreux celtes pour redistribuer ces terres à ses fils. Acte totalement illégal et qui vaut la fureur de la population locale déjà échaudée, mais cette source de revenu sera nécessaire lors de la guerre et permettra à ses fils de soutenir une légion chacun.




Mais place aux élections :


D'une part pour le consulat, pas de réelle surprise, Ricus est réélu sans problème, il va pouvoir continuer sa campagne dans la riche Macédoine.
Et comme promis Yboomus sera élu également consul grâce à l'aide de Coelius qui n'aura guère de souci à convaincre les comices de voter pour lui, Yboomus ayant déjà fait ses preuves par le passé. Il n'aurait guère pu être concurrencé que par Stylus et Stratcomus. Si ce dernier jouit d'une plus forte popularité, il n'a absolument aucune notion militaire, or l'on attend à ce que le consul remporte la guerre contre la Macédoine. Quant à Stylus, s'il a des qualités évidentes sur le plan militaire, il n'a pas de grande personnalité publique qui le soutienne, contrairement à Yboomus.
D'ailleurs il est à noter que pour la première fois depuis fort longtemps (depuis le début du récit en fait :o: ) qu'un fils ne soit devenu consul après son père, en l'occurence Curtisus.


Pour la préture les choses sont moins évidentes. L'ordre des élections des préteurs est devenu désormais important, ce qui rend la lutte plus âpre.
Coelius fait tout son possible pour que Dantonius soit le premier préteur à être élu. Dantonius a certes beaucoup appris auprès de Coelius, mais il n'a pas encore l'envergure de Stylus ou de Stratcomus plus âgés. Si le jeune protégé du princeps senatus est quasiment certain d'être élu préteur, l'important est qu'il soit élu en premier et ainsi bénéficier d'un rôle bien plus important et gratifiant. Coelius oeuvre en ce sens et parvient à convaincre certains de l'avantage de voter pour Dantonius... mais cela n'est guère suffisant. Mais le sénateur sait une chose : là où les mots échouent, l'argent réussit. C'est ainsi que dans le secret le plus total que Coelius va convaincre les plus récalcitrants avec de l'or rapidement glissé sous la toge. Cela lui coûtera cher, mais le but est atteint : Dantonius est le premier candidat à être élu préteur !

En réalité pour la suite l'enjeu n'est pas tant qui sera élu, mais quand ! En effet il ne reste que trois candidats : Macsebthus, Stratcomus et Stylus.
Et la logique politique sera suivie : si Stylus semble être le plus apte des trois, il ne dispose d'aucun soutien de poids contrairement à Stratcomus qui dispose toujours du soutien de Palpatus dont le rôle a pris récemment une tout autre envergure. Stratcomus sera donc logiquement le second à être élu, suivi par Stylus qui ne trouve peut-être pas un rôle à la hauteur de ses compétences, mais il faut bien commencer un jour... et puis sans la Lex Ricia il n'aurait même pas été préteur ! Et enfin le quatrième et dernier élu Macsebthus qui restera ainsi à Rome comme il l'a souhaité. Le but de ce dernier n'étant pas tant la politique que de trouver des fonds nécessaires pour le maintien de ses activités de soutien envers les artistes et scientifiques de tous les horizons.



Reste enfin un dernier point à clarifier : le contrôle des provinces de Rome, à savoir la Gaule cisalpine, l'Illyrie, la Sicile et l'Epire.
Si la Sicile reste sous la propréture de Rebornus sans discussion, et que Palpatus garde le proconsulat sur la Gaule cisalpine et l'Illyrie tel que l'a voulu le Sénat, reste la question de l'Epire.
Cette province est dévastée par la guerre et ne présente actuellement guère d'intérêt. De plus Rome ne dispose d'aucun ancien magistrat souhaitant obtenir la gestion de la province proprétorienne. Bien que le Sénat l'ait déjà fait récemment, il doit à nouveau enfreindre la Lex Ricia qui interdit de confier plus d'une province par promagistrat. Ainsi l'Epire est confiée à Palpatus, ce qui lui permettra de retirer quelques revenus supplémentaires pour sa guerre, la sécurité de la province est de toute façon la mission principale du premier préteur, à savoir Dantonius.



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L'influence des divers personnages au Sénat :


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La province proprétorienne de Sicile :

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Les territoires sous le contrôle direct du Sénat :

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La province proconsulaire de Gaule cisalpine qui s'est vue rattacher la Norique au nord :


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La province proprétorienne d'Illyrie sous la gestion de Palpatus :

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La province proprétorienne d'Epire sous la gestion de Palpatus

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Au niveau extérieur, Carthage qui était en mauvaise position face aux Numides semble reprendre légèrement le dessus. Néanmoins la cité punique est loin, même très loin de son lustre d'antant, c'est pourquoi Rome envisage de passer à l'offensive tôt ou tard, avant que Carthage ne redevienne une puissance capable de défier Rome économiquement et militairement.


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La carte du monde connu :

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Le Royaume Séleucide, fabuleuse puissance il y a quelques dizaines d'années, a été rongée de toute part, notamment par l'Egypte qui est devenu un Royaume immense et par le Royaume du Pont qui a lui aussi connu un accroissement fulgurant. Par ailleurs, ayant débarassé les Séleucides de la région, ces deux formidables puissances sont entrées en guerre, et le vainqueur risque bien de devenir quasiment invincible à l'avenir.



L'état financier des personnages :


Ricus :
Total précédent : 7100
Revenus réguliers : 3000 pour le consulat + 1000 de l'origine sociale = 4000
Dépenses régulières : 4100 pour l'entretien des troupes (3 légions)
4000-4100 = -100X2 = -200
Dépenses irrégulières : 1900 pour recruter 1 légion + 900 pour réorganiser ses troupes = 2800
Revenus irréguliers : 1500 pour le pillage d'Apollonia
Total : 7100-200-2800 = 4100+1500 = 5600


Yboomus :
Total précédent : 2500
Revenus réguliers : 1500 pour la préture + 1000 de l'origine sociale = 2500
Dépenses régulières : 2000 pour l'entretien d'une légion
2500-2000 = 500X2 = 1000
Dépenses irrégulières : 2300 pour réorganiser ses troupes + 4200 pour recruter 2 légions = 6500
Revenus irréguliers : 5900 pour le pillage de Antigonea
Total : 2500+1000+5900 = 9400-6500 = 2900


Dantonius :
Total précédent : 3000
Revenus réguliers : 1500 pour la préture + 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
2500X2 = 5000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 3000+5000 = 8000


Stratcomus :
Total précédent : 8000
Revenus réguliers : 1500 pour la préture + 500 de l'origine sociale = 2000
Dépenses régulières : 0
2000X2 = 4000
Dépenses irrégulières : 4000 pour recruter 2 légions
Revenus irréguliers : 0
Total : 8000+4000-4000 = 8000


Stylus :
Total précédent : 4500
Revenus réguliers : 1500 pour la préture + 1500 de l'origine sociale = 3000
Dépenses régulières : 0
3000X2 = 6000
Dépenses irrégulières : 2000 pour recruter 1 légion
Revenus irréguliers : 0
Total : 4500+6000-2000 = 8.500


Macsebthus :
Total précédent : 3000
Revenus réguliers : 1500 pour la préture + 500 de l'origine sociale = 2000
Dépenses régulières : 1000 pour soutenir les travaux des artistes et scientifiques
2000-1000 = 1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 3000+2000 = 5000


Coelius :
Total précédent : 34.350
Revenus réguliers : 4000 en revenus dû à l'origine sociale
Dépenses régulières : 5400 pour l'entretien des 3 légions de Dantonius
4000-5400 = -1400X2 = -2800
Dépenses irrégulières : 14.100 pour recruter 3 légions avec cavalerie et scorpions pour Dantonius
Revenus irréguliers : 0
Total : 34.350-2800-14.100 = 17.450


Palpatus :
Total précédent : 900
Revenus réguliers : 5000 pour la gestion de la Gaule cisalpine + 3800 pour la gestion de l'Illyrie (total déjà divisé par 2 suite aux dévastations) + 1700 pour la gestion de l'Epire (total déjà divisé par 3 suite aux dévastations) + 1000 en revenus des combats de gladiateurs (revenus qui augmentent) = 11.500
Dépenses régulières : 4900 en entretien militaire (festivités et luxures supprimées pour préparer la campagne en Gaule)
11.500-4900 = 6600X2 = 13.200
Dépenses irrégulières : 5200 pour recruter 3 légions + 1700 pour réorganiser ses troupes + 5000 de dettes remboursées = 11.900
Revenus irréguliers : 0
Total : 900+13.200-11.900 = 2200
Note : 7000 à rembourser encore (les emprunts ont toujours un taux d'intérêts de 20%)


Rebornus :
Total précédent : 3500
Revenus réguliers : 6700 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 7200
Dépenses régulières : 4500 pour l'entretien des troupes
7200-4500 = 2700X2 = 5400
Dépenses irrégulières : 3600 remboursés aux créanciers (fin de la dette) + 800 pour réparer la flotte = 4400
Revenus irréguliers : 0
Total : 3500+5400 = 8900-4400 = 4500


Cyphus :
Total précédent : 3000
Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 3000+2000 = 5000


Florianus :
Total précédent : 1500
Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 1100 pour l'entretien d'une légion pour le compte de Palpatus
1000-1100 = -100X2 = -200
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 1500-200 = 1300


Tahitus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 1100 pour l'entretien d'une légion pour le compte de Palpatus
1000-1100 = -100X2 = -200
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ
Total : 1000-200 = 800

Akmar Nibelung 29/10/2007 17h47

Récapitulatif -280 à -230




Le précédent récapitulatif s'était arrêté à -250.



Historique :[TABLE][TR][TD]
-280 à -270
Consulat Granpiedus/Trawnus[/TD][TD]
-280 : débarquement de Pyrrhus à Tarente
-280 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Leazus/Splinterus préteurs
-279 : victoire de Granpiedus contre Pyrrhus dans la bataille de Corfinium
-278 : chute de Corfinium par Granpiedus
-277 : expédition de Kraerus sous l'impulsion de Leazus
-276 : chute de Paestum par Trawnus
-275 : chute de Tarente par Granpiedus
-275 : arrivée sur la scéne politique de Curtisus et Hoaxus qui devient le légat de Granpiedus
-275 : renouvellement de la liste sénatoriale : le Sénat est massivement favorable à Granpiedus
-274 : arrivée sur la scène politique de Lafritus, fils de Leazus
-274 : alliance politique entre Leazus et Trawnus contre l'influence de Granpiedus au Sénat
-274 : en raison de l'alliance politique, Lafritus devient légat de Trawnus
-273/-270 : ascension de Curtisus dans la vie politique romaine
-272 : le triérarque Kraerus meurt au large de la Sicile, tué par des pirates
-271 : chute de Rhegium par Trawnus qui grille la politesse à Granpiedus
-271 : Rome est enfin en paix
-270 : Carthage attaque la cité de Rhegium, Lafritus sera tué peu après s'être enfui de la cité. Début de la première guerre punique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-270 à -266
Consulat Granpiedus/Trawnus[/TD] [TD]
-270 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Curtisus/Leazus préteurs. Le Sénat est partagé entre les deux consuls
-270 : arrivée sur la scène publique de Aasenius, fils de Trawnus. Il deviendra son légat suite à la mort de Lafritus
-269 : Trawnus remporte la première victoire de Rome face à Carthage non loin de Paestum. L'armée punique n'ira jamais plus loin
-269 : décision de création de la première flotte de guerre romaine sous l'impulsion de Leazus
-268 : arrivée sur la scène publique du navarque Akmarus
-268 : chute de Rhegium par Granpiedus
-268 : victoire héroïque de Granpiedus à Mamertium
-268 : chute de Ariminum par Curtisus
-267 : début de la campagne sicilienne de Trawnus
-266 : Hoaxus tué par des rebelles non loin de Rome
-266 : arrivée sur la scène publique de Sparfellus
-266 : après deux grandes victoires les légions de Trawnus sont terrassées près de Messine
-266 : déshonoré Trawnus se retire à Rhegium, pensant en avoir fini avec sa carrière militaire et politique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-266 à -263
Dictature de Granpiedus
[/TD] [TD]-266 : Granpiedus accepte la dictature face à la crise, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-265 : la flotte de guerre commandée par Akmarus est enfin prête
-265 : Chute d'Arretium par Curtisus
-264 : alors que Granpiedus se rapproche de Rhegium, les carthaginois lèvent le siège de la ville et se replient en Sicile
-263 : Granpiedus meurt au combat lors de la bataille de Syracuse
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-263 à -260
Dictature de Trawnus
[/TD] [TD]-263 : Trawnus accepte la dictature, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-262 : Trawnus prend à revers l'armée punique et remporte une victoire décisive devant Rhegium
-261 : début de la seconde campagne de Trawnus en Sicile
-261 : chute de Messine par Trawnus, la Sicile semble abandonnée par Carthage[TR][TD]
-260 à -254
Consulat Trawnus/Curtisus
[/TD] [TD]-260 : élections : Trawnus/Curtisus consuls, Sparfellus/Aasenius préteurs. Leazus nommé propréteur de Sicile. Trawnus jouit d'une influence sans pareille
-260 : arrivée sur la scène publique de Coelius
-260 : chute de Syracuse par Trawnus. Il y acquiert le cognomen de Victor
-259 : arrivée de Leazus à Syracuse
-259 : chute d'Agrigento par Curtisus
-259 : chute de Lilybaeum par Trawnus qui devance Curtisus. Trawnus est acclamé Imperator. Fin de la seconde campagne de Sicile
-259 : la première guerre punique s'achève, Rome est à nouveau en paix
-258 : Trawnus entre à Rome et reçoit le triomphe
-258 : début des agitations en Sicile après le départ de Curtisus
-258 : les gaulois assiègent Arretium, Rome est à nouveau en guerre
-257 : la cité d'Agrigento en Sicile se révolte
-257 : les révoltés siciliens manquent de tuer le propréteur Leazus
-256 : la cité de Croton dans le sud de la péninsule se révolte, Aasenus est chargé d'aller la mater
-256 : chute d'Agrigento par Leazus, la population est en partie massacrée en guise de punition. Les agitations en Sicile se sont calmées
-255 : renouvellement de la liste sénatoriale : Curtisus gagne de nombreux soutiens
-255 : arrivée de Rebornus sur la scène politique
-255 : début de la campagne en Gaule cisalpine menée par les deux consuls
-255 : victoire éclatante de Curtisus à la bataille de Bononia dans le froid contre les Celtes
-254 : chute de Jenuensis par Trawnus
-254 : chute de Bononia par Curtisus
-254 : déclaration de guerre contre les Illyriens
-254 : bataille de Patavium, victoire romaine difficile, mais sans le consul Curtisus mort au combat
[/TD] [/TR]
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-254 à -253
Consulat Trawnus/Sparfellus
[/TD] [TD]-254 : devant le vide Sparfellus devient consul
-254 : chute de Mediolanum par Trawnus
-254 : chute de Croton, la population est massivement exécutée. Le préteur Aasenus est tombé au combat
-254 : devant le vide Rebornus devient préteur
-253 : seconde bataille de Patavium avec une victoire de Trawnus. Le consul Sparfellus est mort au combat
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-253 à -250
Consulat Trawnus/Coelius
[/TD] [TD]-253 : Coelius devient consul
-253 : Palpatus devient préteur
-253 : victoire héroïque de Trawnus à la bataille d'Aquileia, il est acclamé imperator pour la seconde fois
-252 : première victoire militaire de Coelius aux abords de Jenuensis. Il va parvenir à récupérer les trois légions esseulées à Patavium
-251 : quelques poignées de germains viennent piller la Gaule cisalpine
[TR][TD]
-250 à -246
Consulat Trawnus/Coelius
[/TD] [TD]-250 : élections : Trawnus/Coelius consuls, Palpatus/Chazamus préteurs. Le Sénat est largement dominé par Trawnus
-250 : arrivée sur la scène publique de Jmlus
-250 : le Sénat approuve la réforme de Trawnus, l'armée devient professionelle
-250 : alliance de circonstance entre Leazus et Trawnus, le premier obtient l'autorisation du Sénat pour conquérir Malte, la Corse et la Sardaigne
-249 : Ricus, second fils de Leazus, fait son apparition dans la vie publique
-247 : sous le commandement de Leazus Malte devient romaine et intègre la province de Sicile
-247 : chute d'Aquileia par Trawnus en Illyrie
-246 : décès de Leazus sur l'île de Malte, Rebornus devient propréteur de Sicile. Le Sénat annule les plans d'invasion de La Corse et de la Sardaigne
-246 : mort de Trawnus lors du siège de Segestica, Chazamus se retire sur Aquileia
[/TD] [/TR]
[TR]
[TD]
-246 à -240
Prodictature de Coelius
[/TD]
[TD]-246 : Coelius devient prodictateur et nomme Rebornus maître de cavalerie et Ricus devient son légat
-245 : arrivée sur la scène publique de Stratcomus, troisième fils de Trawnus
-244 : révolte à Syracuse
-244 : création d'une arène par Palpatus, popularisation rapide des combats de gladiateurs
-244 : rapprochement de Palpatus avec Jmlus et Stratcomus
-244 : chute de Aquileia libérée par les Illyriens, Chazamus meurt au combat
-244 : Coelius reprend Aquileia quelques semaines plus tard
-243 : arrivée sur la scène publique de Yboomus, fils de Curtisus
-243 : Ricus a fini le recrutement de 3 légions pour le compte de Coelius et s'apprête à le rejoindre en Illyrie
-243 : victoire grandiose de Coelius à Segestica, il est acclamé imperator par ses troupes, la cité tombe peu après
-241 : prise de Salona par Coelius
-241 : la capitale Illyrienne est prise par Coelius, il est acclamé imperator pour la seconde fois
-241 : Superbe victoire de Ricus devant Patavium, la cité est reprise quelques semaines seulement après avoir été capturée par les Illyriens
[/TD]
[TR] [TD]
-240 à -230
Consulat Ricus/Jmlus
[/TD]

[TD]
-240 : élections : Ricus et Jmlus consuls, Yboomus et Stratcomus préteurs, Coelius se retire et devient censeur, Palpatus devient proconsul de Gaule cisalpine et d'Illyrie
-240 : Macsebthus, fils de Sparfellus, entre dans la vie publique
-240 : Ricus récupère les légions de Coelius
-240 : le premier fils de Palpatus, Massassius, atteind la majorité
-237 : la Macédoine déclare la guerre à Rome
-236 : Coelius adopte Dantonius
-236 : Jmlus et Yboomus repoussent une importante invasion germaine
-236 : chute de Scodra en Epire par Ricus
-236 : Massassius meurt assassiné par ses propres auxiliaires gaulois, Palpatus subit une nota censoria, début des persécutions contre les celtes en Gaule cisalpine
-235 : Coelius devient princeps senatus, il domine le Sénat avec Ricus
-235 : arrivée sur la scène publique de Cyphus, Florianus et Stylus
-235 : la Lex Ricia est promulguée, elle augmente le nombre de préteurs et les subsides des magistrats et n'autorise plus qu'une province par promagistrat
-235 : Jmlus parvient enfin à conquérir la Norique, il se dirige vers l'Epire
-233 : arrivée sur la scène publique de Tahitus, troisième fils de Palpatus
-231 : Ricus prend la cité d'Apollonia
-231 : Yboomus met un terme au Royaume d'Illyrie en capturant Antigonea, l'Epire devient une province romaine
-231 : Jmlus assiège la capitale Macédonienne, Pella, et la met à sac après une victoire grandiose qui lui vaudra une acclamation d'imperator.
-231 : Jmlus se dirige rapidement vers le sud et après une victoire coûteuse en homme, tombe dans une embuscade alors qu'il rentrait à Pella. Il meurt avec son fils Alienus
-230 : Yboomus convoque le Sénat. Ce dernier reprend ses pouvoirs en matière de gestion de la guerre. L'invasion du sud de la Gaule transalpine se prépare
[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD]
-230
Consulat Ricus/Yboomus
[/TD]
[TD]-230 : élections : Ricus et Yboomus consuls ; Dantonius, Stracomus, Stylus et Macsebthus préteurs
[/TD]
[/TR] [/TD][/TR] [/TR][/TABLE]

Akmar Nibelung 29/10/2007 17h52

Acte IX : La révolte de Lemarseillix




Rome entame pour la première fois une guerre sur deux fronts : la Macédoine d'une part, et le sud de la Gaule transalpine d'autre part.

La guerre en Gaule va mobiliser des efforts sans précédents, que ce soit financier ou humain. A tel point que le proconsul Palpatus va amplifier la haine des gaulois cisalpins envers les romains en expulsant des centaines de familles de leur terres, la terre de leurs ancêtres, pour soutenir financièrement une guerre qui coûtera énormément.

Si les persécutions romaines étaient à la limite du supportable, cet acte fut de trop et allait mécontenter toute la population celte du nord de la péninsule italienne. Si certains font preuve de désobéissance envers l'autorité romaine, d'autres s'en prennent ouvertement à leurs biens, et même parfois à leur vie ! Mais il est un homme qui va sortir du lot : Lemarseillix.

Issu d'une noble famille gauloise cisalpine réputée, il va s'entourer d'hommes bien décidés à mettre fin à la domination romaine sur ces terres. S'il aurait pu lever une armée et exhorter la population à se révolter, cette entreprise était risquée et avait bien peu de chances d'aboutir. Ainsi il va préférer s'entourer d'hommes de confiance qu'il va armer avant de partir vers l'ouest, vers ses frères transalpins.

Akmar Nibelung 31/10/2007 02h30

I. L'émergence de Dantonius





Hiver -230/-229


Suite aux élections, tous doivent se préparer à remplir la tâche qui leur a été donnée. Tous ? Non, certains sont déjà sur le terrain comme Ricus qui se trouve aux portes de la Macédoine, ou encore d'autres se sont préparés déjà avant les élections comme c'est le cas pour Dantonius.

Lever des troupes étant une tâche longue et fastidieuse, le jeune préteur a là un avantage non négligeable sur les autres. Ainsi il part rapidement vers l'Epire en compagnie d'un nouveau venu qui sera son légat : Marcellus Ofonius Pumbus.

Pumbus était issu d'une petite famille patricienne sans grande envergure ni sans grande richesse. S'il est présent aux côtés de Dantonius c'est tout simplement parce qu'il présente des qualités rares de commandement, il sait très bien se faire apprécier de ses hommes. Fort heureusement c'est bien la seule chose qu'on lui demande, il n'a sinon aucune compétence particulière.


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Alors que Dantonius embarque avec ses hommes dans le port d'Ostie au sud de Rome, Ricus lui a déjà commencé sa campagne en Macédoine et commence à se diriger vers Thessalonique. Il y bat facilement une petite armée macédonienne avant de commencer le siège de la cité.


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Mais elle ne résistera pas longtemps au consul qui va s'en emparer après à peine 3 semaines de siège. La cité sera pillée et la population en grande partie envoyée à Rome. Notre cité n'a d'ailleurs jamais reçu plus d'esclaves que lors de cette guerre... pourtant elle ne fait que commencer !



Printemps -229


Pendant ce temps à Rome on se prépare pour l'organisation des plus grandes fesitivités que la cité n'ait jamais connu. Avec l'aide de Coelius, Yboomus obtient l'autorisation du Sénat d'effectuer un triomphe pour ses succès ayant mis fin à la guerre contre l'Illyrie.

En réalité son action en Epire était relativement limité, et il aurait dû se contenter logiquement de l'ovatio, sorte de petit triomphe. Mais les conditions étaient réunies pour célébrer la gloire de Rome : fin de la guerre en Illyrie, rapprochement de Yboomus avec Coelius, élection au consulat de Yboomus, capture du dernier Roi d'Illyrie par ce dernier et le sac de Pella par Jmlus qui a rapporté énormément de richessses à Rome. Bref tout était là pour montrer au peuple la grandeur de la République.

Si lors du triomphe l'on confond les trésors amassés par Ricus avec ceux d'Yboomus ainsi que le fabuleux trésor de Pella de Jmlus, tout est là pour impressioner n'importe quel citoyen : les chars comportant les butins sont incroyablement nombreux, et il faudra attendre longtemps avant de voir défiler finalement Yboomus et ses hommes avec une couronne de lauriers suivis enfin du Roi Illyrien vaincu qui sera ensuite étranglé au Tullianum (prison de Rome). La fête est grandiose et ravit tout le peuple émerveillé par la toute puissance de la République.

Mais les festivités prennent fin, et Yboomus est attendu en Macédoine pour de nouveaux exploits. Mais avant de partir il réunit une dernière fois le Sénat pour créer une seconde flotte pour protéger les côtes de Gaule cisalpine constamment menacées par les pirates et les Gaulois qui s'en prennent aux navires marchands. Le Sénat autorise la construction de 200 quinquérèmes, ce qui en fera la plus grande flotte de la République, et peut-être même de la mer Méditerranée !







Printemps -228


De l'autre côté de l'Adriatique on est moins festif : Ricus quitte Thessalonique et se dirige vers l'est, rencontrant l'armée qui a vaincu Jmlus. Les légionnaires déferlent sur eux comme s'ils vengeaient leurs frères morts au combat et font preuve d'une violence rare. Mais le principal est atteint : l'armée ennemie est vaincue et leur général capturé puis exécuté : Jmlus est vengé !

Pris dans l'euphorie de leur victoire ils poursuivent plus loin, plus à l'est, vers la cité de Philippi. Ricus va tomber là nez à nez contre une imposante armée macédonienne.


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Très tôt, certains de leur avantage numérique, les macédoniens tentent de déborder nos lignes déjà très étirées.


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Mais en même temps que les macédoniens tentent de déborder, ils s'attaquer violement à nos lignes. De ce fait ils immobilisent la plupart de nos soldats et Ricus est rapidement dans l'incapacité de manoeuvrer efficacement. Il fait replier les ailes de manière à protéger les flancs, mais l'entreprise ne connait guère de succès : l'ennemi avancant toujours plus loin finit par se retrouver juste derrière nous... et la trop faible cavalerie de Ricus ne peut rien faire pour l'en en empêcher.


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Le combat se déroule par la suite dans un chaos total, Ricus ne peut plus manoeuvrer ses troupes, et les pertes romains sont effroyables. Alors que la bataille n'était pas encore proche de son issue, Ricus craignant pour sa vie s'enfuit et laisse ses hommes abandonnés à un triste sort. Jamais encore un commandant romain n'avait fuit aussi lâchement en laissant ses hommes derrière lui !

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La bataille semblait déjà perdue et Ricus s'éloigne avec quelques uns de ses cavaliers vers Thessalonique. Aucun autre romain ne sortira vivant de cette bataille : l'ennemi n'aura aucune pitié envers ceux qui asservissent, tuent et pillent sans vergogne les leurs.


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Ricus rentrera finalement à Thessalonique où la situation est tendue avec les légionnaires restés dans la cité pour maintenir l'ordre durant l'absence du consul. La population elle même est agitée car elle voit là l'occasion rêvée de chasser un ennemi désormais complètement démunit.

Mais pas si démunit que ça finalement, Dantonius débarque enfin avec ses troupes en Epire. Encore peu connu, il est pourtant très attendu des soldats coincés en Macédoine, plus que déçus de l'attitude de Ricus, et confiants envers le fils adoptif d'un des plus grands généraux de Rome : Coelius !

Alors que Dantonius se dirige vers Thessalonique l'innatendu se produit : Ricus est découvert mort avec un glaive planté dans le coeur ! Si cela ressemble fortement à un suicide, il est étonnant que le consul ait voulu mettre fin à sa vie alors qu'il y tenait tant quelques semaines auparavant ! Qu'importe s'il s'agit vraiment d'un suicide, ou s'il a été forcé de le faire, ou voire même un assassinat masqué, l'important est qu'un consul est mort et que la campagne de la Macédoine est une véritable catastrophe qui a vu la perte de nombreuses légions et de deux consuls.

La population de Thessalonique l'apprend vite et profite de l'occasion pour tenter de chasser les légionnaires de la cité. Il règne dans la cité un chaos total et les soldats se retranchent dans l'ancien palais Royal des Rois de Macédoine.


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La situation est presque désespérée mais les quelques soldats romains tiennent bon jusqu'à l'arrivée de Dantonius avec ses 3 légions qui va ramener rapidement l'ordre... dans le sang...
Dantonius, très proche et apprécié des soldats, se fait acclamer par la poignée de soldats de Ricus encore vivants et qui vont désormais rejoindre ses rangs.

Mais la situation est quelque peu bloquée pendant quelques temps : Dantonius n'est que préteur, et ses ordres sont clairs : il doit maintenir l'ordre dans les récentes conquêtes de Rome, pas plus !
Ainsi il reste quelques temps dans la cité de Thessalonique fortement endommagée par la guerre et les révoltes avant de recevoir des nouvelles de Rome : avec la mort de Ricus, de nouvelles élections ont eu lieu, et vu les circonstances Dantonius n'a eu aucun problème pour se faire élire consul suffect ! Il remplace ainsi Ricus dans ses prérogatives et peut poursuivre la difficile conquête de la Macédoine.


Mais la guerre se complique fortement malgré l'arrivée d'Yboomus qui débarque au sud de Scodra : la Macédoine dispose encore de nombreuses ressourses et assiègent Pella avant que Dantonius ne les repousse vers l'est, mais dans le même temps le sud de l'Epire est prise, avec notamment la cité d'Apollonia. Ils ont profité de la faible garnison de la ville pour la prendre très rapidement... ce qui sera moins aisément le cas pour nous : le frère de Ricus, Cyphus, est obligé d'assiéger la cité. Ce dernier était encore à Antigonea lors de l'arrivée de Dantonius en Macédoine, et était le légat de son propre frère avec une légion sous son commandement. Mais la mort de Ricus a changé la donne, et Cyphus se retrouve donc à servir son remplacant : le consul suffect Dantonius.


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Mais si la situation en Macédoine est compliquée, Rome ne semble pas remettre en cause le plan de conquête du sud de la Gaule transalpine par le proconsul Palpatus. Ce dernier va devoir faire face à des armées nombreuses et la volonté d'un homme qui se rebellera contre Rome : Lemarseillix.

Akmar Nibelung 01/11/2007 01h51

II. Les Gaulois attaquent !






Printemps -228


Lemarseillix pendant sa traversée des Alpes pour rejoindre ses frères, fesait savoir à tous que les Romains se préparaient à les envahir. Il espérait trouver du soutien pour repousser les Romains hors de Gaule... de toutes les Gaules ! Mais la tâche sera bien plus ardue qu'il ne le pensait : les Gaulois sont divisés en de très nombreux peuples avec aucune unité politique. Bref, leurs origines sont peut-être leurs seuls points communs. Ce sera très certainement le principal obstacle que Lemarseillix va rencontrer : une unification des peuples Gaulois contre Rome.

En traversant les Alpes, Lemarseillix va d'abord rencontrer les Allobroges, peuplant le nord des Alpes (en Savoie grosso modo), parmi les plus puissants des peuples Gaulois. Il les prévient des intentions des Romains et tente de les rallier à sa cause. Si les Allobroges ne restent pas insensibles aux dires du cisalpin, ils refusent pour autant de se laisser commander par quiconque, et encore moins par un jeune parvenu inconnu de tous de ce côté des Alpes.

Ainsi les Allobroges vont rapidement rassembler leurs hommes et s'attaquer eux même aux Romains. C'est ainsi qu'ils se dirigent en printemps -228 vers la cité de Jenuensis.


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Lemarseillix se rend compte de la folie de leur entreprise, et n'a plus qu'une autre solution pour éviter que tous ne se jettent isoléments sur les Romains : poursuivre plus en avant en Gaule en exhorter tous les autres peuples à fondre sur la Gaule cisalpine !

En attendant c'est Palpatus alerté qui fond sur les Allobroges depuis Mediolanum et leur inflige une défaite sanglante devant Jenuensis. Le proconsul est presque prêt pour sa campagne transalpine, il laisse la grande Mediolanum sous le contrôle de Florianus pendant que Tahitus est sur le terrain, aux côtés de son père.


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L'énorme cité, avec le départ de Palpatus et de la quasi totalité de ses légions, est enfin devenue vulnérable. Mais la moindre révolte et ce serait le retour de Palpatus avec ses conséquences implacables : confiscation des terres, exécutions, persécutions encore plus fortes sur la population celtique.

Et le salut viendra bel et bien de Lemarseillix, qui s'il ne parvient toujours pas à fédérer les divers peuples Gaulois, réussit à les convaincre de s'en prendre à Rome.

C'est ainsi que des dizaines de milliers de Gaulois marchent vers la Gaule cisalpine, traversant le Rhône et longeant la Durance avant de passer le fleuve dans les Alpes.

S'il s'agit là d'un merveilleux spectacle, tous ne participent pas encore au mouvement, c'est pourquoi Lemarseillix se dirige vers Gergovie, capitale du plus puissant peuple de Gaule : les Arvernes.

Cependant cette formidable marche ne peut passer inaperçue et rapidement Palpatus est tenu au courant de l'avancée gauloise et entend pour la première fois le nom de Lemarseillix... Bien qu'il espérait rentrer à Mediolanum pour y passer l'hiver avant de commencer réellement sa campagne, les évènements l'obligent à réagir. Ainsi malgré le froid et la neige Palpatus doit se diriger vers les Alpes pour barrer la route aux Gaulois au moins 5 fois plus nombreux selon ses renseignements.

Dans de telles conditions une victoire semble improbable, voire même impossible à emporter si le terrain n'est pas extrêmement favorable au proconsul. C'est pourquoi Palpatus va se positionner au niveau du seul accès possible vers la Gaule cisalpine par la voie qu'ont emprunté les Gaulois : un pont enjambant la Durance, fleuve déchainé qui n'offre aucun autre point de passage.


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Si le bruit de l'avancée des Gaulois se propage aux oreilles de Palpatus, la nouvelle se répand également un peu partout dans la République et très rapidement.

Le Sénat lui même s'inquiète des conséquences d'une victoire celte. Rome peine déjà à s'imposer en Macédoine contre toute attente. Si les Gaulois parviennent à forcer la position de Palpatus, la République risque de connaître des années difficiles.

La nouvelle arrive également aux oreilles des populations celtes de Gaule cisalpine, et plus particulièrement à Mediolanum où la population mécontente voit là le moment idéal pour chasser les Romains de la cité, Palpatus étant trop occupé dans les Alpes. De plus, cela facilitera grandement la tâche des transalpins qui obtiendront du soutien : Palpatus serait pris en étau.

C'est ainsi qu'à la faveur de la nuit, plusieurs groupes d'habitants armés avancent en silence vers les casernes de la cité et le palais du proconsul où réside Florianus qui gère la province en l'absence de son père.

Le palais est rapidement pénétré par les agitateurs, qui se sont rapidement débarassés des gardes qui n'ont pu réagir à temps, pris par surprise. Ils progressent d'abord rapidement de salle en salle, prenant au dépourvu tous les soldats qui s'y trouvent. Mais le bruit fracassant des armes et les cris des émeutiers rassembleront rapidement tous les gardes qui vont protéger autant que possible ce qu'il reste du palais, et surtout les quartiers de Florianus. Les Romains sont encerclés et ne peuvent s'échapper. Bien que leur défense soit efficace, ils reculent petit à petit, devant même s'aider au maximum des ornements du palais pour barrer le passage aux révoltés. Si personne ne vient à leur aide, ils sont perdus.

Pendant ce temps l'autre groupe d'insurgés s'attaque directement à la caserne. Les habitants, bien que nombreux et fesant face à une garnison Romaine réduite, craignent les légionnaires et préfèrent autant que possible éviter le combat. C'est pour cela qu'ils vont tenter de bloquer toutes les issues et mettre le feu à la caserne dans le plus grand silence, tentant de prendre les soldats Romains au dépourvu. S'ils parviennent à se charger de la garde, bloquer les issues et mettre le feu au bâtiment, ils peinent à tenir leur position face à la volonté des légionnaires, pour la plupart se réveillant en sursaut durant leur sommeil.

Alors que le bâtiment prend feu de toute part, les Romains parviennent enfin à enfoncer les barricades et repousser les révoltés qui tentent de résister. Malheureusement pour eux cette tentative restera vaine : d'autres soldats venants des portes de la cité arrivent dans leur dos, tous s'enfuient pour sauver leur vie. Les révoltés se dispersent dans toutes les ruelles que compte la cité, les légionnaires, eux, traquent tout ce qui s'apparente à un des leurs et les massacre sans aucune autre forme de procès. Tant pis si au final il s'agissait d'un innocent, au moins cela fera un celte de moins qui risque de se rebeller à l'avenir.

Alors que la panique gagne la cité, et tandis que certains traquent les rebelles, que d'autres tentent de garder les portes de la cité pour ne pas se retrouver assiégés, que d'autres encore tentent d'éteindre l'incendie de la caserne, un groupe se dirige vers le palais proconsulaire pour porter assistance aux soldats piégés.

Malheureusement les renforts arrivent bien tard, les soldats du palais ont combattu vaillamment certes, mais trop de temps s'est écoulé et les assaillants ont eu raison des gardes... ainsi que de Florianus lui même retrouvé sans vie dans ses appartements...


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Le chaos règne dans la cité, les Romains privés de commandement sont complètement désorientés, et les contre ordres entre les différents officiers sont courants, la situation est à terme intenable.

Et la population le savait bien et harcelait sans cesse les troupes Romaines en vue de les épuiser et de prendre le dessus afin de libérer enfin la cité de ces envahisseurs. Si les exécutions sommaires se multipliaient à l'encontre de présumés rebelles, cela n'entachait pas la volonté de fer qui anime la population celtique, petit à petit le nombre de soldats Romains baissait, souvent pris en embuscade ou en traitre lorsqu'ils sont trop isolés du groupe.

Pour autant les soldats ne quittaient pas encore la ville, même si avec les jours qui passent, l'idée venait à l'esprit de certains. La situation allait se décanter lorsque la nouvelle venait que Stratcomus se dirigeait vers la cité pour y rétablir l'ordre. Venant de Rome, sa destination initiale était Luvavum, en Norique (tracé vert sur le screen) qui était menacée par des invasions germaines. Apprenant les évènements il déroute ses 2 légions pour se diriger vers Mediolanum et porter assistance aux troupes de Palpatus qui se réduisent de jour en jour. Cette action sauvera peut-être Mediolanum, mais la Norique, elle, est quasiment condamnée à tomber son le contrôle des peuplades germaniques.

Stratcomus arrive enfin à Mediolanum, portant secours à une garnison exsangue. Le chaos s'achève enfin et l'ordre est rétabli par le préteur dans les règles de l'art romain : dans les larmes et le sang. Pour autant la population ne perdait pas espoir, leurs frères transalpins approchent et sont bien trop nombreux pour que Palpatus, même avec 5 légions (ce qui est énorme !), ne puisse les arrêter dans les Alpes.


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Les Gaulois approchent de Palpatus, et un combat dantesque devient imminent, mais la guerre se poursuit en Macédoine où Dantonius et Yboomus progressent tant bien que mal, face à une armée ennemie imprévisible et une population presque intenable.

Akmar Nibelung 02/11/2007 00h56

III. La Macédoine : une conquête qui promet d'être longue...



Hiver -227/-226


Cyphus viendra rapidement à bout des Macédoniens d'Apollonia et rejoindra ensuite Dantonius (flèche violette) qui va se diriger vers l'est, vers Philippi (flèche rouge). Yboomus quant à lui se dirige vers le sud pour s'emparer de Larissa, capitale de la Thessalie et seconde plus grande cité du Royaume de Macédoine (flèche bleue).


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L'est étant presque abandonné, ce qui facilitera la tâche de Dantonius. C'est bien au sud que se trouve le plus gros de l'armée ennemie, et Yboomus le comprendra bientôt lorsqu'il va rencontrer sur son chemin une imposante armée Macédonienne qui lui bloque l'accès vers Larissa.


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Les Macédoniens certains de leur force pensent infliger encore une lourde défaite à Rome, et pourquoi pas éliminer un troisième consul.

Yboomus se rend rapidement compte que ses chances de succès sont très minces s'il combat en plaine : les phalanges y excellent, et ce d'autant plus avec leur avantage numérique.

L'idée est donc de les porter sur un terrain valloné, peu favorable aux phalanges qui ne sont pas assez mobiles et disposent d'un équipement lourd et contraignant. Un terrain idéal est trouvé : une crête rocheuse rappelant étrangement la Roche tarpéienne à Rome d'où étaient jetés les traîtres.

Le haut de cette crête semble idéal pour le consul : en hauteur pour avoir l'avantage sur les phalanges, et aussi la falaise dans le dos des soldats, rien de mieux pour les motiver au combat. L'entreprise était risquée, mais ainsi Yboomus était certain d'obtenir le meilleur de ses hommes.


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Les phalanges ennemies, du fait de la lourdeur de leur équipement et du dénivellé important, arrivent hors d'haleine au combat. Mais trop certains d'eux, ils pensent pousser nos lignes dans le précipice. Ils commencent ainsi à s'en prendre à notre point fort : le centre, espèrant ainsi briser la discipline et le moral de nos soldats.


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Cependant nos hommes tiennent bons, motivés pour éviter une mort certaine s'ils reculent ou s'ils cèdent face à l'ennemi. Devant ce constat les Macédoniens jettent plus de force dans le combat et s'en prennent désormais à notre flanc droit qui va subir une attaque violente et soutenue malgré la fatigue de l'ennemi.


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Rien, non rien ne brisera la détermination des légionnaires, même jeter le reste des ses forces sur le flanc gauche jusque là encore épargné. Les Macédoniens ne trouveront aucune faille dans le dispositif d'Yboomus et nous subissons peu de pertes... contrairement à eux... la voie vers Larissa est ouverte !


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Le consul prouve encore une fois son génie militaire, et il sera acclamé imperator pour la troisième fois... un record !
Il devient de plus en plus populaire à Rome, même si Coelius tente au mieux de minimiser ses exploits et mettre en avant Dantonius.
Il est également très populaire au sein de ses troupes qui le suivraient n'importe où ! Et pour l'instant ce n'importe où s'appelle Larissa.

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Le consul n'est pas déçu de son voyage : la cité prise est bien digne de son rang de seconde plus grande du Royaume de Macédoine. Les richesses qui s'y trouvent n'égalent certes pas celles de Pella, mais elles sont plus que suffisantes.


Pendant ce temps à l'est Dantonius quant à lui entre enfin dans la cité de Philippi. Il ne rencontre guère d'ennemi : le principal des forces Macédoniennes se sont réfugiées au sud, vers la Grèce.

En effet la Grèce dans sa totalité est enfin tombée sous la domination Macédonienne, et ce après des décennies de luttes entre le Royaume et les diverses cités grecques récalcitrantes. D'ailleurs la venue des Romains était dans un premier temps bien perçue des populations grecques... ceci jusqu'à ce qu'ils voient les exactions que commirent les envahisseurs envers les populations des cités conquises : pillages, viols, meurtres, confiscations importantes des biens des autochtones... et ceux n'étant pas confisqués sont frappés d'une taxe souvent très lourde... trop lourde !

Ces actes de violence sont d'autant plus marqués que Rome ne subit de revers. La République a fait payer au prix fort les défaites et les morts de deux de ses consuls. Ainsi si les Romains comptaient ne s'en prendre qu'au Royaume de Macédoine, et mettre les cités grecques sous son protectorat, ils vont devoir réviser leurs plans. Les Grecs soutiennent désormais leurs anciens ennemis contre l'envahisseur : si la Macédoine est presque entièrement tombée sous le contrôle de Rome, la guerre se poursuivra au sud.

Cependant les Macédoniens ont la facheuse tendance à ne pas s'avouer vaincus : la situation à Pella n'est pas stable, et Dantonius a dû envoyer la moitié d'une de ses légions pour calmer la cité qui commencait encore à s'agiter. Dantonius d'ailleurs n'est pas resté longtemps à Philippi et s'est dirigé rapidement vers Maronia, ultime cité du Royaume de Macédoine à proprement parler. Philippi elle même n'est pas sûre, et le consul suffect a dû laisser Cyphus sur place pour maintenir l'ordre... ce qui ne sera pas chose aisée.
Quant à Yboomus, sa situation à Larissa n'est pas des plus stables également, il suffirait qu'il s'absente quelques temps de la cité pour que celle-ci ne se révolte.

Ainsi, malgré ses victoires, Rome est dans une situation précaire en Macédoine : les consuls laissent beaucoup d'efforts pour maintenir l'ordre dans les cités conquises, ce qui leur fait perdre beaucoup de temps, mais aussi des hommes qu'ils doivent laisser en garnison. Et si cela ne suffisait pas, les Macédoniens ont trouvé une faille et s'en prennent à l'Epire qui n'est plus du tout défendue depuis que Cyphus a rejoint les rangs de Dantonius : la cité d'Apollonia est à nouveau perdue...

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Telle est la situation peu enviable en Macédoine à la veille du renouvellement de la liste sénatoriale... mais tant de choses se sont passées entre temps pour Palpatus en Gaule !

Akmar Nibelung 02/11/2007 18h40

IV. Un cuisant échec





Hiver -228/-227



Les Gaulois aprochent ! Palpatus n'a eu que peu de temps pour préparer sa défence, et il va pourtant devoir faire face à une armée au moins cinq fois supérieure en nombre.

Fort heureusement les Gaulois, bien qu'attaquant en même temps, ne combattent pas unis. Aucun ne semble prêt à laisser le commandement de ses hommes à un peuple voisin. C'est la principale faiblesse des Celtes.

Les premiers qui affronteront le proconsul seront les Caturiges, peuple celte ayant élu les abords de la Durance comme lieu d'habitation. Les Caturiges étaient loin d'être aussi puissant que les Allobroges, Eduens ou Arvernes, mais ils étaient les plus proches de la Gaule cisalpine, et donc les premiers à devoir combattre les Romains en cas d'invasion. Ils déployeront des moyens importants pour protéger leurs terres directement menacées.

Palpatus entame donc son premier combat pour repousser les hordes de Gaulois, dans le froid et le brouillard... Il est clair dans son esprit que repousser les barbares ne suffirait pas, ils reviendraient encore et encore... il faut détruire leur armées pour pouvoir espérer un jour franchir les Alpes ! Malheureusement ce n'est pas aussi simple quand il s'agit de défendre un pont...


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Les Caturiges envoient toutes leurs forces dans la bataille, de manière presque inconsidérée. Pendant ce temps les légions Romaines se contentent d'adopter une position défensive. Palpatus a opté pour une défense à l'extrémité du pont pour ainsi remplacer plus aisément les hommes épuisés par le combat. Le dispositif était risqué, il suffisait que les Gaulois parviennent à repousser de seulement quelques dizaines de mètres nos troupes pour nous retrouver en difficulté.

La tactique semble fonctionner. Ainsi le proconsul n'envoie qu'une légion après une autre au combat, laissant le soin aux barbares de s'épuiser au combat en engageant toutes leurs forces d'un coup.

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La bataille va durer des heures sans que personne ne semble réellement l'emporter, même si l'adversaire subit assurément plus de pertes que nous.

Et c'est la nuit qui va régler la bataille, celle-ci commence à tomber et les Gaulois ne peuvent combattre dans de telles conditions dans un lieu si exigu. Ceux-ci commencent alors à se replier, tentant de garder un certain ordre pour que nous n'en profitions pas pour les tailler en pièce pendant leur retraite.

Nos hommes se contenteront de rester à distance et de ne s'occuper que des soldats isolés, généralement les plus épuisés d'entre eux, les blessés et ceux qui peinent à se frayer un chemin tant les cadavres sont nombreux sur le pont.


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Si les légionnaires ont fait beaucoup de victimes, beaucoup de Celtes sont morts piétinés par leurs propres frères.

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Palpatus remporte là une victoire importante : pour le moral des troupes certes, mais aussi il sait qu'il peut infliger de lourdes pertes dans de telles conditions tout en limitant les siennes. Cependant les Caturiges ne sont pas parmi les peuples les plus puissants, et beaucoup d'autres Gaulois arrivent encore.

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Printemps -227


Malheureusement, comme on le supposait : la Norique est perdue. Le détournement de Stratcomus pour sauver Mediolanum a abandonné la Norique à son titre sort. La Norique est désormais le dernier des soucis de la République qui est confrontée aux Gaulois transalpins, ainsi qu'aux révoltes de leurs frères cisalpins qui monopolisent toute l'attention de Stratcomus, et également à de grandes difficultés en Macédoine, n'a pas le temps ni les moyens de s'en préoccuper.

Aucun soldat Romain n'ira s'aventurer à nouveau en Norique avant des années, voire même des décennies.

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Quelques semaines plus tard c'est le dernier fils de Palpatus qui atteint enfin sa majorité : Tertius Domitius Nominoius.
Comme tous les fils du proconsul, Nominoius n'avait absolument aucune compétence militaire, cela ne fesant visiblement par parti de leur éducation.
Cependant le fils cadet était peut-être le seul des quatre à avoir un réel talent : l'art oratoire. Il savait ainsi mobiliser les foules si besoin est... si seulement les Gaulois l'écoutaient ! Qu'importe, son don aura bien une utilité à l'avenir.

Il était également assez bon gestionnaire, pingre comme nul autre. Avec lui n'importe quel trésor serait recouvert de toiles d'araignées. En attendant les ordres viennent de Palpatus, et de Jenuensis où il était depuis le début de la campagne de Palpatus, protégé des troubles qui surviennent régulièrement dans la capitale de la province, il est envoyé vers Mediolanum aux côtés de Stratcomus. Il aura la lourde tâche, surtout vu son âge, de remplacer son frère Florianus.

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Hiver -226/-225




Deux ans ! C'est le temps pendant lequel Palpatus a connu un véritable calvaire, harcelé sans cesse par l'ennemi qui ne lui laissait que peu de répit. Palpatus a perdu beaucoup d'hommes durant ces deux années, fort heureusement ces pertes étaient régulièrement comblées par l'envoi de troupes fraîches sous les soins de Nominoius.

Palpatus a connu le meilleur comme le pire, il a connu plus de combats en deux ans que beaucoup d'autres en toute une vie, mais le résultat est là : les Gaulois ont échoué dans leur tentative de passer les Alpes et ont perdu énormément de leur force vive dans la bataille, c'est au tour de Rome d'entrer en action !

Grâce à cela Palpatus jouit d'une popularité excellente à Rome, pour la plus grande colère de Coelius qui voit, même si la conquête de la Gaule transalpine n'a pas encore commencé, son plan petit à petit tomber à l'eau. Une voie royale s'offre au proconsul au delà des Alpes.





Printemps -225



Palpatus avec un chiffre record de six légions avance rapidement en Gaule et longe la Durance. De nombreuses petites escarmouches sur le trajet, néanmoins rien qui ne puisse inquiéter l'imposante armée Romaine.

Arrivé à la hauteur du Rhône, il descend vers le sud, vers Massilia. Une énième bataille titanesque s'engage aux portes de la ville, en vain, rien ne semble pouvoir arrêter Palpatus. La victoire acquise il s'empare aisément de la cité phocéenne. Il réalise enfin, à la veille du renouvellement de la liste sénatoriale, le début de la conquête de la Gaule.

La nouvelle se répand rapidement et arrive à Coelius qui enrage : les Gaulois ne sont plus en mesure d'arrêter Palpatus, son plan de mettre fin à Palpatus est un cuisant échec (d'où le titre de fourbe de cette partie :chicos: Vous pensiez à l'échec de Palpatus hein ? Et noooooooooooon ! :chicos: C'est un titre digne de Danton ça :o: ), non seulement le proconsul n'échoue pas, mais en plus il remporte une victoire éclatante ! Son pire ennemi devient un modèle dans toute la République. Fou de rage Coelius se retire dans sa domus de laquelle il ne sortira plus.


Après la prise de Massilia, il apparait que plus rien ne peux empêcher le proconsul de conquérir tout le sud de la Gaule transalpine.




Cependant cela fait longtemps que l'on a plus entendu parler de Lemarseillix... en effet s'il a réussi à trouver un ennemi commun aux différents peuples Gaulois, il a échoué à les fédérer, ce qui a conduit à cette situation presque calamiteuse.

L'avancée Romaine en Gaule a néanmoins changé légèrement la donne pour Lemarseillix, longtemps resté réfugié à Gergovie, capitale des Arvernes. En effet les Arvernes longtemps hésitants, se sont enfin décidés à intervenir alors que les Romains ravageaient les terres de leurs voisins.

Cette fois plus question de faire n'importe quoi, Lemarseillix obtient le commandement des soldats arvernes, derniers remparts contre l'envahisseur. Ce peuple est le plus puissant et le plus riche de toutes les Gaules, et leurs soldats extrêmements bien équipés, certainement mieux que les Romains eux-mêmes ! Malgré tout Lemarseillix n'est pas encore prêt, et il doit mettre à profit le peu de temps qu'il lui reste pour lever autant d'hommes que possible.


Palpatus va devoir prendre garde et ne pas sous estimer ses adversaires !



La situation en Gaule au moment du renouvellement de la liste sénatoriale
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En réalité le proconsul, ne s'en soucie guère, pour lui la Gaule ne présente plus de grande menace, et le nom de Lemarseillix est tombé dans l'oubli... pas pour bien longtemps !


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