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Ouais... même si je suis cureton... je te ferais tout ce que tu veux Marloufounet... :priere: :mrgreen:
Encore que si je suis tant cureton que ça, je me verrais sans doute bien mourrir en une sorte de martyre non? En Gueulant "Vive Zizou Christ! ... Heuuu, non, Vive Zézus Christ! :honte: ...T'façon, z'aime pas le Folliculus pedestris" :siffle2: |
Citation:
Je mettrais la suite en ligne demain dans la journée, ça prend un peu de temps à l'écriture, tout ce binz ... |
:) m'étonne pas que ça te prenne du temps : c'est très très bien écrit.
edit : humm, je veux pas dire par là que d'habitude tu écris comme un manche hein... :lol: Mais juste que tout s'enchaine superbement, qu'on accroche à l'histoire etc... ;) |
CHAPITRE 7 : la Tentation de Chal
La foule, en extase après un combat d’une telle qualité, se mit à trépigner des pieds, des travées les plus proches aux plus éloignées. Dans les fondations de l’amphithéâtre, les soldats courraient aux cellules, croyant à une émeute. Les murs tremblaient, la pierre et le bois portaient la vibration tout le long de l’édifice, la rumeur s’étendait au quartier, gagnait la ville et ses alentours. Le peuple avait été rassasié par ces jeux, et ne voulait pas voir la journée se terminer par la mort de Chazam. Même vaincu, il restait pour eux un héros. La défaite avait fait prendre conscience à tous que la légende s’était forgée sur les épaules d’un homme capable, comme eux, de faiblesse. Une légende pouvait scintiller dans l’inconscient collectif, connaître une éclipse puis revenir sans avoir perdu de son éclat. L’homme qui était derrière, c’était autre chose. La foule avait-elle intégré, cette fois, que la mise à mort de Chazam les priverait de son talent ? A la tribune, Chal restait de marbre, la main tendue et le pouce tourné vers le bas. Je le fixais des yeux, et était trop troublé pour voir que tous faisaient de même. Oniris quitta son siége et s’approcha de Venitius Varon, avant de lui glisser quelques mots à l’oreille. Toujours sous le choc, j’étais incapable d’émettre le moindre son, alors que les cris et les larmes se disputaient dans mon esprit. Les autres invités de la tribune, bien moins impliqués que moi, commençaient en revanche à émettre une certaine désapprobation, provoquée par la peur. La peur du peuple qui s’agitait de plus en plus dans les travées. Un décurion se tenait à proximité des hôtes de marque avec des légionnaires pour faire barrage si la foule ne se calmait pas. D’une seule voix, un formidable « hoc habet » (« il a son compte ») montait sur la cité, et la rumeur ne cessait de croître. Ceux qui n’avaient pas pu assister aux jeux courraient en direction de l’amphithéâtre, reprenant la clameur. Dans les travées, tous agitaient leur mouchoir et certains commençaient à se bousculer aux abords de la tribune. Venitius Varon, qui jusque là s’était montré silencieux, posa une main sur l’avant bras de Chal. Celui-ci, interloqué, se retourna vers lui. Venitius n’osait pas regarder l’homme droit dans les yeux, il ne voulait pas défier directement l’un des hommes potentiellement les plus puissants de Rome. "- Toi tu partiras, Chal, et quand tu abandonneras ces rivages, tu oublieras tout des gens d’ici. Mais moi, je devrais rester. Et je ne pourrais pas tolérer que la foule se rebelle pour la simple vie d’un esclave." Tandis que Chal s’asseyait, Venitius étendit le bras, et leva le pouce. La clameur retentit encore plus forte et les fondations vibrèrent une dernière fois. Sur la piste, Akmar ôtait les pointes de son trident de la gorge de Chazam avant de s’écarter. Les servants entrèrent dans l’arène, désarmant Akmar et emportant Chazam. L’un partirait pour Rome afin d’y accomplir son destin face à Commode, l’autre serait soigné par l’un des meilleurs médecins de Crête, afin de combattre à nouveau. Tandis que tous commençaient à quitter l’arène, Oniris s’approcha de moi et m’annonça son départ imminent pour Rome. Elle serait accompagnée de Griffon Pertinax, qui devait rentrer dans sa propriété de Ligurie, et me conseillait de me méfier aussi bien de Chal que de Venitius. Troublant personnage que cette Oniris, qui semblait évoluer d’un camp à l’autre en fonction de ses intérêts. Encore il y a peu la maîtresse de Venitius, l’arrivée de Chal l’en avait soudainement éloigné, sans que Venitius s’en rende réellement compte. Je passais les journées suivantes à m’inquiéter du sort de Chazam, dont l’état semblait assez incertain. Outre une méchante blessure au thorax, il comptait plusieurs côtes cassées, quand Akmar l’avait frappé avec son arme. Heureusement, il n’avait été touché que par le plat du trident, et non par les pointes, ce qui lui avait évité une mort atroce. Le médecin qui veillait sur lui se voulait plutôt rassurant, et je n’avais aucune raison d’en douter puisqu’il s’agissait d’un très bon praticien. L’entraînement, la formation de Chazam et le coût des jeux exigeaient qu’il soit bien traité afin de pouvoir à nouveau combattre. Sa mort aurait été, financièrement, une catastrophe. Je passais de longues heures avec lui, durant lesquelles il me raconta son histoire, celle de sa famille réduite en esclavage depuis son plus jeune âge, et ce qui l’avait fait tenir jusque là. Mon travail n’en souffrait pas, puisque j’avais confié certaines responsabilités à mon nouveau protégé, Jmlus, un garçon de bonne famille qu’un ami m’avait envoyé afin de l’écarter de Rome, le temps que certaines affaires de mœurs, dans lesquelles Jmlus s’était illustré soient étouffées. La ville s’agrandissait sans cesse, de nouveaux quartiers sortaient de terre, et la construction du nouveau colisée, au sud de la ville, avançait rapidement. Entièrement en pierre, contrairement à l’amphithéâtre dont une partie des structures était faites de bois, il devait être une copie (très) réduite de l’amphithéâtre Flavien de Rome http://img54.imageshack.us/img54/4442/colisefu4.jpg A l’ouest de la ville, les plans du futur stade avaient tout juste été achevés, et il se passerait encore de très longues années avant que les chars ne puissent se mesurer les uns aux autres, au plus grand bonheur des citoyens. En attendant, les auriges s’entraînaient dans des lieux peu adaptés à la course, et une piste très sommaire servait pour les quelques exhibitions déjà programmées. Les mois passaient, la ville avait retrouvé sa sérénité. Chal, tout favori qu’il fut, avait du retrouver ses légions d’Illyrie. Depuis, Venitius était devenu morose, comme si la venue du jeune homme lui avait fait comprendre combien sa tâche, bien que des plus nobles, pouvait être des plus ingrates alors que l’avenir, de chaque homme comme de l’empire tout entier, se jouait à Rome. Chazam avait de son côté complètement guéri, et retrouvé les faveurs des spectateurs. J’étais sur le chantier du nouveau Colisée quand j’appris le retour d’Oniris, après plusieurs mois d’absence. Son arrivée me fit grand bien, puisque j’avais décidé de m’ouvrir à elle : pour gagner définitivement l’amitié de Chazam, j’avais enfin compris par où commencer. Il fallait que j’adopte son Dieu. Et Oniris pourrait tout m’apprendre. Je réfléchissais à tout cela quand Jmlus arriva sur le chantier et se précipita vers moi. Occupé toute la matinée au port, attendant l’arrivée de statues sculptées à Athènes et devant parer l’une des entrées du colisée, il avait vu débarquer Oniris. Le bateau, qu’il reconnu comme étant celui de Griffon Pertinax, apportait en même temps les dernières nouvelles de Rome, et quelles nouvelles ! Akmar, le gladiateur envoyé par Chal pour mourir dans les arènes de Rome, avait été remarqué par Marcia, la concubine de Commode, qui l’avait supplié de laisser la vie au goth. Commode avait accepté, et Akmar avait rejoint la suite de Marcia, servant désormais dans le palais. Mais Commode, dont c’était là l’un des très rares gestes charitables, s’était également illustré par sa versatilité légendaire, en faisant arrêter Perennis, dont il semblait s’être lassé des faveurs. Chal, qui avait quitté son commandement afin d’intercéder auprès de Commode, avait également été arrêté, alors qu’il faisait étape à Trieste. Conduit à Rome sous bonne escorte, il n’avait pu voir Commode, et ainsi compris rapidement quel devait être son sort. Chal retrouva son père, mais ils n’eurent jamais l’occasion de défendre leur cause. Tous les deux furent égorgés dans une cellule de Rome, lâchés par ceux qui, la veille encore, leur devaient leur richesse et leur statut. Sans l’ombre d’un doute, je reconnaissais là la signature d’Oniris, qui n’hésitait pas à noyer ses inimitiés dans le sang. Je quittais le chantier afin de la retrouver. http://img148.imageshack.us/img148/773/colls0.jpg Il est des moments où un homme fait un choix, sans en mesurer les conséquences. Je ne pouvais pas savoir alors que ce colisée que nous construisions, j’en foulerais bientôt le sable, sous le regard hostile de la foule. |
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Comment il se la joue en traitre, le jmlus! :choc:
Et ces affaires de moeurs à Rome, c'était quoi? :o: :mrgreen: |
:loose: Ouch je finis égorgé !! Il est pas commode quant même l'empereur ! ;)
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Foi de centurion
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PS : Comment je m'incruste, honte à moi :honte: Voili, voilou |
Aaaaaaah oui :chicos:
Parce que quand on l'a surpris au lit avec trois vestales, il leur apprenait à jouer aux osselets ? Les vigiles venus l'arrêter et qu'il a rossés avec l'aide de ses esclaves, c'était en toute amitié ? Et le char du préfet de la Ville (un quatre chevaux de Numidie tout neuf) qu'il a "emprunté", c'était par erreur ? C'est sûr qu'il est de bonne et surtout de riche famille : dix millions de sesterces en pots de vin, ça leur a coûté pour le sortir de là :lol: |
Vilenie et calomnie
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Quand à ce sac à vin de Palpatine, ( :chicos: :honte: ;) ) il ne retrouverait pas sa villa sur le pas de sa porte , alors son char ... détail que tout cela :chicos: le Préfêt Palpatine avait EGARE son char et le brave Jmlus le lui ramenait :mrgreen: :excusebidonquel'oncroitmêmepas: :seretientdenepaseclaterderire: .... :lol: :lol: :lol: (trop tard) Voili, voilou |
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Sinon je suis surpris des allégations lancées contre mon fidéle bras droit, Jmlus, qui malgré sa vie de patricien, n'a pas eu une jeunesse facile (essayez de dire son nom à haute voix, pour voir) Je suis surtout surpris qu'on fasse ressortir de vieilles affaires mais qu'on oublie de parler de cette fascination qu'avait le jeune Jmlus pour les chevaux, et tout particuliérement pour sa pouliche Amelia. :o: Las, je ne casserait point de sucrus sur son dos car, fois de Caius Avidius, c'est un éleve satisfaisant et un futur contremaitre prometteur. Certes un peu lent, parfois, mais il a un si bon contact avec les esclaves ! :chicos: |
:lol: :lol: :lol: Et bé , y'a beaucoup d'amateur de "Voici" sur le forum :pasvrai: :lol:
Quand à mon très cher ami et patron Caius Davidsus ( :mrgreen: ) je le prierai d'être plus prudent , un malheur étant vite arrivé surtout dans tes chantiers grandioses et magnifiques :priere: :fauxcul: :mrgreen: |
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c'est une erreur que ne jamais mettre son nez dans certaines
parties d'un forum ! on passe a coté de "choses" tres intéressantes !:mrgreen: |
Du grand mad ! :ok: ;)
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Je posterai la suite certainement demain, mon boulot (ça m'arrive :lol: ) m'a empéché de me consacrer à la suite du récit - mais j'ai écrit les grandes lignes depuis une bonne semaine, il restera donc 4 ou 5 parties avant le dénouement final. :mrgreen: |
CHAPITRE 8 : le destin d'Oniris
http://img187.imageshack.us/img187/4079/commodemb5.jpg Commode en Hercule Le règne de Commode aura été, sans nul doute, celui des favoris. L’empereur, qui faisait la fortune de ceux-ci, la défaisait encore plus facilement. Le sort auquel il avait abandonné Perennis, l’homme qui pendant 5 ans avait été le véritable maître de Rome semblait s’être acharné sur toute sa famille. Une fois Chal destitué de son commandement des légions d’Illyrie, avant d’être exécuté dans une cellule exigu sous le regard de son père, on aurait pu penser que la folie furieuse qui semblait s’être emparée de Commode s’arrêterait là. Ce ne fut bien sur pas le cas, puisque la villa de Perennis fut rasée, ses richesses rajoutée au Trésor, et on interdit à quiconque de crier son nom pendant la fin de règne de Commode. Le nom de Chal fut également gommé des registres de la légion, et son nom tomba dans l’oubli. Pourtant, en Crête, la personnalité de Chal ne pouvait être oubliée aussi facilement. L’homme, par son mépris de la vie humaine, avait fait trembler pendant quelques instants les fondations, pourtant solides, de la nouvelle ville Romaine. Tandis que je poursuivais mon chemin afin de retrouver Oniris dans sa somptueuse villa, je réalisais peu à peu que cette femme partie de rien avait, par ses manigances, atteint un point de non retour. Elle me la confirma lorsque je la retrouvais dans son patio, profitant de la chaleur du climat grec. L’exécution de Chal, comme elle me l’annonça sans aucune hésitation, c’était son travail. Les menaces que celui-ci avait proférées avaient fait mouche, et Oniris s’était vu contrainte de le faire tomber avant que ce ne soit sa propre position qui s’effondre à Rome. De Griffon Pertinax, ce très riche patricien qu’elle avait rencontré lors du mythique combat entre Chazam et Akmar, elle s’était fait un allié puisque tous deux partageaient la même passion, la plus dévorante qui soit : la haine. Plus Oniris m’entretenait de Griffon, et plus je me demandais comment leur relation avait pu prendre cette tournure aussi rapidement. Mais c’était bien simple. Oniris haïssait Chal, aussi bien par motif personnel que religieux. Son alliée à Rome, Marcia, la concubine de César, étant aussi chrétienne, c’était leur survie à toutes les deux qui était en cause si les efforts de Chal pour un Empire moins tolérant étaient couronnés de succès. La lutte d’influence entre Marcia et Perennis, c’était finalement ce combat qui avait opposé Oniris à Chal. Logiquement, Griffon s’était prononcé en faveur de la femme. L’homme, plus très jeune, ne devait la vie qu’à des circonstances assez troubles. Fidèle de l’ancien empereur Marc-Aurèle, ce n’est qu’en s’éloignant de Rome qu’il avait pu éviter la folie meurtrière de Commode et Perennis, qui mettaient un point d’honneur à éliminer tous les conseillers de l’ancien César. Son retrait de la vie politique, lui qui avait été Consul, il le devait aux hommes qui dirigeaient Rome. Quand il avait compris qu’Oniris pouvait l’aider pour éliminer l’un d’entre eux, il avait sauté sur l’occasion. Arrivés tous les deux à Rome, ils avaient aussitôt retrouvé Marcia et avaient monté un complot afin de faire tomber Perennis et Chal. Cela n’avait pas traîné. Toujours escortée par l’esclave goth dont elle avait réclamée la vie à Rome, l’ancien gladiateur Akmar, Marcia avait entretenu Commode d’un possible attentat mené contre lui. Elle avait rapidement présenté Akmar comme l’esclave devant éliminer Commode, mettant en avant que le Goth s’était bien sur refusé à commettre pareil forfait à l’encontre du maître du Monde. Elle n’eut qu’à rappeler qui avait fait envoyer Akmar à Rome : Chal. Le mensonge était gros, et extrêmement dangereux. Que Commode se rende compte qu’Akmar, muet et ne sachant pas lire, n’aurais jamais eu les moyens de se faire comprendre de quiconque, encore moins d’être impliqué dans un attentat et de le dévoiler à Marcia, et s’en était fait d’eux. Mais elle avait misé sur la paranoïa galopante de César, et celui-ci s’était emparé de la rumeur pour asseoir un peu plus son pouvoir. Accusés de vouloir porter atteinte à la vie de Commode, Chal et Perennis étaient tombés sans avoir pu se défendre, mais je me demandais si César avait réellement agit pour ces seuls motifs. La paranoïa, certes, mais également l’ennui avaient transformé la disparition des anciens favoris en simple jeu. D’ailleurs, les corps étaient encore chauds qu’un nouveau favori siégeait aux côtés de Commode : Cléandre Dandyus. Débarrassé de Perennis, Dandyus, un ancien esclave phrygien, fut nommé Chef de la garde et Chambellan, et pris très rapidement ses repères. Il mit, seul, autant d’acharnement qu’en mettaient auparavant Chal et Perennis pour ruiner la cité et enrichir son trésor personnel. Les bandits les plus sanguinaires profitaient désormais des fastes de l’empire, mangeant ici quelques raisins, avant d’aller violer des servantes sous le nez d’un Commode hilare. Marcia et Oniris profitaient de la situation puisque Dandyus, bien que plus terrible encore que Perennis, n’avait aucune haine contre elles – du moins pensaient-elles. Oniris arrêta là son récit des mœurs de Rome, et me questionna sur l’évolution de mes rapports avec Chazam. C’était sur désormais, j’obtiendrais bientôt sa grâce et il viendrait s’installer, en homme libre, sous mon toit. Je lui réservais une très bonne surprise, puisque j’avais décidé de me rallier à sa religion afin de lui faire plaisir. J’espérais qu’Oniris me guiderait sur cette pente inconnue pour moi. Qu’elle m’explique ce qu’était le baptême, et pourquoi les Chrétiens adoraient mourir en martyr sous la patte d’un ours ou le glaive d’un soldat, leur cause était-elle si belle ? Sa réponse me fit m’interroger longuement sur cette décision que j’avais prise presque sur un coup de tête, tout simplement pour me sentir plus proche de Chazam. Le christianisme, m’expliqua t’elle, se voulait une religion de paix, d’amour, de sérénité. Là où je voyais des fous mourir le sourire aux lèvres, elle me parla de martyrs donnant leur vie pour un monde meilleur. Là ou je voyais des gens appelant à l’insurrection et traitant Rome d’empire dégénéré voué aux flammes, elle me parla de la société qu’elle espérait, où le paganisme aurait reculé devant la vrai foi. Enfin donc, que voulaient les Chrétiens avec cette apocalypse qu’ils appelaient de leur vœux ? Oniris me répondit d’une voix ferme qui me fit trembler par sa détermination. - "La chute de Rome ne serait pas une fin, mais un renouveau. S’il faut passer par la disparition de Rome et la mort de César, alors tout adviendra." Tandis que je ressassais ces paroles - n’avait-elle pas proféré des menaces à l’encontre de Rome et, surtout, de Commode ? – j’entendis de l’agitation à l’intérieur de la villa, et une servante vint retrouver Oniris en criant. Un décurion et quelques hommes en armes venaient de forcer l'accés à la villa. http://img187.imageshack.us/img187/6303/arretri3.jpg Les hommes venaient arréter Oniris, sur ordre direct de Venitius Varon. Cette femme avait apparement une incroyable capacité à se faire des ennemis... |
CHAPITRE 9 : le retour des Gladiateurs
A travers l’arrestation d’Oniris, c’était un homme que je redécouvrais. Trop pris par la construction des cirques la mise en place des jeux, passionné par le sort de Chazam, ayant peut être l’impression d’être l’un des acteurs de Rome par le biais des complots d’Oniris, croisant la route des plus grands, m’intéressant à une nouvelle religion… j’avais oublié mon ancienne vie et tout ce qui y avait trait. Depuis combien de temps n’avais-je pas réellement prêté attention à Venitius Varon, lui que je considérais comme un ami ? Des mois, des années ? L’homme s’était renfermé, lui qui au contact de Chal avait pu effleurer l’Histoire, se retrouvait à son poste de Préfet d’une province finalement misérable, une ville de cirques et d’apparat qui voulait être une réplique de Rome et qui au final, n’était qu’une pustule sans intérêt entourée par la Méditerranée. Oniris resta un long, très long moment dans l’une des geôles de la prison crétoise. Je continuais mon travail, au côté du fidèle Jmlus, à qui j’apprenais la passion du métier. Le Colisée grandissait et la foule passait souvent à proximité du chantier, pour voir ce nouvel édifice dédié aux plaisirs. La ville, dans son ensemble, s’était énormément modernisée, accueillant ainsi des thermes spacieux, des écoles d’excellente qualité pour les enfants des patriciens et des marchés aux étalages toujours fournis. Le temps passait et Oniris restait en prison, sans réelle raison, et son alliée de Rome, Marcia, semblait s’être détachée de son sort. Griffon Pertinax tentait bien de faire sortir Oniris, sans pour autant se risquer à revenir sur l’île. Car que voulait exactement Venitius ? Faire payer à Oniris le fait de l’avoir abandonné, lui qui espérait tant pour les siens ? Ou lui reprochait-il plus simplement la mort de Chal, dont la carrière éblouissante lui aurait peut être permis de s’extraire de son poste de subalterne ? Dans tous les cas Oniris était en première ligne, et par là même Griffon également. Je passais donc mon temps à visiter Chazam, apprenant beaucoup sur la religion chrétienne tout en ayant l’impression d’être un intrus, essayant d’oublier ces demi-succès sur les pistes des auriges, où j’applaudissais tour à tour un cheval, puis l’autre. http://img370.imageshack.us/img370/5870/chevalcy2.jpg Le temps s’écoulait sous la chaleur sèche de la Grèce, et Oniris végétait toujours en prison. La discussion que j’avais maintes et maintes fois débuté avec Venitius sans jamais oser la poursuivre, cette discussion que nous fuyons tous les 2, nous l’eûmes une fin d’après midi, sur les marches même du Colisée. Nous assistions tous les deux à la fin des travaux, et Venitius m’appris finalement qu’il relâcherait prochainement Oniris. Les mois et les années qu’il avait perdu sur cette île, il avait réussit à les lui faire sentir, elle qui avait partout claironné sa liberté. La maintenir en prison avait finalement été assez simple, le motif religieux était bien suffisant. Le règne crépusculaire de Commode, dont même les passions de son mauvais génie Dandyus commençaient à le lasser, avait jusqu’ici été assez favorable aux Chrétiens – l’influence de Marcia était certes bien présente. Ainsi Commode avait, à sa demande, déjà gracié des chrétiens, pourtant condamnés pour prosélytisme et appel à la rébellion, les sortant ainsi des bagnes de Sardaigne où ils auraient du finir leur vie. Venitius avait intelligemment manœuvré, emprisonnant Oniris non pas pour la religion qu’elle défendait, mais en avançant des motifs plus pervers. Elle aurait été vue en public s’en prenant aux religions de Rome. Elle avait proféré des insultes à proximité du temple de Mithra, et certaines témoins (les pires voleurs que j’ai eu l’occasion de voir sur l’île) affirmèrent même qu’elle voulait saccager le temple avec l’aide de ses co-religionnaires. La chose était entendue, Commode ne pouvait supporter qu’on s’en prenne au culte de Mithra. En effet, ce dieu oriental, arrivé un siècle auparavant à Rome après les incursions romaines au-delà de Jérusalem, avait enthousiasmé Commode, qui en avait fait une affaire personnelle. Depuis plus de dix ans, un culte impérial était donc voué au dieu, mêlant intimement culte de Mithra, de César et du pouvoir. Les efforts de Griffon pour libérer Oniris avaient donc une portée bien limitée. Venitius consentait finalement à la faire sortir, à condition qu’elle quitte rapidement la province et n’y remette plus les pieds. Nous quittâmes le Colisée, chacun satisfait, tandis que les travailleurs, sous la supervision de Jmlus, terminaient les derniers travaux. Dans 3 mois, la nouvelle saison, comptant 170 jours de jeux, commencerait ici même. http://img220.imageshack.us/img220/1571/colisezs5.jpg Tandis que nous marchions, Venitius était lointain, distant, et pourtant il me toucha au plus profond de mon âme, agissant pour la dernière fois en ami. Il accordait sa grâce à Chazam, qui sortirait le soir même comme un homme libre. J’éclatais de joie et embrassait copieusement Venitius, appelant sur lui tous les bienfaits des dieux, chrétien et païens. Comment décrire mon état quand je vis Chazam quitter son arène, son soupirail et son univers de mort ? http://img178.imageshack.us/img178/9215/chazamyb1.jpg Je l’installais dans ma grande villa, le choyant sans cesse, découvrant réellement ce qu’était la vie. Lui y prenait goût également, partant pour de longues randonnées dont il ne revenait que bien tard, alors que je l’imaginais déjà tombé d’une falaise ou fait prisonnier par des pirates, dont les rares incursions balayaient parfois les rivages de cette partie de la Mer. En cette treizième année du règne de Commode – et qui serait sa dernière – les bruits venus du large semblaient assez effrayants. Les pirates revenaient à l’assaut, certes, comme ils le faisaient parfois – mais les défenses de la région, depuis plus de 10 ans, étaient parfaitement adaptées à ce possible danger. En cette année, que Chazam m’annonça comme étant l’an 192 après Jésus Christ, le danger venait de Rome même, la ville lumière que consumait le dernier empereur de la dynastie des Antonins. Sur notre île, pourtant bien éloignée des problèmes de Rome, le grain vint à manquer, les greniers se vidèrent et la pauvreté, d’un seul coup, sembla s’installer. Les nouvelles de Rome étaient bien plus dramatiques, puisque la famine était organisée des mains mêmes de Cléandre Dandyus, à qui Commode laissait toute liberté. Les moissons étaient saisies sur place et stockées par Dandyus, qui les répartissait ensuite au plus fort de la famine, en échange des richesses des Romains. La colère grondait, et la foule se heurtait parfois à la cavalerie que Dandyus lâchait sur elle. Les morts étaient de plus en plus nombreux, l’Empire sombrait peu à peu. Plus violent que Chal, plus inhumain que Perennis, Dandyus s’accrochait encore au pouvoir, construisant tout autour de Commode un monde de paranoïa et de complots. La tête de Dandyus tomberait bientôt, c’était une certitude. Mais le règne de Commode ayant été celui d’un monstre, éclipsant même les folies de Néron un siècle plus tôt, ses chances de conserver le pouvoir, et surtout la vie, étaient bien minces. Et pendant ce temps là, en Crête…Le temps s’était écoulé sur le visage d’Oniris, creusant des sillons sur sa peau autrefois lisse, baignant ses yeux d’un éclat triste. Lorsqu’elle sortit de geôle, la femme pétillante et retord que j’avais connu semblait complètement transformée. J’étais incapable de savoir encore si c’était en bien ou en mal, mais la différence était notable. Mais le temps ne nous avait-il pas tous touché ? J’avais l’impression de connaître le véritable bonheur, Chazam enfin à mes côtés. Naïveté… Mais l’homme au bord du précipice, avant de sauter, est-il véritablement habité par le vertige ? Je profitais de ces joies toutes simples, sans prendre conscience que j’avais déjà mis un pied au dessus de l’abîme. Mais la vie à Rome nous rattrapait … http://img144.imageshack.us/img144/7439/romevk1.jpg S’étalant sur plusieurs mois, les troubles s’étaient enfin calmés dans la capitale, le peuple ayant mis à bas le dernier favori de César. Un soir, alors qu’il rentrait chez lui, Dandyus avait tout simplement eu la tête emportée par un formidable coup d’épée. Le meurtre était certainement du fait même de Commode, mais certains avaient reconnu dans le geste la présence de Marcia. D’ailleurs, n’avait on pas vu l’un de ses esclaves, ce grand goth privé de la parole, dans le quartier quelques minutes avant le meurtre ? Et quelques-uns de se rappeler que des années auparavant, cet Akmar Nibelung était un gladiateur, que Marcia avait sauvé de la mort dans le Colisée de Rome afin qu’il entre à son service. Quelques légionnaires auraient également pu attester que bien avant sa capture, cet homme avait été un solide soldat, combattant avec acharnement contre les troupes romaines et maniant l’épée avec une grande dextérité. D’autres enfin – mais vivaient-elles encore, ces ombres d’une vie révolue ? – auraient pu parler de la magnifique voix du Goth, qu’il faisait résonner lors des assemblées, une voix qui s’était tue lorsque les troupes romaines, balayant son village sur les ordres de Marc-Aurèle, avaient emporté la vie de sa femme et de ses fils. |
Super, mad :ok:
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C'est décadent, c'est crépusculaire, c'est magnifique. :)
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Citation:
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C'est très fort Marlouf !
Courage, Commode sera bientot mort :) |
:) Merci beaucoup (comment ça, vous savez que Commode va mourir ? :lol: )
Citation:
Chapitre 10 : Jusqu'au dernier Souffle http://img49.imageshack.us/img49/7119/villely7.jpg 12 ans. J’avais donné 12 ans de ma vie à bâtir une ville de cirques, pour le compte de César. Cloîtré à Rome, fuyant le peuple et s’adonnant plus que jamais à la luxure et à la boisson, Commode ne viendrait certainement jamais visiter l’une de ses lubies. Craignant plus que jamais que son entourage ne l’assassine, lui qui avait échappé à tant de complots, il s’était mis à massacrer à tour de bras ce qui étaient ses derniers proches. Seule Marcia semblait encore tenir face à la fureur de César. J’avais donné tout mon temps pour le prestige de Rome, mais les choses se précipitaient ces derniers temps, m’empêchant de profiter pleinement de ce qui était ma réussite. Chazam à mes côtés, nous nous préparions à la nouvelle période de festivité, dans moins d’un mois. 170 jours de jeux, de combats d’animaux, de courses de chars, de représentations théâtrales, de distribution de nourriture sur les grandes places de la ville. Ma réussite était là, pleinement visible, et pourtant je sentais inconsciemment que le malheur ne pouvait que s’abattre, moi qui avait été béni des dieux. Je ne m’étais pas trompé, puisque Oniris causa ma perte. Causa notre perte à tous. J’aurais du le voir, Oniris avait beaucoup changé lorsqu’elle avait quitté sa cellule. Cette femme politique, capable de survivre à tous les complots, d’échafauder les coups les plus bas, de séduire et détruire en même temps, tenait sa force de cette capacité à vouloir vivre. Tout avait bien changé, puisqu’elle ne souhaitait maintenant plus qu’une seule chose au monde : détruire son ancien amant, Venitius. Avait-elle mûri sa vengeance pendant sa longue détention ? Très certainement. J’aurais du m’en apercevoir, lui faire comprendre que les conditions posées par Venitius – qu’elle quitte l’île – étaient finalement bien légères. D’autant plus qu’Oniris n’avait rien à gagner à rester végéter sur l’île, alors qu’elle pouvait retrouver toute sa splendeur à Rome. Je ne fis rien, et ma responsabilité dans la catastrophe à venir fut des plus évidente. Oniris ne parti pas de l’île, ce n’était absolument pas son intention. Aurait-elle manigancé en se rendant directement à Rome, et bien des choses auraient pu être évitées. Mais elle voulait voir le visage de Venitius quand elle provoquerait sa perte. Dut elle pour cela s’exposer à sa haine. En deux jours, la chose fut faite. Oniris se rendit directement dans le bâtiment où Venitius gérait les affaires de la cité, et le menaça sous le regard ébahi des patriciens présents sur place. Oniris lui affirma tout simplement qu’elle quittait l’île, pour aussitôt retourner à Rome. La déclaration, qui aurait pu réconforter Venitius, le rendit fou furieux quand Oniris lui expliqua tranquillement qu’avec l’appui de Marcia, elle rencontrerait Commode, et l’entretiendrait de la grande amitié qu’un temps Chal et Venitius avaient eu. Dans l’atmosphère paranoïaque qui pesait à Rome, il était évident que Commode en tirerait des conclusions drastiques. Tant qu’un quelconque proche des anciens favoris restait en vie, un complot était parfaitement imaginable. Venitius finirait certainement égorgé, ou décapité, sur l’ordre direct de Commode. Oniris imaginait-elle pouvoir révéler ses intentions à Venitius sans que celui-ci fasse tout son possible pour l’en empêcher ? La prison devait avoir émoussé son sens des réalités, et Venitius la fit aussitôt arrêter de nouveau. Elle n’avait pu profiter que de quelques jours de liberté, et son séjour à venir serait certainement beaucoup plus cruel. D’ailleurs, une rumeur ne tarda pas à courir : Oniris avait joué là sa dernière manche, puisque Venitius avait tout simplement exigé qu’au premier jour des jeux, elle soit décapitée. En me rendant au Colisée le lendemain, je me demandais comment Oniris comptait sortir de ce mauvais pas. Je ne voyais aucune solution, et m’accusait d’avoir laissé la situation pourrir. N’avais-je pas compris qu’Oniris, une fois relâchée, avait tout simplement basculé dans la folie, ne souhaitant plus que la mort de Venitius ? Mais une fois de plus, je sous-estimais Oniris. Elle avait encore fait preuve de cette intelligence destructrice, cette part d’elle-même qui la rendait aussi dangereuse qu’un serpent. De la journée, je n’eus pas de nouvelles de mon aide, Jmlus. Le surlendemain, surpris, je me rendais chez lui afin de voir comment allait le jeune homme. Je ne trouvais personne. La femme qui gérait l’habitation me fit accéder à l’étage qui lui était réservé, et je commençais à saisir une petite partie du problème. La niche habituellement réservée aux dieux gardant la maison, toujours encombrée d’encens et de menues offrandes dans les habitations traditionnelles de la bonne société romaine, était ici presque complètement nue, un dépouillement d’autant plus choquant quand je prenais dans les mains le seul objet que j’y trouvais : une croix. C’est Oniris qui fit toute la lumière sur la disparition de Jmlus, en lançant ses dernières menaces à Venitius, qui la regardait fixement de l’autre côté des barreaux. Jmlus, qui était rapidement entré sous le charme de la nouvelle religion et s’était ainsi beaucoup rapproché d’Oniris lors de la célébration de leur culte, avait embarqué sur un navire à destination de Rome. Deux lettres, l’une pour Marcia, l’autre pour Griffon Pertinax, seraient bien suffisantes pour que Commode soit rapidement informé des actions menées par Venitius. Le fait que Jmlus soit également d’une riche et solide famille apporterait d’autant plus de poids à ses affirmations visant à détruire toute la crédibilité de Venitius. Seulement deux heures après l’arrestation d’Oniris, Jmlus voguait déjà sur les flots de la Méditerranée. http://img480.imageshack.us/img480/5065/bateau2aa5.jpg La colère de Venitius dépassa tout ce à quoi j’aurais pu m’attendre. La ville bruissait du cliquetis des armes, les patrouilles quadrillaient tous les quartiers, mais à la recherche de quoi ? Quand je quittais le Colisée ce soir là, j’ignorais bien sur que ma prochaine visite sur place serait au centre de l’arène. J’ignorais que bien des visages, je les voyais pour la dernière fois. Quand j’arrivais dans ma villa, je découvris un spectacle de désolation. Les portes avaient été forcées, certains meubles avaient été détruits, mais surtout la moitié du personnel manquait. J’appelais en tout sens, mais Chazam ne répondait pas. Etait-il encore parti pour l’une de ses excursions sans fin ? Enfin l’intendant arriva, le visage meurtri par les coups, et m’appris ce que je redoutais. Les hommes de Venitius étaient venu et avaient arrêté tous ceux qu’ils soupçonnaient d’être chrétiens. Outre certains des hommes et femmes qui travaillaient sur le domaine, ils s’étaient saisis de Chazam et les avaient emmené dans la prison de la ville. De telles arrestations, il y en avait eu tout l’après-midi, dans chaque quartier. J’espérais me rendre directement à la prison, mais l’intendant m’indiqua que les légionnaires empêchaient à quiconque de s’en approcher. Il fallait que je me rende directement au forum, pour que Venitius m’entende en audience. http://img49.imageshack.us/img49/747/senatrf3.jpg Les gardes me laissèrent entrer sans faire de difficultés – j’étais une figure très connue de l’île – et je retrouvais Venitius dans un état d’excitation que je ne lui avais jamais vu. Mes questions, mes supplications pour libérer les chrétiens – et surtout Chazam ! – le laissèrent de marbre. Quel homme était-il donc devenu, un monstre comme Chal ? Comme perdu en lui-même, Venitius me parla de la trahison d’Oniris, de sa tête qui roulerait bientôt sous la hache du bourreau. Je lui parlais de l’arrestation des chrétiens, et lui revenait au sort d’Oniris, et au sien bien sur. Commode ne l’épargnerait pas, c’est sur, et pourtant jamais il n’avait réellement soutenu Chal ou Perennis, tout au plus les avait-il envié lorsqu’ils siégeaient haut dans le ciel de Rome, mais leur chute lui avait bien montré que comme Icare, ils avaient trop voulu s’approcher du soleil. Lui n’avait jamais participé à aucun complot, et sa mort serait partagée par tous ceux qui avaient trahis. Je le regardais, abasourdi. « - Mais tu ne peux pas ?! Tu ne peux pas détenir les chrétiens pour épancher ta haine ? Venitius me répondit, les yeux comme vide de toute émotion. - Si, c’est très simple. Un puit empoisonné, et tous les chrétiens sont coupables. Un incendie qui se déclare, et tous les chrétiens sont coupables. Tu ne devrais pas pleurer, Caius ! Chazam et tous tes chrétiens mourront pendant les jeux, mais toi tu vivras. Sois heureux que je t’épargne, du fait de notre ancienne amitié. » Fou de douleur et de rage, je prenais le stylet posé sur la table de Venitius, et l’en frappait d’un coup au thorax. Les yeux écarquillés de stupeur, Venitius poussa un long cri puis recula, essayant de se protéger des coups que je portais maintenant avec la fureur du désespéré. Les portes s’ouvrirent, je lâchais le stylet couvert du sang de Venitius et sombrait dans le désespoir tandis qu’un centurion, les yeux ronds, me dévisageait comme s’il me découvrait pour la première fois. Emporté par les soldats, je laissais des empreintes sanglantes en dérapant sur le sang qui imprégnait les mosaïques au sol. Prés de la fenêtre, gisait le corps sans vie de mon ancien ami. |
C'est honteux de faire un AAR aussi bon :lol:
Cela devrait être interdit, rien que pour préserver mon égo :tongue: :lol: |
j'ai des frissons... :froid:
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Citation:
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veille bien à ne rien donner à bouffer aux lions !
manquerait plus qu'ils soient repus le jour du spectacle ! :( et pour leur éviter d'etre malade il faudrait peut etre clouer 1 ou 2 suspects sur une croix ? (JMLUS ? ) bien que cela soit passé de mode depuis quelque temps ! |
Ah, Grifffon, je reconnais en toi un homme de coeur ! S'occuper des habitudes alimentaires de ces animaux, voilà ce qui nous sépare des bêtes :)
Ce qui me fait penser que la (presque) derniére partie, je ne sais pas si je la poursuivrais dans le forum Civilization ou s'il ne serait pas plus avisé que je la poste directement dans le forum "Cuisine" :chicos: |
Citation:
"Une histoire pleine de bruit et de fureur" dixit Shakespeare. Mais est-ce encore un AAR ? |
Chapitre 11 : du Pain et des Jeux
Les cellules regorgeaient de prisonniers. Je passais les 2 semaines qui suivirent à ressasser sans cesse ce qui m’avait conduit ici, sans comprendre. J’avais … tué ? L’époque, le lieu, mais également mon métier m’avaient immunisé à la notion de mort. La mort, c’était pour les autres et non pour moi, c’étaient les autres qui la donnaient ou la recevaient. J’avais finalement basé une partie de mon existence là-dessus, et pourtant la mort m’apparu dans toute sa crûe vérité durant cet insurmontable moment de solitude, entouré de tous les condamnés qui, comme moi, périraient le premier jour des jeux. De chaque soupirail montait le concert des lamentations, souvent suivi de prières. Puis toutes les voix entonnaient le chant, les pleurs laissaient place à une psalmodie qui préparait tous les chrétiens au jugement qu’ils attendaient. http://img411.imageshack.us/img411/1257/celullemp2.jpg Dans ce puit sans fond ou mon âme avait été jetée, je comprenais qui j’étais réellement : ce Dieu que tous imploraient, je le haïssais soudainement pour ce qu’il laissait faire. Ainsi donc leur dieu n’était pas plus miséricordieux que ceux qui avaient été les miens auparavant ! Et je reniais tout, leur dieu et mon amour pour Chazam, et l’heure d’après je revenais sur mes sentiments, et plus que tout je ne savais qu’une seule chose : je voulais vivre. Lâchement, égoïstement, je pensais que ma vie valait mieux que celle des autres, que si une seule personne méritait encore de vivre, cela devait être moi. Je passais les jours qui suivirent dans un rêve perpétuel, séparé de ceux que je connaissais, que cela soit Chazam ou Oniris. Une nuit, on nous transféra des sous-sols lugubres de la prison à ceux du Colisée que j’avais fait construire. Je vis Chazam, mais pas Oniris. J’attendais un miracle – mais quoi ? Et il ne vint pas. Le jour se leva, la fraîcheur du sous-sol laissa place aux relents de la chaleur venant de l’extérieur, de la piste recouverte de sable, du lieu de notre supplice. Les murs épais n’empêchaient pas la rumeur de nous atteindre, et nous savions que la foule prenait place pour nous voir mourir. On ouvrit toutes les cellules, et on nous fit sortir. Je connaissais certains de ses hommes, certains de ses gardiens, mais eux ne nous voyaient déjà plus. Nous n’étions plus des hommes, nous étions des animaux que l’on envoyait sous le couperet de l’équarisseur. On fit entrer les hommes, les femmes, et même quelques enfants dans l’un des couloirs menant à l’arène, je suivais le mouvement mais une main se prit à l’épaule, et m’envoya valser contre l’un des murs. "- Non, toi tu passeras après !" Le gardien continuait de pousser la foule vers la piste, la clameur à l’extérieur se faisait déjà plus lourde, les premiers du cortége avaient du commencer à fouler la piste. Un bruit sourd de chaînes, on refermait l’accès à la piste. Je regardais autour de moi, je reconnaissais Chazam, tout au fond certainement en train de prier. Et des hommes, que des hommes parmi ceux qui étaient encore là, dont je pensais reconnaître certains sans savoir d’où me venait cette impression. A l’extérieur la foule poussa un long soupir, et des rugissements d’animaux résonnèrent dans les travées bondées. Puis des cris, un chant qui tentait de couvrir la charge des fauves, une prière qui était reprise par des dizaines de voix, mais qui se transforma rapidement en des hurlements de peur. Je connaissais ces scènes, je savais très bien ce qui se passait exactement. Les chrétiens s’étaient rassemblés pour prier leur dieu, mais la plus grande ferveur est rarement efficace à combattre la peur face à un lion ou un tigre qui charge. Le groupe avait commencé à se disperser dans l’arène, et les animaux, d’une violente poussée des pattes arrière, se jetaient sur les hommes, sur les femmes, dans une joie sadique, presque humaine. Sous le soleil implacable de Crête, les ombres se coursaient, se rattrapaient, et ne faisaient plus qu’une, sous la clameur de la foule en délire. http://img411.imageshack.us/img411/2507/fauvecb8.jpg Je tentais de me rattraper à ce que je pouvais, je tentais d’épuiser le flot des émotions qui me parvenait à chaque clameur, je fixais une lézarde dans le mur, et me concentrais dessus, essayant de la suivre jusqu’à une pierre, m’imaginant pousser une pierre et puis l’autre, être dehors, dans un port, sur un bateau à la dérive, loin de toute terre, de tout homme. Chazam, qui m’avait enfin aperçu, se glissa jusqu’à moi et me murmura : « - Surtout tu me suivras, et tu resteras derrière moi, quoi qu’il arrive. » J’avais la réponse, je savais pourquoi je voulais vivre, c’était lui là seule raison. Pourrais-je donner ma vie pour lui ? Oui, peut être, certainement même. Et que savait-il que j’ignorais ? Pourquoi n’avais-je pas été conduit avec tous les chrétiens pour mourir dans la gueule d’un fauve ? J’étais un assassin, or le sort de l’assassin était, lors des jeux, d’être jeté aux fauves. Et Chazam avait encore une fois la solution. Oniris, la veille, avait demandé que je ne sois pas envoyé avec les autres chrétiens contre les fauves, mais que je sois mêlé aux gladiateurs. Un ancien meneur de cirque mélangé aux créatures qu’il devait habituellement faire mourir, c’était bien là le cynisme romain auquel j’étais habitué. Que je meurs avec Chazam, alors que nos relations étaient connues de toute l’île, voilà un spectacle qui ravirait la foule. Surtout, la renommée dont bénéficiait encore Oniris au plus haut niveau en Crête avait certainement pu permettre à la demande d’aboutir. Je m’effondrais dans les bras de Chazam, soudain saisi d’une envie, presque animale, de survivre. Mais déjà les cors sonnaient dans le Colisée, et on nous menait devant des larges tables posées sur tréteaux, et on nous passait des armes, des boucliers, des armures. Quel ridicule que cette situation, de me voir enfiler tout un attirail que je connaissais un peu – j’avais déjà fait quelques combats organisés, plus de 15 ans auparavant, mais c’était par pure vanité, je ne savais pas manier un glaive, ignorais tout des feintes, et pourtant on m’écrasait avec tout ce fatras. Des milliers de combats auxquels j’avais assisté, je n’en retenais soudain plus rien. En gladiateur ou sous les crocs d’une lionne, j’étais déjà mort. Et l’on nous pousse, je suis Chazam qui se retourne toujours vers moi en me disant de le suivre et de me protéger derrière lui, nous franchissons une grille et déboulons sous un soleil aveuglant au centre de l’arène. Le sol est rougi par endroits, malgré les efforts des servants pour nettoyer la piste et rajouter du sable fin, et je surprends un regard, dix regards, des centaines, des milliers, tous ces yeux tournées vers nous, et qui n’auront éprouvé l’extase qu’une fois que chaque corps aura été lardé de coups. Je suis Chazam, je me sens pataud avec ce glaive dans la main droite et ce petit bouclier rond dans la gauche, je vois le dos de Chazam, surtout continuer à le suivre, se concentrer sur son dos noué par l’effort, ne pas regarder la foule, ne pas entendre les cris et les cors, suivre Chazam, toujours, jusqu’au centre de l’arène, tous ces yeux fixés sur moi, son dos, du sang par terre, son dos noué, magnifique, que je ne verrais plus jamais… Il se retourne, me crie quelque chose qui se perd dans le bruit de la foule qui nous dévore, se jette sur un homme à mes côtés, je sens un choc au front qui m’assomme presque, ma tête résonne sous le casque déformé, de la sueur me pique les yeux et m’aveugle, me laisse un goût cuivré dans la bouche. Du sang. Je bascule, j’ai envie de mourir, d’être encore dans le ventre maternel, je n’entends plus rien, je sens qu’on m’enjambe, le bruit du fer atteint mes oreilles et explose comme une bulle à la surface, j’ouvre les yeux et l’homme est allongé sur le sol, le corps parcouru de soubresauts, du sang partout, la carotide transformée en fontaine macabre. J’essaye de me relever, Chazam me pousse d’un coup par terre pour me protéger d’un autre gladiateur, il prend des coups mais les rend tous, il terrasse, il découpe, il transperce… la Crête retrouve sa légende. http://img411.imageshack.us/img411/5876/combatvq2.jpg Les gladiateurs tombent les uns après les autres, je tente d’en éloigner certains en faisant des moulinets avec le bras, une pointe de métal me charcute l’épaule jusqu’à l’os et m’arrache des larmes de douleur, mais toujours Chazam fait une ronde autour de moi, comme une chatte protégerait ses petits. Une énorme clameur, allongé par terre je ne vois rien, que le ciel et quelques oiseaux qui le traverse en poussant des petits cris. Je m’assoie, ma vision bascule et je vois la foule en extase dans les travées, et la piste rougie par le sang, avec ça et là quelques corps inertes, et Chazam devant moi, le seul debout. Je me relève péniblement, lâche mon bouclier complètement déformé, j’ai tout juste encore mon épée dans la main droite, je vais la lâcher également, mais Chazam la voit, et pourquoi me charge t’il, je vais lâcher mon épée, je vais… Je suis bousculé comme si un éléphant m’avait chargé, je m’écrase au sol, et j’entends Chazam soupirer : « - Tu es le dernier… tu vas vivre … Je t’attendrais, Caius … » Et je le vois, la foule trépigne dans toutes les travées, Chazam s’écroule, mon glaive enfoncé à hauteur du ventre. Je rampe vers lui, le supplie de vivre, couvre son corps de tous les morts qui nous guettent, le berce en lui demandant pourquoi il s’est jeté sur mon glaive, lui parle d’Oniris et de Rome, de la vie que nous allons retrouver, des excursions pour lesquelles je l’accompagnerais… Je bascule, je ne vois plus rien. Dans le Colisée tout le monde s’est tu, tous les regards sont tournés vers la tribune qui connaît un remous croissant. La rumeur passe sur la foule, tout comme elle parcoure la ville depuis l’arrivée au port d’un bateau arrivé de Rome moins d’une demi-heure auparavant. Une voix, celle de Jmlus, crie mon nom, mais déjà je ne suis plus là, j’appelle la mort de mes vœux. La garde prétorienne sécurise les accès au Colisée, le peuple de Crête se tait, tous voient pour la première fois le maître de Rome gagner la tribune. Peu l’avaient déjà vu auparavant, mais les plus riches patriciens de l’île font serment à Griffon Pertinax, successeur de Commode assassiné quelques jours plus tôt. http://www.empereurs-romains.net/phot/emp20.jpg Tandis que j’épuisais mes dernières forces au centre de l’arène, tenant Chazam dans mes bras, Griffon Pertinax dévisageait les officiels présents à la tribune, jaugeant ces hommes qui lui juraient fidélité. Essayant de savoir qui avait fait transférer les chrétiens au Colisée durant la nuit et, au même moment, fait décapiter Oniris, sa maîtresse, dans les sous-sols de la prison.. |
Chapitre 12 : Où tout a une Fin
Le temps s’est écoulé, certains souvenirs se sont effacés, mais la douleur ne s’est jamais arrêtée. Je n’ai pas eu le courage de mourir, de la main d'un autre ou de la mienne. L’arrivée de Griffon Pertinax aurait du mettre fin à mon tourment, il n’a fait que l’aviver. Depuis plus de 10 ans que les faits se sont déroulés, je continue à fuir mon passé, ma lâcheté et une vie que tant de fois j’ai reniée. J’ai quitté la Crête, j’ai laissé derrière moi les îles grecques, j’ai fui l’héritage romain, et me suis enfoncé à l’est, de plus en plus loin. Sur certains noms, je n’arrive déjà plus à mettre de visages, certains faits me semblent altérés, comme d’une autre réalité. Ah, pourtant, j’ai bien encore toute ma tête pour me rappeler de l’essentiel. Mais déjà certains faits me semblent irréels, Ainsi Jmlus criant mon nom de la tribune… Jmlus, dépêché à Rome par Oniris, avait pu rencontré Marcia et Griffon Pertinax. Les deux se sont retrouvé sur une idée commune, l’assassinat de Commode. Marcia, parce qu’elle savait que Commode n’allait plus épargner la vie de sa concubine. D’ailleurs, Commode n’avait-il pas inscrit sur un papier le nom de ses derniers proches qu’il ferait exécuter dans la semaine ? Le nom de Marcia y figurait en première place. Griffon, parce que seule la mort de Commode pouvait le propulser à nouveau au sommet de l’Etat, lui permettant de sauver Oniris. Leur première tentative avait été un échec cuisant : la nourriture empoisonnée que Commode avait avalé, il n’avait pu la conserver : ses beuveries en faisait déjà une épave, et il avait régurgité nourriture et poison. Pourtant le lendemain à l’aube, on retrouvait son corps inerte dans son lit. Marcia enleva rapidement le cadavre, pour que jamais quiconque ne voit les marques que portait Commode au visage. Ainsi personne ne vit cet esclave toujours muet entrer dans la chambre de Commode, son ombre gigantesque se poser sur le corps endormi de Commode, et lui poser une main détermine sur la bouche tandis que l’autre lui écrasait le nez. Personne ne vit jamais Commode souffrir tel que pu le voir Akmar Nibelung, lorsque le Goth scrutait les dernières lueurs de vie dans les rétines dilatées de Commode. Personne n’eut jamais l’âme en paix comme Akmar quand celui-ci, tuant de ses mains le propre fils de Marc-Aurèle, se vengeait enfin du vieil empereur qui lui avait enlevé sa famille. Du goth, on n’entendit plus jamais parler, et j’aime à penser qu’il a rejoint ses anciennes terres, à l’abri de Rome. Griffon Pertinax fut le même jour proclamé empereur, et embarquait pour la Crête. Il arriva trop tard pour sauver Oniris, mais il pu observer un homme ensanglanté, moi, tenant dans ses bras le gladiateur le plus valeureux que la Grèce eut connu. Pendant des mois, j’évoluais dans un monde d’ombres, ou nul ne pouvait m’atteindre. Mais je ne mourrais toujours pas. Je n’assistais pas aux émeutes qui ravagèrent l’île, pendant les 2 mois que durèrent le règne de Griffon. Pertinax avait repris le pouvoir au plus mauvais moment, les caisses avaient été vidées par Commode et Griffon décida de réduire les subsides de la garde prétorienne à Rome, et de baisser la solde de certaines légions pour renflouer les caisses. La Légion crétoises commença à terroriser la foule, pillant les greniers et se servant dans certains quartiers. Les pirates s’enhardirent jusqu’à s’attaquer aux bateaux qui mouillaient dans le port, maintenant que plus aucune chaîne et plus aucun soldat n’en défendait l’accès. Le mécontentement atteint des proportions difficilement croyables pour un empire aussi organisé que Rome, et l’apogée en fut certainement – du moins en Grèce – l’incendie qui dévasta la ville, réduisant à néant tous les efforts mis en place depuis 13 ans. Des quartiers entiers, construits principalement à base de bois, furent tout simplement calcinés, tandis que les constructions les plus solides étaient dévastées par la chaleur et par la foule devenue comme folle. Des constructions auxquelles j’avais participé, la plupart furent balayées, tandis que les plus prestigieuses souffraient de destruction partielle. Le Colisée vit toutes ses parties en bois disparaître – cela concerna particulièrement toutes les travées faites pour recevoir le peuple, construites en bois ,de même qu’une partie du dôme utilisé pour protéger les spectateurs du soleil. Certaines statues furent arrachées par la main de l’homme, des colonnes furent mises à bas, et tout une ville disparue ainsi dans le chaos le plus total. http://img410.imageshack.us/img410/5065/finue3.jpg A Rome, Griffon Pertinax fut assassiné par l’un des membres de sa garde, laissant un empire rongé par la discorde. Tandis que Rome désignait un nouvel empereur, Didius Julianus, trois des grandes provinces de l’Empire désignaient comme empereur le commandant de leurs légions. Quand je revenais dans le monde des vivants, ayant été finalement trop lâche pour mourir, je quittais l’île au plus vite, profitant de l’un des derniers bateaux de pêche encore en état de naviguer. J’accostais en Syrie, tandis que les 4 empereurs se battaient pour la succession de Griffon et de Commode. Je m’enfonçais dans le désert, tandis que Didius Julianus, lâché par le Sénat, était assassiné à Rome. J’entrais dans l’ancien territoire mésopotamien tenu par les Parthes quand Septime Sévère, l’empereur acclamé en Illyrie, prenait la mer afin de chasser de Syrie l’empereur d’Orient. Sur son passage, il finit de réduire à néant les îles grecques qui combattaient pour ses ennemis, et la ville que j’avais quittée y laissa un très lourd tribu. Quand je quittais le territoire des Parthes pour entrer dans la riche Orient qu’Alexandre avait traversé des siècles plus tôt, Septime Sévère détruisait l’armée d’Orient, et retournait en gaulle pour combattre le dernier des candidats à la succession. Ce furent les derniers échos que j’eus de Rome et de cet empire maudit. Loin, très loin à l’est, certains commerçants parlaient d’un empire magnifique qui jouxtait un océan sans fin, aux richesses illimitées et à la population innombrable. J’avançais, et je tentais d’oublier. Toujours plus loin, cherchant la paix, et ne découvrant que l’amertume d’être en vie, habité pour toujours par la haine de moi-même. Je fuyais, et je fuis toujours. |
quand Marlouf s'est tu
le silence qui suit c'est encore du Marlouf :clap: |
Majestueux, Impériale même Monsieur Mad.:priere:
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:ok: Félicitation, du très grand récit :clap:
Voili, voilou |
Y'a pas à tortiller : c'est fort probablement le plus bel AAR que j'ai pu lire, tous AAR confondus. :)
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Merci beaucoup :honte:
(en plus je n'avais pas vraiment imaginé d'histoire à l'origine, mais c'est la remarque d'Otto sur "la belle espionne" qui m'a donné envie de poursuivre sur cette voie que je n'avais pas prévue) Bon sinon maintenant, je pense que je vais revendre le jeu :lol: |
Magnifique :clap:
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Bravo! Félicitation!
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He bé dit ptiot, c'est du grand art ! Si on ne peut pas dire qu'on en sait beaucoup plus sur Civcity, ton AAR est delicieusement romanesque. Bravo maestro !
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